lundi 31 octobre 2011

Les Partis au crible de la Parole de Dieu (1)

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Je tiens pour acquis que parler c'est exprimer, toujours, une certaine vérité. Quand je prends connaissance des discours que tiennent les partis politiques, je ne puis m'empêcher de trouver que tel ou tel aspect de leurs analyses est justifié. Et cette justification est éclairée tout simplement par  la Parole de Dieu. Je vais me livrer à l'exercice qui consiste à extraire des propos des partis ces lumières qui scintillent comme les étoiles dans les ténèbres épaisses de la démagogie, de la mauvaise foi, de l'erreur, du mensonge. Je le ferai en deux ou trois contributions, pour ne pas alourdir des billets qui ont tendance à être trop longs. Aujourd'hui, je parlerai de la Nouvelle Gauche et du Parti Socialiste.
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Commençons par la Nouvelle Gauche et la Parti Communiste. Je trouve juste l'aspiration à vouloir un monde plus humain, plus juste et plus fraternel que met en avant ces partis.
En écho à cette aspiration violente et apparemment destructrice d'un certain ordre, il y a la Parole de Jésus : Je suis venu apporter le feu sur la terre et comme il me tarde qu'il soit allumé (Luc 12, 49). La suite du discours indique que ce feu purificateur, c'est celui que Jésus allume dans les coeurs en acceptant librement de mourir sur la croix.
Mais immédiatement me vient en tête la condamnation que Jésus fait de la violence et la béatitude qu'il envoie sur les doux : Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage (Matthieu 5, 4). Vous entendez bien : c'est la terre qui est l'héritage promis aux doux. Monsieur MELANCHON, lisez les Béatitudes.
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Le Parti Socialiste s'indigne avec raison du foisonnement de la pauvreté, et met la lutte contre ce fléau au premier plan de ses préoccupations. Dans son Epitre (que LUTHER qualifiait à tort d'Epitre de paille jusqu'à ce que dans un passé récent,  l'accord luthérocatholique vienne mettre fin à la querelle de la justification par la seule foi), Jacques dit avec justesse : Si un frère ou une soeur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne et que l'un de vous leur dise : "Allez en paix, chauffez-vous, rasasiez-vous", sans donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi : si elle n'a pas les oeuvres, elle est tout  à fait morte (Jacques 2, 15-17). Il y a donc une ardente obligation à faire cesser ce scandale. Le Parti Socialiste a donc mille fois raisons. Mais en écho à cette obligation, Paul, le grand, l'immense Paul de TARSE affirme : Et puis, quand nous étions près de vous, nous vous donnions cette règle : si quelqu'un ne veut pas travailler qu'il ne mange pas non plus (2 Thessaloniciens 3, 10). Il est donc nécessaire de faire tout ce qu'il faut pour que chacun ait un emploi, mais il faut aussi prendre des mesures symboliques et des mesures concrètes pour obliger ceux qui le peuvent à travailler quand ils en ont l'opportunité. Il est inutile de faire faire par des travailleurs étrangers des tâches qu'un de nos concitoyens peut remplir. Je rappelle qu'il y a 200 000 postes non pourvus dans le secteur de la restauration et de l'hôtellerie...
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Ainsi je retiens deux idées-forces, deux idées positives, auxquelles j'adhère totalement : oui à un monde renouvelé par une révolution qui serait celle de l'amour combinée à la douceur, oui à un combat contre la pauvreté qui joindrait l'exigence de la fraternité à celle de la justice.
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La suite demain, avec le MoDem, l'UMP et le Front National

dimanche 30 octobre 2011

Réponse quantitative à un problème qualitatif

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Monsieur HOLLANDE persiste et signe. Il créera s'il est élu (dit-il)  60.000 postes d'enseignants. Avec cette proposition parfaitement irréaliste et démagogique, et indépendamment du coût de sa réalisation concrète, monsieur HOLLANDE finit de s'attacher, s'il en était besoin un, corps de fonctionnaires formaté (heureusement qu'il y a des rebelles)  par la soi-disant et prétendue République Française (attention, je précise que je suis un fervent défenseur de la démocratie, à condition que c'en soit une ; je dénie ce caractère à la forme actuelle de notre régime et à toutes les formes, encore davantage, que l'opposition entendrait lui donner) pour imposer aux jeunes les valeurs sociales, sociétales et éthiques élaborées dans les cercles très fermés de certaines sociétés de pensée que je ne nommerai pas. Je ne mets pas en doute la bonne foi de dites sociétés, mais leur bon sens, et leur amnésie me semble pathologique. Une bonne question serait pour un historien de l'éducation : comment les comportements des élèves, collégiens, lycéens et étudiants ont-ils évolué et pourquoi ?
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Il est assez visible, me semble-t-il, que répondre par de la quantité à un problème de qualité revient à tenter de vider la mer avec un coquillage (cette audacieuse entreprise, AUGUSTIN d'HIPPONE la tenta dans un rêve au terme duquel il comprit que comprendre le mystère de Dieu est du même calibre). La société dans laquelle nous vivons et que nous ne cessons de vouloir en reconduisant lors des élections des responsables qui ont la même vision de l'homme, veut des sujets économiques, des consommateurs de loisirs, de plaisirs, de biens et de confort. C'est-à-dire des homme seuls, des individus atomisés, et non point des personnes, des sujets sociaux par excellence. Les incivilités, irrespects, injures de tous genres qui explosent dans les établissements d'enseignement sont le fait de jeunes qui ne sont pas éduqués, qui ne supportent aucune contrainte, pas même celle de la loi, sans parler de la Loi. Et monsieur HOLLANDE feint de croire qu'il suffit de diviser par deux le nombre d'élèves par classe pour relever un tel défit ? Il  est minable dans l'aveu de son impuissance. C'est que la laïcité à la française a évacué de ses préoccupations la question des valeurs, lesquelles ne sont effectivement que "des quantités de QUALITE" (LANZA del VASTO), cadet des soucis de nos politiciens.
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Il se moque donc du monde, monsieur HOLLANDE. Et ceux qui le soutiennent avec lui. J'ai déjà expliqué la différence entre la sanction et la punition. La sanction met le jeune devant sa propre responsabilité, la punition n'est qu'une vengeance sociale sans portée éducative. Or non seulement il n'y a plus de punitions dans les établissements d'enseignement, mais on ne pense même pas à la sanction. Or, le seul moyen de prévenir le développement d'une société de gangsters, c'est la sanction immédiate de tout comportement qui offense directement (vols à l'arraché, rackets, bagarres, etc.) ou indirectement (dégradation d'équipements publics, trafics de drogue, etc.) l'autre. La solidarité, certes nécessaire et fort utile, réclamée par les responsables politiques n'est exercée, et encore y faut-il la contrainte de l'impôt, que par ceux de nos concitoyens qui ont une idée plus ou moins approximative, mais qui l'ont, de ce qu'est l'autre. Il faudrait éduquer nos jeunes au sens de l'altérité. Ceux à qui manquent l'idée même d'altérité sont très souvent ceux-là mêmes qui bénéficient de la solidarité ou de la mansuétude coupable ou de l'encensement idéologique des responsables, quel que soit leur niveau de responsabilité.
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Les enseignants que monsieur HOLLANDE recruterait, et s'ils l'étaient, devraient être formés à la philosophie de l'altérité, je dis bien à la philosophie. Le recrutement en serait alors un moindre mal et ce serait même un bien si mission leur était donnée d'éduquer à l'altérité et de sanctionner à la première transgression les comportements offensants pour autrui.
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C'est tout pour aujourd'hui.
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samedi 29 octobre 2011

Le décalogue à l'envers

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Grande discussion avec cet ami qui me faisait, il y a peu, le (gentil) reproche d'être conservateur. Il avançait la thèse, apparemment raisonnable (a) que dans un état laïc, la loi n'a pas à tenir compte du milieu existentiel transcendant et (b) que la définition du bien et du mal évolue avec les conditions historiques. Ainsi, et par exemple, l'esclavage a été toléré, y compris par des membres de l'Église, voire même de l'Église catholique(encore que d'assez nombreux théologiens et mystiques médiévaux, sans parler de MONTAIGNE (assez raisonnablement pieux pour n'en pas dire plus), ou de LAS CASES ou des Jésuites des Reduciones (orthographe non garantie) du PARAGUAY aient dénoncé ou combattu l'esclavage dont l'ignoble FOUCHER et les armateurs nantais réclamaient le maintien à la Convention (voir un petit billet consacré à cette ignominie).
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J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer ici même la différence qu'il y a entre des obligations et règles morales purement casuistiques (qui relèvent - utilisons les mots adaptés - du comportement et donc de l'éthique) et des obligations et règles à caractère apodictique (qui relèvent de la morale et de la réponse à la question : que dois-je faire pour avoir la vie bonne ?). Je dis et je maintiens qu'il est impossible d'avoir une société politique pacifiée - ce qui n'exclue pas les conflits en matière de problèmes casuistiques - qui dans ses lois ne tiendrait pas compte du droit et de la morale naturels.
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Pour bien faire comprendre ce que je veux dire, je me propose de vous donner ici une version antinomique du Décalogue, et de vous laisser conclure vous-mêmes, étant entendu que j'ai exclu des commandements biblique tout ce qui a trait à leur aspect religieux :

-N'honore pas ton père et ta mère.
-Tue (ou il n'est pas interdit de tuer ou encore tu as le droit de tuer).
-Commets l'adultère (ou il n'est pas interdit de commettre l'adultère ou tu as le droit de commettre l'adultère).
-Vole (ou il n'est pas interdit de voler ou tu as le droit de voler).
-Porte de faux témoignages (ou il n'est pas interdit de porter de faux témoignages ou tu as le droit de porter de faux témoignage).
-Convoite la femme son prochain, convoite sa maison, son champ, son serviteur (ou il n'est pas interdit de... ou tu as le droit de... )
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Je suis prêt à parier que l'antinomie qui hérisserait le plus nos compatriotes est celle qui autoriserait le vol, ou la convoitise des biens du prochain. L'autorisation de l'adultère, ma fois, ne gênerait sans doute pas beaucoup de monde, un peu plus peut-être celui de l'abandon de ses parents, et l'autorisation du faux témoignage laisserait perplexe. Bien entendu, l'idée d'avoir le droit de tuer son prochain serait repoussée avec horreur. Puis à y réfléchir un peu plus profondément, et à condition de le vouloir, on conviendrait qu'il y a un  étroit rapport entre ces divers commandements, la convoitise entraînant la violence et le meurtre, le vol pouvant conduire à ne pas honorer ses parents mais à les dépouiller, ne pas honorer ses parents pouvant conduire à leur mort (ah ! cette fameuse canicule pendant laquelle des milliers de vieillards ont été abandonnés par leur enfants, sont morts et ont vu leur mort imputée à l'inertie des pouvoirs publics. J'ai trouvé ça abject... ).
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J'ai bien conscience de ne répondre que très partiellement à Yves. Et je lui accorde absolument que les droits de la conscience éclairée sont supérieurs à ceux des Etats. Il y a des hommes qui sont morts pour suivre les obligations que leur dictait leur conscience, et avoir refuser d'obéir à des lois injustes, suivant en cela le fameux exemple d'ANTIGONE. Mais une conscience peut-elle être éclairée par les seuls mouvements de l'histoire et de la société ? C'est un problème trop grave pour qu'on le traite - ce qui n'est pas le cas de cet ami - à l'aune des intérêts électoraux et de l'idéologie, d'autant plus que la norme positive indépendante de la morale naturelle (revendication des laïcards, de ces groupes  que l'historien Augustin COCHIN (trop tôt disparu) appelle les sociétés de pensée, et de la majorité en place) donne des pouvoirs exorbitants et totalitaires à ceux qui sont chargés de la définir, tout en y échappant en tant que législateurs réunis en corps (toujours au-dessus de la loi, paraît-il ! Ça semble assez vrai !).
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C'est tout pour aujourd'hui

