mardi 25 août 2009

Esprit de corps, passion amoureuse de la force

Je reviens à LANZA del VASTO que j'avais délaissé depuis trop longtemps. Je le fais après avoir entendu XYLOGLOSSE, alias Arnaud MONTEBOURG, pérorer à cors et à cris dans les étranges lucarnes, à propos des primaires au parti socialiste. Et il me revenait ce que dit mon cher barbu à propos de l'esprit de corps ; souffrez qu'en quelques mots je vous résume la chose :
"L'Esprit de Corps, c'est la passion amoureuse pour la force du groupe. Ce n'est pas l'amour de tous, ni d'aucun des membres du groupe ; ce n'est pas l'amour du groupe, c'est l'amour de la puissance du groupe. La passion amoureuse est la recherche d'une puissance aveugle, ou, à son défaut, d'une souffrance obscure, d'une secousse enfin et d'un excès qui procurent la perte de conscience et l'oubli des limites de la personne, extase charnelle et sacrifice instinctif. [...] L'acte de tuer ou de mourir dans la bataille est l'oeuvre de chaire de l'Esprit de Corps et l'homme y atteint en effet à l'oubli des limites de sa personne, à la perte de la conscience à l'extrême pointe de l'exaltation vitale."
In
Les quatre fléaux. Chapitre 4. Puissance et justice. Section 54.
Il me semble qu'une partie de nos maux viennent de cet esprit de corps qui corrompt toute tentative de dialogue, de discussion, de compromis, et qui veut la victoire d'un camp par l'écrasement de l'adversaire de l'autre camp. XYLOGLOSSE est un fou furieux, et un fou dangereux. Il est de la même race que les Conventionnels qui au mépris de la Constitution par eux votée et imposée, en violation permanente des Droits de l'homme, de la morale, et de la saine politique, ont précipité la France dans une tourmente dont elle n'est jamais sortie tout à fait. XYLOGLOSSE est un fauteur de guerre civile en puissance, tant est grande sa haine de tout ce qui ne pense pas comme lui. Il est loin d'avoir l'envergure d'un ROCARD, d'un DELORS, d'une Martine AUBRY, ou même d'un Lionel JOSPIN. Et c'est pourtant à lui, je le crains, que les agités du PS, risquent d'accorder leur confiance. Ah, que Dieu nous préserve d'un tel désastre ! Un bellâtre qui dicte sa loi à notre patrie ? Quelle horreur !
Quand aurons-nous enfin la culture de la discussion, le respect de l'opinion d'autrui, la bienveillance qui fait examiner avec un oeil critique certes, mais ouvert, les propositions de ceux qui ne pensent pas comme nous ? Comment se fait-il qu'un homme qui n'est certainement pas idiot puisse raisonner de manière aussi primaire, si ce n'est par passion du pouvoir ?
Dans un récent billet, j'honorais la mémoire d'Adrien ZELLER, le défunt Président de la Région Alsace. Ce que j'aimais chez lui, c'est son aptitude à "rentrer dans le point de vue de l'autre", à "sauver sa proposition", comme le dit Ignace de LOYOLA, et à trouver des solutions qui puissent trouver l'assentiment de tous ou presque. Comme le disait LANZA, toujours lui, "la beauté du compromis est que quelque chose soit fait".

12 commentaires:

NORMAN a dit…

Cher monsieur Poindron,
je partage votre point de vue sur xyloglosse mais prendre Rocard comme un exemple d’intelligence politique, non ! L’homme est très très ambitieux politiquement, il aime les honneurs, mais n’aime pas la contradiction, je l’avais vu à l’occasion d’une petite émission politique, face à des jeunes du parti socialiste, et du parti U.M.P, il ne fut pas un talentueux pédagogue comme vous savez le faire, face à un contradicteur. Et puis c’est l’homme des taxes, pour ne citer que 2 belles dépenses; le R.M.I, la C.S.G , et la dernière : la taxe carbone , une machine à gaz qui deviendra vite incontrôlable et inutile. Non vraiment xyloglosse ne pourra pas faire pire que son illustre prédécesseur dans la galerie des photos de la rue Solferino

