lundi 20 juin 2011

Questions

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La Grèce est au bord de l'émeute générale ; l'Espagne vit suspendue aux manifestations des "Indignés", et le Portugal a refilé le bébé de l'austérité à la nouvelle majorité de Centre Droit après la déculottée du Parti Socialiste portugais aux élections législatives.
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Il est tout de même intéressant de constater que dans tous les cas, ces pays ont été dirigés par des hommes politiques se réclamant du socialisme et que tous ont vu se creuser un déficit public abyssal qui les a conduits au bord du gouffre (et de la possible cessation de paiement pour le Grèce). Quand on analyse de près les raisons de ce déficit, on constate (surtout pour la Grèce) qu'il est imputable aux largesses incroyables dispensées aux fonctionnaires, et à leur recrutement massif. Clientèle captive, les fonctionnaires ! En augmenter le nombre, c'était en effet un bon moyen de se constituer un vivier électoral puissant. De plus, jouant avec machiavélisme de la solidarité européenne, ces pays attendent maintenant une aide de ceux qui sont bien gérés et qui curieusement ne sont pas dirigés par des hommes politiques socialistes. Allemagne et la France ont déjà mis la main à la poche. Mais leurs dirigeants se font réticents à puiser plus avant dans leur bas de laine (un peu plus bas que la poche, en effet).
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Le socialisme se fait une curieuse idée de la solidarité. Dans ce système, la solidarité est toujours à sens unique : on distribue l'argent des "riches" (qui n'est tout de même pas l'argent du brigandage, ou de la corruption, ou des fausses factures) aux "plus démunis", sans demander quoi que ce soit à ces derniers en contrepartie de l'aide que leur apportent leurs concitoyens. L'aide, je le dis tout de suite, me paraît normale. C'est une obligation morale. Mais ce n'est pas un dû. Où a-t-on vu que l'on pouvait gagner sa vie sans travailler ? sans participer un tant soit peu à la vie sociale en apportant quelque chose de soit à la société ? Ce sont là de vraies questions, et les cris abominés des politiciens de gôôôôôche (là, je ne peux pas m'empêcher d'utiliser cette graphie, condamnée par quelques uns de mes rares lecteurs), ne changent rien à la question de fond. Si l'homme est un sujet social, et un animal politique, il trouve alors sa dignité dans la participation active à la vie de la nation, pas seulement par son bulletin de vote - admirablement détournés par ceux qui les flattent en les méprisant - , mais en y apportant de son savoir, de ses talents, de son savoir-faire. Et c'est parce qu'ils ne croient pas que les plus démunis en ont, que ces messieurs les hommes de gauche ne leur demandent rien. Voilà le vrai scandale. Les "plus démunis" (autrement dit "les pauvres") ont quelque chose à nous apprendre, quelque chose à nous apporter. A nous de savoir le recevoir autrement qu'à coup de dénonciations hypocrites portées contre les "riches" qui, pour les vrais riches, sont en fait rarement mis à contribution. Quand les autorités romaines demandèrent au diacre LAURENT de dire où il cachait les trésors de l'Eglise, il vint avec les pauvres de la Cité et il les leur désigna ! C'est tout de même une autre perspective, non ?
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C'est tout pour aujourd'hui.
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PS ajouté ce soir : un ami me fait remarquer fort justement que les socialistes n'ont repris le pouvoir en Grèce que depuis 2009. C'est exact, bien entendu, et le déficit public a été largement creusé par les conservateurs qui les ont précédés. Il n'empêche qu'ils ont été au pouvoir fort longtemps avant d'en être délogés puis de le reprendre et que le recrutement massifs des fonctionnaires semblent bien avoir été de leur fait.

5 commentaires:

CORATINE a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Philippe POINDRON a dit…

Dommage que le commentaire ait été supprimé.