vendredi 28 octobre 2011

Ils n'en sont pas à ça près

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Les responsables du PS ont émis des barrissements indignés à l'annonce de l'entretien télévisé que le Président de la République avait l'intention de donner et qu'il a donné hier soir à messieurs CALVI et PERNAULT. Ils oublient que le CSA s'est vu dans l'obligation d'envoyer des avertissements à plusieurs chaînes télévisées en raison de l'inégalité des traitements accordés à l'opposition et à la majorité, la première s'étant vu considérablement favorisée lors des élections primaires au PS, traitées par elles comme une élection nationale. Ils n'en sont pas à ça près dans leurs approximatifs jugements.
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Les responsables du PS et du PC défendent les chômeurs. C'est très bien. Jusqu'ici, ils le font avec des mots. Monsieur BARRE, s'il était encore de ce monde leur aurait dit avec raison : "Vous gérez le ministère de la parole". Depuis 5 ans, cinq cent mille Français ont dû renoncer à un emploi stable faute d'avoir un logement. Fort justement, monsieur Laurent WAUQUIEZ propose de réserver une partie des logements sociaux à ceux de nos compatriotes qui travaillent ou à qui l'attribution d'un tel logement permettrait d'obtenir un emploi. C'est, me semble-t-il une bonne mesure. Mais ces imbéciles critiquent la proposition en arguant que "l'UMP a déclaré la guerre aux pauvres", alors que c'est très exactement le contraire. Mais ils préfèrent avoir des chômeurs que des travailleurs. Tout leur est bon pour tenter de s'emparer du pouvoir. L'approximation, le mensonge, la contradiction, la décontextualisation. Ils n'ont pas le moindre gramme, le moindre atome de propositions crédibles pour lutter contre la crise, et donc contre le chômage et la pauvreté qui se développe et qui, effectivement, est inacceptable. Or, et je l'ai déjà dit souvent ici, il nous faut produire plus de richesses pour pouvoir en distribuer plus. C'est sûr qu'avec le retour de la retraite à 60 ans et les 35 heures on va dans le bon sens !
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Les responsables du PS n'ont pas eu de mots assez durs pour critiquer, il y a quelques années l'achat ou la vente (je ne sais plus) d'un appartement par le Président Nicolas SARKOZY  à NEUILLY. Or avant de procéder à cette opération, ce dernier avait pris soin de demander aux services fiscaux leur avis et leur accord sur le montant de la transaction. Voilà une précaution que DSK n'a pas prise quand il s'est fait payer - ce qui était légitime - par la défunte MNEF des honoraires faramineux dans des conditions acrobatiques puisque la pièce justificative de ces honoraires a été dactylographiée après versement pour régulariser une situation périlleuse.
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Fort justement, le Président de la République s'est posée la question ; "Que se serait-il passé dans la presse si l'affaire du Carlton n'avait pas eu lieu à LILLE mais dans les Hauts-de-Seine ?" On en aurait eu des gloses, des insinuations, des accusations. Rien de tout cela pour notre bon département du Nord. On sait bien que tous les élus départementaux et régionaux font partie de la Légion de Marie et portent pieusement un scapulaire. Il est tout de même curieux que dans une agglomération de plus d'un million d'habitants, les édiles municipaux et leurs chefs aient ignoré les déviances de très hauts responsables de la police régionale dans des affaires de proxénétisme où il apparaît - à tort ou à raison, nous n'en savons rien - le nom de DSK.
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Ils brament à l'unisson des magistrats, avocats, élus de toutes sortes contre la demande de désaissement des instances judiciaires du Nord par le Parquet.  Ces messieurs doivent avoir des raisons de le faire. Se pourraient-ils qu'ils eûssent - horresco referens - dans le corps des juges lillois des accointances et des amitiés susceptibles d'atténuer les désastreux effets qu'aurait une implication de quelques uns des leurs ? C'est une question, pas une accusation, ni même une insinuation. Il est vrai que dans le Nord, on emprisonne beaucoup les innocents (affaire d'Outreau) et l'on absout assez passablement les coupables (affaire Jacques Mellik/Bernard Tapie).
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Tant d'incohérence de la part de personnalités qui aspirent aux plus hautes charges de l'Etat ne laisse augurer rien de bon. Mais les incohérences, ils n'en sont pas à ça près, et les médias se font les bienveillants auxiliaires de leurs légèreté. Ils vivent tous dans le milieu existentiel utilitaire. J'ose dire qu'en prenant des mesures impopulaires, le Président de la République s'est placé dans le milieu existentiel moral. Cela ne le blanchit pas des erreurs qu'il a commises et dont j'ai parlé ici-même. Mais il me semble avoir pris de la hauteur, et - les choses étant ce qu'elles sont et le pas du monde ce que nous savons - il a très certainement pris les bonnes décisions pour juguler quelques effets désastreux de la crise économique et financière. Qu'il faille maintenir le système est une autre question dont la réponse, hélas, n'est pas entre nos mains.
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jeudi 27 octobre 2011

Conservateur n'est pas réactionnaire

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Nous avions fini de déjeuner. J'avais jeté un petit coup d'oeil sur le journal. Un article, assez court, faisait état de la possible suppression de la notation dans les écoles et j'exprimais devant cet ami ma totale désapprobation à l'annonce de la possible mise en oeuvre d'une telle proposition. "Qu'est-ce que tu peux être conservateur !", me dit-il. Je notais qu'avec sa finesse coutumière et sa bienveillance, il n'avait pas utilisé le mot "réactionnaire" ; c'est qu'il connaît le sens des mots, qu'il a la parole rare et pesée, et qu'il ne parle pas pour ne rien dire. Je sais qu'il me lit. Il se reconnaîtra.
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(1) D'abord une réaction du biologiste. Je note que le principe de conservation est inscrit au coeur même du vivant ; nos cellules renferment en leur noyau une enzyme (ou, plus exactement un groupe d'enzymes) dont la fonction est la reproduction conforme du patrimoine génétique. Ce dispositif permet la perpétuation conforme et stable des espèces. Je note aussi que la fécondation intergénérique est interdite ; un cheval ne peut s'accoupler avec un tigre. Il existe donc dans la nature des "barrières" destinées à protéger l'identité des espèces. Il existe des cas, très rares, d'interfécondation intragénérique : le mulet, le tigron sont des exemples d'hydrides intragénériques-interspécifiques ; mais ils sont stériles. Du reste la langue ne s'y est pas trompée qui donne le nom de reproduction à l'activité multiplicative, sexuelle et génésique des êtres vivants. Et ce mot s'étend aux êtres vivants les plus simples comme les bactéries, ainsi du reste qu'aux virus (qui ne sont pas "vivants" à proprement parler). Quelle que soit l'origine de la vie, que l'on soit en cette question matérialiste ou spiritualiste, il y a un fait d'observation qui ne peut être contesté. Bien entendu, je fais la part des erreurs de la reproduction conforme, à l'origine de mutations bien souvent mais non obligatoirement néfastes, ; il en est de neutres et il en est de bénéfiques. C'est sur ce constat que s'est appuyé DARWIN pour établir sa théorie de l'évolution par mutation et sélection naturelle. Il a notablement modifié ses interprétations initiales sur la fin de sa vie, mais le politiquement correct ne parle pas de ces remarques modificatives. Ainsi, il est possible d'être conservateur pour d'autres raisons que la fidélité stérile à un passé révolu.
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(2) Ensuite la réaction de l'homme qui essaye de penser. J'ai déjà parlé de la distinction très pertinente que FENG YOU LAN a établi entre les milieux existentiels : le milieu spontané, le milieu utilitaire, le milieu moral, le milieu transcendant. A la lumière de cette classification, j'avance qu'il y a quatre raisons possibles pour introduire des modifications dans l'ordonnancement du monde et le cours des événements. (a) Des raisons purement instinctuelles, impensées, qui n'ont pour but que la satisfaction immédiate de désirs ou de pulsions ; (b) des raisons intéressées qui ont pour but de satisfaire les besoins de personnes, de groupes de personnes ou de peuples, et qui sont pesées et pensées ; la mise en oeuvre des changements ainsi élaborés s'inscrit donc dans l'intérêt, le plaisir, ou la jouissance immédiats ou dans le but intéressé d'une congruence avec le maintien de l'ordre politique ou social ; (c) des raisons morales qui sont pensées et pesées et qui peuvent aller à l'encontre, et même vont souvent à l'encontre des intérêts de ceux qui les préconisent ; elles ont pour objet de répondre à la question centrale qui se pose à l'homme "assis sous le figuier", comme l'était Nathanaël avant d'être invité par Philippe à rencontrer Jésus : "que dois-je faire pour avoir la vie bonne ?" ; (d) des raisons transcendantes qui n'ont d'autres justifications que l'obéissance aux "décrets du ciel", un chrétien dirait "à la volonté divine" ; elles n'ont d'autres buts que le bonheur, ancrées qu'elles sont dans la certitude qu'obéir aux décrets du ciel ou à la volonté de Dieu, c'est le trouver à coup sûr.
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(3) Enfin la réaction du citoyen. J'avance à titre d'hypothèse qu'une grande partie des propositions faites par les différents partis politiques tendent à satisfaire ceux de nos concitoyens qui vivent dans le milieu existentiel utilitaire, faute d'en connaître un autre. J'avance une seconde hypothèse : les enseignants ont failli à leur responsabilité en n'osant pas aborder dans leur enseignement et leur comportement la question du domaine existentiel moral. Il y a deux sources à la morale : la morale naturelle, et la morale qu'enseignent des Maîtres à penser. Je considère, personnellement, que le Maître en humanité est Jésus, mais je n'ai aucun moyen de contraindre qui que ce soit à me suivre sur ce terrain. Je pense donc qu'il n'y aurait aucune entorse à la laïcité bien comprise, si dans les écoles primaires on enseignait la morale naturelle. Et je rappelle que l'homme politique a pour obligation "de conduire les hommes à la fin qui leur est due" (THOMAS d'AQUIN).
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Est réactionnaire, par conséquent, toute personne qui s'oppose à un changement au motif qu'il va à l'encontre de ses intérêts personnels. Est réactionnaire toute personne qui ne connaît comme milieu existentiel que le milieu utilitaire. Les Français sont essentiellement REACTIONNAIRES.
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J'attends de pied ferme les contradictions et les remarques sur un terrain qui occupe ma pensée depuis des années.
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Bonne journée.
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mercredi 26 octobre 2011

Tite-Live toujours actuel

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TITE-LIVE disait de ses compatriotes nec mala nec remedia pati possent ; ils ne peuvent souffrir ni les maux [sous-entendu "qui les accablent"], ni les remèdes [sous-entendu "qui les en délivreraient"]. J'ai trouvé cette citation, que j'ignorais, dans l'introduction d'un ouvrage tout à fait remarquable de René GILLOUIN,  L'homme moderne, bourreau de lui-même, paru aux éditions du Portulan, Paris, 1951.
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Peu avant le petit extrait que je désire vous communiquer, GILLOUIN parle de ces "minorités dynamiques qui se sont arrogées le droit d'écrire, de parler, d'agir [au nom des peuples], et soit de les conduire (c'est le principe de la führung) soit, en apparence du moins, de les suivre ('il faut bien que je les suive puisque je suis leur chef', selon l'immortelle formule attribuée à LEDRU-ROLLIN)".