Philippe POINDRON a dit…

Cher monsieur,

Il est vrai. Monsieur ROCARD est le père de la CSG. C'est une mauvaise formule, même s'il est logique que, d'une manière ou d'une autre, les revenus patrimoniaux contribuent à la solidarité sociale. J'ai déjà eu l'occasion de dire que solidarité et fraternité sont deux notions bien différente... En l'occurrence, il s'agit bien de la solidarité. Sinon on arriverait à cette contradiction de voir des citoyens ne vivre presque que de revenus patrimoniaux, être assurés sociaux, et ne pas participer à l'effort commun de protection réciproque.
J'avoue ne pas avoir d'idée très claire sur la taxe carbone. Je crains fort que ce ne soit une forme de taxation supplémentaire préparée par la psychose du réchauffement climatique. Et en cette matière, bien malin est le scientifique qui peut dire si nous sommes dans une ère de réchauffement géologique (c'est ce que dit Claude ALLEGRE) ou dans un réchauffement provoqué exclusivement par l'homme. Que le climat se réchauffe, c'est un fait avéré ; mais après tout il y a des millions d'années, les palmiers poussaient à Paris et les animaux tropicaux y fourmillaient !
Quant à XYLOGLOSSE, il m'irrite à un point inimaginable, non parce qu'il est socialiste - il y en a d'autres - mais parce qu'est c'est le pouvoir qui l'intéresse, non le bien commun.
Bien amicalement.

olibrius a dit…

ca m'embête un peu cette rigueur doctrinale que vous employez souvent vis-à-vis de la goooooche comme vous le dites avec humour (quoique?). J'ai été aussi un élu -conseiller municipal- et puis vous dire que pour se faire entendre il faut parfois y aller avec "ses gros godillots". J'aime bien Rocard, j'aurais bien voulu, à certains moments, voter pour lui mais il s'est fait dégommé par ses pairs. Je n'aime pas Xyloglosse, mais de là à l'envoyer aux gémonies il y a un pas. Voyez vous-même avec Olibrius, il y a certaines fois où il vous énerve beaucoup.
Amicalement
PS: je viens de suivre l'émission "C dans l'air" de ce soir sur le "enfants de curés". Ce fut trés intéressant. Miche Kubler de la Croix m'a un peu décu. Le journaliste de "Famille chrétienne" ne m'a pas décu, il a été nul; il est vrai que cet hebdomadaire est trés papiste (dans la mauvaise acception du terme). Je me demande comment Jésus et son Père prennent cela! Les pooooovres (pour imiter PP).

Geneviève CRIDLIG a dit…

En ce qui concerne le traitement de la gauche dans la succession des billets, je trouve que leur auteur lui accorde trop d'importance: il semble -et cela commence vraiment à se dire de ci delà -qu' en majorité actuellement les Français "s'en fichent ".

La Gauche, en temps que mouvement, parti ou esprit , avec ses pbs, ses divisions etc., n'intéresserait plus guère.
J'emploierai un verbe que j'aime bien utiliser pour évoquer la disparition progressive d'une relation : la Gauche ne nous "rejoint" plus - quelle que soit notre degré d'appartenance.

Et c'est ce fait seul qui exprime une rupture qui me paraît tout de même grave et à considérer.

Le reste, c'est de la tarte ou de la bouillie - au choix : cela vaut-il encore la peine de s'y arrêter aussi souvent et aussi longuement?
C'est faire trop d'honneur.

Cependant et d'autre part, je dis très simplement à P. Poindron que je suis toujours un peu, voire très mal à l'aise, devant la moquerie traduite par la graphie souvent utilisée " goooooche " et autres.
Même si je comprends et approuve souvent l'argumentation en défaveur de ses principes et des manifestations de ses membres connus,j'estime que les gens qui y ont adhéré ou en font encore partie, ceux que j'ai connus et que je connais en ce moment sont des personnes, comme tout le monde - qui croient en un système d'idées certes autre et qui est désastreux pour le parti opposé - mais qui restent estimables et respectables dans leur choix.

Certes, il est juste de nous rendre attentifs aux conséquences néfastes des choix politiques et des comportements de tel ou tel(le) dirigeant mais l'arme de l'ironie (graphie de 'gauche' )utilisée me gêne : elle n'est pas de votre niveau - à mon avis.

NB. Merci pour votre hommage personnel d'Adrien Zeller.
Moi, ce que je garderai de lui, c'est son sourire.

