mardi 19 juillet 2011

Ecoute ! Ecoutes...

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Monsieur Rupert MURDOCH est un magnat australo-américain de la Presse. Il était le propriétaire des News of the world, un "tabloid" anglais, fort de plus de 7 millions de lecteurs, un journal fondé il y a bien plus d'un siècle et qui, vers son 8.500e s'est sabordé après l'affaire dite (à mon avis improprement ou en tout cas partiellement exacte) des écoutes téléphoniques. La presse internationale et nationale a fait grand cas des pratiques sordides de la rédaction de ce torchon. En gros, les "journalistes" de cette officine d'information aurait piraté les messageries de milliers de personnes pour extraire de ces viols de l'intimité des particuliers, des informations susceptibles d'intéresser un lectorat populaire, avide de nouvelles salaces, scandaleuses, croustillantes, dramatiques, etc. De plus, il semble que ces mêmes journalistes aient entretenu des relations assez louches avec la police de laquelle elle recevait aussi des informations. Enfin, comble de la perversité, ils se seraient procuré les messages téléphoniques ou  les téléphones portables de personnes disparues dans des circonstances tragiques. Je crois avoir résumé le plus objectivement possible le scandale que seul le goût du lucre, la rapacité aveugle, l'amour immodéré de l'argent pour l'argent peuvent expliquer. Comble de coïncidence malheureuse que je me dois de vous signaler, Anthony COULSON, l'ancien rédacteur en chef du journal avait été aussi directeur de la communication de l'actuel premier ministre conservateur, David CAMERON.
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Maintenant regardons aussi dans notre jardin, et voyons si nous n'avons pas aussi à le nettoyer. Il me souvient qu'un certain Président de la République avait créé une cellule d'écoutes téléphoniques, chargée d'espionner les communications de près de 3.000 de nos concitoyens (dont la délicieuse Carole BOUQUET, on se demande bien pourquoi). Les responsables de cette cellule étaient des policiers ou des gendarmes qui se sont laissés corrompre non pas pour de l'argent mais par goût du pouvoir et du secret, par le Prince de l'époque. Nous n'avons jamais su pourquoi cette agence d'écoute avait été mise sur pied ; il se pourrait bien que ce fût pour protéger un secret de polichinelle, celui de l'existence de Mazarine. La pauvre n'en peut mais et on ne saurait lui faire grief  d'une pratique dont elle n'est pas responsable. Il n'empêche que la presse, toute dévouée au Prince, ne s'est guère empressée de dénoncer ce qui est un délit et un viol inexcusable de l'intimité quand il n'est pas soumis au contrôle de la justice.
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Regardons les choses encore de plus près. Quand monsieur Airy ROUTIER fait état d'un SMS prétendument envoyé par l'actuel Président de la République à son ex-épouse, il commet la même indélicatesse, certes à une échelle moindre, que ses confrères anglais, mais exactement du même ordre : ça fait vendre, et (dans son cas à lui) ça nuit à l'adversaire. Les journalistes de sa rédaction devrait se regarder dans la glace avant de gloser avec condescendance sur leurs confrères britanniques.
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La politique, le pouvoir, l'argent font toujours bon ménage quand il s'agit de flouer le bon peuple. Mais il ne faudrait peut être pas trop pousser. Il se pourrait bien que le bon peuple, lassé de ces relations bourbeuses, réagisse, et pas dans le sens attendu.
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C'est tout pour aujourd'hui.

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