Et de poursuivre (c'est l'extrait que je désire commenter) :

"Il est clair que de  ces minoritrés dynamiques, qu'on pourrait aussi bien qualifier de médiocrités agissantes, il n'y a pas grand'chose à attendre, pour la bonne raison que le premier effet d'une 'vraie politique' serait de mettre un terme, du moins des bornes assez strictes à leur curieuse industrie, la plus florissante des temps modernes, la seule qui ne connaisse pas de crises, celle qui consiste, de mèche avec le capitalisme ou en concurrence avec lui, dans l'exploitation des peuples par leurs élus, des masses par leurs chefs : car tel est le secret ressort des régimes représentatifs, qu'ils soient libéraux ou dictatoriaux, limités ou totalitaire."
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Et  c'est ainsi qu'en pleine crise de la dette souveraine, il paraîtrait que les responsables politiques (socialistes ; mais libéraux eut donné le même résultat) grecs ont commandé 400 (quatre cents) chars ABRAMS aux États-Unis (et oui !), et qu'ils vont pouvoir se payer ce petit luxe avec l'argent que nous nous apprétons à mettre à leur disposition, l'argent des contribuables (aide des états) et des épargnants (aide des banques). Le correspondant alsacien et un ami cher, lui aussi alsacien qui m'ont fait parvenir cette information donnent le lien suivant :


Je n'ai pas encore été vérifier la véracité de cette information. Mais j'ai vu le site, et il est formel. La commande se monte à 1,28 milliards d'euros. Si l'information est confirmée, nous exigeons des gouvernements européens qu'ils fassent annuler cette commande, honteuse à un double titre : acheter des armes quand on est dans une telle panade est une provocation pour le peuple grec et les peuples européens ; les acheter à un pays dont les grossiums conspirent depuis des mois pour détruire la crédibilité de l'euro est un scandale qui risque de nous précipiter dans un rejet massif et définitif de cette grande pétaudière, ingouvernable qu'est devenue l'Europe à 27 ! Comme le père UBU, je dis et redis : Merdre !
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En tout cas, je trouve que GILLOUIN, en prophète, décrit fort bien les tares du système soi-disant démocratique dans lequel nous sommes censés vivre heureux et respirer le bon air de la liberté. Et l'auteur de paye même le luxe de citer BOILEAU rectifié par BAINVILLE :

"Rien n'est beau que le vrai. Le vrai n'est pas aimable !" J'aime ici à vous redire ici ce que disait TITE-LIVE et que je citais dans l'introduction de ce billet : nec mala nec remedia pati possent.
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Mes lecteurs habituels excuseront le retard que j'ai mis à publier ce billet.
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mardi 25 octobre 2011

Meurtre télévisé

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Notre chère CORATINE s'indigne à juste titre des conditions dans lesquelles le colonel KADHAFI a été tué et des images vidéos qui ont accompagné ou suivi son exécution. Je partage entièrement son avis. Je vais m'en expliquer.
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Commençons par le commencement. Un journal télévisé (je crois que c'était TF1), au soir de la mort du colonel, invite Gérard LONGUET, Ministre de la Défense, et Bernard-Henri LEVY, pour commenter l'événement. Le Ministre avoue qu'il ne connaît pas les circonstances exactes de cette mort. Différentes versions ont circulé. Les unes veulent que KADHAFI ait été blessé par un tir d'un avion de l'OTAN alors qu'il tentait de fuir SYRTE, sa ville natale, dans un convoi lourdement armé de plusieurs dizaines de pick-ups. Les autres disent qu'il a été blessé mortellement au cours de l'accrochage qui a suivi la découverte de sa cache ; très symboliquement, il s'agit d'une sorte de canalisation d'égout. Le Ministre ne tranche pas. Cependant, avant cette interview, les photos, les vidéos, terribles, de cette capture ont été présentées aux téléspectateurs. Il semble bien que KADHAFI soit encore vivant, quoique ensanglanté et très certainement blessé, quand on le capture. Puis viennent des images de son cadavre. Il est donc mort entre ces deux séquences.
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Bernard-Henri LEVY, avec un aplomb, pour ne pas dire un culot invraisemblables, affirme qu'il a eu en ligne deux officiers généraux du CNT qui lui donnent la seconde version. BHL glose et commente. KADHAFI, selon lui, est mort en combattant, les armes à la main. Il semble faire la leçon au Ministre qui fait profil bas. BHL admet que ces images sont terribles (mais pourquoi le seraient-elles si, comme il l'affirme, KADHAFI est mort en combattant ?) et que c'est le lot de toutes les révolutions. Il cite au passage, comme une sorte de détail de l'histoire, les massacres de septembre qui ont souillé la Révolution Française, et la République qui en est issue, d'une tache indélébile. Je m'exclame avec une constance que mes premiers lecteurs confirmeront : "Tous les parfums de l'Arabie ne parviendraient pas à l'effacer" : c'est un personnage de SHAKESPEARE qui qualifie de tache les effets d'un meurtre (N'est-ce pas Ldy McBETH ?). Mais pour BHL, il s'agit des coquilles des oeufs dont on fait les bonnes omelettes. C'est bien en effet le lot de toutes révolutions.
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Eh bien ! Je vais vous dire ce que je pense de cette horreur télévisée. Une séquence ultérieurement publiée montre des combattants du CNT. L'un d'eux raconte que KADHAFI a été capturé vivant et que l'un des soldats du CNT l'a tué d'une balle (dans la tête ?). L'expression anglaise exacte était : "He shot him", "il a tiré dessus". Nous n'avons pas vu le déchaînement de violences qui ont suivi le meurtre du colonel : on le tire par les cheveux (peut-être même avant qu'il ne soit abattu), on le bat, on insulte son cadavre. La vérité est que KADHAFI a été abattu ; il est difficile de dire "froidement", car dans la confusion et la douleur, ce genre de geste, hélas, est monnaie courante. Ce que conteste c'est (a) la diffusion de ces photos et vidéos ; (b) l'enthousiasme qui a marqué cette mort. On peut éventuellement le comprendre de la part de ceux qui ont souffert du colonel. On le comprend moins de la part des hommes politiques qui en leur temps faisait risette au tyran pour quelques gouttes de pétrole et des contrats de vente d'armes.
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Grâce au ciel. La Lybie va devenir une République islamique appliquant la charia. On peut prédire sans crainte de se tromper que cette application va soulever quelques problèmes. Les troubles vont continuer.
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lundi 24 octobre 2011

A une lectrice russe

Chère lectrice, vous me demandiez d'expliquer les expériences que nous avions conduites il y a des années (vers 1990) sur des embryons humains. Ces embryons provenaient d'un CHU parisien. Le praticien qui pratiquait ces avortements utilisait une méthode qui permettait de "prélever" l'embryon (en passe de devenir foetus) sans avoir à le disséquer in utero. Le foetus ainsi prélevé était maintenu en survie et parvenait entier au laboratoire. J'ajoute que la maman était prévenue que l'embryon ainsi obtenu était susceptible d'être utilisé à des fins de recherche médicale et que son accord était sollicité. L'incertitude sur la possible "utilisation" (rien que ce mot me fait déjà frémir) de cet embryon était totale. C'était une simple possibilité. Les embryons étaient âgés de 12 semaines. Il faut donc bien comprendre qu'ils arrivaient en survie, bien qu'ils eûssent perdu toute possibilité de continuer leur évolution et qu'ils eûssent été voués à la mort en cas de "non utilisation".
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C'est donc aux chercheurs du laboratoire qu'il revenait de disséquer le foetus, et de prélever sa moelle épinière (incision dorsale longitudinale, ouverture du canal rachidien, extraction de la moelle) avant d'en faire de petites tranches ultérieurement déposées sur des cellules musculaires (des myofibres très exactement) afin d'obtenir le cas échéant une innervation, détectable par divers moyens (contractions rythmiques des cellules musculaires, détection des "plaques motrices" en microscopie optique à l'aide de "colorants" spéciaux, etc.). Il faut bien comprendre ici que nous achevions un travail de mort, et que la vue de ce petit être qui allait être découpé nous émouvait profondément. Au terme de deux ou trois essais, nous avons décidé d'interrompre ces expériences qui, du reste et compte tenu des renseignements que j'ai pu obtenir depuis, en pratiquant d'autres expériences avec des embryons de souris, étaient vouées à l'échec.
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Voici  l'échographie d'un foetus de 14 semaines. Cette image se passe de commentaire.



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Voici, plus précisément, la description des activités physiologiques d'un foetus de 12 semaines.

"Les muscles répondent au cerveau. Ce ne sont encore que des mouvements réflexes, le cerveau n'étant pas encore suffisamment mature pour les contrôler. La maturation simultanée des muscles et du cerveau lui permettent de plier les bras, de tourner les poignets et les coudes, de serrer et desserrer les poings. Son visage devient mobile, lui permettant de froncer les sourcils ou de serrer les lèvres. La placenta commence à fonctionner pleinement cette semaine.Un autre petit détail d'importance : de petits poils font leur apparition sur tout le corps, cette petite couverture ultra-fine s'appelle le lanugo. Il aide le bébé à se protéger dans son environnement amniotique. Son corps grandit maintenant plus vite que sa tête, il s'est redressé, et à cette faveur, on peut voir son cou. Ses bras prennent également l'exacte proportion par rapport à son corps... ses jambes mettront un peu plus de temps." (D'après un site internet. Excellente présentation. Il n'y a rien à rajouter.)
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Pour une vaine gloire (nous avions déjà obtenus des résultats très intéressants, innovants, impliquant une nouvelle théorie de l'origine de l'amyotrophie spinale progressive ou infantile, en utilisant de la moelle épinière embryonnaire de rat ; ils nous avaient valu une certaine renommée ; et ils ont ouvert la voie à de nouvelles recherches théoriques et appliquées), enfreignant des lois qui aujourd'hui me paraissent infrangibles et sacrées, nous avons contribué à une oeuvre de mort. J'étais le responsable du laboratoire ; c'est à mon initiative que ces recherches avaient été lancées ; je porte la responsabilité de ces errements.
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Est venu ce jour d'août 1997 où j'ai été subjugué, ébloui, saisi par la Parole de Dieu, et le visage de Jésus. Je n'en dirai pas plus, car cela ne regarde que moi. Ce jour là, tout est devenu lumineux. Rien n'était plus comme avant. Restant libre, je marche dans la lumière, ni meilleur ni pire qu'un autre homme. Simplement, je savais que j'étais sauvé et aimé.
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Comprenez-vous, TIPPEL ou d'autres lecteurs, pourquoi il m'est impossible de détester globalement, de vitupérer, d'ostraciser. Je reste libre de mes jugements sur les actes. Je me sens incapable de juger les personnes. Voilà qui peut paraître étrange. Mais c'est ainsi. Et s'il m'arrive d'avoir la dent dure contre tel ou tel homme politique, c'est parce que je cède (parfois) aux charmes de la polémique et (souvent) à ceux de la raison.
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Philippe ISNARD a eu le courage de montrer la vérité. Si une maman désirant interrompre sa grossesse savait vraiment de quoi il s'agit, jamais, je dis bien jamais, elle  ne donnerait son accord définitif ; il importait que les jeunes, informés par les anges de la mort, le soient aussi par ceux de la vie.
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dimanche 23 octobre 2011

Il paraît que les Français ont le droit de rêver

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Selon monsieur HOLLANDE, il paraît que les Français ont le droit de rêver... Le problème avec le rêve, c'est qu'il se déroule pendant le sommeil, et qu'après il faut se réveiller. Je crois donc monsieur HOLLANDE sur parole : il va nous faire rêver avec un programme SEN SA TIO N NEL ! Retraite à 40 ans, SMIC à 3.000 euros, huit semaines de congés payés, 27 heures par semaine. Les rêveurs vont bourrer les urnes de bulletins au nom du Père Noël. Et puis il faudra se réveiller. Mais il paraît que les Français ont le droit de réver. Au lieu de nous appeler à nous adapter à un monde dur où les nations, hélas, ne se font pas de cadeau, le candidat du PS nous prêche la facilité à tout berzingue : aucun problème puisque c'est du rêve. Cela porte un nom ce type de rêve : démagogie.
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Bon dimanche quand même. Mais ne dormez pas trop. Craignez les réveils douloureux !

samedi 22 octobre 2011

Les curieux comptes d'une association curieuse

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De très chers amis, à la fois strasbourgeois et parisiens, me retransmettent le message que voici, reçu d'une de leur relation. Dans la mesure où vous auriez pu vous-même contrôler ces informations en sollicitant l'adresse jointe, je désire vous éviter cette pénible recherche. Ses résultats sont édifiants.