Philippe POINDRON a dit…

Chers lecteurs,

Si je tape à bras raccourcis sur la gôôôche, c'est pour plusieurs raisons. (a)La première est que cette prononciation est celle-là même qu'utilise ses thuriféraires, alors que la diphtongue "au", me semble-t-il, n'a aucune raison d'être allongée, et ça m'énerve ; (b) la deuxième est très simple : il s'agit de contrebalancer, à la mesure de mes modestes moyens, les effets délétères de la presse, toute acquise à la pensée unique, Le Monde, Marianne, Le Point, en tête. En 2001, un sondage, publié dans Marianne, nous apprenait que 53 % des journalistes comprenaient leur métier comme celui d'un enseignant, 44 % pensaient que c'était une vocation, et 18, % une mission. En outre, un an avant le scrutin présidentiel qui a vu la victoire écrasante de Jacques CHIRAC contre Jean-Marie LE PEN, 32 % des journalistes indiquaient vouloir voter JOSPIN au premier tour, 13 %, Noël MAMERE, 8 % Jean-Pierre CHEVENEMENT, 5 % Arlette LAGUILLER, 5 % Robert HUE, soit 63 % pour la gauche, alors que 6 % d'entre eux, seulement, déclaraient vouloir voter soit Jacques CHIRAC, soit Alain MADELIN, soit François BAYROU, soit 6 % au total pour la droite. Vous comprendrez que j'aie quelques raisons de mettre en doute l'objectivité de ces missionnaires de la bonne parole, instrumentalisés par les les bien-pensants de gôôôche, qui refont le monde en dînant chez Edgard ou à la brasserie Lipp. (c) La troisième raison est que dans une démocratie, une vraie, une qui est héritière d'Athènes, on débat, on n'anathématise pas comme le font ces messieurs du PS, de la Nouvelle Gauche ou de la gauche anticapitaliste, le mouvement le plus stupide et le plus dangereux qui soit pour nos libertés. On n'injurie pas celui qui a été légitimement élu.On le critique, on contre-propose, certes, mais on le respecte. Et notre Président n'est pas resepcté. J'ai déjà eu l'occasion de dire qu'en tant que Vice-Président de l'Université Lous Pasteur en 1982, mon Président m'a chargé de mettre en oeuvre les Lois AUROUX (CHSCT) dans notre Université. Je n'ai pas hésité un seul instant à le faire, même si j'en percevais certains dangers et certaines limites. Je souhaite ardemment que tous ces petits esprits, éléphanteaux, comme plumitifs à la solde, disparaissent de la scène politique au plus vite et fassent la place à des gens qui pensent, hommes politiques cmme journalistes. Je trouverais normal qu'ils ne pensassent pas comme moi ; mais je serais heureux qu'ils utilisassent leurs neurones.
Xyloglosse est le prototype de l'homme politique nuisible par ses paroles et ses actions. Cela ne préjuge pas de ses qualités relationnelles qui doivent être excellentes.
A tous amicalement.

olibrius a dit…

et vlan!!!!!

Philippe POINDRON a dit…

Réponse spécifique à Olibrius.

Je n'ai pas vu cette émission. Mais en général, elle est excellente et assez objective. Yves CALVI me semble être un homme honnête. Mais le sujet des enfants de curés est-il vraiment un sujet essentiel pour celui qui cherche la vérité ? Je vais vous étonner, cela ne me choque pas que des prêtres aient eu des enfants, quand bien même je n'approuve pas qu'on rompe une promesse. Mais demeure le "Tu es sacerdos in eternum". Je suppose que je n'ai pas besoin de traduire.
Je voulais, toujours dans l'optique de mon combat contre la malhonnêteté de la presse et le mensonge d'état en matière d'histoire, vous raconter ceci (trouvé dans l'ouvrage de Jean SEVILLIA, le Terrorisme intellectuel). Pensant être dans le vent, le 15 août 1997, le Monde titre sur "la difficulté de l'épiscopat français à mobiliser les catholiques". Survient le 21 août. (J'ai de très bonnes raisons de me souvenir de cette date ou je fus saisi). 500.000 jeunes sont sur le Champ de Mars pour accueillir Jean-Paul II. Le 24, à la messe de clôture des JMJ, ils sont 1.250.000, dont 500.000 français. Le Monde n'a guère glosé sur ce qui fut un événement d'une portée considérable. Et le plus bel hommage qui sera rendu à ce pape prétendument incompréhensible par le jeunesse en raison de ses positions sur la sexualité, sera rendu par Bernard-Henry LEVY dans le Point du 21 septembre, qui dans un billet très fort concluera : "Merci au pape d'exister". C'est que l'on mélange tout. Dieu, le Père de Jésus, est d'abord miséricorde. ll ne cesse de guetter de son salon ou de sa chambre ou de son perron, le fils prodigue parti au loin dissiper sa fortune avec des gourgandines. Il l'espère. Bien plus, il se précipite et l'embrasse quand il revient,usé, en guenilles, avant même que le fils n'ait avoué et sa faute et son repentir. Tout le reste est de la littérature, souvent journalistique. MISERICORDE ! D'abord MISERICORDE.

