samedi 17 avril 2010

Civisme dans la Chine ancienne

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Voici comment MOZI (chap. XII) envisage la contribution de ses compatriotes à la vie de la cité :
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"Quiconque apprendra qu'un autre rend service à son pays devra rapporter le fait aux autorités, il en sera récompensé comme si c'était lui-même qui avait rendu service ; mais quiconque apprendra qu'un autre cause du tort à son pays devra le signaler, faute de quoi il sera puni comme s'il était lui-même l'auteur du crime."
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Évidemment, la maxime peut paraître un tantinet expéditive. Car si nous envisageons assez facilement de pouvoir louanger ou faire louanger un homme de mérite, nous répugnons à dénoncer les fauteurs de troubles quelle que soit la gravité des actes commis. C'est ainsi que règne en Italie ou en Corse la fameuse loi du silence, l'omerta, et que nombre de journalistes invoquent le secret sur l'origine de leurs informations et l'identité de leurs sources, même quand il s'agit de criminels ou de délinquants avérés.
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Tout est question de discernement. Seule une conscience éclairée peut décider de ce qu'il convient de faire quand elle a connaissance de ces faits. On peut laisser à la police le soin de punir des contrevenants ; cacher des délinquants est déjà une autre affaire. Quant aux criminels, il n'y a pas à balancer, et du reste la loi, en France nous en fait obligation : nous avons l'obligation morale de les faire connaître aux autorités judiciaires.
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Affaire suivre dans un prochain billet.

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