"J’ai réussi à mettre la main sur le bilan comptable de l’association SOS Racisme. Ci-joint le lien du site internet du Journal officiel où il figure.

 http://www.observatoiredessubventions.com/2010/les-subventions-a-sos-racisme

A la page 3 figure un récapitulatif des dons, adhésions et subventions.
Le montant des subventions est assez impressionnant :
* Ministère de l’Éducation nationale : 80 000 €
* Ministère de la jeunesse et des sports : 46 000 €
* Mairie de Paris : 40 000 €
* Conseil régional IDF : 35 000 €
* Conseil Développement CDVA : 30 000 €
* FASILD/ACSE : 348 000€
 Total subventions : 579 000 €

Parmi les donateurs, on remarque la présence de Pierre Bergé (100 000 €),  nouveau propriétaire du Monde, et la Ford Foundation (72 724 €), célèbre organisation philanthropique américaine.
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Il semblerait également que certains frais soient anormalement élevés, voire même à la limite de la légalité :

* Contraventions au code de la route : 1 608 €
* Développement site internet : 10 000 €
* Frais de R&D : 10 000 €
* Matériel de bureau : 114 489 €
* Matériel informatique : 10 000 €
* Frais de séminaire : 33 930 €
* Frais de voyages : 60 290 €
* Facture téléphones portables et box internet : 77 796 €
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Les internautes seront ravis de voir une partie de leurs impôts destinés à cette association de trouble à l’ordre public."
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Commentaires. Très franchement, je ne vois pas en quoi les dépenses sus-mentionnées seraient à la limite de la légalité, infractions au code de la route exceptées qui devraient être payées par le contrevenant. Je trouve que les frais de voyages sont très élevés, et que ces dépenses mériteraient sans doute d'être d'une part vérifiées, et d'autre part diminuées, tout comme la facture de téléphones à laquelle, curieusement, on adjoint le coût de la box internet qui est parfaitement mineur par rapport au reste.
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Ah ! il est loin le temps où, Harlem DESIR, (ex Premier Secrétaire par intérim du PS), étant à la tête de "Touche pas à mon pote", le Président MITTERRAND faisait annuler 100.000 francs de contraventions, dus par cette association ! Là au moins, SOS racisme les paye, en partie avec notre argent il est vrai.

Si SOS racisme n'était pas une courroi de transmission des mots d'ordre du PS, on aurait un peu d'indulgence pour ces errements manifestes. Mais les relations de cette association avec lui sont bien connues,  et c'est ce qui explique les financements considérables à elle octroyés par la Mairie de Paris et le Conseil Régional d'Île de France. On comprend moins l'engagement des Ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse et des Sports. Si c'est pour faire accepter à nos enfants les injures et les humiliations verbales que certains jeunes d'origine étrangère leur font subir dans les Collèges et les Lycées, alors il conviendrait que SOS racisme acceptent les plaintes de ces jeunes maltraités, et condamne aussi  les injures racistes proférés contre eux au motif qu'ils appartiennent à des familles  installées depuis plus longtemps sur notre sol ! Nous ne devons pas accepter les injures proférées à l'encontre des étrangers, mais nous n'avons pas à accepter les leurs. Il me semble que c'est une conception assez saine de la vie publique.
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Allez, SOS racisme, chiche : êtes-vous prêt à enregistrer les plaintes des victimes d'injures antiblanches, et antifrançaises, expression extrême du racisme le plus authentique, qui explique la montée de l'exaspération dans le Peuple qui les subit. Car ceux que vous fustigez, messieurs les intellos de la Rue de Solférino, ce ne sont pas vos semblables ou vos doubles, les bobos des salons qui refont le monde entre une lampée de whisky et un dîner chez Lipp, ce sont des gens qui triment, gagnent durement leur vie, et en ont par-dessus le képi de ce type d'agresssions. J'ajoute qu'il ne faut pas pratiquer d'amalgame, car c'est lui qui nous a rendu au point catastrophique où nous en sommes. Jamais de généralisations, toujours de la contextualisation.
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Au plaisir de lire vos commentaires.

vendredi 21 octobre 2011

Chronique d'un désastre annoncé

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Est-ce un hasard si, à l'occasion du billet appelé "Avertissement", publié hier, les commentaires portent sur l'immolation volontaire par le feu de cette enseignante de BEZIERS ? Un lecteur y voit la marque d'un trouble mental, un autre le signe d'une révolte contre un système inhumain, à bout de souffle, ruineux et inefficace. N'y a-t-il pas, sous-jacente à ces commentaires, une allusion à l'incivilité permanente des jeunes et notamment (mais non exclusivement) des jeunes français d'origine maghrébine ? Il y a en effet une importante population immigrée dans cette région. Le climat, la géographie, une certaine douceur de vivre rappellent à ces déracinés la mère patrie ; ce ne saurait être (pour l'instant ?) la France qui cependant les accueille avec largesse, et qui donne la nationalité française aux enfants qui naissent en leur sein. En vérité le malaise est bien plus profond, et l'imputer exclusivement à ces jeunes non éduqués, déboussolés, sans ancrage culturel est une erreur d'approche.
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Roparz HEMON, qui penche pour le trouble mental, indique que Lise BONNAFOUS avait tout loisir de rejoindre l'enseignement privé. Cette remarque met en lumière l'attrait qu'il exerce auprès des familles que l'éducation de leurs enfants intéressent au plus haut point. Cette année, 40.000 enfants n'ont pu rentrer dans l'école privée où leurs parents désiraient les inscrire. Ce n'est pas par amour du catéchisme, de l'Église ou du Christ qu'elles piaffaient d'impatience au seuil de ces établissements. C'est pour des raisons concrètes : des professeurs qui ne font pas grève (s'ils l'ont fait cette année, c'est pour les raisons que je viens de dire : suppression de postes, impossibilité par conséquent de répondre à toutes les demandes), s'occupent personnellement de tous les enfants qui leur sont confiés, transmettent par leur exemple des valeurs d'ouverture, de civisme, d'altruisme ; des principaux ou proviseurs qui exercent avec fermeté leur autorité et ne tolèrent pas le moindre écart par rapport à la charte éducative présentée aux parents et à laquelle ceux et leur(s) enfant(s) doivent adhérer, et qu'ils doivent signer. Bien entendu, il y a aussi des enseignants de ce calibre dans l'enseignement public. J'en ai rencontrés, souvent et nombreux. Mais ils sont impuissants (cf. l'interview de Philippe ISNARD, et la suite que les autorités son Collège a donné à une sordide affaire de pédophilie ; comme quoi il y a des silences assourdissants). Les inspecteurs veillent, le Ministère surveille, et les sociétés de pensée - je vous laisse deviner lesquelles - contrôlent, imposent, et se réjouissent de la progression de l'athéisme, de l'hédonisme, du matérialisme. Ce sont là des valeurs qui font leur fond de commerce.
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Je voudrais rappeler à Roparz HEMON trois immolations par le feu qui n'ont pas été interprétées comme des marques de troubles psychiques, mais comme l'ultime manifestation d'une impuissante protestation : Jan PALACH sur la place Venceslas de Prague qui voulait protester contre l'invasion soviétique de son pays, un évêque catholique pakistanais qui voulait dénoncer les persécutions dirigées contre ces ouailles, plus récemment, cet étudiant tunisien, obligé de faire le marchand des quatre saisons, parce que, semble-t-il, faute d'appuis politiques, il ne trouvait pas d'emploi adapté à sa qualification.
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Madame BONNAFOUS aurait pu rejoindre l'enseignement privé sous contrat, c'est un fait. TIPPEL signale le traitement lamentable de sujets mineurs fait par les pouvoirs publics à ceux des titulaires du CAPES qui vont dans les établissements privés : traitement inférieur, régime de retraite défavorable, avancement souvent bloqué.
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Nous pouvons assimiler le système de l'enseignement privé sous contrat à une sorte de Concordat passé entre l'Etat et les Églises ou Religion (catholique essentiellement, mais aussi protestantes, juive) sans compter les établissements neutres. Il est intéressant de rappeler ici ce que le pape LEON XIII dans son Encyclique Immortale Dei.
"Dans les États où la législation civile laisse à l'Église son autonomie et où un concordat public est intervenu entre les deux puissances, d'abord on crie qu'il faut séparer les affaires de l'Église des affaires de l'Etat, et cela dans le but de pouvoir agir impunément contre la foi jurée et se faire arbitre de tout en écartant tous les obstacles. Mais comme l'Église ne peut le souffrir patiemment, car ce serait pour elle déserter les plus grands et les plus sacrés des devoirs, et qu'elle réclame absolument le religieux accomplissement de la foi qu'on lui a jurée, il naît souvent entre la puissance spirituelle et le pouvoir civil des conflits dont l'issue presque inévitable est d'assujettir celle qui est le moins pourvue de moins humains à celui qui en est mieux pourvu."
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C'est donc avec notre argent de contribuable que monsieur CHATEL entend imposer aux adolescents comme théorie scientifique, la théorie du gender, et monsieur HOLLANDE va aggraver la situation des élèves en difficulté, en interdisant leur redoublement. Il n'y a qu'une solution pour rendre aux parents la responsabilité éducative de leurs enfants, leur donner un chèque éducation et les laisser libre de choisir l'établissement qu'ils jugent adapté à leur(s) enfant(s), sous deux conditions : agrément de l'établissement par l'état (sécurité des bâtiments, qualification des enseignants, charte pédagogique) et maintien de la collation des grades par l'Etat. Ce ne sont pas là des conditions léonines, mais tout à fait acceptables. Mais les sociétés de pensée, les syndicats de gauche, les anticléricaux, les politiciens de gauche, d'extrême-gauche, voire d'extrême-droite, n'y trouvent pas leur compte. Ce qu'il leur faut, ce sont des conditions qui leur permettent d'accéder au pouvoir, d'en jouir au maximum, au détriment de l'essentiel.
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Nous courons au désastre, c'est inscrit dans la réalité de demain : le système est à bout de souffle. Mais grâce à monsieur HOLLANDE, sa mort, jusqu'ici lente à venir, a toute les chances d'être précipitée. C'est à se demander si, pour cette raison, il ne faudrait pas voter pour lui !

