samedi 5 septembre 2009

Il a bon dos le dioxyde de carbone

Il y a quelques jours, dans la réponse que je faisais à l'un de mes lecteurs, je disais ma perplexité, et l'incapacité dans laquelle je me trouvais de trancher cette ténébreuse histoire de la "taxe carbone". Ma lanterne est maintenant éclairée, et je partage l'avis de mon commentateur. C'est une fumisterie. Me direz-vous, comment éclairâtes-vous ladite lanterne ? Fort simple. Il m'a suffi de lire un livre tout à fait remarquable, informé, bourré de références bibliographiques, argumenté, qui a pour auteur Vaclav KLAUS, Premier Ministre tchèque. On sait que les médias français ne l'aiment guère, et le taxent, un peu rapidement, d'eurosceptique.


D'abord le titre de l'ouvrage : Planète bleue en péril vert. Qu'est-ce qui est en danger aujourd'hui : le climat ou la liberté. Il est édité par l'IREF (Institut de Recherches Économiques et Fiscales, Paris, 2009) Mais il faut aller sur le site http://www.irefeurope.org/ pour savoir comment se le procurer. On me l'avait prêté et je me suis épargné la peine d'avoir à le trouver en librairie.


Dans un premier chapitre, l'auteur explique, références historiques et citations à l'appui que l'idéologie écologiste (qu'il nomme environnementaliste) se rapporte à la liberté humaine et non point à l'environnement. Mais le chapitre le plus informatif est le chapitre 6 : Le réchauffement de la planète : qu'en est-il en réalité ?

On apprend ainsi que les cycles climatiques historiquement étudiables ont une durée de 1.500 ans. Les auteurs qui ont forgé ce concept (S.F. SINGER et D.T. AVERY, La preuve physique de l'irrésistible cycle climatique de 1500 ans de la terre), admettent tout-à-fait que nous traversons une ère de réchauffement, mais, avec d'autres (vrais) savants, ils montrent que le responsable de la "variation naturelle du climat sur Terre est le Soleil", et non pas l'activité humaine. Cette notion de cycle est fort bien illustrée par l'histoire des glaciers. Certains d'entre eux ont commencé à reculer à partir de 1850, et il n'existe aucune preuve que les glaciers arctiques aient reculé PLUS RAPIDEMENT au cours du XXe siècle qu'à celui du XIXe. Plus encore, la fonte des glaces ralentit d'année en année. Les glaciers alpins ont perdu 60 % de leur masse depuis 1850. Mais l'évolution de cette perte est très intéressante. La perte a été de 20 % entre 1855 et 1890. La masse de ces glaciers est restée stable de 1890 à 1925. Elle a encore diminué de 26 % entre 1925 et 1960, s'est stabilisée entre 1965 et 1980, et n'a diminué que de 5 % après 1980. Ainsi la fonte des glaciers n'est pas une fonction directe de l'augmentation de la température. Un autre exemple est très intéressant. La région du KILIMANDJARO voit sa température baisser depuis des décennies, et pourtant la masse du glacier ne cesse de diminuer depuis plus de 100 ans, en raison de la baisse sur le long terme de l'humidité.


Il n'existe aucune étude scientifique prouvant de manière irréfutable que le réchauffement climatique, évident, est provoqué par une certaine forme d'activité humaine. C'est du reste ce que dit Malcolm ROSS, Président de la Société Américaine de Météorologie : L'idée que les hommes contribuent SIGNIFICATIVEMENT au réchauffement planétaire est la plus grosse supercherie scientifique dont il a été le témoin.


L'analyse du compte-rendu public Résumé pour les politiciens du rapport du GIEC-IPCC, commanditée par l'ONU a été reprise par un groupe d'experts indépendants qui a publié un Résumé indépendant à l'usage des politiques. Il est impossible de reprendre dans ce billet la totalité des conclusions de ces experts ; j'en retiendrai deux ou trois.


(a) Les arguments selon lesquels les gaz à effet de serre ont ou sont susceptible d'entraîner un réchauffement climatique sont sérieux et méritent notre attention. Néanmoins, cette hypothèse ne peut être prouvée par des arguments théoriques formels, et les données disponibles autorisent à le discuter de façon crédible.


