mercredi 4 novembre 2009

Identité nationale

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Monsieur Benoit HAMON devrait pratiquer plus souvent "l'heptaglossogyration antédiscursive" (en un mot tourner plus souvent sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler), lui, le porte-parole du PS. Comme toujours quand on n'est idéologue et rien qu'idéologue, hanté d'abord par la prise de pouvoir, on passe à côté du réel. Monsieur BESSON aurait lancé le débat sur l'identité nationale, dit-il, pour piper les voix de l'extrême droite avant les élections régionales. Autrement dit, il n'y aurait pas lieu de débattre de ce qui est un faux sujet. C'est une idiotie de plus, motivée par le seul souci de galvaniser les troupes au lieu de les faire réfléchir.
Ce n'est pas l'avis de madame ROYAL qui, depuis quelques temps, ne cesse de m'étonner par ses éclairs de bon sens. Elle reconnaît la légitimité de la réflexion lancée par monsieur BESSON.
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Le marxisme n'aurait pas pu émerger si des dirigeants d'entreprise, peu scrupuleux n'avaient pas honteusement abusé de leur position de force pour exploiter leurs salariés. De même, la réaction nationaliste qui s'est exprimée avec la montée en puissance du Front National n'aurait jamais vu le jour, si la notion même de patrie, malheureusement détournée en celle de nation n'avait pas été si bêtement raillée par la gauche. Quand les larmoyants se pâment lors d'expulsion de sans-papiers, souvent violents, dépourvus de tous droits, mais désireux seulement de profiter de la bonne vache à lait qu'est la France, lorsque les grands censeurs du show-bizz, de la presse, de la "philosophie" trouvent normal les comportements communautaristes d'immigrés africains, maghrébins, voire asiatiques, lesquels comportements se déclinent souvent en fraudes dans les transports (j'en vois tous les jours dans le métro), en trafics de drogue, en vols et rapines de toutes sortes, lorsque les éléphants ne protestent pas quand la Marseillaise est sifflée par des jeunes qu'ils ont fait nos compatriotes par démagogie, il ne faut pas s'étonner de voir les petits qui souffrent de ces comportements se tourner vers un tribun qui prétend les défendre.
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Madame Fadela AMARA est bien plus intelligente. Elle met en avant ceux de nos concitoyens, venus en France de toutes les parties du monde, et qui se sont intégrés dans leur nouvelle patrie, ont fait de brillantes études, créé des entreprises modèles, sans renier leurs origines. Et, heureusement, ils sont nombreux, mais plus discrets que les braillards défendus par Harlem DESIR. J'ai encore récemment rencontré un chercheur d'origine algérienne, né français, qui est un modèle de finesse, de compétence dans son domaine (je m'y connais tout de même un peu), qui parle avec recul des événements de la guerre d'Algérie, et d'une manière équilibrée, factuelle, et juste. Je pense aussi à tous mes élèves venus d'Afrique noire, d'Afrique du Nord, du Proche-Orient, d'Europe de l'Est, qui sans faire de bruit ont travaillé d'arrache-pied, passé leur DEA puis leur thèse avec brio. Et tous n'étaient pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche, je vous prie de me croire.
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La réflexion sur l'identité nationale doit d'abord porter sur la définition des valeurs communes à tous les français : la langue, les us et coutumes, les lois et les règlements (qu'il faut sans doute alléger dans leur nombre), les symboles, ancrés, DANS UNE HISTOIRE. La France a été accusée de colonialisme pour avoir imposé ses vues aux anciennes colonies. Il ne faudrait pas qu'elle tombe dans l'erreur inverse qui consisterait à laisser des populations étrangères lui imposer les leurs. En un mot, il ne peut y avoir identité, s'il n'y a pas reconnaissance préalable des différences, et distinction entre différences légitimes et différences inacceptables au regard de nos valeurs communes essentielles. Je suis désolé de le dire aussi crûment.
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Je ne doute pas qu'un français de fraîche date soit heureux d'être devenu français. Je doute (mais c'est un doute) qu'il puisse vibrer à l'évocation de la Patrie : la terre des pères, la terre qui héberge les tombes des ancêtres, la terre des champs de bataille où sont tombés tant de français, de BOUVINES à VERDUN, de POITIERS aux PLAGES DE NORMANDIE. Il peut se reconnaître dans la Nation, mais il faudra à sa famille quelques générations pour que, sans qu'elle perde le souvenir de ses origines, elle puisse se sentir charnellement liée au sol. Et dans un pays qui fait du droit du sol le fondement juridique du droit à la nationalité française, il serait bon de rappeler ces vérités humaines élémentaires. Viendra alors le temps pour cette famille d'examiner en toute justice et justesse l'histoire de la Patrie et de s'y reconnaître enfin.

24 commentaires:

olibrius a dit…

J'ai travaillé comme expatyrié de trés longues années à l'étranger. Quand j'allais m'inscrire au consulat de France, l'on me disait que je poouvais m'adresser à eux pour une aide en cas de pràblèmes à condition que je n'ai pas été en contradiction avec les lois et coutumes locales. De plus avant d'arriver dans le pays, j'avais contrat de travail visé par les autorités locales, visa, etc...
Pourquoi ne demande -t-on pas aux étrangers de faire ce qui se fait chez eux?

Philippe POINDRON a dit…

C'est exactement ça le problème. Mais la culpabilité (de quoi, on se le demande) et l'idéologie qui s'en nourrit, nous font passer à côté de l'essentiel, qui estcle droit naturel à une patrie. Bien amicalement.

Geneviève CRIDLIG a dit…

Je rapporte dans mon sac à dos deux réflexions issues de la pensée chinoise.
Pour aujourd’hui voici la première : un proverbe donc chinois.
Mine de rien il participe à un commentaire global des derniers billets.

« Si tu veux être heureux 1 heure,
fais la sieste.
Si tu veux être heureux pendant 1 journée
va à la pêche...

Si tu veux être heureux toute ta vie
Aide ton prochain. »

Cet appel peut sembler s’apparenter à une bondieuserie mièvre et ressassée.
Juste l’air en effet, car si on regarde de près les dimensions contenues dans les trois derniers mots, on s’aperçoit que le bonheur de chacun a pour horizons bien autre chose que les exploitations, exclusions, massacres, absences de pensée qui jalonnent notre histoire.