jeudi 20 octobre 2011

Avertissement

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Je reçois un nombre croissant de documents et de lettres dans lesquels s'exprime l'exaspération ressentie par nombre de Français devant les revendications et les provocations d'un Islam conquérant, arrogant, violent et même prédateur. A plusieurs reprises dans mes billets, j'ai signalé qu'il ne fallait pas généraliser, qu'à côté de ces insupportables personnages, il y avait des musulmans sincères, pieux et paisibles que nous devons respecter. Il n'empêche que les dits personnages continuent de tenir dans l'espace public et les médias une place qu'ils ne méritent pas et que la complaisance à leur égard augmente notre exaspération vis-à-vis de l'islam (petit i) en général : c'est la plus mauvaise manière de faire même si ça permet de refaire de coup mitterrandien de "Touche pas à mon pote"..
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Un correspondant alsacien m'envoie copie de la lettre ouverte qu'un officier de gendarmerie, le major PINON, envoie à un certain monsieur AOUNIT qui se plaint du racisme et de l'islamophobie des Français, dont il semble bien faire partie.
Je vous la communique avant de faire un commentaire :

"Monsieur,

Vous avez organisé récemment, en tant que président du MRAP, un colloque à l'Assemblée nationale intitulé "Du racisme anti-arabe à l'islamophobie". Vous y avez dénoncé, en France, " les mosquées souillées, les discriminations à l'emploi et au logement, les appels au meurtre, les violences et agressions à l'endroit des populations et des lieux de culte musulmans. Vous avez montré du doigt l'impunité dont bénéficient les auteurs de ces délits, appelant à un réveil de l'opinion publique, un sursaut des institutions (Police, Justice, Education nationale, etc.), une mobilisation des grandes consciences intellectuelles. Vous avez raison ! De plus en plus de Français sont racistes. De plus en plus en ont par-dessus la tête de ce qu'ils appellent (à tort) l'invasion islamo-maghrébine. De cet afflux de populations inassimilables qu'ils croient (à tort) être le ressort principal de la délinquance et de la criminalité. De plus en plus sont épouvantés (à tort) par l'afflux de populations qui, ayant chassé l'occupant raciste des territoires qu'il exploitait, ont rendu ces terres à l'heureux état de nature mais sont contraintes de chercher, auprès de l'ancien colonisateur raciste, les remèdes à la misère provoquée par la décolonisation. De plus en plus de racistes ont (à tort) des idées de violence en entendant sur les radios les poésies du groupe afro-maghrébin Sniper qui chante, par exemple :

"La France nous ronge, le seul moyen de se faire entendre est de brûler des voitures. La France est une garce. On nique la France. " Oui, Monsieur Aounit, la triste vérité est là : les racistes n'entendent rien à la rude poésie des cités et ils en ont par-dessus la tête d'entendre des hexagonoïdes chanter qu'ils niquent la France, et qu'ils baisent leurs mères. C'est sûr qu'il y a quelque racisme à ne pas accepter ces coutumes de baiser notre mère et de niquer notre pays, mais c'est ainsi, Monsieur Aounit : les racistes ne sont pas tolérants. Et ils ont tort. Vous avez raison ! Mais comment ces petits blancs arriérés seraient-ils assez évolués, ouverts, libéraux et modernes pour accepter que des populations qu'ils ont accueillies, nourries, soignées et enseignées leur crachent leur haine et leur mépris à la figure ? Vous faites bien de dénoncer ce racisme-là en France dans la Chambre des députés de cette République qui vous a fait tant de mal. La dignité de l'endroit ajoute à la force de votre réquisitoire. Mais vous feriez mieux encore en allant le prononcer là-bas, au bled. C'est sur place, chez eux, alors qu'ils sont encore libres, qu'il faut alerter les milliers d'Afro-musulmans et d'islamo-maghrébins qui s'apprêtent à céder au mirage du RMI, de la Sécu, des allocs, et à basculer dans le piège affreux que leur tendent les racistes français. Monsieur Aounit, dites-le à vos frères, à vos cousins, à vos femmes, à vos enfants, à vos voisins, à tous ceux du bled et de la brousse: la France raciste ne veut pas d'eux parce que dans son aveuglement raciste, elle les regarde (à tort) comme des envahisseurs et des prédateurs. Dites simplement cette sinistre vérité aux vôtres Monsieur Aounit. Ne les laissez pas se jeter dans la gueule du loup. Il est de votre devoir de protéger ces malheureux contre cette effrayante menace. Les laisser venir, serait se rendre coupable de non-assistance à personnes en danger.

D'ailleurs vous-même, Monsieur Aounit, vous et tous ceux qui comme vous, êtes condamnés à vivre dans cet abominable pays raciste, n'hésitez pas: brisez vos chaînes, secouez la poussière de vos sandales et quittez cet enfer. Ne faites pas plus longtemps aux racistes le cadeau de votre enrichissante présence. Ne soyez plus le gibier de ces chasseurs impitoyables qui attaquent vos mères dans le métro, violent vos filles dans les caves, pillent vos supermarchés, brûlent vos voitures dans vos cités, vendent de la drogue à vos enfants. Ne leur laissez aucun homme à discriminer, aucune femme à insulter, aucun enfant à battre, aucune mosquée à souiller. N'hésitez pas : vengez toutes ces années de terreur, de souffrance, d'humiliation, d'exploitation qu'ils vous ont infligée : privez-les de la chance que vous représentez. Et puis, pourquoi vous gêner ? En partant, emmenez vos amis.... Les grandes consciences intellectuelles, les militants immigrationnistes, les journalistes amis, D'abord cela leur épargnera l'insupportable peine de vivre sans vous, ensuite cela privera la France raciste de la formidable force intellectuelle qui fait son rayonnement dans le monde entier. Ils seront bien punis, les racistes ! Songez-y, Monsieur Aounit: ils auront l'air de quoi les Le Pen, les Gollnisch, Les Hortefeux, Besson les militants du FN et les électeurs de tout ce monde quand, le dernier bateau ayant franchi la ligne d'horizon, l'ultime avion s'étant évanoui dans l'azur, la dernière camionnette étant passée de l'autre côté de la frontière, ils découvriront qu'ils sont désormais entre eux ? Entre racistes. Tout seul. Ah, on voudrait voir ça ! Rien que pour le plaisir.
Cordialement
 
Major Alain PINON Chef de l Unité des Moyens Aériens 29, rue Henry FARMAN Paris Tél. : 01.53.98.20.05 / Fax. : 01.53.98.20..12 Portable : 06 88 21 67 70 Mail : alain.pinon@interieurgouv.fr"
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Voici mon commentaire :
Il faut vraiment que cet officier de gendarmerie en ait vu pour oser, publiquement, dire son fait à cette frange de la population musulmane qui déshonore et sa foi et ses pays d'origine. Il faut vraiment que la France soit tombée bien bas pour que ses représentants acceptent d'organiser dans le temple de la soi-disant démocratie un Colloque, sous la houlette du MRAP et de monsieur AOUNIT, un Colloque destiné à combattre le racisme. Il faut aussi que les imams et recteurs de mosquées soient aveugles ou lâches pour accepter que certaines de leurs ouailles se comportent dans leur pays d'accueil comme en pays conquis. Il faut enfin que les responsables politiques comprennent une chose : s'ils ne mettent pas fin, par tous les moyens, et j'ose dire y inclus militaire, à ces bandes qui terrorisent les quartiers, vendent de la drogue, agressent et volent les passants, alors il y aura une réaction qu'ils ne pourront pas maîtriser. Cette réaction sera violente, et elle pourrait bien prendre l'allure d'une guerre civile.
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J'ai également reçu un très beau diaporama décrivant l'attaque de la flotte française par les Anglais, à MERS-EL-KEBIR,  et le triste état dans lequel, une fois l'Algérie indépendante, les natifs ont mis le cimetière où reposaient les 1297 marins tués pendant l'attaque ; croix mis à bas, profanation des tombes, dispersion des ossements de l'ossuaire où reposaient les restes de marins que l'on n'avait pu identifier. Le cimetière a été remis en état, mais au lieu et place des croix, on a mis des cubes de béton ! Lâcheté, incroyable lâcheté, honte et déshonneur.
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J'ai aussi reçu copie d'une violente diatribe de Me COLLARD contre l'islam. Je ne la publierai pas ; si certaines de ces affirmations sont justes, d'autres sont loin de l'être, et je n'aime pas l'amalgame.
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Enfin, comment ne pas avoir une pensée pour la famille de Marie DEDIEU ? Enlevée par des miliciens islamistes somaliens, Marie est morte loin de son pays. Elle passait de paisibles vacances sur une île au large du KENYA. Elle y a été capturée. Les islamistes ne lui ont pas permis d'emmener le fauteuil roulant dans lequel elle se déplaçait, ni les médicaments qui servaient à traiter son cancer et sa maladie cardiaque. Ils ont, semble-t-il, refusé de lui administrer ceux que les pouvoirs publics avaient fait parvenir (on ne sait comment, mais il fallait bien qu'ils connussent et son lieu de détention et l'affiliation de ses ravisseurs). L'Islam (grand I) de ces barbares en prend un coup. Et nous aimerions que les responsables du Culte Musulman Français aient un mot de compassion pour Marie et les siens. Il semble qu'il tarde à venir. Quant aux ravisseurs, les "Shehabs", voilà de courageux guerriers ; c'est qu'il faut de l'audace pour s'attaquer à une infirme au nom de sa foi. En vérité, on se demande s'ils ne se drapent pas dans le drapeau de l'Islam pour cacher leur rapacité, leur haine et leur inhumanité.
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Voilà pourquoi enfin :
Nous de devons pas accepter de minarets sur notre sol (comme les Suisses), nous ne devons pas financer la construction de mosquées (on ne finance pas la construction des Eglises ou des Temples avec l'argent public), ni permettre leur financement par des pays étrangers, et nous devons nous opposer de toutes nos forces au vote des étrangers, je dis bien étrangers. Il y a de notre liberté et de la permanence de notre patrie. Cela n'a rien à voir avec l'islamophobie, mais avec le bon sens. Oui aux hommes de paix et de bonne volonté, non aux fous et aux violents.

mercredi 19 octobre 2011

Courage, cher Philippe Isnard, vous n'êtes pas seul !

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J'ai promis de commenter l'interview de Philippe ISNARD par Enquêtes et Débats. Je le ferai en tant que biologiste, enseignant, chrétien et citoyen.
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Réaction du biologiste. J'ai eu l'honneur d'enseigner la Virologie à l'université  Louis Pasteur, devenue Université de Strasbourg. C'était et c'est encore l'une des plus fameuses universités scientifiques françaises, riche de deux Prix Nobel (Jean-Marie LEHN, Chimie ; Jules HOFFMANN, Médecine). J'ai eu le bonheur de discuter voire de collaborer avec des grands noms de la science qui exerçaient dans cette Université : Pierre CHAMBON (Biologie moléculaire), Henri DURANTON (Physiologie végétale), Jean-Pierre EBEL (Biochimie et biologie moléculaire), Léon HIRTH (Virologie végétale), Pierre KARLI (Neurophysiologie), Paul MANDEL (Neurochimie), Jean-Claude STOCLET (Pharmacologie moléculaire), Michel TARDY (Psychopédagogie), Camille WERMUTH (Pharmacochimie). La liste n'est pas exhaustive. Quand j'ai été nommé professeur, René THOM (Mathématiques), Abraham MOLES (Psychologie sociale), et d'autres très grands noms (BENOIT, DAUNE, MINCK par exemple) ainsi que les collègues que je viens de nommer, développaient dans cette université un enseignement et des recherches de premier plan. Certains d'entre eux nous ont quittés ; d'autres continuent de travailler, de penser, et de produire. J'ai admiré leur sagesse, leur probité intellectuelle, leur esprit critique ; j'ai beaucoup appris à leur contact, je leur suis redevable infiniment de ce que j'ai pu faire.

