lundi 13 octobre 2008

Petites remarques

Madame PETRELLA ne sera donc pas extradée, pour des raisons humanitaires. Il fallait voir hier soir, à la télévision, les sourires vainqueurs des membres du comité de soutien à cette brigadiste réfugiée en France. A ma connaissance, elle n'a pas exprimé le moindre regret pour les crimes et les complicités de crime qui lui ont valu en Italie sa condamnation à la prison perpétuelle, et les membres du dit comité n'ont pas fait la moindre allusion aux victimes que leur passionnaria a sacrifiées aux dieux de la lutte des classes. Il y a là quelque chose à la fois de profondément choquant - comment peut-on demander des faveurs à un pouvoir qu'on n'a cessé de combattre, un pouvoir pensé et vécu comme bourgeois, capitaliste, exploiteur de la classe ouvrière ? - et de profondément révélateur : les valeurs de fond qui justifient les réactions des adeptes de madame PETRELLA et la décision du pouvoir sont des valeurs profondément chrétiennes - le pardon (qu'elle n'a pas sollicité), la rupture du cercle de la vengeance indéfinie, la compassion.
On aurait aimé que madame PETRELLA fasse preuve de la même grandeur d'âme avant d'appuyer sur la gâchette.
Madame ROYAL, avec une hauteur de vue légèrement inférieure à celle de son ancien compagnon (rappelez-vous, je l'évaluais à 30 cm), au lieu de proposer ses solutions à la crise financière qui secoue le monde et risque de le conduire au chaos, n'a su que brocarder les positions défendues par Nicolas SARKOZY pendant la campagne présidentielle : "Il était, dit-elle, pour la retraite par capitalisation. (Ce que je n'ai jamais entendu dire. Passons). Où en serait-on aujourd'hui s'il l'avait fait ?" Voilà bien une attaque qui mérite deux réponses. (a) Avant que les éventuels salariés cotisant à une retraite par capitalisation ne soient bénéficiaires de leur investissement, il se serait écoulé quelques décennies, et le problème ne se serait pas posé pour eux. En effet, je ne vois pas comment le cotisant d'une année et demi (temps depuis lequel monsieur SARKOZY est élu) aurait pu rentrer en retraite aujourd'hui. C'est une de ces stupidités dont madame ROYAL est l'accoutumée. (b) Ensuite, on peut remarquer que la situation actuelle est totalement différente de celle qui prévalait il y a un an. Le propre de l'idéologie est de vouloir faire rentrer les faits dans un système a priori, et celui des idéologues, de ne jamais changer d'opinion ; celui de l'intelligence politique est d'adapter les décisions aux circonstances. En l'occurrence, monsieur SARKOZY a montré qu'il était un homme d'Etat. Il a protégé les intérêts de ses concitoyens en apportant la garantie de l'Etat (limitée à 50.000 euros, il est vrai) à leurs dépôts bancaires. S'il l'avait porté à 200.000 ou 300.000 euros, on aurait vu la gôôôôche hurler contre cette hideuse défense de l'intérêt des riches. Tout cela est pitoyable. Ces gens ne connaissent qu'une solution, la leur. Or ils sont en partie responsables, par la politique que leur parti a conduite pendant des années, du délabrement de pans entiers du pays. Qu'ils réfléchissent, qu'il analysent, qu'ils observent les faits, avant de proposer un programme crédible à nos suffrages au lieu de nous resservir des plats réchauffés et peu ragoûtants. Pour terminer, je dirai que je n'aime pas la tunique bleue que madame ROYAL portait lors de son show au zénith (4.000 personnes ; 6.000 places). Je trouve qu'elle altère sa beauté naturelle, laquelle, j'en conviens, est assez remarquable.

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