samedi 16 juin 2007

TVA sociale

Voici quelques éléments d'information objective sur la TVA sociale.
1-De l'avis de tous les spécialistes de l'économie, notre système de prestations sociales est à bout de souffle. Il faut le changer.
2-Quelles sont les solutions ?
D'abord rappeler aux français qu'ils ne cotisent pas pour eux, mais pour les autres. Ceci est particulièrement vrai pour les retraites.
Ensuite, pour assurer l'équilibre des comptes, il n'y a pas 36 solutions. Ou bien l'on diminue le niveau des prestations versées aux allocataires, ou bien l'on augmente le taux des cotisations, qui sont versées, il est bon de le rappeler, par les salariés et leurs employeurs. On peut ne faire porter l'effort que sur les employeurs, et sur les bénéficiaires de revenus non salariaux (CSG) : c'est la bonne vieille méthode socialiste, radicale socialiste, (et chiraquienne). Dans ce cas, il est fort à parier que les employeurs hésitent à embaucher, licencient ou délocalisent. Ansi se trouvera augmenté le chômage des jeunes, qui est un véritable drame et la plaie de la France.
On peut aussi augmenter les impôts "des plus riches". Mais les plus riches, il y a longtemps qu'ils ont mis leur fortune à l'abri. L'effort serait alors supporté par les salaires les plus élevés, dont les bénéficiaires n'ont pas forcément un énorme patrimoine. Il faut dénoncer le procès qui est constamment fait à ceux qui par leur travail et leur talent gagnent mieux leur vie que ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas travailler, ou n'ont pas fait les efforts nécessaires de formation, pendant leur scolarité ou dans le cadre d'une formation continue. Ce ne sont pas les stages qui manquent.
On peut enfin expliquer au français que la solidarité est une valeur à laquelle tous devraient adhérer pour mieux vivre ensemble. La solidarité à sens unique finit par détruire le sens de la solidarité. Les français n'accepteront ce projet solidaire que lorsqu'ils verront l'état, et les institutions qui en relèvent, mettre fin aux privilèges indus et au gaspillage. Ainsi supprimer à la SNCF la prime "pour absence de prime" (sic), supprimer les décharges syndicales des enseignants, ne pas abonder de je-ne-sais-combien de pourcent les retraites des fonctionnaires qui décident de s'installer outre-mer : il s'agit là d'exemples qui me viennent spontanément à l'esprit. Il y a bien des économies à faire dans le fonctionnement de l'état. Et l'on pourrait sans peine trouver quelques dizaines, voire centaines de millions d'euros d'économie, et peut-être plus.
3-La TVA sociale est une bonne solution.
La TVA sociale consiste à baisser les charges patronales pour dégager des opportunités d'embauche, en contre-partie d'une baisse des prix qui ne peut pas être équivalente à la diminution des charges, mais ne peut être que moindre (de peu). "En clair, disent des journalistes de Métro, on reporte une partie des frais de la production sur la consommation".
Tous les produits, y compris ceux qui sont importés, supportent cette augmentation, mais comme dans ce système, seule les produits français coûtent moins chers à la production, eux seuls voient leur compétitivité augmentée, aussi bien en France que dans les pays étrangers : moins d'importations, plus d'exportations.
En Allemagne, l'augmentation de la TVA a eu un effet nul sur les prix. A Danemark, où la TVA est au moins de 24 %, il y a un chômage de moitié moindre qu'en France. Il est structurel, et non conjoncturel.
Enfin, effectivement, pour éviter de pénaliser les revenus modestes, il est toujours possible de diminuer la TVA sur les produits de première nécessité (elle est de 33 % sur les lunettes ! produit dont beaucoup d'entre nous ne peuvent se passer ; elle n'est que de 5 % sur les livres ; elle pourrait passer à 7 %-8 % que je ne trouverai pas ça indécent). Il me semble que répartir l'effort sur tous les citoyens plutôt que de le concentrer esentiellement sur les salariés et sur les chefs de entreprise est une mesure de justice. Du reste, mais l'avouera-t-il, monsieur STRAUSS-KAHN avait déjà eu la même idée. Nous devrions faire une recherche en paternité.
Avec leur habituelle démagogie, nos éléphants sont contre une mesure de bon sens. Mais comment vont-ils diminuer le montant de la dette sociale ? Veulent-ils faire payer les générations à venir, à commencer par nos enfants, qui déjà ont du mal à trouver du travail ? Ce sont des aveugles, des irresponsables. Dieu nous garde de les avoir au pouvoir.

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