(b) Tandis que le niveau de la mer s'est élevé de 120 mètres au cours des derniers millénaires qui ont suivi la fin de l'ère glaciaire, il s'est stabilisé il y a 2000 à 3000 ans. L'ère actuelle montre que le niveau général des mers s'élève de 2 à 3 mm par an.


(c) L'activité solaire (cause essentielle des modifications climatiques, je vous le rappelle) a été exceptionnellement importante au XXe siècle, en comparaison des 400 dernières années. (Le réchauffement ne se produit pas seulement sur Terre, mais aussi sur Mars, Jupiter, Saturne et même Pluton, dit un spécialiste tchèque, Lubos MOTL.)


Et les auteurs de ce rapport d'indiquer qu'attribuer l'origine du changement climatique au facteur humain en fin de compte affaire d'opinion. Là est le point essentiel. C'est une opinion, dont les environnementalistes ont fait un dogme qu'ils s'efforcent de nous faire avaler par tous les moyens de pressions, médiatiques, politiques, idéologiques, en menaçant gravement nos libertés, et en faisant peser sur le développement des pays pauvres des terribles menaces de récessions.


Je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage. Il est celui d'un économiste, qui démontre que la liberté va de pair avec le bien être humain, et que le développement technique maîtrisé, joint à des attitudes personnelles respectueuses de l'environnement sont suffisants pour maîtriser les effets du réel mais très modeste réchauffement climatique, dont il se plaît à souligner quelques effets bénéfiques potentiels (comme la possibilité de mettre en culture les terres présentement gelées de la Sibérie).


La conclusion revient à Michael CRICHTON cité par l'auteur : Le plus grand défi auquel l'humanité soit confronté est celui de distinguer le réel de l'imaginaire et la vérité de la propagande.


Le dioxyde de carbone a bon dos. La caque contemporaine de monsieur le député COHN-BENDIT sent le hareng soixante-huitard de Dany le ROUGE.

9 commentaires:

Geneviève CRIDLIG a dit…

Réel ou imaginaire ? Vérité ou propagande ?
Cette question continue de se poser dans bien d’autres domaines que celui des causes supputées du réchauffement : par exemple le secteur limitrophe qui l’englobe > celui du « vert ».

Oui, il faut être déterminé à suivre l’objectif ‘Sauvons notre planète’. Oui, on mange notre capital. Oui, l’économie dégringole parce que nous détruisons peu à peu ses fondements naturels et que même un retour en arrière et une amélioration de nos comportements ne ressusciteront pas ce qui est mort, mais permettront de préserver ce qui reste et de, sans doute ou certainement, le faire fructifier.

Mais quelle oppression psychique que cette vague verte qui déferle sur tout !
Un tsunami vert ! = Un argument de vente qui « blanchit » les produits commerciaux les plus divers : des fromages aux retraites, des vêtements aux offres bancaires.

>>> Un seul mot d’ordre : soyez vert !

NB 1. Quelle charge sur cette couleur : imaginez qu’on nous dise : achetez rouge ! A part les taureaux de combat, personne ne réagirait…

NB 2. J’ai appris récemment que ce phénomène de marketing avait déjà un nom : ça s’appelle le greenwashing.

NB 3. En anglais.

NB 4. Evidemment.

NB 5. Mais ça, c’est un autre problème. Qui en poserait d’autres : par exemple, j’étais une fois au Québec. C’était bien. On ne stoppait pas au panneau ‘Stop’ mais on s’arrêtait au panneau ’Arrêt’ = fallait y penser…Mais le jour où qqn de Montréal m’a fait la proposition suivante : « Voulez-vous que je vous chauffe jusqu’à Chaudière-Appalaches ? », je suis restée perplexe.

olibrius a dit…

ah fourmi, vous êtes un peu plus souple que PP. Réel ou imaginaire? Vérité ou propagande? that's the question!
Puis-je affirmer que c'est peut-être l'un et l'autre. Nous avons quand même tous des façons de "vivre" sans s'occuper dce l'Autre et de faire du "poignon" le plus rapidement possible sans s'occuper des conséquences et tout cela,( même si ce devait être le cas auparavant -dans les siecles précédents- mais dans une large moindre mesure)en écrasant l'Autre.

Si l'on nous disait d'acheter rouge, le toro de combat ne bougerait pas plus... car il ne distingue pas les couleurs; par contre, si l'on bouge la cape devant son nez; ca l'énerve... Et Dieu sait que PP bouge souvent la cape devant mon nez.

