dimanche 20 février 2011

Qu'un blog est un chantier immense

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En ouvrant ce Blog, je ne pensais pas me lancer dans un chantier de cette envergure. La recherche de la vérité est un travail ardu, harassant, et dont le succès est des plus aléatoires. Mais, tandis que dans quelques jours je produirait le 1.000e billet, je me rends compte de la grande richesse des échanges que quelques uns de mes lecteurs ont bien voulu entretenir avec moi. Je les en remercie. Et je voudrais tirer, avec eux, et pour moi autant que pour eux, quelques enseignements.
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D'abord il y a billet et billet. Et il est très important de faire la distinction entre un billet d'humeur, expression passagère et superficielle d'émotions et de jugements plus ou moins fondés, plus ou moins argumentés, plus ou moins documentés et un billet plus "philosophique", plus "pensé". Ma foi, je crois que ça relève de genres littéraires très différents. Il est très certain que du temps où je moquais la gôôôôche, je produisais beaucoup de ces billets d'humeur, quelquefois injustes ou méprisants ; et si aujourd'hui j'essaye d'être plus objectif, je reste quand même très critique vis-à-vis des idéologies, et je vais essayer d'expliquer pourquoi.
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Le but de l'action politique - combien de fois l'ai-je dit ? - est de conduire les hommes et les femmes dont on a la responsabilité vers la fin qui leur est due. Il apparaît impossible de réduire l'homme à sa seule dimension politique ou économique. Or c'est bien ainsi que les responsables politiques en général et français en particulier, conçoivent leur tâche : économique et politique. En méconnaissant tout un pan de la nature humaine, ils ne peuvent que se tromper. Car, disait - je cite de mémoire ce bon BACHELARD - "l'homme est un être de désir et non de nécessité". Et je suis bien obligé de constater que telle est la conception de beaucoup d'hommes politiques de l'opposition. J'ai dit "beaucoup", pas "tous". Mais je repère le même défaut chez beaucoup d'hommes politiques de la majorité.
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Pour évacuer le problème, certains penseurs contemporains avancent qu'il n'y a pas de différence de nature entre l'homme et l'animal, à peine une différence de degré. La tour est joué. Si c'est le cas, en effet, il n'y a pas lieu de s'occuper de tout ce qui touche au symbole, au sens, à l'esprit, ni même à la réalité que l'on peut concevoir ou faire émerger dans sa tête seulement, sans tenir compte de la dureté de la pierre, du souffle puissant des éléments, des errements de la nature, des grondements de la terre, de la pression insupportables que les autres exercent sur nous en empiétant sur ce que nous considérons être notre espace vital ou de notre bulle de confort, dont le diamètre ne cesse de croître avec notre richesse individuelle et collective. Mais il est loisible de constater que jamais nous n'avons été aussi riches, et jamais aussi anxieux, grincheux, teigneux, revendicatifs.
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Quelle est donc la fin qui est due à l'homme ? Est-elle purement matérielle ? S'agit-il d'augmenter indéfiniment son pouvoir d'achat, sa consommation, la satisfaction de ses désirs de PLAISIRS ? S'agit-il de confondre PLAISIR et BONHEUR ? Si la réponse est oui, alors nous avons la société que nous méritons. Si tel n'est pas le cas, qu'est-ce que le BONHEUR ? J'avais il y a encore quelques mois des réponses toute faites et idéologiques à cette question. En rentrant de plus en plus profondément dans l'échange avec vous, je me suis rendu compte que je devais de plus en plus mettre en accord ma vie avec ce à quoi et Celui en qui je crois, que vos objections, vigoureuses ou courtoises, devaient être prises comme l'expression d'une expérience personnelle, que parler est toujours exprimer une parcelle de vérité, une sorte de pépite rare qu'il convient de dégager de la gangue des mots dans laquelle elle est enlisée. Et que ma propre parole est elle-même prise dans cette gangue. La seule chose que je puisse affirmer à propos de celle-ci est que je m'efforce d'être le plus près possible de ma propre pensée, le plus sincère possible ; et cela me semble être l'antichambre qui conduit à la pièce où dort la vérité dans l'attente. Et me revient sans cesse la question : Qui nous fera voir le bonheur ?
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Oui, la méthode du questionnement me paraît plus riche, plus ouverte, plus féconde que celle de l'assènement. Je persiste à croire qu'il est possible d'atteindre à la vérité, c'est-à-dire de percevoir et exprimer le réel COMME IL EST. Mais je crois qu'il faut être à plusieurs pour y parvenir. Et je préfère le dialogue à l'anathème.
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Il est une autre leçon que je me donne à moi-même : c'est la leçon de la cohérence. Je reviendrai sur ce point. J'espère ne pas vous avoir lassé. Et je sais que j'ai en suspens trois billets : l'un sur AUSTIN (et le statut performatif de la parole : dire c'est faire), sur le calendrier bizarre mis à la disposition de ses adhérents et adhérents potentiels par un syndicat, et enfin sur la cohérence.
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Passez un bon dimanche
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2 commentaires:

tippel a dit…

La révolution tunisienne s’ouvre à la tolérance démocratique en égorgeant un prêtre. Le gai luron (Delanoë) de Paris en voyage en Tunisie n’a pas écourté sa visite pour autant.
On reparle de financement de mosquée en France par le contribuable.
Ne pas faire l’amalgame entre le brave épicier du coin de la rue ouvert le jour du seigneur et les fascistes extrémistes responsables de cette boucherie. Les organisations juives, LICRA, l'UEJF, trop occupées par leur chasse qu’ils mènent contre le journaliste politiquement incorrect Eric Zemmour et ses soutiens, n’ont rien vu, rien entendu de l’attaque de la synagogue de Tunis. Et les cathos sont toujours aussi silencieux. Imaginons un «intégriste» catho ou un jeune qui connaissait un militant du front national, qui égorgent un imam, alors là, tous vent debout, Cathos mains dans la main avec la NPA, l’UMPS ; la France brûlerait, le front national immédiatement interdit, etc.….. Le nouvel
Ambassadeur de France à Tunis, M. Boris Boillon, sous la pression de la rue tunisienne et des gauchos français, toujours au premier rang pour abaisser la France, a présenté, samedi, ses excuses aux Tunisiens pour avoir rabroué un journaliste, avant de leurs remettre 250 000 euros sur les 350 000 promis par la généreuse et pas rancunière république française ! Ah, LES COURAGEUX !!!

tippel a dit…

Sortant de sérieuses chinoiseries, je voudrais me faire la porte parole de nos chers concitoyens et de notre belle presse, vous serez d’accord aussi avec nos amis journalistes tous unanimes sur l’incident malheureux que je cite: « un braquage a mal tourné 2 morts » les braquages OUI qui tournent mal NON !