vendredi 12 février 2010

Du Général De Gaulle

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Un de mes lecteurs émet de très sérieuses réserves sur la "grandeur" que j'attribue au Général De Gaulle. Il fait allusion, notamment, au "je vous ai compris" et laisse entendre que ce mensonge a pesé lourd sur l'évolution de la situation en Algérie.
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Je vais être très clair là-dessus. Je partage tout à fait ce point de vue, et à l'époque de mes 20 ans, je fus un ardent défenseur de "l'Algérie Française". J'ai été heurté par le mensonge de De Gaulle. C'est le temps qui m'a fait comprendre combien le Général avait vu juste en accordant l'indépendance à ces "Départements" français. Si cela n'avait pas été, qui peut dire combien de Français de souches algériennes vivraient aujourd'hui sur notre sol ? Nous aurions pu imaginer aussi une situation où, en raison des différences de croissance démographique, la loi de la majorité aidant, nous nous serions vu imposer des coutumes, des lois, une culture, voire une religion, qui n'a rien à voir avec ce que nous sommes vraiment. Etait-ce cela que nous voulions ?
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L'utopie consiste à dire que ces différences n'en sont pas. Ceci est une affirmation idéologique, intellectuelle, dépourvue de tout fondement concret. Tellement dépouvue de tout fondement concret que nous sommes prêts à accepter de ressortissants étrangers ce que nous ne tolérons pas de nos concitoyens, reconnaissant par là mais illégitimement, des différences légitimes.
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Nul ne peut dire comment l'Algérie aurait évolué, notamment sur le plan économique, si la France avait continué d'y exercer sa souveraineté. Et nous ne pouvons faire aucune hypothèse sur les mouvements de population qui aurait pu avoir lieu entre les deux rives de la Méditerranée. Mais nous devons reconnaître qu'il faut accorder aux autres peuples ce que nous désirons pour le nôtre. Nous nous plaignons d'un trop grand afflux d'étrangers ; pourquoi faudrait-il que nous leur imposions, chez eux, notre présence ? Reste le cas douloureux, affreux, et honteux pour nous, des harkis et des pieds-noirs. Nous avons indignement traité les uns et les autres, les premiers en les parquant dans des camps sans leur assurer des conditions de vie décentes ; les second en les chargeant de tous les maux, en les désignant du doigt, alors que l'on sait très bien, aujourd'hui, qui a été responsable de la catastrophe, et en leur déniant tous droits à indemnisation pour les biens qu'ils avaient dû abandonner.
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Quand il y a eu les premières revendications, violentes, en faveur de l'indépendance algérienne, un Ministre de l'Intérieur a dit : "La seule réponse, c'est la guerre". Il s'appelait François MITTERRAND. Et la guerre a bien commencé sous une mandature de gauche.
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Le Général De Gaulle, en défendant sa patrie, a, pour cette raison le droit d'être qualifié de grand français.
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2 commentaires:

alsacelorraine a dit…

Cela n'a rien à voir avec votre billet mais olibrius me charge de vous demander pour quelles raisons il n'a pas de nouvelles par mail alors que vous le poussez à revenir sur le blog?

Philippe POINDRON a dit…

Cher Alsace-Lorraine, à mon tour de ne pas comprendre, car j'ai répondu à ces mails à l'adresse indiquée. Que se passe-t-il donc ?