jeudi 13 août 2009

Il faut que je commente

L'un de mes fidèles lecteurs fait des remarques trop importantes sur mon dernier billet pour que je ne commente pas ce que j'ai dit de manière elliptique.
1-Ce lecteur est perplexe et il a raison, à la lecture de "Les banquiers... ne semblent pas avoir compris que les temps ont changé". On pourrait entendre ce jugement comme une justification de leurs pratiques anciennes. Il n'en est rien, bien entendu. Tout le monde semblait s'en accommoder, tant que le sang des pauvres n'éclaboussait que discrètement les autels de MAMMON (deux M ; j'ai corrigé) ; mais maintenant, il les inonde en flot ininterrompu et l'on ne peut plus faire l'aveugle. Je suggérais donc (sans l'avoir explicité) que, faute d'un changement des pratiques, il risquait d'y avoir une révolte violente des laissés pour compte, plongés dans le désespoir et la misère, ou un retour à des pratiques autoritaires et à un régime excessivement encadré par la loi.
2-En revanche, je l'invite à relire soigneusement la conclusion de ce billet. Je ne dis pas "Y'a qu'à faut que", mais très exactement le contraire, en appelant à mon secours des penseurs qui démontrent que le seul principe de changement social est le changement des comportements individuels. Ce changement ne peut être obtenu par la loi, en tout cas pas par la loi seule, mais par un retour sur soi-même, et une prise de conscience de la solidarité de destin de tous les êtres humains (qui n'a rien à voir avec la générosité, la fraternité, et encore moins la charité). Ainsi à défaut de mettre Dieu au coeur de la vie sociale, on peut y mettre la raison et montrer que l'harmonie sociale, à un niveau strictement cantonné à l'ordre humain et naturel, exige un équitable partage des biens de la terre.

4 commentaires:

olibrius a dit…

oh que je vais être embétant! à au moins deux reprises vous n'avez pas répondu à des commentaires.. ne voudriez-vous pas le faire???

Geneviève CRIDLIG a dit…

Finalement, à la lecture de chaque billet, ce que j’apprécie le plus c’est une transparence sans ratures : une vitre.

Ensuite :
- une solidité dans un engagement personnel à répondre de sa foi qui a résisté et résiste à bien des choses,
- la persévérance à situer Dieu en lien avec la raison et non Dieu ou la raison,
- l’objectivité intellectuelle en ligne de fond ,

- sans oublier la présentation de l’Alsace et de ses « dons » qui traverse le blog ( et celle d’autres lieux parcourus)
→ Sera -t-il possible de continuer de temps en temps de laisser l’actualité de côté avec ses forces de mort pour parler simplement de ce qui fait vivre ?

Philippe POINDRON a dit…

Cher Olibrius,

Si je n'ai pas répondu à ces commentaires, c'est soit que je ne les ai pas remarqués, soit que je n'avais rien à dire. Je ne suis qu'un homme, et je n'ai pas de solutions ou de réponse à toutes les remarques. Mais je vais faire plus attention à ce problème.
Amicalement

olibrius a dit…

Mais c'était pour vous mettre sur la voie (avec un petit "v")