vendredi 14 mars 2008

Strasbourg : des précisions d'un conseiller municipal

PS-Verts : les termes cachés du contrat.
Au lendemain du premier tour, M. Ries a choisi de privilégier une alliance exclusive avec les Verts à Strasbourg. Il conviendrait de faire apparaître l'ensemble des termes du contrat PS-Verts et notamment les lignes les plus évidentes. Et cela d'autant plus que ceux qui ont conduit la liste verte à Strasbourg représentent l'aile la plus à gauche de ce parti, dont de nombreux membres sont issus des formations trotskystes. Permettez-moi de citer déjà trois exemples de ces termes cachés :
(1) l'augmentation forte de la fiscalité pesant sur les ménages (Taxe d'Habitation, Taxes Foncières) et les entreprises (Taxe Professionnelle), car au fond l'audit promis par M. Ries n'a d'autre but que de justifier une telle hausse massive à laquelle M. Ries et ses amis ont d'ailleurs déjà procédé en 1989 et en 1995. Les Verts en sont encore plus convaincus que les socialistes.
(2) un coup d'arrêt au développement des transports collectifs : les Verts ont contribué à paralyser les chantiers du tram. Ils sont contre tout développement des aéroports autour de Strasbourg. Ils sont aussi contre la réalisation de la deuxième phase de la Ligne à Grande Vitesse [LGV] entre Baudrecourt et Vendenheim. Ils se sont, avec les élus socialistes de Strasbourg opposés à la première phase du tram-train comme à l'engagement du projet de bateaux bus Illéo.
(3) la fin de tout projet de création de places de stationnement, puisque selon la philosophie maintes fois développée par le Professeur Ries, il faut contraindre plutôt que convaincre. Son dogmatisme rejoint là aussi celui de ses amis Verts.
Frédéric Le Jehan, Conseiller municipal et communautaire de Strasbourg.
J'ajouterai un commentaire personnel. Président de l'Association Alsace BioValley, j'ai pu travailler pendant trois ans avec madame Fabienne KELLER. C'est une femme lumineusement intelligente, très à l'écoute (contrairement à ce que disent ses adversaires), énergique (ce qui lui vaut d'être qualifiée d'autoritaire). Sa capacité d'analyse fait qu'elle voit plus vite que la moyenne de ses adversaires politiques. Il se peut qu'elle ne soit pas réélue, ce que personnellement je regretterais pour Strasbourg. Mais l'avenir lui donnera raison sur bien des points. Quant à monsieur RIES, certainement ouvert et sympathique, il sera ligoté par l'idéologie de son parti, et sans son aval, il n'ira pas bien loin. N'a-t-il pas encore compris que la seule chance du socialisme d'être crédible, c'est la social-démocratie et non la sauce rouge-verte qu'il s'apprête à nous servir pour le seul plaisir de prendre le pouvoir et de favoriser un des lointains et parisiens leaders de la rue de Solférino, qui "parlent du coeur comme d'autres parlent du nez"..

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