mardi 30 novembre 2010

La presse est bizarre, tout de même...

-
Les médias bien-pensants ont longuement commenté le résultat du référendum tenu en Suisse dimanche dernier. Les citoyens suisses ont décidé d'expulser de leur pays tous les étrangers responsables de crimes (meurtre, brigandage, viol, délit sexuel, trafic de drogue, fraude aux aides sociales, traite d'êtres humains). Voilà qui paraît intolérable, honteux, contraire aux conventions européennes et internationales sur la double peine, pour les commentateurs et journalistes que j'ai entendus ou lus. Il y a un hic, c'est que cette décision, prise à une majorité de 54,2 % des votants et à une majorité de cantons, est une décision du peuple. Des consternations identiques s'étaient longuement étalées, sur la décision que ces mêmes citoyens avaient prise d'interdire la construction de minarets (et non point d'interdire les mosquées, comme on a tenté de le faire croire). Mais là encore, c'était une décision du peuple. Faut-il se méfier de la démocratie au motif qu'elle risque de perturber le ronronnement de la bien-pensance politique qui fait le jeu de tout ce petit monde dont l'irréalisme finit par lasser ? Je ne pense pas que cette décision populaire soit infondée ou honteuse. Pourquoi faudrait-il garder sur son sol des individus qui n'en respectent pas les règles ? Notez, d'ailleurs que les pays d'origine de ces délinquants ont souvent refusé de signer un accord de réadmission, préférant se décharger du problème que d'en trouver la solution. Certaines expulsions resteront sans doute lettre morte.
-
Il faut avoir de bons yeux et de la patience pour dénicher en page 8 du Figaro daté du 29 novembre 2010, un petit entrefilet qui nous apprend que le procureur du tribunal correctionnel de LARBAA NATH IRATHEN (Kabylie) a requis un an de prison contre quatre Algériens convertis au christianisme. Ils sont accusés d'avoir ouvert (et non point construit) un temple protestant dans la région de TIZI OUZOU, sans que les autorités les y aient autorisés. Arrêtez-moi, chers lecteurs, si je me trompe. Avez-vous entendu Claire CHAZAL ou David PUJADAS faire le moindre commencement de début d'avant-projet de proposition de brouillon de commenctaire sur ce sujet au Journal Télévisé ? Nos frères chrétiens d'Algérie sont persécutés ; ils sont de plus en plus nombreux à revenir à la foi de leurs pères, dont saint AUGUSTIN fut le premier et génial propagateur. Ainsi, nous devrions accepter sans broncher que nos voisins suisses hébergent sur leur sol des étrangers (venus de tous les coins du monde ; attention, je n'entends pas dire qu'ils viennent tous du Maghreb ; m'accuser d'une telle insinuation est une ignominie) convaincus de crimes, héberger chez nous des étrangers qui occupent illégalement, sans titres et sans ressources, des lieux publics et privés, mais nous devrions accepter que l'on passe sous silence les persécutions dont les chrétiens sont victimes, non seulement dans les pays du Maghreb, mais au Proche et Moyen-Orient, en Iran, au Pakistan, en Inde, en Chine, au Viet-Nam, en Corée, pour ne citer que les principaux foyers du mal ? Eh bien non ! Ouverture, partage, aide, certes ; mais pas à n'importe quel prix, pas au prix de l'injustice.
-
Jamais une civilisation n'a connu de telles folies, des folies absolument suicidaires. Voilà où mène le laïcisme et la haine du christianisme : à raisonner faussement, à avoir des jugements biaisés, des jugements de cour. Nous aimerions que nos évêques, si prompts à condamner les expulsions des Rroms, élèvent les mêmes protestations contre ces persécutions et demandent des neuvaines de prière et des collectes pour aider ces courageux qui préfèrent obéir à Dieu qu'aux hommes. Ceux de mes lecteurs qui confessent le nom de Jésus peuvent lancer vers le ciel d'incessantes supplications pour leurs frères d'Afrique du Nord.
-

3 commentaires:

tippel a dit…

La presse avait fait ses choux gras de l’affaire d’un professeur d'Histoire–Géo. d'un lycée de Manosque. Il avait était suspendu pour avoir fait visionner un film sur un avortement à ses élèves. Si certains parmi vous ont lu ou entendu la première partie de cette histoire, probablement personne n’a pu prendre connaissance de la version du professeur, lourdement sanctionné. Cette affaire intéressera, je le pense, Philippe Poindron à plusieurs titres.
a) les médias majoritairement aux mains de la gauche saucissonnent l’information
b) être un professeur catho engagé vous rend suspect de « déviant de la pensée unique»
c) la haine qu’il décrit de la part de ses ‘collègues’, et que connaissent tous les professeurs de l’Education Nationale qui ne partagent pas l’esprit de la pensée socialiste.
La pensée unique est partout, même sur ce blog. Je rappelle que Philippe Poindron qui fustige la gauche dans ses billets, fut fermement invité à ne plus utilisé le mot gôôôche, il accepta. (Probablement de bon cœur ?) Nous avons donc ici nos petits commissaires politiques.