Et ce n’est pas un projet égocentrique.
En effet la signification étymologique du mot « aide » = « le secours nécessaire pour que la vie soit préservée » nous emmène déjà bien au delà d’un projet étriqué tournant en spirale sur soi, d’un ordre moral émanant d’une tradition chrétienne légaliste de plusieurs siècles – un héritage qui nous assomme encore aujourd’hui et dont nous voyons les conséquences sous nos yeux : la désertification.

Car ce mot invite à la seule réponse qui met debout : celle qui relève, non de pratiques morales du ‘faire’ ou strictement humanitaires mais du don de sa personne quelle que soit son appartenance ou ses affinités socio- politico- religieuses.
- devant « ton » prochain = le monde multipolaire qui se fait proche avec toutes ses dimensions.

Alors là les signes de vie apparaissent : des lumières de gens qui rayonnent même sur le petit périmètre de leur habitation et non de bureaux ou d’exposés de sacs d’actions ‘bien’.
Et je ne fais pas preuve d’un optimisme béat et naïf en disant que ce vide réel me réjouit. ‘C’est’ pas la panne sèche. Au contraire c’est la vie.

Alors là je remercie tous ces sages chinois inconnus qui ne me cantonnent pas aux seules activités caritatives auxquelles les différentes Eglises sont de plus en plus reléguées - car elles sont insidieusement de plus en plus rejetées des champs économique et politique : une parole d’explication du monde, de son origine et de son but, quand elle n’est pas ridiculisée, est quasiment interdite < les chrétiens n’ont rien à dire sur ces domaines.
Ainsi est évacué tranquillement et complètement le sens premier et fondamental de toute religion qui éclaire le chemin :
Qui suis-je et qu’est-ce que je viens faire sur cette planète ?

Philippe POINDRON a dit…

Chère Fourmi,

Tout d'abord, heureux de vous retrouver sur le Blog. Ensuite, heureux de pouvoir ajouter ma petite pierre à votre sage commentaire.

Tout être humain a un droit naturel absolu à se nourrir, se vêtir, fonder une famille, se cultiver et trouver ainsi un sens à sa vie.
Tout être humain a besoin d'être relié à l'autre par l'appartenance à une communauté non seulement d'intérêts, mais encore de langue, de coutumes, de traditions, etc. qui s'expriment à travers une parole donnée et reçue.
Tout être humain a un droit naturel absolu à une patrie à l'intérieur de laquelle il puisse déployer ses talents et se réaliser.

Il y a bien des façons d'aider son prochain. Et ce ne peut jamais être aux détriments de qui que ce soit. Aider des sans-papiers ou des clandestins à s'installer sans droit chez nous est tout simplement une atteinte au droit naturel de nos compatriotes à une patrie, à la juste contribution par l'impôt de la vie de la communauté nationale. L'Etat devait à Sécurité Sociale plus d'un milliard d'euros au titre des soins dispensés aux clandestins (rappoet de Philippe Seguin). Qui va payer dans un pays dont les citoyens ne cessent de crier au pouvoir d'achat ? Mais ceci n'est sans doute pas le plus grave. le plus grave c'est l'arrogance, les revendications de tous ordres, les exigences invraisemblables, de nombre de ces clandestins (pas tous bien sûr ; il ne faut pas généraliser).

La meilleure aide que nous puissions apporter aux pays émergents est une aide au développement local dans le respect des us et coutumes du pays aidé. Notre grand tort est d'avoir voulu imposer nos standards, nos modes de vie et de pensée à des peuples qui n'y étaient pas préparés et ne le sont toujours pas, au motif que nos valeurs seraient universelles (Ah les philosophes des Lumières !). Il y a une autre façon d'aider, qui consiste à payer les matières premières des pays émergents au prix où nous voudrions qu'on nous les paye si nous les produisions nous-mêmes. Alors nous ne verrions pas affluer ces milliers de miséreux, attirés par les mirages de l'Occident comme un papillon l'est par une bougie à la flamme de laquelle il se brûle les ailes. N'oublions jamais que l'indifférenciation et la non distinction conduit à la violence collective, mimétique et circulaire. Ceci étant dit, faut-il laisser crever de faim ces pauvres hères qui font le piquet aux portes du Métro ? Certes non. Encore faut-il bien discerner et ne pas se laisser berner par des véritables mafias de la mendicité. Le mieux donc est encore de donner aux organisations caritatives. Il convient aussi de punir très sévèrement les employeurs d'étrangers en situation irrégulière, et de statuer très rapidement sur le retour des clandestins dans leur pays. Si nous n'avons pas la sagesse de faire ainsi, nous allons vers une catastrophe. Personnellement, je ne supporte pas, je ne supporte plus, de voir dans la rue ou dans le métro, des femmes voilées de noir de la tête aux pieds, la tête cachée ou non derière un grillage.

Bref, j'ai envie de me sentir chez moi, comme les peuples émancipés nous l'ont fait savoir lors de la décolonisation, qui voulaient se sentir chez eux, très légitimement.

Tout cela est très complexe, ne nous dispense pas d'aider les pauvres du monde, mais pas n'importe comment, pas à n'importe quel prix, et en tout cas pas au prix de la paix civile, chez nous.

Adèle a dit…

Magnifique démonstration : vous trouvez vraiment les mots justes pour le dire. On souhaiterait que tous les idéologues que vous mentionnez s’inspirent de cette sage et pertinente réflexion.

