mardi 28 avril 2009

Relâche

Je m'absente pour quelques jours et reprendrai mes billets le mardi 5 mai. Mais tout de même ici, je réitère l'indignation que j'ai manifestée hier. Maître MAISONNEUVE estime que monsieur BURGAUD, dans la mesure où il n'a pas commis de faute disciplinaire, n'a pas d'excuses à présenter aux victimes, et qu'en outre, c'est tellement vrai qu'aucun des avocats des mis en cause n'a jugé utile de demander sa récusation ! On nage dans le juridisme le plus inhumain, le plus froid, le plus inacceptable !
Je le redis, une justice et des lois capables d'aboutir aux traitements injustes de dizaines d'innocents doit être réformée, avant que les citoyens ne s'en détournent et se fassent justice eux-mêmes !

4 commentaires:

olibrius a dit…

"se fassent justice eux-mêmes", allons, allons, monsieur Poindron, Jésus n'aurait-il pas dit "je ne te condamne pas, va et ne pêche plus"!!!!
Mais, dans les pharmacies, dans les pharmacies (chanson bien connue).
Bon congé (au singulier)

Philippe POINDRON a dit…

Je crains, cher Olibrius, que vous n'ayez point compris mes propos. Il est clair que quand un citoyen est victime d'une injustice criante et que les magistrats ne lui opposent que les procédures et les règlements, il est porté à juger la justice partiale, et à compenser ses manques en se faisant lui-même justice. Je ne dis pas que j'approuve. je dis que c'est ce qui nous menace.
A bientôt.

Roparzh Hemon a dit…

Cher auteur,

je ne partage pas votre pronostic pour un éventuelle révolte au sujet
d'injustices criantes comme celle-ci; elle serait beaucoup trop contraire au tempérament français. Les Goncourt faisaient remarquer que c'est bien triste pour les affections humaines que Carrier ait pu finir sa vie en toute tranquillité. Joseph de Maistre avait aussi fort bien exprimé la chose, en disant que "il y a plusieurs formes de courage, et le Français ne les possède pas toutes. S'il est intrépide sur le champ de bataille, il ne l'est pas devant l'autorité, même la plus injuste, absurde ou illégitime". Et le comte rappelle que si les Français ont finalement étés délivrés du joug de la Révolution, ce n'est pas "en se faisant justice eux-memes", mais parce que les révolutionnaires se sont entretués. Aujourd'hui, d'ailleurs, le Français n'élève plus guère la voix que pour réclamer des sous....

Philippe POINDRON a dit…

Cher lecteur,

Coïncidence ou providence ? Jer m'apprête à parler de Joseph de Maistre dans mon prochain billet. Comme il a raison. Nous baissons honteusement les bras devant les injustices les plus criantes. Elles ne sont pas toutes d'ordre' social, mais beaucoup d'ordre moral ou juridique. Merci pour vos remarques toujours pertinentes.