samedi 13 octobre 2007

L'hôtal se moque de l'infirmerie

S'il est avéré, (ce qui semble bien être le cas hélas !), que des actionnaires d'EADS ont utilisé des informations confidentielles pour vendre à des prix très élevés des stocks options, avant l'effondrement des cours de l'action, en raison des retards de livraison de l'airbus A380, alors la justice doit être impitoyable. L'amende infligée aux indélicats doit être au moins égale aux bénéfices illégalement réalisés, et l'on doit priver définitivement ces voleurs en col blanc de leurs droits civiques. J'ai déjà eu l'occasion dans un petit billet appelé "Déjà Philon", de donner mon opinion sur ces comportements. On peut d'ailleurs s'interroger. A quoi peut bien servir d'accumuler des millions quand on a déjà des millions ? On ne prend que trois repas par jour, et l'on ne dort que dans un lit à la fois. J'ai beaucoup de mal à comprendre la jouissance que l'on peut avoir à palper, fût-ce virtuellement, des billets de banque qui ne serviront jamais à rien si ce n'est à donner un sentiment de toute puissance, ersatz d'immortalité (cf. l'Evangile !).
L'opposition socialiste, aux dires du Monde, "utilise l'affaire EADS comme angle d'attaque". C'est l'infirmerie qui se moque de l'hôpital. Souvenez-vous du Crédit Lyonnais. La banque était nationalisée de par la volonté d'un Président de la République surnommé Dieu. La banque était censé appartenir à la nation. L'Etat et ses représentants avaient le strict contrôle des décisions que prenait son responsable, nommé en Conseil des Ministres. Elle a été tellement bien gérée, cette banque nationalisée, que nous n'avons pas fini, nous les contribuables, de payer l'énorme trou creusé par ses dirigeants. Par dizaine de millions d'euros, le trou. Il est d'une telle profondeur, qu'aujourd'hui encore on ne sait pas avec précision le montant du déficit. Nous n'avons pas de leçons à recevoir ni de monsieur HOLLANDE ni de son parti qui a couvert cette calamiteuse gestion. Il est vrai que ce n'était que l'argent du contribuable.
Quant à la possible implication de la Caisse des Dépôts, sous la pression de l'Etat, elle n'est pas si avérée que cela. Il y a bien un moyen d'empêcher ces dérives putatives, c'est de supprimer cette institution qui sert de paravent aux Pouvoirs Publics pour boucher les trous, maquiller le budget et les comptes de la nation, et confisquer à leur profit politique l'argent des citoyens. Travailler sans filet rend prudent. Savoir que l'on a un matelas relativement confortable ouvre la porte à toutes les fantaisie. Supprimons la CDC, invention étatique, napoléonienne, lourde, coûteuse et finalement pas si utile que cela.

Aucun commentaire: