vendredi 4 juillet 2008

Huile frelatée

Reçu d'un correspondant et ami de Strasbourg le message ci-dessous (j'en ai volontairement coupé quelques lignes ; j'expliquerai pourquoi). Je ne suis pas un fanatique du Canard Enchaîné, mais là, il fait oeuvre de salubrité publique. Faites savoir ce qui suit, et boycottez les marques qui ont osé s'associer à cette ignominie.
"Encore une escroquerie qui reste sur l'estomac...

Le Canard Enchaîné en a parlé 3 fois mais sans écho dans la presse française. Les informations suivantes ont fait l'objet d'une vérification attentive ! Lesieur, Amora, Fruit d'or, Saupiquet, et tous les empoisonneurs cyniques... !? Regardons-y à deux fois avant d'acheter !!! Rappelons brièvement les faits :
- La société Saipol, propriétaire de la marque Lesieur, et grossiste en huile, a acheté à vil prix un lot de 40 000 tonnes d'huile de tournesol ukrainienne.
- Exerçant son métier, cette société a revendu avec profit cette huile à d'autres multinationales de l'agroalimentaire.
- Un contrôle a mis en évidence la présence frauduleuse dans ce lot d'huile minérale destinée à la lubrification des moteurs.
- Même s'il n'est pas établi que ce mélange peu ragoûtant soit méchamment toxique, eussions-nous eu affaire à des gens responsables que ce lot eût immédiatement rejoint la seule destination qui lui seyait : la poubelle.
- Que croyez-vous qu'il arriva ? Ces empoisonneurs dont l'avidité autant que la veulerie sont sans limite, ont néanmoins décidé d'utiliser sciemment cette huile pour composer leurs produits [...].
- Le pire, c'est qu'ils ont eu l'accord des autorités (françaises et européennes) qui ont décrété que tant que les produits n'en contenaient pas plus de 10%, personne ne devait tomber trop malade.
- Ils ont 40 000 tonnes à écouler, un peu plus de 5000 pour la seule France. Cela fait environ 100 grammes [...] par habitant à faire ingurgiter !
- La Grèce, dont les autorités semblent moins irresponsables que les nôtres, vient de réagir et d'interdire l'utilisation de tous les lots depuis le 1er janvier. Mais chez nous, dans nos hypermarchés, il y a donc en ce moment des produits contaminés à l'huile de moteur !
Le Canard Enchaîné a révélé l'affaire il y a 2 semaines, avec des reprises le jour même dans la presse nationale. Puis plus rien [...]. Le Canard publie une liste de marques et des types de produits concernés. Aucune réaction cette fois. Enfin, le 28 mai 2008, le Canard publie des notes internes de l'ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires), qui montrent l'envers du décor, comment les industriels vivent la crise, en [...] priant que l'information ne soit pas reprise et que le temps efface rapidement cette histoire.
Il a été décidé hier en réunion de crise à l'ANIA de ne pas répondre au Canard enchaîné formellement. Un projet de communiqué de presse, préparé la semaine dernière, a été réactualisé. Le communiqué de presse ne sera pas diffusé. Nous attendons la prochaine parution du Canard Enchaîné et les éventuelles reprises par la presse pour réagir. Par rapport à l'article de mercredi dernier, cette nouvelle parution n'apporte pas d'éléments clés supplémentaires et n'est pas à la une du journal. En revanche, de nombreuses marques sont citées, ainsi qu'une liste de nombreux produits incorporant de l'huile de tournesol, ce qui n'était pas le cas la semaine dernière, mais que l'on craignait.
Ces gens-là sont capables d'importer n'importe quelle denrée alimentaire de l'autre bout du monde, dans le seul but de gagner de l'argent. Ils n'ont plus la moindre emprise sur la ' traçabilité ' des produits qu'ils achètent ainsi, qui peuvent être trafiqués, bourrés de pesticides ou de n'importe quelle autre [poison]. Et qu'ils ne viennent pas prétendre le contraire, puisque cette sombre affaire en fournit une preuve éclatante. D'ailleurs un produit importé au prix le plus bas est une quasi certitude de mauvaise qualité doublée d'exploitation des humains qui ont servi à le produire, triplée d'une pression sur l'emploi et le salaire des salariés français.
Ce sont les mêmes qui vendent leurs produits au prix fort en geignant sur la hausse des matières premières, et nous gavent de publicités ineptes avec enfants blonds et mamans épanouies qui éprouvent un plaisir intense à bouffer leurs [mot censuré !] suremballées dans d'affriolants plastiques aux couleurs vives. Il faut lutter contre ces pratiques !
Il faut lutter contre ces salopards ! Et il faut rappeler à Monsieur Delanoë que c'est ça, le libéralisme ! [Voir mon commentaire sur cette remarque incongrue et tout simplement inepte]
Comme on l'a vu, leur plus grande trouille est que le nom des marques s'ébruite, ce qui pourrait occasionner une baisse de leurs ventes et de leurs sacro-saints profits, qui les aveuglent à un point tel qu'ils sont capables pour cela d'empoisonner leurs clients sans remords.
Alors dénonçons-les, ces sinistres pleutres ! Et vous, [...] lecteurs, relayez l'information ! Selon vos moyens, parlez-en autour de vous, dans vos blogs, dans vos journaux, et surtout, CITEZ LES MARQUES [...] !
Les marques concernées, à boycotter d'urgence et durablement, sont les suivantes :
LESIEUR, bien évidemment, puisque leur avidité est à l'origine du problème et toutes les marques du groupe :
Fruit d'or
Epi d'or
Frial
Isio 4
Oli
Carapelli
Saupiquet
Toutes les marques du groupe Unilever, par exemple :
Amora
Planta Fin
Maille
Knorr
Magnum
Miko
Les produits les plus susceptibles de contenir de l'huile empoisonnée sont les suivants : mayonnaise, tarama, sauce béarnaise, chips, vinaigrette allégée, surimi, céleri rémoulade, soupe de poisson en conserve, poisson pané, paupiettes de veau, thon et sardines à l'huile, pâtes à tartiner chocolatées, gaufrettes à la confiture, barres céréalières et sucrées pour les enfants, cookies.
Merci d'avance, et faites tourner !"
J'ai supprimé quelques mots malsonnants et malséants, qui n'ajoutaient rien à la dénonciation, mais au contraire en affaiblissaient la portée.
Je ne crois pas qu'il faille imputer au libéralisme cette sinistre affaire. Des histoires analogues surviennent de manière quasi quotidienne en Chine, tenue d'une main de fer par le Parti Communiste Chinois. Il faut l'imputer à l'avidité d'une nature humaine coupée de toute préoccupation morale, spirituelle ou religieuse, à un monde politique préoccupé exclusivement d'économie, à un culture dominante à l'anthropologie mortifère. Des avides, hélas, il y en a partout. Nous ne sommes pas obligé de les encenser. Résolument, donc, boycottons ces marques et faisons savoir aux autorités sanitaires et politiques ainsi qu'aux dirigeants de ces compagnies notre manière de voir. Trop, c'est trop ! Il ne faudrait pas nous prendre pour des imbéciles.
Pour une fois, je reprendrai les termes d'un excessif, un tantinet trop médiatique, monsieur BOVE : NON A LA MALBOUFFE !

