mercredi 23 février 2011

Sans crainte de trop se tromper

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Les événements se précipitent en Libye. Je ne voudrais pas jouer les prophètes. Mais en ce 23 février, j'ose dire que la fin de KHADAFI est proche, qu'il finira tragiquement - ce qu'on ne saurait souhaiter - et que ce sont ses militaires qui mettront fin à son régime sanglant. C'est une question de quelques jours, pour ne pas dire de quelques heures.
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Ces remarques viennent compléter celles que j'ai faites dans l'avant dernier billet.
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Nous ne pouvons que soutenir l'aspiration des Libyens à la liberté. Et espérer que ce ne sera pas au prix d'un massacre. Nous ne pouvons laisser faire cela et répéter à l'envi, comme CAÏN le disait à Dieu : "Suis-je le gardien de mon frère ?"
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3 commentaires:

tippel a dit…

De ‘bienheureux’ occidentaux se réjouissent des révolutions, et dans ce petit billet notre très cher Philippe Poindron s’emballe aussi sur la fin proche de kadhafi. Il faut ouvrir les yeux et surtout rester très prudent. Ce pays trois fois grand comme la France avec ses ressources de la vente du pétrole de 90 milliards de dollars annuels, peut intéresser aussi l’Iran. La déstabilisation de la Libye, coincée entre l’Egypte des Frères Musulmans et la Tunisie déjà renversés, dont personne ne sait aujourd’hui qui prendra la pouvoir dans les mois à venir. Cette région de la Méditerranée est vulnérable, le grand mollah iranien pourrait chasser sur cette terre pétrolière musulmane, comme il l’a fait à Gaza ou au Liban. L’intégrisme mahometan a changé la donne il avance derrière des révolutions démocratiques.

Philippe POINDRON a dit…

Non, je ne me réjouis pas de la révolution de Libye ni d'aucune révolution d'ailleurs. L'histoire montre que toute révolution tendant à chasser un pouvoir autoritaire conduit à instaurer un régime plus autoritaire encore. La France en a fait la triste expérience, et elle a donné au monde un exemple terrible : révolution d'octobre, révolution chinoise, révolution cambodgienne, au hasard. Quel beau résultat !
Je disais simplement que tels qu'ils se présentent les événements ne peuvent que conduire à une issue tragique pour Kadhafi et pour son peuple, et à une instabilité très dangereuse du Bassin de la Méditerranée occidentale. Mais ce n'est pas une raison suffisante pour défendre un dictateur.

tippel a dit…

Bien d'accord avec vous, je pense que la France doit rester très prudente avec ce type de révolution. Amicalement