mardi 20 mai 2008

Croissance en hausse

Un Maréchal de France, JOFFRE, disait : "Je ne sais pas qui a gagné la bataille de la Marne, mais je sais bien qui l'aurait perdue".
Ainsi en va-t-il de la croissance. Un sondage publié avec délectation par France-Info nous apprend que les Français ne portent pas au crédit du gouvernement la hausse imprévue du taux de croissance. Les mêmes médias n'eûssent pas hésité à titrer sur l'échec du gouvernement, au cas où la croissance n'eût point été au rendez-vous. Ils sont tellement aveuglés par la haine et l'idéologie qu'ils ne sont même pas capables de prendre du recul face à cette information. Cette opinion sceptique, c'est eux qui l'ont distillée dans le public, à coups de critiques infondées, d'approximations douteuses, d'insinuations, de calomnies, de railleries. Ils pouvaient, et cela était conforme à la vérité et à une saine interprétation des faits, expliquer que ce sondage exprimait un doute sur l'efficacité des mesures gouvernementales. Pas du tout. Leur titre est le suivant :

Croissance revue en hausse: le gouvernement n'y est pour rien (sondage).
C'est tout simplement honteux. Je suis étonné de voir qu'aucune voix de la majorité n'est là pour critiquer cette présentation et rappeler la boutade de JOFFRE. Quand ça va bien, la majorité n'y est pour rien. Quand ça va mal, c'est de sa faute. Reportons nous au temps du Président MITTERRAND. Rétrospectivement, on ne peut pas dire que, sous son principat, l'économie ait été florissante (bourse mise à part, qui - comme toujours sous la gauche - a fait un bond spectaculaire). On a vu alors le chômage exploser, le nombre de pauvres grimper comme jamais. Lequel de ces médias a jamais mis en cause la calamiteuse politique de ces apprentis sorciers ? Le jour de l'élection de monsieur MITTERRAND, je me trouvais dans le bureau de vote d'un village alsacien. La foule exultait. Enfin, on allait voir ce que l'on allait voir. J'ai alors dit qu'avant un an le dollar serait au-dessus des 8,00 francs, et que le nombre des chômeurs augmenterait considérablement. Un an après, c'était bien le cas et l'un des assesseurs du bureau, que je revoyais alors me dit tristement "vous aviez raison". Il ne fallait pas sortir de polytechnique pour faire cette fausse prophétie.
Monsieur Jean-François KAHN n'a pas la hauteur de vue et l'intelligence de son frère Axel, que j'ai l'honneur d'un peu connaître. Il titre dans son journal Marianne : "Putain ! Encore quatre ans !". Rare élégance de style, élévation de la pensée, pertinence de l'analyse ! Il faut vraiment que Jean-François KAHN se fasse psychanalyser. Que lui a-ton refusé, du côté du pouvoir, pour qu'il épanche hebdomadairement sa bile dans les colonnes de sa revue ? Quelle explication donner à cette haine recuite qui ne produit aucune analyse, ne fait aucune proposition, et donne raison à ce fou de NIETZSCHE lequel mettait au coeur de sa philosophie le ressentiment des médiocres et des incapables, et la volonté de puissance des êtres supérieurs ?

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