samedi 23 juillet 2011

Il y a des limites à la bêtise : Lefort et Lindon les ont franchies

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J'avoue que j'ai beaucoup de mal à comprendre comment le rédacteur en chef de Libération a pu accepter de publier un articulet intitulé "'Tous en cène", produit par les sieurs Lefort et Lindon et publié dans un cahier du journal dont je n'ai pu trouver la référence exacte, daté sans doute du 16 ou du 17 juillet. Je vous livre ci-dessous un extrait de cette production (qui a entraîné, fort heureusement, les protestations indignées de près d'une centaine de lecteurs du quotidien).
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"Parlons-en, du caïd et de sa bande ; c’est August Strindberg qui fait ça le mieux (le 23 juillet 1894, ça va faire bientôt 117 ans) : «Et Jésus, ce minable ! Jamais seul, car, à la différence de Jean-Baptiste, il ne supportait pas la solitude. Il lui fallait de la compagnie - et quelle compagnie ! Pas un seul homme de talent parmi ces misérables ; à l’exception de Paul, qui ne voulait pas le fréquenter, et Jésus l’a fui/ Jésus = la classe inférieure, l’ami des imbéciles, des pauvres d’esprit, des bons à rien.» Comme c’est justement exposé. C’est que Jésus savait ce qu’il faisait, le bougre, quand il promettait son royaume des dieux (ou des cieux ? Des vieux ? Des pieux?) à tous les crétins. Et pas aux crétines. La parité, il s’en contretamponnait - toutes celles-là, bonnes qu’à faire les gosses sans niquer ou la Marie-Madeleine. Bravo les mecs."
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Tout est de la même eau. Il est impossible de ne pas réagir à cette provocation. La première des choses est, me semble-t-il, de se désabonner du journal ou de ne plus l'acheter et de le faire savoir. La seconde est de demander aux "créatifs", artistes, comédiens, acteurs, hommes politiques chrétiens, de refuser leur concours à ce journal tant qu'il n'aura pas présenté ses excuses aux Français. La troisième est de soutenir l'action de l'AGRIF (alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) auprès des Tribunaux. Certes, j'émets de fortes réserves sur certaines des thèses que promeut cette association. Mais enfin pour l'instant, je n'entends guère d'évêques, d'archevêques, de cardinaux, de prélats, de protonotaires (quand j'étais gamin, je les appelais "protozoaires"), d'archimandrites, d'exarques, de métropolites, d'inspecteurs ecclésiastiques, de pasteurs, de prêtres, s'élever avec vigueur contre l'offense qui est faite aux Français. Car je vais leur dire leur fait à ces deux imbéciles (au sens de BERNANOS, mais aussi au sens trivial, car il faut être d'une rare bêtise pour pondre de telles conneries ; et je pèse mes mots ; tant pis pour le beau langage). Ce n'est pas au Christ qu'ils s'en prennent, il est glorifié, et très au-dessus de ça ; c'est à leur patrie même. Ainsi, l'offense n'est pas seulement  religieuse. Elle dépasse le cadre du blasphème (que la loi, en France, ne connaît pas) ; elle est aussi d'ordre politique.
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Monsieur LEFORT, monsieur LINDON, figurez-vous que les chrétiens sont chez eux en France, autant et plus que vous. S'il ne vous plaît pas d'appartenir à une patrie qui a un fond chrétien indéracinable, (oh ! certes, parfois dévoyé, tordu, instrumentalisé), fichez-le camp et foutez-nous la paix ! Ils ne vous imposent rien, ils n'exigent rien de vous, sauf le respect, ils ne vous obligent à rien. C'est votre conscience blessée par la lumière qui réagit à un Soleil de Justice dont vous ne pouvez supporter l'éclat. Nous n'avons que faire de plumitifs sans talents, de névrosés, de minables qui pour se faire un nom utilisent l'arsenal bien connu et tellement stéréotypé de la provocation. La majesté du Christ n'est pas atteinte par vos pantalonnades. C'est votre dignité qui l'est, à un point extrême ; il  fait mal à tous ceux de vos compatriotes qui se font de l'homme une idée autrement plus haute que la vôtre, et qui en dépit de tout, vous considèrent comme des frères, non seulement en humanité, mais aussi par commune vocation. Vous êtes descendus bien bas, trop bas, pour que nous puissions accepter sans réagir de vous laisser dire n'importe quoi. Bien entendu, vous aurez le soutien du réseau Voltaire, des sociétés de pensée bien connues et que je ne nommerai pas, des anticléricaux, des athées, des Libres penseurs, sans compter tous les imbéciles (au sens de BERNANOS) qui ne peuvent habiter leur vie autrement que par la mise en scène de leurs fantasmes, laquelle semble avoir pour fonction d'exorciser leur culpabilité (une chose que le chrétien ne connaît pas, figurez-vous).
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Allez ! Jerusalem ! Jerusalem ! Convertere ad Dominum Deum tuum.
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2 commentaires:

Goéland a dit…

Il se trouve que j’ai eu cette joie il y a quelques jours de voir à 2 mètres de moi la réaction d’un voyageur qui du haut de ses 80 ans passés, continue de vadrouiller de par le monde en transportant la Parole. Il venait de prendre connaissance de ce torchon (le mot est léger) dans le train : le Père Stan Rougier. Il le brandissait pour témoigner de sa révolte. Une explosion devant des milliers de personnes pour introduire une conf’ et un carrefour d’une manière pour le moins percutante.

Je vous transmets sa proposition qui rejoint la vôtre : quand la rédaction de ce journal aura reçu des dizaines et des centaines de courriers – mails de désaccord, de refus, de contestation justifiée, le chef de la rédaction et ces journalistes commenceront à réfléchir, se poser peut-être des questions et agiront en conséquence . En attendant plus question ni d’acheter ni de lire Libération.

Pour plus d’informations voir son site www. stanrougier.com.
Je pense qu’il n’est pas le seul - chrétien ou non - à avoir ce type de réaction.
Car c’est vraiment une simple question de dignité.

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Cher M. Poindron, au risque de paraître contredire le titre de votre biller, je me permets de vous rappeler ce mot fameux d'Albert Einstein : "Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
Pour reste évidemment, je partage votre "indignation". Le mot si galvaudé des derniers temps, me semble ici adéquat...