Eugénie a dit…

vous semblez renier la visée eléctorale de ce débat , qui est pourtant à mes yeux EVIDENTE ...je suis tout à fait pour qu'on redefinisse clairement ce qu'est notre identité nationale (bien que je ne vois pas clairement comment on va procéder:faire une synthèse de differents avis peut parait un peu vague et aléatoire ), mais il faut dire que le calendrier prète à polémique et que ce débat aurait gagné en legitimité s'il s'était tenu après les régionales.
quand à monsieur olibrius, je lui ferai remarquer que la proportion des gens qui émigrent en afghanistan, algérie, ou autres pays en difficulté est bizarrement faible, et qu'on ne saurait comparer 2 situations radicalement differentes.je crois que les etrangers qui viennent dans notre pays seraient bien contents d'avoir un contrat de travail et un visa ... Pourquoi n'en ont ils pas?? ah oui parcequ'ils sont trop nombreux, qu'ils n'ont pas de diplome (ce qui je pense n'était pas votre cas..)
je tiens à préciser également que le taux d'étrangers en France est de 5.8 %actuellement et que la moyenne du siècle est de 5.5 :la France a toujours été un pays d'acceuil , et a toujours offert sa citoyenneté à tout ceux qui la desiraient .
quand aux immigrés qui fraudent le métro , ils ne sont pas les seuls , et sont peut etre les moins blamables, quand je vois que meme des elèves de sciences po, qui ont les moyens le font !
Croyez vous vraiment que tous les etrangers sont de violentes brutes là pour pomper le sang de notre pays et profiter de l'assistanat ?? croyez vous vraiment que c'est pour profiter de la sécu qu'ils quittent leurs famille, leur terre , leurs habitudes,?? Je crois fermement que l'immigration est un droit fondamental , que c'est une conséquence nécessaire de notre monde inégalitaire et que la solution n'est ni de fermer nos portes, ni de supprimer nos frontières, mais de trailler en amont (dans les pays qui voient leur population s'echapper) et en aval (en aidant à l'assimilation)

Eugénie a dit…

je viens de lire votre dernier commentaire , vous avez raison , meme si vous m'aviez paru avoir une conception plus etriqué dans votre article, autant pour moi...

Philippe POINDRON a dit…

Ah, chère Eugénie, vous vous êtes laissé emporter avant de revenir à une apprciation plus équilibré de mon propos ! Je vais donc essayer de clarifier ma pensée, nécessairement condensée dans un billet. Il n'est pas impossible que ce débat ait une portée électorale. Cela n'enlève rien à sa pertinence, car la portée électorale n'est qu'un effet visé, et non la cause de ce débat. Le côté polémique du choix du calendrier n'est que secondaire par rapport à l'urgence de la situation. Vous n'avez pas connu, comme moi lorsque j'étais enfant, l'humiliation d'une honteuse défaite, préparée par la démagogie paciiste d'une chambre de gauche, je vous le rappelle. Il se trouve que j'ai des racines paysannes, et que mon attachement à la France est d'abord un attachement viscéral à ses terroirs, ses églises, ses champs. Et je crois que c'est cela l'amour de la Patrie, tout différent de l'amour d'une nation qui n'xiste qu'en théorème.

Bien entendu, je n'imagine pas que ces pauvres miséreux quittent de gaité de coeur leur pays. Je m'interroge seulement sur les moyens d'empêcher qu'un tel phénomène se développe au détriment de notre propre patrie, à laquelle, je suis désolé de vous le dire, j'ai un droit naturel et absolu, que nul ne peut me contester. Bien entendu encore, les étrangers ne sont pas les seuls à frauder dans le métro. Il est impossible de savoir quelle est la proportion de fraudeurs d'origine étrangère, car la loi (pourquoi ?) interdit de mentionner cette origine sur les fichiers.


Quand vous parlez d'un taux de 5,3 % d'étrangers, vous utilisez un concept relatif. Dans un pays qui, sur cent ans, a eu une population moyenne de 40 millions d'habitants, cela fait, en gros, 2.000.000 d'étrangers. Nous sommes aujourd'hui 60 millions, ce qui fait avec un taux d'étrangers de 5,8 %, 3.200.000 étrangers, soit une augmentation de plus d'un million. C'est un chiffre considérable : 30 % de plus.



Ne vous méprenez pas sur le sens de ma démarche. Elle n'est nullement raciste ou xénophobe. Elle pointe seulement ceci : le fait d'être un étranger ne donne pas de droits supplémentaires à qui que ce soit, encore moins le fait d'être un étranger clandestin ; il oblige à l'accueilli à un grand respect de sa terre d'accueil (provisoire ou définitive), et devrait le pousser à la reconnaissance plutôt qu'à la revendication. Et il nous oblige à une plus grande équité dans le traitement commercial que nous réservons aux matières premières venus de ces pays que fuient ces pauvres gens. Accepteriez-vous de payer le café 28 € le kilo, ou les produits incorporant du titane ou du lithium à des prix quatre ou cinq fois supérieurs à ceux du marché actuel ? Ce serait pourtant normal. Là est l'injustice, pas ailleurs.
Voilà, j'espère avoir apaisé vos craintes.
Amicalement.

tippel a dit…

Je vois que science-po prépare une nouvelle fournée d'anti-France, anti Le Pen,pro mondialiste, en lisant la jeune Eugenie qui nous sert le discourt brut de la pensée unique, avec cette cer ti tu de de chiffres TOTALEMENT FAUX. Que faire ? On est cuit ! Grand mère ils sont devenu tous fous !!!

Geneviève CRIDLIG a dit…

PARTIE 1/ 5
Excusez-moi de ne pas entrer directement dans le débat au sujet de l’identité nationale car j’annonçais un second aspect de la pensée asiatique // les proches
J’ai finalement choisi un message provenant du Vietnam (actuel).
J’y joindrai plusieurs articles de presse relatifs à l’actualité de la situation de la liberté dans ce pays ( avec, entre autres, la curieuse absence d’écho de cette oppression dans la presse occidentale...tiens donc....)

Un peuple qui, pour le moment encore, ne tolère pas que ses citoyens choisissent librement une autre identité religieuse que celle imposée par le gouvernement, en engageant donc leur être tout entier - corps et esprit – à suivre un autre chemin de vie.
Finalement n’est-ce pas, là aussi, un problème d’identité nationale mais interne dans ce cas ?
L’étranger à exclure voire à tuer c’est celui qui, dans mon pays a, non une autre origine ou une autre couleur de peau, mais une autre foi.
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De Mgr J.B. PHAM MINH MÂN Archevêque de Saïgon (Ho Chi Minh-ville) – avril 1998
* Mystère de l’appel * ou la parabole de l’ivraie

"Dieu avait besoin d'un père pour son peuple.
Il choisit un vieillard.
Alors Abraham se leva...

Il avait besoin d'un porte parole.
Il choisit un timide qui bégayait.
Alors Moïse se leva...

Il avait besoin d'un chef pour conduire son peuple.
Il choisit le plus petit, le plus faible.
Alors David se leva...

Il avait besoin d'un roc pour poser l'édifice.
Il choisit un renégat.
Alors Pierre se leva...