On m'accordera que j'ai sur bien des contempteurs de Philippe ISNARD un certain avantage, celui de connaître de très près la biologie. Je vais plus loin. Il y a 30 ans, le laboratoire dont j'avais la responsabilité mettait au point des systèmes de coculture de fragments de moelle d'embryon de rat et de fibres musculaires humaines obtenues par fusion de ce que l'on appelle des cellules satellites musculaires. Nous obtenions ainsi une innervation des cellules musculaires et pouvions observer leurs contractions rythmiques, pendant des mois, moyennant le renouvellement régulier du milieu de culture. Bien évidemment, l'idée nous est venue de voir ce que donnerait l'usage de moelle d'embryon humain. Contact fut pris avec le service d'un très grand hôpital universitaire parisien où l'on avait mis au point une technique d'avortement respectant l'intégrité de l'embryon. Une fois prélevé, celui-ci était placé dans un liquide conservateur, puis envoyé par avion à notre laboratoire. J'avais demandé et obtenu l'accord du Comité National Consultatif d'Ethique pour pratiquer ces recherches. C'était avant que je rencontre Jésus. Je n'avais pas pris conscience que les tissus embryonnaires nous arrivaient vivants (sinon l'innervation eût été impossible) et que nous étions responsables de la mort d'un être humain en puissance. Qui n'a jamais vu un embryon de 12 semaines ne peut pas comprendre ce que signifie un avortement. Les chercheurs et moi-même étions pétrifiés devant ce petit être voué à la mort. Je mis fin très rapidement à ces expériences que je regrette amèrement. Puisse le Dieu de miséricorde ne pas m'en tenir rigueur au jour du jugement.
Comprendrez-vous, messieurs les promoteurs de mort que je parle d'expérience, d'une expérience que vous n'avez pas ? Que vous êtes tout entiers pris dans votre système : ils, elles ont le droit de faire l'amour quand ils, elles le veulent. Peu importe les conséquences, pourvu qu'il y ait jouissance et plaisir immédiats. Les IVG ne sont pas faites pour les chiens, non ? Bien entendu, je n'ignore pas que nombre de chercheurs et de médecins ne voient aucun obstacle moral à ces pratiques. Eux, ils savent. "Parce que vous dites que vous êtes sans péché, votre péché demeure" a dit Jésus. Qu'ajouter d'autre ?
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Réaction de l'enseignant. Un véritable enseignement développe l'esprit critique. Un fait, qu'il soit de science dure ou de science molle, ne prend son véritable sens et son poids que quand il est passé à l'aune de la critique (cf. mon billet sur l'esprit critique). Une interprétation honnête exige qu'on présente les arguments qui militent en sa faveur, et ceux qui vont à son encontre. Il me paraît donc honnête de présenter aux jeunes gens et jeunes filles, dont l'environnement hédoniste n'encourage pas la continence, sans parler de chasteté, les conséquences d'une grossesse indésirée, et les effets psychiques désastreux d'un avortement. J'ai vu, de mes yeux vus, à la télévision, une séquence où l'on nous montrait des adolescents en train d'enfiler un préservatif sur un phallus en plastique... (cf. mon récent billet consacré à une citation de Léon BLOY). Voilà qui en dit long sur la neutralité de l'enseignement.
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Réaction du chrétien. Il me paraît passablement contradictoire de militer à la fois  contre la peine de mort (à juste titre) et pour l'avortement. Je sais que l'avortement tue un être humain. Ce savoir n'est pas le fruit de l'idéologie, mais de l'expérience personnelle. Oh ! Je connais l'argumentation : un embryon n'est pas un être humain, son cerveau n'est pas développé, etc. Il ne devient homme qu'à la naissance. Cela revient à dire que des victimes d'accident de la route, ou d'une maladie neurodégénérative centrale, n'ayant plus de cerveau intact, ne sont plus des êtres humains, sans parler de ceux d'entre eux qui présentent des troubles psychiques graves (schizophrénie, autisme, etc.) et qu'il serait légitime de les tuer. HITLER n'a pas hésité à supprimer les malades mentaux. Je m'en tiens à la loi naturelle, et au Décalogue : "Tu ne tueras pas". Voilà mon rocher, ma forteresse et mon salut. Cela était, est et restera juste et vrai jusqu'à la fin des temps. Tant pis pour les sociétés de pensée fondamentalement anti-chrétiennes, et donc anti-humaines, qui sont à l'origine de ces ténébreuses innovations sociétales !
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Réaction du citoyen. Là, je m'adresse à monsieur CHATEL. Est-il donc disciplinairement et pénalement répréhensible de présenter tous les aspects d'une question à des jeunes qui s'interrogent ? Pourquoi les représentants du planning familial ont-ils la liberté de venir parler de la pilule, du préservatif, de l'avortement dans les classes de seconde, première, terminale, sans qu'un autre aspect de la sexualité leur soit présentée ? Monsieur CHATEL, et d'autres ministres de l'"Education Nationale" (!!!) avant lui ont adopté les mêmes attitudes, les mêmes comportements, la même complaisance : surtout ne pas contrarier les ténors de la pensée unique, du politiquement correct. Voilà qui n'aide pas à former des consciences éclairées. Mais le but de l'enseignement, en France, n'est-il pas de formater les esprits et des les rendre compliants à ceux qui détiennent le pouvoir (politique, médiatique et financier) ? TAINE (j'ai fait un billet là-dessus) l'avait déjà dit !
J'ajoute encore un point. Les populations immigrées aiment les enfants et elles en font. Il n'est pas rare de voir des familles d'origine africaine compter six, sept, voire plus de dix enfants. A ce train-là, il apparaîtra chez nous à moyen terme, avortement aidant, un  déséquilibre démographique en faveur de ces populations, et nous n'aurons plus que nos yeux pour pleurer nos libertés, nos traditions, nos valeurs, notre mode de vie perdus. Après tout, il paraît que les populations européennes sont d'origine africaine et que leur souche s'est installée sur notre continent il y a 70.000 ans (cf. l'émission excellente d'Arte, hier soir ; encore que l'idéologie sous-jacente à l'intervention de certains chercheurs laissaient à penser qu'il était "mal" de s'opposer au flux migratoir en provenance d'Afrique). Les nouveaux venus avaient, paraît-il, la peau noire, et c'est, toujours paraît-il et sans aucun fait scientifique à l'appui autre que l'application de l'évolutionisme darwinien, le climat et la préférence sexuelle qui a fait apparaître des hommes à la peau blanche.
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Je termine. Il est toujours très dangereux de décontextualiser des initiatives sociétales, politiques, éthiques. Un homme qui pense, pense d'abord aux conséquences de ses choix, et non à sa gloire personnelle, à son rayonnement politique ou social. Voilà la vraie liberté (cf. mon billet relatif à la vision qu'a Simone WEIL, la  philosophe, pas l'autre Simone, de la liberté).
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Tenez bon Philippe ! Et si vous me lisez, commentez et intervenez !
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Le soleil ni la mort... A propos de Philippe Isnard

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Roparz Hemon me demande si j'ai parlé de Philippe ISNARD, ce professeur sanctionné pour avoir fait visionner à ses élèves, entre autre, un documentaire sur l'avortement. Voici l'interview que lui a accordé un journal non catholique, laïc, "Enquêtes et débats". Je n'ai pas parlé de Philippe ISNARD, et je regrette ce silence. Je vais donc le réparer. Voici d'abord l'interview. Veuillez la lire, je vous en prie, dans sa totalité, même si elle est longue. Vous verrez comment fonctionne le mensonge, le politiquement correct et la course aux électeurs. Je ferai un bref commentaire dans un autre billet.
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"Nous avons été l’un des rares médias non catholiques à parler de Philippe Isnard, ce professeur suspendu pendant 4 mois de l’Education nationale pour avoir fait visionner à ses élèves de seconde et de première un documentaire anti-avortement. Il a bien voulu répondre à nos questions, et sa franchise devraient ravir nos lecteurs.
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Question : M. Isnard, la censure vient de vous frapper deux fois, une fois par l’Education Nationale, une fois par Radio Notre-Dame. Le sort s’acharne sur vous ?

Réponse : Le fonctionnement des médias en France rappelle celui des régimes totalitaires. L’AFP, dont le principal financement est étatique, diffuse un message, repris alors en cœur sans vérification par des médias aux ordres. Et tous perçoivent également de grasses subventions étatiques, histoire d’être bien sûr de leur soumission. Le fonctionnement totalitaire de l’éducation nationale, sa partialité idéologique, son obscurantisme en ce qui concerne l’avortement sont bien connus. D’ailleurs, le recours à des dénonciations (anonymes à ce jour mais émanant de profs comme j’ai pu le constater) rappelle là encore les régimes nazis et soviétiques.

A vrai dire, la censure est plus étendue: aucun des médias étatiques qui m’ont lynché ne m’a accordé de droit de réponse à ce jour, ni rectifié les mensonges diffusés au grand public. Ils ne se sont pas excusés pour les procédés malhonnêtes employés, comme pour France TV qui a interviewé des élèves que je n’ai même pas en classe.

En clair, les médias me refusent la parole. Et refusent de dire la vérité, comme par exemple le fait que le film incriminé décrit la procédure par aspiration, mise au point par les “médecins” nazis dans les camps de concentration en 1942, est celle utilisée en France pour les avortements légaux. Ils refusent de donner les autres films et documents que j’ai utilisés (documentaires “soit un homme”,”SOS femme en détresse”, discours de Mme Veil, texte de la loi Veil, image d’un fœtus à 12 semaines…)

Ils cachent aussi qu’aucun élève, d’après le rapport de la cellule de “soutien psychologique”, ne s’y est présenté!!!
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Question : Pour que nos lecteurs aient une idée de l’importance de la sanction qui vous frappe, pouvez-vous nous indiquer si beaucoup de professeurs ont ainsi été suspendus par le passé, et pour quelles raisons ?

Réponse. J’ai siégé moi-même en CAPA disciplinaire (Commission administrative paritaire académique) de 2001 à 2004. Nous y avons jugé des cas extrêmes. Je me souviens qu’une professeur, accusée et condamnée par la justice dans une sordide affaire de pédophilie avec ses élèves de collège, avait eu une sanction inférieure à 4 mois de suspension. Malgré mon indignation car j’étais partisan, vous vous en doutez, d’une éviction définitive. Bien sûr, dans l’intérêt du service, l’affaire n’a pas été ébruitée par les syndicats, c’est tellement plus grave quand un professeur tente un débat objectif et scientifique sur l’avortement! L’administration m’avait même refusé que l’on enquête pour savoir, ces deux enseignants étant en charge de l’atelier photo du collège, s’ils avaient pris les photos dans ce cadre!!

A part Direct 8 et Radio Notre-Dame qui vous a tout de même invité 2 fois, les médias traditionnels ne se sont pas intéressés à votre affaire, qui est pourtant gravissime en terme de liberté d’expression, comment l’expliquez-vous ?

D’autres journalistes se sont intéréssés à l’affaire (Valeurs actuelles, Famille chrétienne, blogs chrétiens, le journal Alba en Espagne, RCF, Direct 8 (des évéchés dont le mien et celui du Var qui m’ont courageusement appuyé). Je leur rends hommage pour leur courage.