Le professeur s’explique dans les contre-médias.
Extraits : ‘LE PROF’ Je n'ai appris que mercredi soir, par une journaliste travaillant pour Canal Plus, ce qui ce passait. Je me trouvais au chevet de l'un de mes enfants à l'hôpital à Marseille, mon enfant ayant été très gravement blessé vendredi. J'avais prévenu mon établissement et le Rectorat de cette situation dramatique, ce qui ne les a même pas conduit à reporter leur décision de suspension. M. Chatel n'a sûrement jamais eu d'enfant gravement blessé et cloué sur un lit d'hôpital...’Le journaliste’, Comment expliquer cette polémique ? ‘ le prof’ Bien sûr, je n'ai jamais dit publiquement que j'étais catholique, sauf à mes amis. Et je suis très ouvert. Certes, des professeurs réagissent parfois avec haine et intolérance, mais je veille et j'essaye de rester charitable envers tous. Ce sont évidemment mes convictions religieuses présumées qui font que l'on s'en prend à moi. Je passe sur les vexations au quotidien (préservatif déposés dans mon casier, insultes anti catholiques haineuses, contre Benoît XVI en particulier, etc...). Hélas, dans l'Education nationale, s'agissant de l'avortement, on a l'obligation d'être pour. C'est précisément ma neutralité qui pose problème, car j'ai utilisé des documents pro-avortement, en complément du Planning familial qui est intervenu massivement dans mes classes. J'ai notamment utilisé le discours de Mme Veil et le texte de la loi de 1975. Par contre, je ne pouvais obéir à l'ordre sectaire de l'administration de ne faire que l'apologie de l'avortement et de n'utiliser que des documents pro-avortement. Mon proviseur m'avait ordonné de ne pas faire ce débat, sauf pour moi à faire l'apologie de la loi Veil. Je ne pouvais obéir à un ordre manifestement immoral, et contraire au devoir de pluralité, donc de neutralité, qui m'incombe dans l'organisation de ces débats

tippel a dit…

SUITE. ‘le journaliste’ Vous m'avez dit avoir vu à la télévision le témoignage à charge d'une élève que vous n'avez jamais eu... Quelles précautions allez-vous prendre avec les grands médias ?[...] ‘le prof’ Le Planning familial n'est pas poursuivi pour avoir fait l'apologie de l'avortement dans mes classes, ni aucun de mes collègues qui sont en faveur de l'avortement et en font état dans les classes. Ce qui est en jeu dans ce lynchage, c'est l'existence même de notre démocratie. [...] Les jeunes du lycée se sont vu distribuer par le Planning et l'infirmière des prospectus faisant la propagande de l'avortement. Ces prospectus présentaient d'ailleurs le stérilet comme un moyen de contraception alors qu'il s'agit d'un moyen également abortif. Le mensonge, c'est toujours l'arme des régimes totalitaires. Mais les élèves avaient aussi le droit de connaitre sur le sujet la position de l'islam ou de la religion catholique par exemple, pour ne citer que deux religions du pays, et également de savoir comment a été perçue, dans l'histoire et dans presque toutes les civilisations, l'avortement. [...] ‘le journaliste’ Que répondez-vous à ceux, même parmi les pro-vie, qui jugent le film « no need to argue « trop violent pour être montré à des élèves de seconde ?’ le prof’ Le cours parfait n'existe pas, [...]. Je ne suis pas choqué pour ma part que l'on fasse voir aux élèves de troisième, plus jeunes que les miens, des images des camps de concentration nazis, malgré leur caractère insoutenable. S'il s'agit de sauver des vies humaines, toute vérité est bonne à montrer. Et ce n'est pas le film qui est violent, mais les avortements qui y sont décrits. [...] si cette épreuve que je traverse permet aux libertés de progresser dans ce pays, et surtout la première des libertés, celle d'avoir droit à la vie, j'en serai heureux!"

potomac a dit…

qui a vu le film :no need to argue?

Je l'ai regardé sur internet; c'est atroce et j'ai arrété au bout d'une minute. Ceprofesseur n'aurait pas du montrer ce film de propagande à ses élèves; il y a d'autres documents explicitant au mieux le drame, la détresse, le scandale de l'avortement.