dimanche 23 janvier 2011

Curieux visage de la presse

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Un ami alsacien m'envoie copie d'un message que le général ROUDEILLAC voulait faire passer sur le Blog du Figaro. Je vous le livre et je m'abstiendrai de tout commentaire après que j'aurai mentionné le refus exprimé par le modérateur du Blog de publier ces remarques pour le motif suivant : "Rejet au nom de la charte éthique du journal".
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Message du général ROUDEILLAC (2e section) au Blog du Figaro, au nom de
"L'Amicale nationale du 22e BCA et des troupes de montagne"
Deux Français se font tuer au Niger, un sous-officier française se fait tuer en Afghanistan.
Que font les médias ?
Face à ces trois destins cruels, ils relèguent au second plan de leurs préoccupations la mort en service du militaire français, pour commenter à souhait la fin tragique de deux hommes qui avaient fait le choix de se rendre au Niger, pour des raisons qui leur étaient propres.
Et en cela réside la différence avec le 53e militaire tué au combat. Ce militaire s'était rendu en Afghanistan sur ordre de la France, ou plu exactement sur ordre des représentants politiques des Français.
Cette obéissance aux décisions de la Nation mériterait de ne pas passer au second plan. Ce sous-officier tué au combat mérite donc notre compassion. La France doit se sentir responsable de ce qui lui est arrivé. Les médias feraient bien de souligner la grandeur du sacrifice consenti et du métier des armes, la noblesse de l'obéissance aux décisions de la démocratie, le respect que se doit d'avoir la Nation à l'égard de ses armées et de ses enfants qui acceptent de servir, sans compter.
Mais le plus insupportable demeure l'indifférence voire le mépris de certains faiseurs d'opinions, convaincus de détenir la vérité."
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Et le général ROUDEILLAC, n'ayant pu faire connaître cette opinion, jugée non conforme à l'éthique par le Figaro, demande qu'on la porte à la connaissance du plus grand nombre par les moyens les plus adaptés. Il ajoute en commentaire à cette demande : "Malheur à celui qui montre du doigt la partialité des médias".
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Je déplore la réaction du modérateur du Figaro. Mais elle ne m'étonne guère... Et dire que ce Journal a pour devise : "sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur". En tout cas, je remplis vis-à-vis de nos compatriotes militaires un devoir de respect, et me fais une obligation de porter cet incident à la connaissance de mes lecteurs.

3 commentaires:

Geneviève CRIDLIG a dit…

Quel tragique dans l'évolution de la conception du choix de participer à la défense de notre pays! Effectivement le fait de mourir pour un soldat ne mérite pas que l'on s'y arrête.

L'idée de nation s'étant dévalorisée à plein tubes , étant ridiculisée à tout vent surtout après les explications psychanalytiques sur ce sujet, quel respect minimum accorder à la mort d'un militaire!
Faudrait vraiment du courage! le Figaro bat en retraite derrière le drapeau français et appelle cela un refus relevant d'une charte éthique! Vous avez dit '' éthique "?
Si l'on réalise en plus que ce mot est un pur synonyme de 'morale' mais sonne simplement mieux dans l'air du temps, j'aimerais bien savoir quels sont les différents principes de morale défendus par le Figaro.
Bientôt les responsables du Figaro applaudiront lorsqu'il n'y aura plus un candidat pour remplir ce métier : chic alors placarderont-ils sur la une: notre pays n'est plus défendu, en plus il ne participe plus à une mission générale et plus large ayant pour vocation de concourir à la liberté des personnes aussi bien sur notre territoire qu'à l'extérieur. Le combat contre le terrorisme ? bah! c'est pas très important : preuve on peut y laisser sa vie sans que cela soit un minimum reconnu.
Quant au Figaro: qu'il continue encore de vivre et de passer de beaux jours...

Ah! C'est beau la presse fabriquée par le Figaro! Ce n'est pas 'cet incident' qui me fera ranger parmi ses lecteurs.
Au fait qu'elle est l'utilité de ce journal? Je m'en passe bien et je crois tout de même survivre sans trop de problèmes.

Geneviève CRIDLIG a dit…

Commentaire Bis :
Après avoir livré le commentaire précédent, je viens de consulter l'information transmise sous le nom de ce Général que je ne connais pas : je suis tombée sur le site "Soldats de France - Association nationale de soutien à nos sodats en opération".

A mon tour de partager les premières réactions d'indignation et de relayer la demande de signature de la pétition proposée.

En tout cas j'applaudis Philippe Poindron qui fait ce qu'il peut pour être un guetteur et un éveilleur de conscience - au sens large et libre du terme.

tippel a dit…

POITEVIN disait le 8 novembre 2010 à l'attention de Philippe Poindron. "Nous sommes des milliers voire des millions dont les talents ne permettent pas de réaliser ce que tu fais. Par contre tes "parutions" alimentent les recherches ou les espoirs de voir se lever des hommes et des femmes qui ont le courage de dénoncer des us et coutumes qui nuisent à l'avenir de nos enfants et de nos petits enfants". Je sais aujourd'hui que d'autres Philippe Poindron relévent la tête, et luttent contre la désinformation du pouvoir médiatique.