dimanche 28 septembre 2008

Gustave, toujours

Je ne me lasse pas de lire et relire Gustave THIBON. Hier, j'ai trouvé dans son ouvrage majeur Diagnostics. Essai de physiologie sociale, ceci, que je vous livre, en pensant à ce que je vous disais hier sur les grands patrons.
Tu n'avais pas le droit de me ressembler, peut dire l'homme d'en bas à l'homme d'en haut. Tu as exaspéré et déchaîné ma bassesse en me révélant la tienne. L'envie qui me dévore aujourd'hui n'est que le cadavre de ma vénération d'hier. Tu as tué en moi le sens vivant de la hiérarchie, la douceur et la noblesse de l'obéissance. [...] Tu as fini par me prouver que tu me ressemblais. Eh bien ! je veux maintenant que nous nous ressemblions tout à fait (cette volonté s'appelle révolution, égalitarisme, communisme).
Comment ne pas être d'accord avec ce constat ? Nos grands patrons, nos hommes politiques devaient mériter notre respect en étant respectables, en offrant à nos yeux et à nos pensées le meilleur d'eux-mêmes. Le spectacle que nous donnent les uns et les autres est attristant. Le dernier en date, celui de madame ROYAL faisant de la politique au Zénith en montant sur les planches accompagnée "d'artistes" en vogue est affligeant, tout comme l'est, du reste, celui d'un Président en train de faire du jogging. Et encore, je comprends mieux que l'on ait envie de faire du sport, que de palabrer sur une scène. Mais on peut le faire dans la discrétion, et en absence de photographes. C'est la rançon d'une certaine candeur plus que le fruit du calcul. Un prince doit s'entourer de mystère, et non de pom-pom girls. C'est en tout cas mon avis.

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