Il avait besoin d'un visage pour dire aux hommes son amour.
Il choisit une prostituée.
Ce fut Marie de Magdala...

Il avait besoin d'un témoin pour crier son message.
Il choisit un persécuteur.
Ce fut Paul de Tarse...

Il avait besoin de quelqu'un pour que son peuple se rassemble
et qu'il aille vers les autres.
Il t'a choisi(e)
Même si tu trembles, pourrais-tu ne pas te lever ?"

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Geneviève CRIDLIG a dit…

PARTIE 2/5
Novembre 2000 –
HO CHI MINH VILLE - Le président Bill Clinton a entamé dimanche son programme officiel à Ho Chi Minh ville par une visite aux Musée des Beaux Arts, avant une rencontre avec l'archevêque catholique de la ville Pham Minh Man. L'entretien devait se dérouler totalement en privé loin des photographes pour ne pas offenser les dirigeants communistes vietnamiens qui ont rejeté dimanche les appels du président américain à mettre en place une société plus libre, par l'intermédiaire de la presse officielle.

Selon l'agence officielle d'information (AVI), le secrétaire général du PC vietnamien Le Kha Phieu, qui avait reçu Clinton samedi après-midi, a demandé au président américain de respecter les choix politiques pris par le Vietnam. "Nous respectons les choix de style de vie et les systèmes politiques des autres nations et demandons en retour aux autres nations de respecter les choix de notre peuple, de respecter l'indépendance nationale et la souveraineté mutuelles et de ne pas intervenir dans les affaires intérieures des autres", a-t-il dit selon l’agence
2003 - Hanoi refuse la nomination par le Pape d'un cardinal vietnamien
Les relations entre le Vietnam et le Vatican, récemment plutôt apaisées, subissent un contrecoup après la nomination comme cardinal par Jean-Paul II de l'archevêque de Ho Chi Minh-Ville (sud), une personnalité guère appréciée par le régime communiste. Mgr Jean-Baptiste Pham Minh Man a fait partie des 31 cardinaux nommés par le souverain pontife à Rome dimanche. Mais "le gouvernement vietnamien n'accepte pas cette nomination car elle a été décidée unilatéralement par le Vatican", a indiqué à l'AFP un responsable de la Commission gouvernementale des affaires religieuses.

"Aux termes d'un mémorandum signé entre le Vatican et le Vietnam, toute nomination de la hiérarchie catholique (au Vietnam) doit avoir l'accord du gouvernement vietnamien", a-t-il ajouté, indiquant que les autorités "examinaient cette affaire". La situation est traditionnellement difficile dans cet archidiocèse où vivent environ un demi-million de catholiques.

En 1975, après la fin de la guerre du Vietnam et la réunification du pays sous la bannière communiste, le Vatican avait choisi comme archevêque de l'ex-Saigon Mgr Nguyen Van Thuan, neveu de l'ancien président pro-américain du Sud-Vietnam. Une nomination vécue à Hanoi comme une provocation. Thuan avait été condamné à une peine de 13 ans de "rééducation", qu'il avait purgé jusqu'au bout avant de se réfugier au Vatican en 1992.

En 1993, le pape avait tenté de trouver une issue au problème en nommant Mgr Nicholas Huynh Van Nghi administrateur apostolique de l'archidiocèse. Mais Hanoi, craignant l'influence personnelle du prélat, avait rejeté cette nouvelle nomination. Le Vatican avait ensuite proposé à plusieurs reprises le nom de Mgr Pham Minh Man, accepté seulement en 1998. ...


Le sujet est loin d'être clos: le Vietnam et le Vatican n'ont aujourd'hui toujours pas de relations diplomatiques. La communauté catholique compte entre sept et huit millions de personnes au Vietnam, soit moins de 10% de la population. Elle est soumise, comme toutes les églises du pays, à la tutelle du Parti communiste. Un dissident catholique célèbre, le père Tadeus Nguyen Van Ly, purge actuellement une peine de dix ans de prison après avoir témoigné contre le régime de Hanoi devant la Commission des libertés religieuses aux Etats-Unis.

Par Didier Lauras - Agence France Presse - 30 Septembre 2003.
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Geneviève CRIDLIG a dit…

PARTIE 3 /5
2003 Vietnam : Un régime injuste et aliénant, dénonce un évêque 4ème Congrès national du Comité d’union du catholicisme

CITE DU VATICAN, Jeudi 6 février 2003 (ZENIT.org) - L’archevêque de Ho Chi Minh -Ville expose ses vues sur les tares de la société actuelle placée, selon lui, sous un régime injuste et aliénant, explique l'agence des Missions étrangères de Paris, Eglises d'Asie (EDA, cf. http://eglasie.mepasie.org) (eglasie.mepasie.org), dans le bulletin du 1er février N368.
A l’occasion de son 4ème Congrès national – qui a lieu tous les cinq ans et se déroulait cette année à Hanoi les 2 et 3 janvier 2003 –, le Comité d’union du catholicisme (ancien Comité d’union des catholiques patriotes) a envoyé une invitation à l’archevêque de Ho Chi Minh-Ville, Mgr Pham Minh Man. Celui-ci, à cause de sa charge pastorale, a décliné l’invitation mais a envoyé aux membres du Comité, qui est placé sous le patronage du Front patriotique du Vietnam, une lettre dans laquelle il brosse un tableau très critique de la société vietnamienne ainsi que du régime qui la régit et détaille le type de contribution que, selon lui, l’Eglise catholique peut apporter à la société vietnamienne.
Dans la première partie de sa lettre envoyée le 25 décembre 2002 (traduction du texte intégral en annexe au présent numéro d’Eglises d’Asie), l’archevêque commente une formule que l’on peut trouver dans les résolutions du 6ème Congrès du Parti communiste vietnamien : "Le service de l’homme est l’objectif suprême". C’est de cette vérité fondamentale, conclut l’archevêque, qu’il faut tirer les consignes à appliquer pour édifier une société plus humaine. Les œuvres prioritaires à accomplir aujourd’hui sont au nombre de deux. En premier lieu, il faut éliminer les tares de la société existante et, ensuite, développer des valeurs humaines susceptibles de permettre aux citoyens de vivre dans l’indépendance, la liberté et le bonheur.

