dimanche 4 mai 2008

Le penser faux et le mensonge ; à propos du mariage homosexuel

SOS Homophobies, les Verts ou encore le Parti Socialiste ont fait part de leur indignation, car monsieur Frédéric MINVEILLE, qui a contracté au Pays-Bas un mariage homosexuel avec son compagnon Carl, a été "déchu" de sa nationalité française. Ils feignent de croire que c'est en raison de son homosexualité que monsieur MINVEILLE a été "sanctionné". Il convient de répondre à ces messieurs en quatre points, dont seul le premier a valeur explicative.
Argument juridique.
Il est imparable. Monsieur MINVEILLE a acquis la nationalité néerlandaise, trois ans après son "mariage". Il s'agit là d'une réalité qui ne dépend pas de notre pays. Certes une convention franco-néerlandaise, datant de 1963, stipule qu'il est possible de garder les deux nationalités après un mariage avec un conjoint de l'autre nationalité. Mais le droit français ne reconnaît pas le mariage homosexuel. La convention ne peut donc pas s'appliquer. Et ce qui s'applique est le droit classique : monsieur MINVEILLE a choisi d'être néerlandais. Il renonce donc de facto à sa nationalité française. La perte de nationalité est automatique. Je trouve cette mesure juste, car il me semble impossible de servir deux maîtres. Il me semble donc très utile de connaître les motivations pour lesquelles le plaignant alerte ses amis français. On peut supposer toutes sortes de motifs. Il y en a deux ou trois qui me semblent plausibles. Le premier est que monsieur MINVEILLE aime sa patrie d'origine et est fier d'en être un enfant. Le second est qu'il trouve des avantages économiques, sociaux, diplomatiques à garder la double nationalité. La troisième est qu'il a été sollicité par les partisans français du mariage homosexuel pour agiter les médias de notre pays et faire pression sur le législateur pour qu'il légalise ledit mariage.
Pour mettre fin à ce qui est dénoncé comme une anomalie, les pouvoirs publics, ouvrant à mon avis la boîte de Pandore, s'apprêtent à dénoncer cette convention. Pour y mettre quoi à la place ?
Argument existentiel et personnel.
J'ai sur monsieur MAMERE, en pointe dans le combat pour le mariage homosexuel, un avantage certain. Je n'en tire aucune gloire. Mais c'est un avantage de fait. Depuis septembre 2007, je vais tous les lundis, et quelquefois d'autres jours écouter et accueillir des personnes séropositives, à l'Association Tibériade (19 rue de Varenne, 75007 PARIS). Je suis le témoin des drames qu'ont vécu dans leur enfance, leur adolescence, et que vivent encore aujourd'hui, ces hommes qui ont fréquenté les rivages de la mort. Nombre d'entre eux ont été tirés des manifestations de l'infection au HIV (qui signent le SIDA) par des médecins, des infirmières, des aides-soignantes d'un dévouement sans bornes ni limites. Je les écoute ces hommes, j'ai pour eux un amour fraternel ; ils m'enseignent, car ils ont ont une sensibilité spirituelle exceptionnelle. Plusieurs ont fait l'expérience d'une rencontre personnelle, profonde et salvatrice avec le Dieu de Jésus-Christ. Oui, je les écoute, les larmes aux bords des yeux souvent. Aucun d'eux n'a jamais réclamé de pouvoir se marier avec son compagnon, quand il en a un ; aucun d'eux n'a parlé d'adoption, quand bien même l'absence d'enfants est une souffrance avouée. Nous avons échangé librement : tous, je dis bien tous, souffrent de leur état, et tous, je dis bien tous, me disent qu'ils ne l'ont pas choisi. Certains reconnaissent qu'il n'est pas conforme aux exigences de la nature. Je donne ce témoignage en vérité, et je prends à témoin tous ces frères qui m'ont accordé leur confiance, et que j'aime, j'ose le dire, d'un amour profond, ancré dans la certitude que Jésus-Christ vient sauver jusqu'à la moindre fibre de notre être, fait à l'image de Dieu.
Argument de philosophie politique.
Je vais faire appel à mon cher Gustave ! Ce qui [...] distingue [l'homme de droite de l'homme de gauche], c'est ceci : l'homme de droite, déchiré entre une vision claire de la misère et du désordre humains et l'appel d'une pureté impossible à confondre avec quoi que ce soit d'inférieur à elle, tend à séparer avec force le réel et l'idéal ; l'homme de gauche dont le coeur est plus chaud et l'esprit moins lucide, incline plutôt à les brouiller. Le premier soucieux de garder à l'idéal son altitude et sa difficulté d'accès, flairera volontiers des relents de désordre dans les "idéals" qui courent le monde ; le second, pressé de réaliser ses nobles rêves et peut-être un peu dégoûté des ascensions sévères, sera porté à idéaliser le désordre. Ici on mêle, là on tranche.
Et en note, Gustave THIBON ajoute :
La source de cette perpétuelle confusion des valeurs qui caractérise une certaine mentalité de gauche, réside dans l'anarchie intérieure des individus. Ce sont des décadents en qui les facultés et les sentiments sont inachevés et affectés d'une indifférenciation redoutable. Rien n'est à sa place en eux, pas de hiérarchie interne. L'esprit, l'amour, ne peuvent pas se manifester dans leur pureté : ils sont saturés d'appels inférieurs. [...] Le décadent ne sait pas disjoindre sa bassesse d'avec sa hauteur ; tout en lui est brouillé, méconnaissable. S'il est vicieux, il nomme cela amour, s'il est ambitieux, il prétend servir la justice, et le pire c'est qu'il est sincère. Aussi sa bassesse est-elle infiniment plus dangereuse que celle de l'homme de droite parce qu'elle EST PORTÉE SUR LES AILES DE L'IDÉE (les majuscules sont de moi).
Argument scripturaire.
De Paul de Tarse, dans l'épître aux Romains, chapitre 1,
versets 24-25
Aussi Dieu [...] a-t-il- livré [les idolâtres] selon les convoitises de leur coeur à une impureté où ils avilissent eux-mêmes leurs propres corps ; EUX QUI ONT ÉCHANGE LA VÉRITÉ DE DIEU CONTRE LE MENSONGE, ADORE ET SERVI LA CRÉATURE DE PRÉFÉRENCE AU CRÉATEUR [...]
versets 26-27.
Aussi Dieu les a livré à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; pareillement les hommes, délaissant l'usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l'infamie d'homme à homme et recevant en leurs personnes l'inévitable salaire de leur égarement.

Voilà pourquoi un disciple de Jésus sépare toujours le péché du pécheur. Lui qui se sait pécheur, il se sait aussi pardonné. Il ne vit pas dans la culpabilité, ce poison qui fait la fortunes des psychanalystes. Il vit dans la certitude du salut. Non à l'homosexualité. Oui, grand amour pour les homosexuels, sans concessions, ni moralisation, ni jugement.






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