vendredi 25 février 2011

La grande Libye vue par Priscien de Césarée

-
Il y a 15 siècle, PRISCIEN de CESAREE écrivait en latin un poème qui nous est parvenu sous le nom de La Périégèse. Il décrivait les pays qui bordent la Méditerranée. Il indique en ses premiers vers que les hommes ont divisé le monde connu en trois parties : l'Europe, l'Asie, la Libye qui correspond dans sa description à l'Afrique du Nord, depuis le Maroc septentrional jusqu'à l'Egypte. La traduction que je possède est due à E.-F. CORPET et elle a été publiée en 1845 chez C.L.F. PANCKOUCKE, le célèbre éditeur de nombre d'auteurs latins peu ou non connus. J'ai retrouvé ce livre en époussetant tous ceux qui sont rangés dans la bibliothèque de mon bureau.
-
Moyennant la remarque que fait PRISCIEN sur l'étendue de la Libye de l'époque, il est intéressant et prémonitoire de relever ceci : Hic lapis, etc. que CORPET traduit magistralement ainsi : "C'est là [c'est-à-dire en Libye ; c'est moi qui précise] qu'on trouve cette pierre nommée à juste titre héliotrope ; car si on la plonge dans un vase rempli d'airain, elle change le reflet du soleil, et brille d'une lueur rouge, couleur du sang ; à nu et sorti de l'eau, son éclat plus pur réfléchit fidèlement le soleil."
-
Il a fallu l'airain des chars et des avions, et le sang des Libyens de la Cyrénaïque, pour que sortie enfin de l'eau où on la noyait, l'héliotrope, la pierre qui se tourne vers le soleil, en réfléchisse fidèlement l'éclat, celui de la liberté.
-
Je sais, vous me direz que cela n'a rien à voir avec les événements. Mais tout de même je trouve qu'avec le recul du temps, j'ai le droit de donner à ces vers le sens qui paraît ici.
Hic lapis, haeliotropus qui nomine vero
Dicitur, est ; vertit radios nam solis, in unda
Si quis eum fusa labris immergeat ahenis,
Sanguineique rubens resplendet luce coloris ;
Purior at solis renitet nudatus ab undis.
-
Et c'est en pensant à tous ces hommes et ces femmes massacrés par les sbires d'un fou, jusque sur leur lit d'hôpital, que je redis à leur intention : "A nu et sortie de l'eau, son éclat plus pur réfléchit fidèlement le soleil de la liberté". Ne laissons pas tomber les Libyens. N'est-ce pas le père d'ALEXANDRE et de RUFUS, SIMON de CYRENE qui aida Jésus à porter sa croix ? Juste retour des choses ; nous qui nous réclamons du Crucifié, pensons que ce fut un Libyen qui l'aida à gravir les pentes du Calvaire.
-

2 commentaires:

tippel a dit…

Parmi les multiples messages diplomatiques révélés par Wiki¬leaks, il en un envoyé
par Craig Stapleton ambassadeur américain à Paris à propos des relations franco-turques daté du 12 juin 2007. Il signale que Nicolas Sarkozy, pour améliorer les relations avec la Turquie, a proposé de réduire de 35 à 31 le nombre de chapitres à examiner pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et d’enterrer au sénat la loi sur le négationnisme du génocide arménien. (Effectivement la loi sur le génocide arménien n’est toujours pas votée par le sénat)

De nombreux experts (récemment relayés par la chaîne américaine pourtant gauchiste CNN) situent l’implosion de la France sous l’effet de son immigration et de sa politique sociale autour de 2025.

CORATINE a dit…

Qui veut un Lybien chez lui? Y en aura-t-il assez pour tous?