Dans la suite de sa lettre, l’archevêque entre dans le détail des tâches concrètes à accomplir pour parvenir aux objectifs indiqués. Selon lui, l’élimination du phénomène social que l’on appelle "l’aliénation" s’impose en premier, car cette mutilation de l’homme fait chaque jour davantage de ravage chez les citoyens de ce pays, leur faisant perdre dignité et humanité.

L’aliénation se présente sous de multiples formes. Elle se manifeste, dit l’archevêque, avec l’appétit de consommation qui pousse les hommes vers des satisfactions superficielles. L’aliénation sévit encore dans une société où le travail est organisé pour garantir des intérêts particuliers sans tenir compte de l’amélioration de la vie et du progrès des travailleurs. Enfin, l’aliénation ne cesse d’étendre ses effets dans une société où la liberté est considérée comme le droit de faire tout ce qui plaît aux individus, tout ce qui rapporte immédiatement, au lieu de rester le pouvoir d’accomplir ce que la conscience dicte à chacun. Une liberté ainsi aliénée est source d’un nombre considérable d’injustices.

La seconde tâche également importante devrait consister à éliminer un régime injuste et aliénant pour l’homme. Ce régime, l’archevêque le nomme, à la suite des évêques de la province ecclésiastique de Hô Chi Minh-Ville, "le régime demander-donner" (co che - xin cho) (expression, aujourd’hui très répandue, employée pour la première fois par les évêques de la province ecclésiastique de Hô Chi Minh-Ville, à propos d’un projet d’ordonnance sur la religion), que l’on peut paraphraser en parlant du système fonctionnant par demande d’autorisation et octroi d’autorisation.
Dans ce genre de régime, tous les droits civiques sont concentrés entre les mains de l’Etat, qui, du haut de sa toute puissance, accorde ou refuse l’autorisation d’en bénéficier aux citoyens qui le demandent. C’est en quelque sorte une description imagée du totalitarisme ordinaire. "Ce n’est qu’en abolissant le ‘régime de la demande et de l’octroi’ en remettant au peuple les droits qui lui appartiennent que l’Etat deviendra véritablement l’Etat du Peuple..."

Geneviève CRIDLIG a dit…

Partie 4/6
L’archevêque propose ensuite que soient développées un certain nombre de valeurs. Il insiste sur l’esprit de solidarité : "L’esprit de solidarité empêche n’importe quelle collectivité sociale, fût-elle l’Etat lui-même, d’accaparer le monopole du développement, car c’est là l’œuvre de tous les éléments de la communauté nationale. Le monopole conduit au totalitarisme et à la dictature, au bureaucratisme, à l’oppression et à l’injustice...".
Les rapports publiés dans la presse officielle (p.ex. Vietnam Express, 2 et 3 janvier 2003) au sujet du Congrès du Comité d’union du catholicisme n’indiquent pas si cette critique de la société actuelle du Vietnam inspirée de la critique marxiste de l’aliénation religieuse a trouvé un écho lors des débats du 4ème Congrès du Comité d’union. On ne sait pas non plus si les propositions contenues dans la lettre de l’archevêque de Ho Chi Minh-Ville ont reçu l’approbation des participants de la réunion. En tout cas, il n’en est pas fait mention dans les résolutions publiées à l’issue du Congrès qui a élu à la tête du Comité, le P. Nguyen Tan Khoa, curé doyen de Tam Ky, dans le diocèse de Da Nang. En effet, il n’y est question que de faire grandir la tradition d’unité nationale, de fortifier le patriotisme des catholiques, de s’accorder au mouvement révolutionnaire du peuple... EDA
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2009 la carotte et le bâton: le double régime des autorités vietnamiennes
Amabilités diplomatiques avec le Vatican, main de fer avec l'Église vietnamienne. 500 000 catholiques défilent en processions pacifiques. Ils prient au milieu des ruines des églises réquisitionnées par le gouvernement. Frappés et emprisonnés, ils ne cèdent pas
par Sandro Magister

ROME, le 31 juillet 2009 – Le Vietnam est, avec l'Arabie Saoudite et la Chine, l’un des très rares états au monde à ne pas entretenir de relations diplomatiques avec le Saint-Siège. C’est aussi un pays où la communauté catholique a été persécutée récemment et continue à être maltraitée. Et pourtant il est presque sûr que le Vietnam communiste sera justement une étape fondamentale du voyage en Asie que Benoît XVI pense accomplir en 2010.

L'invitation à se rendre au Vietnam a été adressée au pape par Pierre Nguyen Van Nhon, archevêque de Dalat et président de la conférence des évêques du Vietnam, lors de la visite "ad limina" que les évêques de ce pays ont faite à Rome fin juin. Il manque encore l'invitation officielle du gouvernement mais il est certain qu’elle arrivera bientôt. A la veille de son départ pour Rome, l'archevêque de Hanoi, Joseph Ngo Quang Kiet, a reçu du bureau des affaires religieuses la "recommandation" d’inviter le pape. Kiet est secrétaire de la conférence des évêques du Vietnam.

L’invitation officielle sera probablement adressée à Benoît XVI par Nguyen Minh Triet, président du Vietnam, quand celui-ci sera reçu en audience au Vatican en décembre. Ce sera la seconde rencontre d’une autorité de ce pays avec le pape, après la réunification sous domination communiste en 1975. La précédente visite a été rendue, le 25 janvier 2007, par le premier ministre, Nguyen Tan Dung.

De plus une délégation du gouvernement vietnamien, créée en accord avec les autorités vaticanes justement pour discuter de l’établissement de relations diplomatiques, arrivera à Rome en novembre prochain. Ce sera le second round de discussions entre les deux parties. Le premier a eu lieu à Hanoi les 16 et 17 février de cette année. La délégation vaticane était présidée par Mgr Pietro Parolin, sous-secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats. La délégation vietnamienne était présidée par le vice-ministre des Affaires étrangères, Nguyen Quoc Cuong.

Un point clé des discussions concerne la nomination des évêques. Au Vietnam le Saint-Siège n’est pas pleinement libre de choisir les nouveaux évêques. La procédure actuelle est que Rome présente trois candidats pour chaque diocèse vacant, parmi lesquels les autorités vietnamiennes excluent ceux qui leur déplaisent.

