mardi 1 novembre 2011

Les partis au crible de la Parole de Dieu (2)

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Je continue comme prévu et promis, d'extraire du discours des divers partis politiques, les propositions, opinions, manières de faire, qui me plaisent, et je m'efforce de les éclairer par des paroles puisées dans l'Ancien et le Nouveau Testament.
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D'abord, le Mouvement des Démocrates ou MoDem. Je dois dire que j'aime dans ce parti le souci de coller à la réalité, le désir de réflexion, la modération pacifiante des propositions. A l'appui de cette appréciation, cette parabole de Jésus : "Qui de vous en effet, s'il veut bâtir une tour, ne commence par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?" (Luc 14, 28). Je trouve donc fort sages les remarques de François BAYROU sur la manière de conduire une politique qui ait des chances de réussir. Mais j'aimerais aussi que ses opinions sur certains sujets soient plus claires, et qu'un flou artistique savant ne vienne pas embrumer les positions de ce parti en matière d'innovations sociétales. A cet égard, Jésus est clair : "Que votre oui soit un oui, que votre non soit un non : ce qu'on dit de plus vient du mauvais." (Matthieu 5, 37).
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Union pour un mouvement populaire ou UMP. Ce que j'aime dans les propositions de ce parti, c'est le choix assumé de faire fructifier les talents des personnes, et de les responsabiliser : la création du statut d'auto-entrepreneur par exemple, celle des pôles de compétitivité, celle des appels à projets lancés aux universités, une réglementation sage du droit de grève. Je ne trouve pas, hélas, que monsieur COPE soit l'homme de la situation ; je le trouve trop sectaire. Mais, indépendamment des critiques que l'on peut faire à certains traits de personnalité du Président de la République, je considère qu'il a le courage de faire des choix qui desservent sa réélection (s'il est candidat, ce qui n'est pas acquis, figurez-vous) mais qui servent les intérêts à long terme de notre patrie. Et légitimement, j'applique à certains des responsables de ce parti, et à Nicolas SARKOZY entre autre, ce que Jésus dit d'un des trois serviteurs à qui le Maître parti en voyage avait confié un talent, et leur demande des comptes à son retour : "C'est bien, serviteur bon et fidèle, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t'établierai." Hélas, je suis au regret de mettre au débit de ce parti une certaine frénésie à vouloir copier pour ne pas dire singer les pratiques étatsuniennes et celles de leurs hommes d'affaire ; et le prophète Amos vient lui dire : "Vous croyez reculer le jour du malheur et vous hatez  le règne de la violence ! Couchés sur des lits d'ivoire, vautrés sur leur divan, ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux pris à l'étable ; ils braillent au son de la harpe..." (Amos 6, 3-5a). Les riches tiennent trop de place dans les analyses politiques de ce parti. Des riches, il en faut certes, mais il faut que leurs richesses servent les intérêts de leur patrie, et non pas l'économie des paradis fiscaux.
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Enfin le Front National. J'aime dans ce parti l'amour qu'il porte à la France et à ses traditions. Et je trouve dans l'Ancien Testament de nombreux passages où la possession par les Hébreux de la Terre Promise est célébrée, chantée, chérie, louée. Je trouve donc légitime la revendication de ce parti à vouloir que notre Patrie ne soit pas dénaturée par des pratiques, des comportements, des "valeurs" éloignés de son génie ou en contradiction flagrante avec lui. Et dans ce moment où beaucoup de Français se sentent, à tort ou à raison, étranger sur leur sol, il me revient en tête ce Psaume magnifique :

"Au bord des fleuves de Babylone,
Nous étions assis, nous pleurions,
Nous souvenant de Sion ;
Aux peupliers d'alentours,
Nous avions suspendu nos cithares.

Alors nos gardes nous demandèrent
De chanter des chants,
Nos ravisseurs, de la joie :
Chantez-nous, disaient-ils,
Un cantique de Sion."
Du Psaume 137, 1-3.

Mais je me souviens aussi de cette prescription impérative de l'Exode : Tu ne molesteras pas l'étranger ni ne l'opprimeras, car vous avez-vous-mêmes résidé comme étrangers dans le pays d'Egypte." (Exode, 22, 20), et je crois que la condamnation globale et indiscriminée de tout étranger vivant régulièrement sur notre sol est injuste et contraire à la volonté de Dieu.
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Vous voyez que quand on cherche, on trouve.

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