Je ne suis pas allé au Québec , mais si vous venez dans mon coin peut-être vous proposerais-je également de vous "chauffer".

Philippe POINDRON a dit…

Je ne vois pas en quoi, cher Olibrius, exposer des faits revient à agiter un chiffon rouge devant vous. Je maintiens et je redis que le réchauffement climatique, bien réel, n'est pas dû d'abord à l'activité humaine, mais à des causes extérieures, sans doute l'activité solaire, que nous ne pouvons pas maîtriser. Ceci revient à dire que la limitation voire l'interdiction de la production de dioxyde de carbone (hormis celle qui résulte de la respiration des êtres vivants)n'aura aucun effet, ou simplement un effet minime (au mieux un retard de deux ou trois ans des manifestations prévisibles et honteusement surestimées par les "écologistes") sur le réchauffement climatique. La taxe carbone est donc inutile.

Je sais qu'il est très irritant pour un esprit moderne de parler de vérité. Il n'y a pas de vérité, dit-il, sauf que le simple fait d'énoncer cette phrase revient énoncer une vérité, et qu'elle est en elle-même une contradiction. Que cette vérité soit difficile d'accès, je n'en disconviens pas. Que nous ne pouvons que la saisir partiellement, cela est vrai. Mais nous ne sommes pas pour autant dispensés de la rechercher, à défaut de la trouver toute nue sortant du puits. Je suis beaucoup plus souple que les journalistes, les hommes politiques et tous ces gens qui s'agitent sur la scène public et qui nous assènent des assertions qui sont surtout des opinions et des croyances. Reconnaissez au moins que je m'efforce d'argumenter. En tout cas, merci, cher poil-à-gratter du Blog.
Merci également à Fourmi pour ses remarques, fort judicieuses. Elle aussi souligne, à sa manière, la difficulté qu'il y a à séparer le réel de l'imaginaire. Je le redis, le réel est ce qui nous résiste.
A tous les deux, amicalement.

DOUME a dit…

Bien sûr, il faut avoir des attitudes écologiques! Commençons à éduquer nos enfants à ne pas jeter dans la rue ce dont ils veulent se débarrasser et pour leur donner le bon exemple ne jetons pas les mégots de cigarettes hors des voitures.
Mais la taxe carbone est une escroquerie,car la France contribue seulement pour 1,4% de son volume mondial et compte-tenu des efforts déjà réalisés, il est utopique de penser qu'on puisse réduire de 20% la production de CO2, ce qui ne changerait donc pas grand'chose à la pollution mondiale.
Cette taxe n'est qu'un alibi pour un nouvel impôt afin d'essayer de réduire la dette de l'état.Mais elle va handicaper un peu plus les entreprises françaises exportatrices qui n'ont pu ou ne peuvent pas se délocaliser ainsi que les foyers modestes. Même en supposant une redistribution, on mettra en place une nouvelle usine à gaz nécessitant de nouveaux fonctionnaires(qui, tout le monde le sait, ne sont pas en surnombre dans notre pays!).
Malheureusement l'état refuse de réduire ses dépenses(la présidence et les députés et sénateurs augmentent leurs indemnités en catimini et hors de proportion de l'inflation).
Les plus grands pollueurs cad. les BRIC et les USA ont très peu l'intension de réduire les pollutions sauf peut-être les USA.
Il faut aussi savoir qu'une journée d'éruption volcanique pollue cent fois plus que notre pauvre petite France.
Il serait temps que nos politiciens
disent la vérité aux Français(voir caritas in veritate) en cessant de mettre les dettes actuelles sur le dos de nos enfants et petits-enfants.