Philippe POINDRON a dit…

J'ai fait une faute d'orthographe ; il faut lire "qu'utilisent ses thuriféraires".

Geneviève CRIDLIG a dit…

« Et vlan ! » s’exclame Olibrius .
Est-ce que je commence à faire une fixation sur les possibles et multiples interprétations qui se prêtent à telle ou telle de vos paroles ? Est-ce que je suis ou deviens nouille ??

Par exemple donc celle-ci :
> J’ai d’abord pris cette interjection qui ressemble un peu à une claque pour moi : la réponse de P. Poindron était un vlan qui s’adressait principalement à moi.

> Ensuite j’ai pensé que chacun pouvait être concerné par la mise au point faite avec clarté. Et qu’Olibrius s’était particulièrement senti visé, que ce vlan exprimait sa réaction.

> Puis chemin faisant, au petit matin, alors que le soleil dormait encore, j’ai opté pour la solution la plus « sage » : c’est que ce vlan rejoignait la volée de bois vert de l’auteur et retombait sur Xylo et Cie uniquement.

Conclusion brève :
- J’ai décidé de ne plus me mettre martel en quatre pour chercher (parfois) ce que vous voulez dire (et qui est évidemment évident pour vous).

- Enfin, ne vous découragez pas sur ce sujet : dans ce domaine stylistique vous êtes sur la voie du progrès…

Philippe POINDRON a dit…

Ah, chère Fourmi, merci pour ces élogieuses appréciations concernant mon style !
Le Vl'an d'Olibrius, selon moi, s'applique à l'ensemble de ces gens qui n'acceptent pas de discuter avec ceux qui ne pensent pas comme eux, sont obsédés par le pouvoir, et n'ont guère d'autres propositions politiques que celles qui bourgeonnent dans un cerveau coupé de la réalité. J'ai apprécie, et je l'ai dit, certaines opinions de Michel SAPIN, socialiste bon teint, parce qu'il fait la part de ce qui lui semble utile et bon dans les décisions du pouvoir, et qu'il explique pourquoi d'autres ne lui paraissent pas aller dans le même sens. Vive la démocratie, vive le dialogue, vive le respect des autres, vive la pensée. Amicalement.

Geneviève CRIDLIG a dit…

A Philippe Poindron:

Oh la la la .... je croyais être claire .
A mon tour d'être incomprise: mon commentaire s'adresse à Olibrius qui a utilisé l'exclamation : et vlan! et j'ai dit que je ne comprenais pas qui était concerné.

J'ai cité les destinataires possibles. J'ajoute que ce pouvait aussi être l'auteur du billet.

L'encouragement est donc destiné à Olibrius - et ce n'est pas de la moquerie.

" Décidément..."

Mais vous pouvez aussi en recevoir une part. La perfection du style est toujours devant nous : celle qui exprime tout notre être.
C'est cela qui est beau.

olibrius a dit…

Pour fourmi et PP

Et vlan!
J'ai aimé le commentaire ede fourmi. Ma réponse: c'téait pour la volée de bois vert adressée par PP à la goooooooooche.J'aurais pû dire: et pan, dans les gencives!

Il est bon de , parfois, sourire. Quant à la miséricorde , je ne suis pas près d'oublier ce mot en espérant que le Père en est rempli, parce que sinon... ca va être ma fête (enfin si l'on peut dire).