Geneviève CRIDLIG a dit…

PARTIE 5/6
La dernière fournée de nominations – trois évêques et un auxiliaire – a eu lieu le 25 juillet. L’un des diocèses concernés, celui de Phat Diem, était sans évêque depuis le 14 avril 2007, signe de la difficulté à trouver un accord.

Actuellement aucun des 26 diocèses vietnamiens n’est sans évêque. Les catholiques sont plus de 6 millions, soit 8% des 84 millions d’habitants. Leur nombre augmente : dans la seule Ho Chi Minh Ville, 9 000 adultes sont baptisés chaque année. Les vocations religieuses et monastiques progressent également. Les quatre monastères bénédictins du pays comptent aujourd’hui 270 moines. A l'abbaye de Huê ils étaient 11 en 1975 ; aujourd’hui ils sont 79, avec une vingtaine de novices chaque année.

Religieusement vivace, la communauté catholique vietnamienne est également de plus en plus active dans la sphère publique.
Le 27 juin, Benoît XVI a consacré une partie de son discours aux évêques en visite "ad limina" aux relations avec les autorités politiques, soulignant que "les religions ne représentent pas un danger pour l'unité de la nation", au contraire, elles agissent "généreusement et de manière désintéressée au service du prochain".

Mais ces propos n’ont pas suffi à tranquilliser les autorités, comme le montrent les faits survenus ces dernières semaines.

Depuis quelque temps, l’étincelle est toujours la même : la volonté d’évêques, de prêtres, de fidèles, de rendre à leur usage originel les églises, couvents, écoles, terrains, qui appartenaient à l’Eglise avant d'être confisqués par les autorités communistes.

Ils luttent de manière pacifique, par des prières, des processions, des veillées, des retraites aux flambeaux et en plantant une croix sur les lieux disputés. Depuis décembre 2007, c’est un crescendo de manifestations de ce type, ponctuellement empêchées et dispersées par les forces de l’ordre.

Dans quelques cas, les protestations ont abouti et les autorités ont consenti à restituer ses biens à l’Eglise. Dans les autres, non.

Par leur fréquence et leurs effectifs, ces défilés de catholiques vietnamiens sont plus imposants que ceux que les moines bouddhistes avaient organisés en Birmanie il y a quelque temps. Mais alors que ces derniers ont été largement couverts par les médias occidentaux, les premiers sont presque ignorés.

La dernière protestation a eu pour épicentre ce qu’il reste de l’église historique de Tam Toa (photo), à 300 kilomètres au sud de Hanoi, construite au XVIIe siècle, reconstruite à la fin du XIXe et à moitié détruite par les bombardements américains de 1968. Les fidèles ont continué à y célébrer à ciel ouvert, mais en 1996 le secteur a été réquisitionné avec l'intention d’en faire un mémorial de la guerre contre les Etats-Unis.

Le 20 juillet, des milliers de catholiques ont réoccupé le secteur en dressant une croix et un autel au centre des ruines. La procession a été dispersée par la force, des prêtres et des fidèles ont été arrêtés et frappés.

Paul-Marie Cao Dinh Thuyen, l’évêque du diocèse de Vinh où se trouve l’église de Tam Toa, a immédiatement demandé que les personnes arrêtées soient relâchées. Le dimanche suivant, 26 juillet, on a prié et on a observé une minute de silence dans toutes les églises du Vietnam.

Le même jour, dans le diocèse de Vinh, un demi-million de catholiques a défilé pacifiquement. De mémoire d'homme, c'est la plus grande manifestation religieuse qui ait eu lieu au Vietnam.

Geneviève CRIDLIG a dit…

PARTIE 6/6 FIN


Cette fois encore, les réactions ont été violentes, avec un acharnement particulier sur deux prêtres, Paul Nguyen Dinh Phu et Pierre Nguyen The Binh, agressés alors qu’ils s’apprêtaient à célébrer la messe à Tam Toa avec d’autres prêtres. Le premier a été grièvement blessé. Le second, conduit à l’hôpital après l'agression, y a été poursuivi par ses agresseurs, frappé de nouveau et enfin jeté par la fenêtre du second étage. Il est dans le coma. Quand cette nouvelle a été connue, de nouvelles marches de protestation silencieuse ont eu lieu dans diverses villes du Vietnam. Il y a eu de nombreuses arrestations.

Au Vatican, on suit ces événements avec beaucoup d’appréhension. On voit dans les protestations des catholiques vietnamiens un obstacle à la volonté des deux parties – le Saint-Siège et les autorités communistes – d’établir des rapports diplomatiques satisfaisants.

Sur place, les autorités ecclésiastiques sont plus sceptiques dans leur opinion sur le gouvernement. Le cardinal Jean Baptiste Pham Minh Man, archevêque de Ho Chi Minh Ville, a déclaré dans une récente interview :

"La politique de l’Eglise est basée sur un dialogue fondé sur la vérité, la justice et la charité. Mais ce mot, dialogue, n’existe même pas dans le vocabulaire communiste et le mot solidarité non plus".
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Eugénie a dit…

mr "tippel" de quel droit me qualifiez vous d'anti France et de pro mondialiste (anti lepen je le suis n'étant ni faible d'esprit, ni agricultrice) sachez que j'aime mes racines , mon pays et ma culture mais que je ne tolère pas les generalisations.. quand à la pensée unique, si elle consiste à pleurer deavant des charters d'afghans, alors je la trouve aussi stérile que vous
j'aimerais quand meme savoir quelle serait votre solution à l'immigration : fermer complétement les frontières jusqu'à ce que la france devienne une grande Suisse où tout le monde vivrait riche paisible et heureux?? je pense plutot que la solution à l'immigration (qui n'est un problème que depuis que certains groupuscules d'extrème droite s'en sont emparé au nom d'imperatifs economique, et que la gauche soixante-huitarde a proné en réaction une compassion émotionelle stérile et démagogue)passe par une aide à l'assimilation , un enracinement dans la patrie française . Cela passe par deux choses: l'exemplarité de nos dirigeants , et l'instruction.