CORATINE a dit…

Bon, c'est un commentaire sur le billet d'hier que j'ai supprimé, je le remettrai tout à l'heure, après quelques corrections.
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Sur le billet d'aujourd'hui, traitant de la France qui met la main à la poche (j'ai bien aimé votre humour!) et qui serait, selon vous, bien gérée, ce qui lui permettrait d'aider les pays pauvres! Je vous rappelle quand même que la France a une dette colossale de 2 000 milliards d'euros! Et qu'elle est le quatrième pays, après la Grèce, le Portugal, et l'Espagne, à sombrer bientôt dans la faillite! Donc, quand Nicolas Sarkosy court dans tous les sens pour aider tout le monde, tous les pays sans exception (la Grèce, la Portugal, le Japon, la Lybie, les Tunisiens qui sont enfin arrivés à Paris et dont on tait le chiffre officiel), quand il fait des ronds de jambes au G8 de Deauville consacré p
rincipalement à l'aide que l'on va accorder aux pays arabes pour qu'ils se remettent d'avoir renversé leurs dirigeants), c'est admirable tout cela, il est très beau dans son costume, il nous impressionne, mais on se dit quand même que c'est de la folie et qu'il vaudrait mieux qu'il reste un peu en France pour s'occuper de ses propres finances s'il ne veut pas, lui aussi, et nous en même temps, être réduit à tendre la main aux Américains, à Angela Merkel ou à d'autres. Car, évidemment, pour les futurs électeurs, il est très attractif de le voir mener, avec les plus grands, les plans de sauvetage de la planète, on en est fier, on en oublierait même quelquefois sa propre misère! Mais qu’en sera-t-il de nous demain ?

Pour le reste, je suis entièrement d'accord avec vous!

CORATINE a dit…

J'ose enfin envoyer ce commentaire que j'ai retiré ce matin.

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Plusieurs points d’interrogations subsistent dans ma tête quant à la perversité et à la liberté.

Les tribus primitives, par exemple, ne se posaient pas de questions quant à l’acte sexuel, elles obéissaient à leurs instincts ! Et c’est quand même Dieu, si ce Dieu existe, qui aurait donné à l’être humain l’instinct de reproduction ! A l’origine, ce n’était pas si compliqué, il fallait perpétuer l’espèce ! Je ne pense pas que les abominations sexuelles existaient chez ces hommes préhistoriques qui étaient quand même nos ancêtres, des êtres humains mis sur terre par le Créateur, si j’en juge finalement la religion que j’ai apprise ! Faisaient-ils la différence entre le bien et le mal ? Ces notions-là, en avaient-ils seulement conscience ? Avaient-ils une morale ? Etaient-ils libres ou l’idée de liberté est-elle apparue avec la civilisation ? Où est-ce « l’évolution » qui, en faisant du cerveau de l’homme, une usine extraordinaire à penser et à imaginer, a développé, en même temps que le génie, ces déviances abominables, telles que l’on n’aurait jamais imaginé pouvoir exister ?


Ce n’est qu’à la lueur des premières civilisations que cet acte sexuel a été remis en cause et qu’il a nécessité des cadres et des repères pour permettre aux peuples de vivre et de construire d’une manière constructive et aux sociétés de ne pas se déchirer. C’est à partir de là aussi que sont apparues les premières orgies que vous citez et les premiers actes de barbarie. Comme si le fait d’imposer un interdit déchaînait, c’est bien connu, les passions et les abominations.

Quant à la perversité, elle a toujours existé, certes, dites-vous, je résume, mais (là, je cite) « avec cette fréquence et cet excès dans l'horreur, il faut remonter à Caligula ou à Néron ».

Or, je pense qu’il ne faut pas remonter jusque là. Bien après eux, au Moyen Age, pendant la Révolution, lors des guerres nombreuses et diverses qui ont ensanglanté la France, les hommes n’ont pas hésité régulièrement et de manière horrible à torturer leurs semblables, avec différents supplices, indignes d’êtres humains : si vous le voulez bien, suivez ce lien http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article1927, vous serez abasourdis par l’imagination déployée par les bourreaux pour faire souffrir leurs semblables. Parce que c’est cela aussi que l’on nomme « perversion », le plaisir de faire souffrir et de tuer.

Pour ce qui est de notre monde actuel, en temps normal (pas en temps de guerre) (cf les atrocités des diverses révolutions actuelles dans le monde), on se demande parfois si ce ne sont pas les médias qui donnent l’exemplarité contraire à la morale et si ce ne sont pas eux qui fournissent de la matière à des cerveaux détraqués qui n’auraient peut-être jamais imaginé que tout cela était possible sans eux (les médias) !

Toujours est-il qu’est enfouie dans certains hommes une part d’atrocité terrible qu’ils auraient peut-être la liberté de rejeter mais qui pèse manifestement très peu, eu égard à l’excitation éprouvée dans ces pratiques barbares….

CORATINE a dit…

Je vous invite également à suivre ce lien sur la torture en Chine:
http://www.chine-chinois.com/blog-chine/culture-chinoise/les-dix-tortures-sauvages-sous-la-dynastie-qing/
Si le lien ne fonctionne pas, COPIER-COLLER.
Il ne s'agissait quand même pas simplement de punir les coupables, ne me dites pas qu'il n'y avait pas quelque perversion là-dessous?