dimanche 20 juillet 2008

La trahison des clercs...

Ce n'est pas ainsi qu'on redonnera à l'Université française une place qu'elle n'aurait dû quitter : celle de l'excellence. Voici une historiette qui illustre la corruption des esprits qu'a introduit dans l'Alma mater l'idéologie égalitariste.
Une bonne Université parisienne doit pourvoir un poste d'Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche, en philosophie. A ce poste, deux candidates. L'une a 28 ans, est agrégée de philosophie, normalienne, lauréate de la Société des Amis de Gaston Bachelard pour les remarquables travaux qu'elle a conduit sur ce penseur ; elle a organisé des colloques, y a publié, a été membre de l'équipe éditoriale d'une excellente revue de philosophie politique ; l'autre candidate a 32 ans ; elle n'est ni agrégé, ni normalienne, et n'a strictement rien publié, mais elle est une maman célibataire.
La Commission de spécialité a élu la deuxième, et non la première de ces deux candidates. Je ne doute pas un seul instant que ses membres aient pris cette décision en leur âme et conscience. Je dis simplement qu'ils n'ont pas rempli la mission que leur a confié la nation, et qui est de porter au plus haut niveau les connaissances et leur transmission en choisissant pour ce faire les meilleurs enseignants et chercheurs. L'Université, en effet, n'est pas chargée de faire de l'assistanat social. Et je trouve désolant que Marie, ma filleule, en soit réduite pour achever une thèse très prometteuse, à faire le secrétariat à mi-temps du laboratoire auquel elle est rattachée.
Cette décision témoigne encore une fois de la corruption des esprits, amenés à mélanger les genres, et incapables de voir l'intérêt général, aveuglés qu'ils sont par le sort de ceux qu'ils appellent "les plus démunis", par opposition, je suppose, aux "moins démunis", au nom d'un socialisme qu'aurait certainement renié JAURES. Encore dix ans de ce régime, et nous n'aurons plus d'Université digne de ce nom.
Dans un billet que je prépare pour ce soir, je vous parlerai d'un autre scandale intellectuel, une cabale montée par des médiocres et, pour certains des incapables, contre un historien qui dit la vérité.

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