jeudi 17 juin 2010

Il fallait bien s'y attendre

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Comme on pouvait le prévoir, madame AUBRY du haut de son ministère de la parole a déclaré que la réforme des retraites proposée par monsieur WOERTH est injuste et inefficace. Elle argue, avec une mauvaise foi incroyable, que l'on demande aux salariés 85 % des efforts nécessaires au redressement partiel de la situation financière des retraites et elle utilise ce pourcentage pour illustrer l'injustice des mesures. C'est une idiotie de plus mais elle va faire mouche. Si les salariés contribuent à cette hauteur, c'est tout simplement parce qu'ils sont de loin les plus nombreux cotisants. La Première Secrétaire raisonne en masse et non par personne. En d'autres termes, pour 100 euros perçus, on ne demande pas à un individu donné de verser 85 euros. C'est l'ensemble des cotisations supplémentaires versées par les salariés qui font 85 % du total collecté. Et l'on voit mal pourquoi, au motif qu'ils sont riches, un assez petit nombre de nos concitoyens devraient abonder un trou qu'ils n'ont pas creusé. Certes, il est juste qu'ils contribuent, et plus que les moins bien lotis, mais tout de même il y a des limites aux prélèvements qui dans les projets socialistes risqueriaent d'être de la confiscation pure et simple.
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On ne voit pas bien non plus pourquoi la mesure serait inefficace. Il est parfaitement admis que le report du départ à la retraite à 62 ans diminuera de moitié les sommes versées en 2018 au titre des pensions. C'est après cette échéance que les choses recommenceront à se gâter. Madame AUBRY critique, mais elle se garde bien de dire comment elle va trouver les 100 milliards annuels manquants pour régler la question. L'emprunt peut-être ? Comme ses amis grecs, espagnols et portugais ? L'impôt peut-être ?
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Monsieur CHEREQUE, d'habitude mieux inspiré, refuse catégoriquement le report à 62 ans. Il prétend avoir une solution de rechange ; il le proclame ; il le claironne. Mais j'attends toujours de savoir comment il va s'y prendre, et je ne vois rien venir.
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Ecoutez-bien ce que je vais vous dire. Avant peu de temps, on va reparler de l'affaire BETTENCOURT. Comme par hasard, des conversations, enregistrées à son insu, entre elle et son avocat laissent apparaître l'existence d'un compte de 65 millions d'euros en Suisse. Il semble bien que ce compte soit discret, si vous voyez ce que je veux dire. On susurre que monsieur WOERTH a géré la fortune de madame BETTENCOURT. On va bientôt l'accuser d'avoir couvert cette fuite, alors que c'est par son effort constant qu'il a réussi à obtenir des informations sur les comptes secrets détenus par de riches Français dans les banques de la Confédération. Quand on n'a aucun argument rationnel pour s'attaquer aux évidences, on s'attaque aux personnes, on les salit, sans la moindre preuve, on insinue, et l'on manipule l'opinion pour l'amener à ses vues et à ses fins : le pouvoir, par tous les moyens. C'est vrai pour tous les partis quels qu'ils soient. Et c'est intolérable.
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La suite du feuilleton à bientôt.

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