Pour les médias officiels, la vérité leur fait peur, et ils sont aux ordres de l’Etat. Ils sont les Tartuffes de notre temps:cachez ces restes de foetus avortés que je ne saurai voir… Jamais dans l’histoire un aussi petit groupe d’hommes (les médecins avorteurs) n’en aura tué un si grand nombre. (7 millions de morts pour les seuls avortements par aspiration rien qu’en France depuis la loi Veil). Par ailleurs, l’Etat contrôle les médias, via l’AFP(ravda) et les subventions…distribués à tous…ou presque!
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Question. Par contre sur Internet les relais sont nombreux, sur les sites chrétiens mais pas seulement, qu’en pensez-vous ?

Sur internet, pour l’instant, les chrétiens peuvent encore s’exprimer, c’est le principal îlot de liberté qui demeure face à la pensée unique. Profitons-en pour tenter de faire obstacle au projet de loi sur la bioéthique et celui sur l’euthanasie, qui, par leur volonté de tuer les plus faibles (vieillards, handicapés, trysomiques, …) et son eugénisme, n’est que la reprise des projets des Nazis mis en œuvre dans l’opération T4. Je rappelle que les nazis utilisaient pour justifier l’opération T4 les mêmes arguments pseudo-humanitaires : c’est pour leur bien que l’on tuait -et que l’on tue dans le ventre de leur mère aujourd’hui- les handicapés. N’allaient-ils pas être malheureux?

Vous avez vous-même utilisé internet pour faire savoir que vous aviez été censuré par Radio Notre-Dame, trouvez-vous qu’Internet change le rapport de forces entre les médias et les invités ? Concernant la censure de Radio Notre-Dame dont vous dites être la victime, il paraît étonnant qu’ils vous aient invités deux fois et qu’ils aient reçu des pressions pour vous désinviter brutalement la 3è fois. Louis Daufresne vous a-t-il dit qu’ils avaient reçu des menaces suite aux deux premières émissions, qui seraient la source des pressions de la direction pour vous désinviter ?

Je remercie Radio notre dame de m’avoir invité deux fois. Je prie pour qu’ils m’invitent à nouveau, ils ont fait preuve de courage en m’invitant et ils pourraient, avec l’aide de Dieu, retrouver ce courage. Les chrétiens doivent recréer des médias libres et des établissements scolaires libres, ce qui suppose une vraie séparation d’avec l’État, surtout lorsque celui-ci est coupable de crime contre l’humanité. Et de ne pas se préoccuper des subventions. Il faudrait aussi que l’État ne puisse plus intervenir dans la nomination des évêques, ceci pour garantir leur l’indépendance.
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Question. Etiez-vous au courant de la désinvitation brutale par Louis Daufresne et Radio Notre Dame d’Anne-Marie Delcambre et de moi-même (Jean Robin) pour le roman La Mosquée Notre-Dame en avril 2009 ? Qu’en pensez-vous ?

Réponse. “Désinviter” au dernier moment un invité est choquant, cela laisse entendre que la Radio subit des pressions. Si on ne veut pas d’une personne, il ne faut pas l’inviter! Et réfléchir avant! Et aussi lui dire vraiment pourquoi on la “désinvite..”.
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Question. Quand l’avortement était encore interdit, le débat était lui-aussi interdit, comme il l’est aujourd’hui mais par ceux qui réclame aujourd’hui l’ouverture du débat. Comment l’expliquez-vous et n’y a-t-il pas une hypocrisie à demander ce qu’on avait soi-même refusé ?

Pour ma part, je n’ai jamais empêché quiconque de s’exprimer. Et j’ai respecté tous mes élèves. Ainsi, dans ce débat, pour respecter la laïcité, je n’ai pas utilisé les arguments spécifiquement chrétiens contre l’avortement, je me suis placé juste sur le plan de la science, et du droit naturel.

Pour autant, en tant que citoyen, je pense que la loi ne peut établir que tuer son semblable est un droit. Et s’il y a certes des cas de détresse, il faut venir en aide à la maman en détresse et à son bébé.Tuer le bébé ne fait qu’ajouter à la détresse. Les 70 millions d’euros utilisés pour la politique pro-mort des enfants à naître doivent servir à l’accueil de la vie.

L’appel au meurtre est réprimé, et à ce titre, jusqu’à il y a peu, faire la promotion de l’avortement était interdit, comme dans la loi Veil initiale d’ailleurs, puisqu’officiellement réservée aux cas de détresse. Ce qui peut et doit être débattu, c’est comment aider la maman et l’enfant, mais sans tuer ce dernier.

Il faudrait notamment faciliter les adoptions, alors qu’on les a rendus impossibles en France et que tant de couples, et de plus en plus, souffrent d’infertilité.
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Question. Seriez-vous prêt à débattre devant notre caméra avec un défenseur du droit à l’avortement ?

Réponse. Je propose au ministre Luc Chatel un débat sur la neutralité de l’Éducation nationale, notamment dans le domaine du respect de la vie et de l’avortement, et sur la liberté d’opinion. Puisqu’il m’a sanctionné sans motifs, sans m’avoir entendu, qu’il accepte au moins de s’en expliquer loyalement.

Merci d’avoir répondu à nos questions, nous allons relayer cette interview et votre demande de débat à M. Chatel.
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Je vais faire un commentaire dans un autre billet. Mais je puis déjà vous citer (encore) cette belle maxime de la ROCHEFOUCAULD : "Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement". Il s'agit là du soleil de la vérité, et de la mort de millions d'innocents, de ces pauvres sans paroles (infans) que le cruel HERODE n'aurait pas hésiter à supprimer dans le sein de leur mère s'il en avait eu les moyens, pour empêcher la naissance de ce Roi-Messie qui aurait pu prendre sa place. 

mardi 18 octobre 2011

Sur le gender et sa bêtise

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Monsieur Luc CHATEL restera le ministre qui a accepté que l'on présente comme scientifique la théorie du gender aux adolescents. Cette théorie veut que l'orientation sexuelle, le genre, soit le fruit de la culture et non de la nature, et qu'il résulte, en fin de compte, du libre choix des individus. L'expérience, la très petite mais réelle expérience que j'ai pu acquérir auprès de mes amis séropositifs (homosexuels ou trans-sexuels) de l'Association Tibériade m'indique que cette orientation est tout sauf le fruit d'une libre délibération et qu'elle ne dépend en aucune manière de la culture ou d'un choix discerné.
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Voici donc un texte que m'a transmis un ami parisien et qui a été rédigé par le père Daniel ANGE.

"Pauvres fans du gender ! Soyez logiques, allez jusqu'au bout de vos thèses. Pendant que vous y êtes, supprimez aussi les admirables différences complémentaires des grandes races humaines. Naître Asiatique ou Africain noir : intolérable, discrimination imposée par la nature. Proposez aux petits camerounais de devenir blancs, à la petite Chinoise de devenir noire. Hormones, chirurgie faciale et ça y est. Enfin libre de choisir ma race, ma physionomie. Et si un petit anglais veut le facies slave : no problem. Tout est possible.


Paradoxe : vous ne supportez pas cette horrible, injuste, stupide « nature ». Rien n'est naturel (surtout pas l'hétérosexualité ! au mieux : l'homosexualité), rien n'est définitif, rien n'est immuable. Mais en même temps, vous êtes écolos : vous respectez la nature, que tout soit bio, c'est-à-dire, justement naturel. En plus, ça rapporte !

Mais alors, soyez logiques : supprimez les odieuses différences chez animaux et végétaux, qui aussi se reproduisent par bi-polarité. Ou faut-il dire la coq et le poule ? Quelle discrimination ! Le coq qui féconde la poule : odieuse domination !

Pour échapper à votre stupide nivellement, je devrais être une biche. Au moins, on respecterait ma nature, mon espèce et mon sexe. Heureusement que les arbres n'ont pas de tendances sexuelles, et qu'on les classe d'après ce qu'ils sont.

Bref, l'écologie, le bio dans tous les domaines, sauf celui de l'humain. (...)

Et à qui l'enfant doit –il dire « maman » ou « papa » ? Puisqu'il n'y a plus de différence, il faut inventer un mot bivalent : Ma-pa ? Pa-man ? N'importe quoi !

Dans les écoles, il faut bannir les mots de garçons et de fille… «Dans ma classe, j'ai 14 bi, 8 homos, 3 hétéros et pour le moment, un seul trans.» Mais demain, ça peut changer, la nuit porte conseil, n'est-ce pas ?

Spet 2011 : «Deux organisations féministes lancent une campagne pour supprimer la mention «Melle» dans les formulaires, perçue comme discriminatoire, violant la vie privée. Mais avec l'obligation d'écrire ton gender, ce sera bien pire !

Les mots même de père/mère, enfant, frère, sœur, époux-se, fils/fille doivent être éliminés dans toutes les langues, le plus vite possible, sans parler du mot honni entre tous de famille. Cela puisque tous rattachés à ces deux mots détestables entre tous : homme-femme . Et donc aussi, ipso facto, ceux d'amour, don de soi, communion, etc… (...)

Pourquoi ? Mais pourquoi donc cet acharnement à détruire la famille par tous les moyens ? Veut-on vraiment créer des sociétés saccagées par la délinquance, la violence, le crime ? N'y a-t-il déjà pas assez de familles en ruines, d'enfants et d'ados désespérés parce que non aimés et dont la violence est le seul cri ?

N'avez-vous donc pas d'enfant à vous pour que vous massacriez ceux des autres ? N'avez-vous donc jamais rêvé d'une famille unie, d'une épouse fidèle, pour bombarder ainsi nos familles ?

Arrêtez ! Convertissez-vous ! Mettez-vous à reconstruire après tant de ruines. La guerre à l'humanité, déclarez-la terminée. Au moins une armistice. Que nous puissions reprendre souffle. On n'en peut plus ! On en a marre ! On sursature !

Pitié, pitié, pitié pour ce continent jeune suffisamment mitraillé.

Je tremble pour vous. La mort, ça vient vite. N'importe où, n'importe quand. Peut-être demain. Personne n'échappera au jugement. Je ne veux pas que vous ayez du sang sur les mains. Je veux vous éviter un mauvais quart d'heure devant un certain Enfant.

Cet Enfant, cet Ado, ce Jeune qui sait ce qu'est l'enfance, l'adolescence et la jeunesse pour les avoir lui-même traversés. Mais qui est aussi le Maître de l'histoire, le Seigneur de notre humanité, prunelle de ses yeux.

Et qui a osé déclarer : qui touche à un enfant, c'est Moi qu'il touche !

L'Artiste génial nous a tellement créés Homme ou Femme que nous le serons en plénitude éternellement. Au Ciel, Jésus demeure à tout jamais un homme, l'Homme par excellence, et Marie une femme. En ce Ciel où les genders n'auront plus cours.

Au Donateur de vie, à la Source jaillissante de l'amour, à lui seul, le mot de la fin, la victoire de demain.

Donc, à nous dès maintenant sa victoire. Combattons en grands vainqueurs que nous sommes déjà. Sans peur, sans honte, sans reproches. En chevaliers de la vie. En acteurs de l'amour. En témoins de la beauté. En serviteurs de la Vérité.