Philippe POINDRON a dit…

Cher Doumé,

KLAUS ne dit pas autre chose que vous dans son ouvrage. Il insiste sur le fait que le réchauffement climatique repose sur une idée fausse qui est celle de la stabilité du climat sur un long laps de temps. C'est évidemment une ineptie. Il y a eu, par exemple, au XVIIe siècle, des petites périodes glaciaires. Il insiste sur le fait que l'inventivité humaine est suffisamment féconde pour trouver des solutions à des problèmes nouveaux, et afin de montrer l'ineptie de certaines solutions de remplacement pour produire de l'énergie, par le calcul il indique (a) qu'une éolienne nécessite 1472 tonnes de béton (modèle KV Venti à 2 MW, rendement théorique) pour fabriquer la base sur laquelle doit reposer l'éolienne ; (b) que rien que pour remplacer la centrale électrique de TEMELIN (qui produit 1900 MW d'électricité), et compte tenu du rendement réel des éoliennes, il faudrait construire 4750 unités qui, mises côte à côte, s'aligneraient sur 665 kilomètres, et occuperaient 95 km2 ! Il n'indique pas, mais on peut l'inférer, que l'énergie consommée pour produire les 8,6 millions de tonnes de matériel nécessaire à l'édification de ces éoliennes, à engendrerait une quantité de gaz carbonique considérable. Bref, on est en plein délire. J'aimerais avoir votre avis.
Amicalement.

olibrius a dit…

cher PP
pourquoi faut-il que votre vérité soit la vérité?
Moi, à mon tout petit niveau je dis qu'il faut bien que quelqu'un commence à faire quelque chose et que si l'Europe prend des dispositions pour faire baisser les nuisances on pourra, par après, surtaxer les produits qui seraient importés des pays qui ne respectent pas.
Mais il est vrai qu'il faut vommencet par dire aux enfants de ne pas jeter par terre... aux parents de ne pas... c'est quand même comme cela que l'on apprendra à vivre ensemble.

DOUME a dit…

Cher Philippe,
En effet sur le plan énergétique, les éoliennes ne seront que d'un apport marginal.En France, le vent n'est pas suffisamment constant pour qu'elles soient vraiment rentables.Elles ne fonctionnent pas quand la vitesse du vent est inférieure à 25km/h. ou supérieure à 90km/h. où il faut les arrêter. En Auvergne, les ruraux chez qui elles sont implantées s'en plaignent en raison du bruit:leurs gîtes sont délaissés et leurs vaches produiraient moins de lait.Les éoliennes seraient la cause de la mort de nombreux oiseaux.
La fabrication des éoliennes nécessite une "terre rare" le néodyme dont le producteur mondial à près de 90% est la Chine et que celle-ci(selon le Figaro) voudrait réserver à son usage.
Amicalement.

Geneviève CRIDLIG a dit…

A Olibrius :

Merci pour l'info : dire que j'ai passé tant de temps sans savoir que les taureaux ne distinguaient pas les couleurs.

Geneviève CRIDLIG a dit…

A Philippe Poindron :

Au sujet de D. Cohn-Bendit : comme j’ignorais l’expression utilisée à son propos, je suis allée voir sa signification. >cf. ci-dessous pour éventuellement les lecteurs qui se trouveraient dans la même ignorance .

Son emploi pour qualifier le personnage ci-dessus nommé m’aurait amusée si, comme je l’ai une fois exprimé il y a quelque temps lors d’un billet, je n'avais pas alors souri d'un jaune qui aurait viré au vert. Encore ce vert.

Son statut de député européen me restera éternellement sur la patate, une énigme et une incompréhension mais enfin il est le produit d’une élection. A se demander si elle est bien réelle… et à quoi elle correspond dans l’évolution sociétale.

Parce que Dany le Rouge( tiens ! du rouge…) je l’ai vu à l’œuvre. De mes yeux.
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Caque
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Une caque est une barrique où l'on presse les harengs salés ou fumés. Par extension, il désigne également un tonneau destiné à d'autres contenus, par exemple de la poudre à canon, du salpêtre ou du suif.
Le mot vient du néerlandais kaak = mâchoire, branchie, ouïe. Caquer, c'est ôter les ouïes, préparer le poisson pour le mettre en caques. C'est à la fin du nl:haringkaken que le hareng est mis en barrique.
Expression [modifier]
Le proverbe La caque sent toujours le hareng. vise à attaquer une personne sur ses basses origines. Les harengs étaient entreposés dans une caque (mot néerlandais pour désigner la barrique, le tonneau dans lequel on les empilait) dont l'odeur imprégnait le bois.
La métaphore reflète l'idée que dès la naissance, notre environnement, notre situation font de nous ce que nous sommes et qu'il nous est impossible de nous en détacher.
Le mot caque a un deuxième sens, relié au néerlandais kak (= crotte, merde) et au français caca, et est parfois utilisé dans des expressions relativement vulgaires en remplacement du mot "merde".
C'est la caque, C'est quoi cette caque ?
"Caque" est toutefois moins vulgaire que "merde".