2 commentaires:

joinneau a dit…

http://scandaledusiecle.canalblog.com/

joinneau a dit…

(extrait)
Afssa – Saisine n° 2008-SA-0125 et saisine 2008-SA-0124
saisine liée n° 2008-SA-0116

􏰀 "Il apparaîtrait souhaitable de préciser, dans la mesure du possible, l’existence éventuelle d’huiles
minérales de classe II et III dans les huiles minérales non identifiées comme des huiles de haute
viscosité (au plus 5%), compte tenu de la toxicité plus élevée de ces huiles (DJA de 0,01 mg/ kg pc
/j, JECFA 2002).
L’application d’une hypothèse maximaliste de présence de 5% d’huiles minérales de classe II et III
pourrait conduire à une exposition maximale chez l’enfant fort consommateur d’aliments contenant
ou pouvant contenir de l’huile de tournesol comprise entre 0,012 mg/kg pc/j (aliments inférieur à
10%) et 0,039 mg/kg pc/j (ensemble des denrées alimentaires). "

selon l'extrait du rapport de L'afssa que j'ai reproduit ci dessus, il apparait que la DJA est dépassée pour les enfants fort consommateurs de 3 à 14 ans.
Dès lors la DJA est largement atteinte pour les enfants de moins de trois ans et à fortiori les femmes enceintes et leur foetus, à fortiori quand celui ci fait moins de 1 kg de poids corporel, c'est à dire dans les premiers mois de la grossesse.

ceci mérite plus qu'une réaction indignée. Les intérêts vitaux de la Nation sont en jeu, car tolérer que l'on puisse ainsi commercialiser de l'huile même faiblement contaminée constitue un précédent sur lequel s'apuieront les industries agro alimentaires pour dans le futur réitérer ce genre de magouille.A terme, l'empoisonnement progressif et la dégénérescence de la population la plus fragile, celle des foetus de moins de 1 kg ,réitérée chaque année par un nouveau poison venu d'ici ou d'ailleurs.