dimanche 17 février 2008

Ils ont des yeux...

"Ils ont des yeux et ils ne voient pas, des oreilles et ils n'entendent pas". Voilà ce qui me vient à l'esprit aujourd'hui...

Le Kosovo s'apprête, en effet, à proclamer son indépendance et nous, comme d'imbéciles moutons ("sottes espèces" disait notre bon La Fontaine), nous nous apprêtons à la reconnaître au mépris de l'histoire, au mépris de l'amitié que les Serbes ont toujours eue pour la France, et sans mesurer les conséquences que peuvent avoir pour l'équilibre de l'Europe la création d'un nouvel état musulman indépendant. (Le cas de l'Albanie est tout à fait particulier, car le nord de ce pays est majoritairement catholique ; mère Thérésa en était originaire). Folie pure, aveuglement. Il y avait bien des manières de laisser aux Kosovars la gestion de leurs affaires courantes. Cette aspiration est tout à fait légitime. Mais que dirions-nous, si l'armée de libération de la Bretagne, prenant par la force à Rennes, à Quimper ou à Brest, le pouvoir, proclamait l'indépendance de cette région et qu'elle fût reconnue par nos amis belges, italiens ou allemands ? Vous me direz que nous n'avions pas persécuté les Bretons. Là, je ne m'avancerais pas trop, car depuis l'abbé GREGOIRE, Paris n'a cessé de pratiquer l'intolérance culturelle, de tuer les langues et cultures régionales, et de tenir pour un ensemble de demeurés un peuple qui vivait en Gaule bien avant que les Francs et autres envahisseurs n'en prissent possession. C'était de la persécution molle. Et les chouans des guerres de Vendée ne sont plus là pour réclamer justice à la République sanglante d'alors.
Encore une fois, nous voyons combien la méconnaisance de l'histoire et l'abyssale inculture des hommes politiques conduisent à des décisions dont nous n'avons pas fini de mesurer les conséquences. Nous sommes décadents, tout simplement ; sans vigueur, dépourvus de cette sève qui fait les grands peuples et leur assure un avenir. La France n'est plus la France ; nous la voyons agoniser en buvant du Coca-Cola au Parc des Princes ou en bouffant une raclette en haut des pistes de Courchevel. Jusques à quand ? Jusques à quand ?

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