lundi 6 juin 2011

La polka des faux-culs (bis)

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La polka des faux-culs continue, animée par l'orchestre des hypocrites. Jamais je n'aurais songé à écrire ce billet rageur si je n'avais entendu brièvement un responsable de la "Gauche solidaire" (je crois), dont je n'ai pas saisi le nom, conclure une charge contre Luc FERRY et ses allégations de pédophilie contre un ancien ministre par un sonore "quand on sait pas, on ferme sa gueule".
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Les danseurs sont les responsables politiques et l'orchestre qui conduit le bal, les médias de presque tous les bords. D'abord, je vais essayer de dresser un tableau objectif des trois affaires de crimes ou délits sexuels supposés ou réels qui défraient la chronique.

Affaire DSK    Une plaignante     Une accusation        Une défense offusquée des médias français de gauche.
Affaire TRON Deux plaignantes  Une enquête            Une charge amusée ou féroce des mêmes médias.
Affaire X         Deux plaintes       Une enquête            Une accusation contre l'allégateur Luc FERRY par
                       au MAROC                                                les mêmes médias.
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Monsieur FERRY a été Ministre de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports (il me semble). Est-il impensable qu'il ait eu accès à des documents ou des confidences qui, pour des raisons diverses, ne peuvent être exploitées en justice ou ont été détruits ? (Par exemple les fameuses "notes blanches" des Renseignements Généraux ?) Est-il pensable qu'un homme de cette qualité intellectuelle ait lâché une telle accusation à la légère ? Pourquoi les médias (surtout de gauche, mais pas exclusivement) attaquent-ils cet homme a priori intègre (il n'a pas fait carrière, lui, et il n'est pas richissime) ? De quoi ont-ils peur ? N'aurait-il pas été préférable de se poser d'autres questions ?
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Il se trouve que lors de la préparation d'un cours que je devrais donner cette année sur "les maladies virales émergentes dans un univers globalisés", j'ai été amené à étudier le rôle du tourisme sexuel dans la diffusion de certaines d'entre elles (immunodéficience, hépatites B et C, notamment). Je me suis donc documenté, et j'ai trouvé de nombreuses indications dans un livre dont la lecture m'a bouleversé : il s'agit de l'ouvrage de Franck MICHEL, Planète sexe. Tourismes sexuels, marchandisation et déshumanisation des corps. Éditions Homnisphères, Paris, 2006. On y apprend qu'il existe au MAROC une plage où de riches européens viennent faire leur marché de chair fraîche et se payent les services tarifés de jeunes marocains prostitués. Il semble que ce soit des adolescents à la limite de la majorité. Voilà donc, de notoriété publique, un lieu où des rencontres, peut-être ou vraisemblablement condamnables par la Loi, peuvent se faire au su et au vu de tous. Je vous passe les détails sordides que Franck MICHEL nous délivre en prenant du reste des pincettes. Frédéric MITTERRAND a utilisé pour sa pitoyable défense les arguments de l'âge pour se défendre d'avoir abusé de mineurs. Ses jeunes thaïlandais étaient bien des adultes, dit-il. Il a dû leur demander leur acte de naissance pour en être si certain.
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La vérité c'est que tout le monde connaît, ou croit, ou pense connaître de qui il s'agit, que nul n'ose le dire, pour des raisons à la fois idéologiques, juridiques et peut-être morales, car pour accuser, il faut des preuves, et il faut craindre qu'on ne les trouve jamais, à moins qu'il n'y ait des témoins disposés à agir en justice. Il faut aussi faire la part de la rumeur infondée. Monsieur X porte bien son nom !
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Pour qu'un pouvoir soit respecté, il lui faut être respectable. L'amalgame glutineux des médias, des journalistes et des cultureux nous plonge dans un abîme d'insanités et nous ne parvenons pas à nous en extraire alors que le feu dévore notre pays.
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3 commentaires:

tippel a dit…

"quand on sait pas, on ferme sa gueule"." c'est de Dominique de Villepin. ils ont tous un copain dans le bourbier Marocain.

tippel a dit…

Lu sur le site "François Desouche"
Quand Frédéric Mitterrand évoquait la "solution Maghreb", il y raconte, en une scène dé chi ran te, comment il emmène vivre avec lui à Paris un garçonnet tunisien.

Depuis six ans, une confession méconnue de Frédéric Mitterrand à propos de ses relations tarifées en Tunisie est passée sous silence. « L’échange paraît facile… mais la transgression est absente. On sert de femme de remplacement et de livret de caisse d’épargne ; les beaux gosses arrivent comme au sport et pour financer l’électroménager de leur futur mariage avec la cousine choisie par leur mère… ce sont les familles qui mènent le jeu et gagnent à tous les coups… de vieilles folles compulsives y trouvent leur avantage… puis les garçons disparaissent d’un seul coup… la fatigue ne vous donne plus très envie de continuer » : en ces termes, Frédéric Mitterrand dévoilait la face obscure de son amour pour la Tunisie. C’était en 2005, à l’occasion de la parution de son ouvrage intitulé « La mauvaise vie ».
Ce récit crû et mélancolique relatait alors les expériences transgressives et autres égarements d’un esthète voyageur en mal de sensations fortes. Ainsi, à défaut de pouvoir s’aventurer dans les bordels d’Asie du Sud-Est, le narrateur admettait recourir à une alternative plus commode : la « solution Maghreb ». Fin 2009, lors de la révélation médiatisée de passages faisant état de relations avec des « garçons » en Thaïlande, le journaliste de L’Express Jérôme Dupuis s’était livré à une analyse détaillée du récit. A propos du passage concernant la Tunisie, son commentaire fut explicite : « Ce qu’il appelle crûment la « solution Maghreb » (comprendre le tourisme sexuel en Afrique du Nord) serait une impasse, car les compagnons d’une nuit ne souhaitent pas le suivre en France. « Le minet n’immigre pas », conclut-il avec regret… ».
Plus loin, le critique littéraire renchérissait : « C’est pourtant un chapitre consacré à la Tunisie qui, peut-être, suscite chez le lecteur la plus grande gêne. Frédéric Mitterrand y raconte, en une scène déchirante, comment il emmène vivre avec lui à Paris un garçonnet tunisien, l’arrachant à une mère évidemment consentante mais éplorée. Pour l’éducation de ce « fils adoptif », le ministre se démène sans compter et se prive de vie mondaine. L’enfant, turbulent, lui mène la vie dure, arrachant à Frédéric Mitterrand cette réflexion – où comme toujours la franchise ouvre directement sur l’inconscient : « Je me demandais parfois si je serais capable de me donner tant de mal pour une petite fille. Les garçons touchaient évidemment à quelque chose de plus intime et de plus ambigu – quoique…. »

L’OMERTA journalistique de cette presse qui couvre leurs délits sexuels.

Roparzh Hemon a dit…
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