Philippe POINDRON a dit…

Tout le problème est de concilier la différence et la ressemblance. Le Front National n'est pas né spontanément. Il est une réaction inadaptée à un discours démagogique qui consiste à dire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, surtout quand il vient de pays de préférence très différent du nôtre.
On s'étonne qu'en Alsace, ce mouvement politique ait eu tant d'écho. C'est ne rien comprendre aux Alsaciens et à leur histoire tourmentée que de les rejeter dans les ténèbres du nationalisme : aucun peuple de France n'est aussi tolérant et ouvert ; depuis des siècles, réformés, luthériens, juifs, catholiques vivent en bonne intelligence, et aujourd'hui les musulmans. Mais les alsaciens ont payé cher leur amour de la France. Une partie d'entre eux a dû quitter sa petite patrie, en 1870, pour ne pas devenir allemande ; en 1942-1943, il y a eu le drame des "malgré-nous", ces jeunes gens incorporés de force dans la Wehrmacht et dont beaucoup ont laissé la vie en Russie, et celui de la déportation des alsaciens récalcitrants. Eux, ils savent le prix qu'il faut payer pour être français. Ils ont donné et ne réclament rien, et du reste la patrie leur a donné peu (affaire du synchrotron, retard de 15 ans dans la cnstruction du TGV, pour ne citer que cela). Et ils sont outrés quand ils voient des étrangers être mieux traités qu'eux par l'administration ou la justice. Un dépassement de la vitesse maximm autorisée leur vaut 90 € d'amende ; un vol à l'arraché dans le tram vaut à son auteur un simple rappel à la loi, comme j'ai pu personnellement le constater pour en avoir été la victime. Tout cela est insupportable. Une patrie c'est une terre imprégnée d'histoire, et non un territoire habité par la violence et le non- droit. Une patrie n'est pas une idée -comme le pensent les idéologues - ni un espace ouvert à tous où il est loisible de servir sans frein ni contrepartie. Tant que l'on aura pas compris cela, le débat sur l'identité nationale aura lieu d'être. Et le Front National aura de beaux jours devant lui. Je ne suis gêné ni par la couleur de la peau, ni par la religion des étrangers, je suis gêné par l'arrogance, le ressentiment, l'ingratitude, les revendications d'un certain nombre d'entre eux. Et je défie, par exemple, les observateurs d'une salle d'attente de policlinique hospitalière, de me dire le contraire, pour prendre un exemple que je connais bien... Interrogez les infirlières, les médecins et les secrétaires, et vous serez édifiés.

tippel a dit…

J’ai bien lu votre réponse, je ne retire rien à mes remarques. Il est très chic d’être anti Lepen, et vous le revendiquez. Sachez, car vous êtes persuadé du contraire, que les millions d’électeurs du FN ne sont pas plus idiots (faible d’esprits, agriculteur ?) que le reste de la population. Vous n’aimez pas les Suisses « parce qu’ils vivent bien, et riches» curieuse façon de juger un peuple qui désire l’unité nationale et la paix sociale. Selon vous ce sont les groupuscules de l’extrême droite avec leur intolérance vis à vis de l’étranger qui sont finalement responsable des problèmes multiples, et divers crimes qui font que notre société est au bord de la guerre civile. Un exemple : 48000 voitures ont été incendiées l’année dernière, (nombre selon le parti socialiste). Aucun pays au monde se trouve dans cette statistique. C’est donc la faute à l’extrême droite. Alors jeune Eugénie la solution serait de dissoudre le FN pour supprimer la xénophobie et le racisme, la grande plaie de la société franchouiarde. Et votre dernière remarque : l’assimilation ! voilà une belle idée, personne n’a jamais pensé à la mettre en œuvre !!!! Quant à la question sur l’immigration, je vous le dit tout net oui il faut fermer les frontières. Aujourd’hui il en va de notre survie. La France n’a plus les moyens financiers ni la possibilité d’assimiler des légaux ou illégaux sauf d’être assimilée elle même. Et bien moi je le refuse ! Tous les peuples de la terre ont des problèmes dans leur patrie. Si vous, bonne âme, vous devez accueillir chez vous une personne voir une famille, libre à vous, mais n’obligez pas ceux qui ne sont pas d’accord de le faire. Lu dans un journal ce jeudi : 150 élèves de sciences- po protestent à coups de «Besson Démission» ou de «Régulariser les sans-papiers.» On entend aussi, toutes les 2-3 minutes, «Travail, famille, patrie, c'est pas ça notre identité.» « Créer un débat, ce n'est pas ça la démocratie.» La copine de renchérir : «J'ai même pas envie de participer au forum car je sais déjà que ce qui sera dit sera mal utilisé et mal interprété à des fins populistes ». Voilà vous avez bien lu à des fins populistes comme si le populisme était une tare. A boboland, tous les bobos juniors veulent faire sciences-po (apparemment ça doit être plus facile que l’ENA). Ils ont parfaitement compris la filière : on prend sa carte du PS et on se trouve une planque d’enfer dans les innombrables collectivités locales. Technicien politique professionnel c’est l’avenir. Bobo junior pourra donc ressortir l’ineffable langue de bois bien apprise en écrivant les discours du maire, les éditos des journaux municipaux ou régionaux, ou encore lors de vagues « missions » et autres commissions de ceci ou de cela. Le tout dans les nouveaux palais des baronnies régionales et aux frais du contribuable, naturellement. La langue de bois et l’ultra politiquement correct sont les deux mamelles de l’enseignement de sciences-po. Pas étonnant, dès lors, que la notion d’identité nationale soit considérée comme un tabou absolu même s’il est vrai que le débat est instrumentalisé par la droite. Mais il faut bien reconnaître que c’est plutôt de bonne guerre car la nature a horreur du vide. Il règne à gauche une telle idéologie de la contrition et de la haine de soi que le retour de bâton était inévitable.

tippel a dit…

Suite de la premiére partie.
Un fait divers, symbolique jusqu’à la caricature, en est la parfaite illustration. Un jeune étudiant de science-po (justement) s’est fait détrousser par des « jeunes »(mot sans saveur qui vient du dico socialiste) dans un bus de nuit. Ces voyous l’ont très violemment tabassé et se sont acharnés sur lui en le traitant de « sale français de merde ». Mais ce qui est peut-être le pire dans ce fait divers c’est que c'est la victime qui s'est honteusement excusée dans les médias ! (TF1) Le jeune étudiant de sciences-po s’est platement excusé de s'être trouvé là, habillé « comme un bourgeois » donc constituant forcément une insupportable provocation pour ces "pauvres jeunes". La novlangue mène décidément à tout. Tout est dit sur la lâcheté, le masochisme et l’idéologie de la haine de soi pathologique. Calculer une intégrale d’une fonction complexe ou la limite d’une série de Fourrier on vous l’a appris, et en tant que bonne élève vous savez résoudre, très bien ! Mais la quantité de votre savoir des faits historiques est encore trop restreinte pour vous permettre un jugement. Ce n’est pas votre âge qui est en cause mais votre manque d’expérience. Un amical conseil, diversifier vos lectures, et remettez en cause même ce que vous dit votre professeur d’histoire politique. De la connaissance viendra une lumière, l’autre lumière. Amicalement

