jeudi 14 janvier 2010

Débat légitime

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N'en déplaise aux critiqueurs, issus essentiellement de la gauche, le débat sur l'identité nationale est utile et même indispensable. Il y a en tout cas une évidence : est Français celui qui se sent Français. Quand des jeunes gens - nantis par naissance d'une nationalité française qu'ils n'ont pas choisie, mais habités par l'amour d'une autre patrie -, brandissent à MARSEILLE le drapeau algérien après la victoire qualifiante de l'ALGERIE sur l'EGYPTE dans un match de foot-ball, brûlent le drapeau français, et mettent à sac tout un quartier, il y a toutes les raisons de se dire qu'ils ne sont pas français, parce qu'ils ne se sentent pas français. Cela n'a strictement rien à voir avec la religion, la couleur de peau, les origines. Cela relève de l'identification à un mode de vie, à une langue, et à une histoire que l'on désire enrichir par son propre apport.
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Il est intéressant de lire sous la plume d'Henri HUDE, ce philosophe dont j'ai souvent cité quelques réflexions, ceci, qui explique pourquoi les soi-disants et prétendus progressistes ne peuvent pas approuver ce débat.
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"Le terme de racisme est trop vague. Il recouvre des phénomènes et ds significations très différentes. Il soulève une indignation généreuse, mais il n'éclaire pas. Le problème précis auquel nous avons affaire, c'est une crise d'identité. C'est quelque chose que l'on ne résout pas avec des anathèmes et de la bienpensanterie. Lutter contre le racisme, c'est lutter contre l'identification par le non autre en son apparence.
Pour ce faire, il faut que les hommes puissent s'identifier à ce qu'ils sont. Ce qu'ils sont est à la fois objectif et subjectif : c'est ce qu'ils veulent être, il leur faut un projet ; c'est ce d'où ils viennent, dans leur être et dans leur signification, c'est leur patrie et leur culture. La nation, c'est l'union de la patrie et de la culture. Pour lutter contre le racisme, qui n'en est aujourd'hui qu'au début de son expansion, il n'y a qu'un seul moyen rendre au peuple sa nation et lui donner un projet.
Le projet en question ne peut donc pas être un projet contre la nation. PAS DAVANTAGE LA NATION EN QUESTION NE PEUT-ELLE ÊTRE UNE REPUBLIQUE RATIONALISTE INTEMPORELLE, QUI EST DE DROIT UNIVERSELLE [c'est moi qui met les majuscules]. La France, dans une conception rationaliste, ne peut plus être qu'un département de la République rationaliste universelle, c'est-à-dire qu'elle ne peut plus être une patrie. La France, dans cette même conception, ne peut pas adhérer à une autre culture qu'à celle du pseudo-progressisme et du n'importe quoi, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas être une culture. C'est dire que la France ne peut pas être une nation. [...] Tel est le totalitarisme qui nous enfonce dans le racisme en violant sauvagement le besoin des hommes à l'identité et à l'intimité du sens. C'est pourquoi, si l'on veut s'enfoncer dans la violence, il suffit de continuer à déculturer les citoyens par l'économisme et l'anticulture du n'importe quoi." (In Ethique et politique, Chapitre VI, Immigration et identité, section 4, Le progressisme comme matrice du racisme moderne.)
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Nous comprenons pourquoi, pour garder le pouvoir en donnant aux courants de pensée "progressistes" la domination sur les esprits et la culture, le Président MITTERRAND a favorisé l'émergence du Front National, et a poussé ses amis à promouvoir l'utopie de la République universelle. On ferait une erreur en ne voyant là que machiavéliques manoeuvres. Il se pourrait qu'il y ait eu aussi ou en plus une adhésion aveugle à un système complètement déconnecté de la réalité. Car je n'arrive pas à croire qu'un esprit aussi délié que celui du défunt Président, n'ait pu aborder sereinement cette question, s'il n'avait pas été aveuglé par son idéologie.
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Madame AUBRY recommence, en proposant que les étrangers aient droit de vote aux élections locales. J'ai déjà eu l'occasion de donner là-dessus mon point de vue. Il faut être résolument contre cette désastreuse initiative qui ne peut que conduire à la violence et à la guerre civile, si les étrangers forment un collège unique avec les nationaux. Cela reviendrait à remettre entre leurs mains le destin de nos collectivités territoriales. On comprend aussi pourquoi les tenants des idées de gauche tiennent tant à défendre l'immigration libre et les immigrants clandestins. Mais je vais vous dire très clairement ce que je pense. En invoquant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, en pourfendant le colonialisme, les idéologues de gauche nous fournissent les armes dont nous avons besoin pour défendre notre patrie et notre culture. Nous n'étions pas les bienvenus dans ces colonies où tant de soldats, de médecins, de missionnaires ont oeuvré pour le bien des populations, en y laissant parfois la vie. Nous avons le droit de dire non au colonialisme à rebours, ce qui ne nous exonère pas du devoir d'aider les peuples pauvres, bien au contraire.
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Amen pour aujourd'hui.
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