Vie, amour, beauté, vérité qui se manifestent dans cette cime lumineuse de tout le cosmos : l'homme, la femme et l'enfant : icône vivante de la famille Trinitaire. Plus haut chef d'œuvre du cosmos parmi toutes les galaxies, prunelle des yeux de Dieu".
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Qu'ils y prennent garde tous ces Cosinus, tous ces faux-culs qui pour se décharger la conscience putréfiée par la culpabilité veulent que la loi reconnaisse une égalité de condition dans des choix qui justement ne sont pas libres et font peser sur les consciences de nombre de ceux qui s'y sont engagés d'intolérables souffrances ! Fermez vos caquets, imbéciles prétentieux et fragiles dans vos errements.
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Merdre ! à la fin aurait dit le Père UBU. Lâchez-nous les baskets ! Quant au très complaisant monsieur CHATEL, il aura contribué à détourner de son camp politique bien des citoyens qui ne peuvent adhérer à la fausseté et aux ténèbres.
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Retour à mon cher Léon

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De Léon BLOY, ce texte que tout être humain, moi le premier, devrait lire et relire tous les matins en se levant. Ce sera ma contribution du jour et je trouve qu'elle pèse d'un très fort poids de beauté, de vérité et de justice :
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"Au fond, de quoi s'agit-il pour ne pas être un idiot ou un porc ? Simplement de faire quelque chose de grand, de mettre de côté toutes les sottises d'une existence plus ou moins longue, de décider qu'on paraîtra ridicule à trois concierges et à un notaire pour entrer en condition dans la Splendeur. Alors vous saurez ce que c'est que d'être l'ami de Dieu."
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Le souci de plaire au monde, les paillettes d'une vaine gloire, la crainte de ne pas être aimé qui pousse à sacrifier la vérité sur les autels du pouvoir ! Il y en aurait à dire sur la puissante affirmation de Léon BLOY. Il met par-dessus tout l'éminente dignité de l'homme appelé de par sa nature même à faire de grandes choses, de celles qui le font monter vers Dieu. Cette seule aspiration devrait guider l'action des responsables quels qu'ils soient et des pasteurs des hommes. Mais je vois que trop souvent, ils flattent en nous les tendances les plus basses (l'envie et l'égoïsme), celles que le Malin essayent de semer dans nos coeurs pour nous entraîner dans ses abîmes de ténèbres, de douleurs et de dégoût de soi. Rien ne nous empêche de suppléer à leurs carences en prenant l'initiative de rentrer en condition dans la Splendeur. Monsieur Giscard d'ESTAING aurait dit : "en faisant le bon choix".
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lundi 17 octobre 2011

Appel d'urgence aux orthopédistes !

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François HOLLANDE est donc le grand triomphateur des élections primaires organisées par le PS. Je viens juste de lire le discours qu'il a fait après sa victoire annoncée. C'est un chef-d'oeuvre de langue de bois ! Rassembler la gauche, l'extrême-gauche, les écologistes, et les centristes allergiques à l'actuel Président de la République n'est pas une mince affaire. Elle risque d'être nuisible à la santé de ses articulations.
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Monsieur HOLLANDE, en effet, sans être un vieillard, n'est plus tout à fait jeune. Il a sans doute un début de coxarthrose ; je crains pour lui une aggravation de cette très douloureuse maladie de la hanche s'il persiste à vouloir faire le grand-écart. Le seul programme du PS en général et de monsieur HOLLANDE en particulier est de démolir par tous les moyens celui qui a eu le courage de s'attaquer aux féodalités qui font crever la France et notamment : les magistrats (réforme de la carte judiciaire ; le courageux Éric de MONTGOLFIER aurait des choses à dire sur ses collègues, lui que ses adversaires ont tenté de détruire), les syndicats de l'éducation nationale (obligation d'accueil des enfants en cas de grève), les fonctionnaires du trésor et ceux du budget (fusion des services du Trésor et du Budget), les fonctionnaires des ASSEDIC et ceux de l'ANPE (création du Pôle Emploi), les élus territoriaux (avec la réforme territoriale). L'as du rétropédalage en effet, est bien monsieur HOLLANDE, qui veut en revenir à la bonne vieille sauce mitterrandienne, qui refuse tous les changements, rendus cependant nécessaires par les mouvements du monde, des mouvements auxquels il ne peut s'opposer, même si certains d'entre eux sont contestables : mais rappelons-nous que l'Uruguay Round, le Traité de Mastricht, l'internationalisation ououtrancières des échanges, l'ouverture à l'immigration clandestine avec la régularisation des sans-papiers, furent l'oeuvre de son Maître, le très florentin Président défunt François MITTERRAND. Il est loin d'en avoir le talent et la culture, et il n'a pas su comme lui porter à un extrême point de perfection l'art de la dissimulation.
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C'est pourquoi, considérant avec inquiétude l'état des hanches du candidat, j'ose lancer un appel urgent aux orthopédistes nationaux, européens, occidentaux, internationaux : qu'ils se tiennent prêts à intervenir au cas où le grand écart atteindrait son extrême point de tension : je décèle déjà un craquement annonciateur de désastre dans la mesure qui consiste à interdire le redoublement pour financer les créations de postes de 60.000 enseignants. Que des enseignants dignes de ce nom participent à un tel écartèlement me semble relever du sadisme le plus pur. Respectons, je vous prie, les hanches de François HOLLANDE.
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jeudi 13 octobre 2011

Pétition pour un pasteur iranien

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Youcef NADARKHANI est condamné à mort en Iran pour avoir prétendument abjuré la foi musulmane qu'il n'a jamais eue. Il a été emprisonné, drogué, maltraité mais a tenu bon. On a même emprisonné son épouse. Rien n'y a fait ; il a tenu bon dans le Christ Jésus. Il l'a rencontré pendant son adolescence. Et il est devenu pasteur de l'Eglise évangélique d'Iran. Il a 34 ans. Youcef a commis encore un crime plus grand que celui "d'apostasie nationale" qui lui vaut sa condamnation à mort : il a retiré ses deux jeunes garçons d'une école coranique où l'avait forcé à les y mettre...
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Sa condamnation à mort a été confirmée le 22 septembre 2011 par la Cour suprême de QOM. Des chrétiens de toutes les Eglises se mobilisent pour défendre Youcef. Je lance un appel ici même pour lui : écrivez à l'ambassade d'Iran à Paris, 4 avenue d'Iéna, 75016, PARIS afin d'obtenir sa libération. Et rappelez à l'ambassadeur la phrase du Coran lui-même : "Nulle contrainte en matière de religion".
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Je m'absente pour deux jours. A vendredi.
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mercredi 12 octobre 2011

Mondialisation et primaires chez les socialistes, bis

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Je désire répondre ici au commentaire très judicieux que Pierre-Henri THOREUX a fait sur le billet que j'ai produit hier.
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Bien entendu, je n'adhère en aucune façon aux thèses économiques et à la vision de l'homme que prône Arnaud MONTEBOURG, alias XYLOGLOSSE. Mais, dans le prolongement du billet que j'ai consacré à l'esprit critique, je persiste à croire que sa dénonciation de la corruption politique en général et des agissements de monsieur GUERINI, en particulier, est juste. Je trouve aussi que sa dénonciation de la mondialisation "économique" est judicieuse. Je vais tâcher d'expliquer pourquoi.
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Toute la question que soulève Pierre-Henri peut être résumée sous la forme logique de la différence entre le genre et l'espèce. Je n'ai cessé dire ici même que tous les êtres humains sont du même genre, partagent la même nature, ont la même aspiration au bonheur ; mais chaque être humain est unique et irremplaçable. Il se trouve aussi que l'histoire de l'humanité a fait se regrouper les hommes d'abord par famille, puis par clan, tribu, horde, et enfin patrie. C'est un fait de société. En se regroupant en cercles de plus en plus larges, les hommes ont trouvé protection, identité et sens. Jusque-là, donc, l'analyse de Pierre-Henri est juste.
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La naissance de l'état-nation est récente. Elle s'accompagne d'une négation des différences d'abord linguistiques (la mort des langues régionales, en France, est l'oeuvre de ce bon abbé GREGOIRE) puis juridiques (suppression de certaines particularités ; il en subsiste chez nous un vestige, en Alsace avec le droit local que les jacobins laïcards voudraient bien supprimer), et enfin économiques. Il s'agit de créer dans l'état-nation un marché unique où la circulation des marchandises et l'investissement capitalistique permettent à une catégorie spécifique de citoyens de s'enrichir au détriment des artisans et de leurs employés, des agriculteurs et des éleveurs (ce fut là l'objet de la loi LE CHAPELIER sur la suppression des corporations, la suppression de la syndication, et sur celle du tarif minimum [un véritable SMIC avant la lettre, dont les canuts de LYON réprimés par les soldats de PARIS réclamaient le rétablissement !] qui en fut  la conséquence).
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La "mondialisation" économique consiste à étendre au monde entier la loi de fer de l'argent. La mondialisation économique consiste à permettre aux consommateurs des pays soi-disant développés d'acheter à très bon compte des produits fabriqués en CHINE, en INDE ou en TURQUIE, dans des conditions scandaleuses d'exploitation des ouvriers qui les fabriquent. Ces produits  pourraient être fabriqués sur place et non pas dans ces contrées lointaines. Mais ils reviendraient plus chers. Nous y voilà. Je croirai à la mondialisation économique le jour où nous achèterons à l'étranger des produits au prix que nous voudrions les vendre si nous en étions les producteurs.
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Je constate aussi un phénomène très curieux. Tous les pays totalitaires, l'Allemagne nazie et l'URSS jadis, la Chine communiste ou la Corée du Nord aujourd'hui, ont organisé des rassemblements "de masses" (ah ! les masses populaires du jargon communiste) et des défilés militaires, où l'on voit des milliers d'hommes en uniforme (notez le mot), interchangeables, identiques. Des pions. Tous les pays totalitaires et certains autres qui ne paraissent pas l'être, ont exigé de leurs citoyens le sacrifice de leur vie en les mobilisant pour faire la guerre. La Vendée s'est soulevée d'abord pour protester contre le circonscription instaurée par la Convention. Les paysans vendéens estimaient qu'il n'y avait aucune raison de rentrer dans une activité qui jusqu'alors était réservée à des volontaires lesquels en faisaient leur métier. Il y avait là une certaine logique. Il y a dans ces processus étatiques une indifférenciation progressive et insidieuse. Tous pareils ? Alors tous la même chose. C'est le phénomène du "double monstrueux" si bien analysé par René GIRARD que l'on met en place, sans mesurer les conséquences de cette initiative : la violence à cause du désir mimétique de désirer ce que désire mon double.
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Je constate aussi qu'avec le développement du nationalisme et de l'étatisme, est venue l'instauration du passeport. Au début du XXe siècle, il était parfaitement possible de se rendre d'un bout à l'autre de l'Europe sans ce document. Aujourd'hui, il y des passeports biométriques, des portiques électroniques à l'entrée des salles d'embarquement, des contrôles à la sortie. Curieuse mondialisation qui consiste à créer des barrières là où jadis il n'y en avait pas. Car la mondialisation et son cortège inévitable de frustrations exigent un contrôle de plus en plus tyrannique des comportements individuels, pour éviter les dérapages mimétiques.
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La vraie mondialisation est celle des coeurs : à lire les discours de ces messieurs de la Troisième République naissante, on ne demande si on ne rêve pas. J'en ai déjà parlé. Apporter la civilisation aux races inférieures ! Voilà ce que des Jules FERRY et autres éminentes personnalités de la gauche radicale- ou sociale-cassoulet disaient en envoyant des troupes en Afrique et ailleurs pour piller les richesses de ces contrées, au profit de quelques-uns et au détriment de la Patrie. Je le redis ici : nous payons cher notre incohérence et la seule manière de mondialiser est de respecter les modes de vie et de développement de ces pays aujourd'hui indépendants, sans leur imposer nos vues, mais en refusant aussi qu'ils nous imposent les leurs. Alors il nous sera loisible d'aller vers cette unité de la race humaine dans le respect de l'altérité et l'amour de la différence.
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