Eugénie a dit…

si je suis la reine de la langue de bois, vous etes bien le roi des generalisations : les immigrés brulent les voitures , les elèves de sciences po sont tous des bobos...
quand je dis qu'ilfaut etre faible d'esprit pour etre lepeniste, ce n'est pas parceque les gens qui le font n'ont pas de bones raisons de le faire, mais parceque les solutions proposés par le FN sont proprement irréalistes : fermer les frontières de notre pays, dans le monde dans lequel nous vivons , est une proposition aussi stérile et dangeureuse que de souhaiter la supression du patronat ou l'interdiction des licenciments . Quand on avait besoin de main d'oeuvre dans les années 80-90 , on ne rechignait pas à acceuillir des immigrés !! Prenons les agriculteurs, et j'en connais beaucoup, pourquoi croyez vous que beaucoup votent Lepen? ce n'est pas pour la peur des immigrés (qui sont d'ailleurs les seuls a accepter de faire les plus durs travaux, nos chers compatriotes étant pour la plupart indisposés à travailler à la sueur de leur front : et c'est vrai, je l'ai plus d'une fois constaté par moi meme), mais parcque l'hyper régulation eurropénne et l'ultra concurrence du marché libre les empechent de vivre de leur travail...
Quand aux banlieusards qui cassent la gueule aux étudiants, ce ne sont pas des imigrés fraichement arrivés en France , mais des gens nés dans notre pays , qui ne l'aiment pas= la preuve que le véritable problème est l'assimilation, rendue certes delicate par une decolonisation baclée , mais qui est à mon sens la clé de la citoyenneté française : il faut réssuir à faire aimer notre pays aux etrangers pour qu'ils soient fiers d'y appartenir.Et pas seulement aux etrangers d'ailleurs mais à tous les français ,dont beaucoup n'ont rien à faire de l'histoire ou du sort de leur patrie, tant que ça n'affecte pas leur pouvoir d'achat. Fermer les frontières s'est s'avouer en situation d'echec , et s'est renier une réalité qui ne peut l'etre . Sans aller pour autant vers un laxisme dangeureux , il faut opter pour un juste milieu et poser des conditions d'admission cohérentes et raisonnables, comme le font beaucoup d'autres pays.
Mais je demeure persuadée que le front national contribue à dramatiser la situation, et entretient un climat de haine qui a de terribles conséquences.
jouer sur les peurs voilà la technique du FN et en ce sens il n'est pas lion de la démogogie socialiste qui joue sur les fibres émotionelles.. il ne faut pas dissoudre le FN , c' est un bon baromètre .

tippel a dit…

COMMME EUGENIE A DIT: "je demeure persuadée que le front national contribue à dramatiser la situation, et entretient un climat de haine qui a de terribles conséquences". Tout est dit, le discours de Eugenie est très exactement ce que nous servent les partis de gauche depuis 35 ans. Notre discussion serait sans fin, continuez à lire Libération et le MONDE diplomatique, militez pour qu'on ne supprime pas les patrons; je renonce.

Eugénie a dit…

Votre mépris et votre condescendance me choquent moins que la pauvreté de vos arguments : « tout est dit », « pensée » unique, lecteurs du figaro , bobos, étudiants de sciences po, immigrés, gauchistes..vous mettez tout dans le meme sac sans cohérence ni argumentation précise ;.c’est la thèorie du grand complot , de la jeunesse débile et manipulée qui ne sait pas penser …si je voulais rentrer dans votre jeu de genéralisations et votre gout pour la caricature des propos..je vous qualifierai comme appartenant parfaitement à la typologie des electeurs de mr Lepen : aigri, fermé obtus coincé …mais je n’irai pas jusque la, car je n’ai pas la prétention de vous juger , étant donné que je vous connais si peu…
Quand à l’insultante et venimeuse injonction «continuez à lire Libération et le Monde diplomatique », sachez, quitte à remettre en cause votre capacité de déduction et votre aptitude à classer les gens, que je ne touche pas à ces fameux quotidiens, contrairement à vous ,qui citez quelques commentaires plus haut un article de Libération(« Lu dans un journal ce jeudi : ») : Comment ?? citer comme argument un extrait de ce journal de brigands, de 68ards frustrés, ce tissu de mensonges et d’inepties , ce morceau de propagande de la pensée unique…voyons mr Tippel, voila qui n’est pas très sérieux, ni en accord avec vos beaux principes….seriez vous pharisien ??

meise a dit…

Voilà que PP est parti en voyage que son blog devient un terrain de combat.

Eugénie opte pour la formule: "If you can't attack the argument you attack the argumentator".

Le problème en France:
dès qu'on évoque une idée défendue par le FN le verdict tombe: on n'est plus fréquentable. Le dialogue s'arrête.

Je vis en France depuis 1978(naturalisée francaise). Mon terrain d'expérience: les salles de professeurs.
Le niveau d'échange peut aller jusqu'à verser du café dans le casier du collègue qui ose s'afficher "à droite" ?

Ce clivage "gauche / droite" rend tout échange intellectuel impossible, l'écoute manque.

Je ne cite que deux exemples vous concernant.
1)
"Mais la quantité de votre savoir des faits historiques est encore trop restreinte pour vous permettre un jugement." Vrai ou faux?
2)
"de la jeunesse débile et manipulée qui ne sait pas penser" ... qui a parlé de jeunesse débile???

En ce qui concerne la manipulation de la jeunesse: je confirme, elle a lieu! Je l'observe depuis 30 ans.

Alors, Eugénie, peut-on avoir un échange sur le vécu et la vérité et abandonner le terrain des idéologies?

meise a dit…

Chère Eugénie,
comme PP "je crois beaucoup au dialogue, aux faits et au réel." J'attends avec impatience votre réponse.
amicalement