lundi 9 juillet 2012

L'orphéon gouvernemental

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Il en est du gouvernement actuel comme d'un orphéon municipal. Du joueur de gros tuba au tintinabulateur de triangle, tous font semblant de suivre le chef qui, tout en battant la mesure, marche à reculons en tête du cortège en regardant ses ouailles avec de gros yeux, pour tâcher de les faire jouer en mesure. Le pauvre s'échîne, s'époumone, s'éponge le front du revers de sa veste à galon, mais il en résulte un tintamarre des plus cocasses qui ne trompe personne dans la foule amusée, car chacun joue sa propre musique.
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Madame FILIPETTI veut instaurer une taxe sur les I-phones, ordinateurs et  moyens d'accès autres que la télévision classique aux programmes télévisés. Monsieur CAHUZAC est contre. Monsieur FABIUS assure au premier ministre turc qu'il n'y aura pas de nouvelle loi sur le génocide des Arméniens, monsieur HOLLANDE affirme au responsable des français descendant des Arméniens réfugiés dans notre patrie au moment du drame (celui-ci lui téléphonait pour témoigner de sa surprise devant ces propos inconsidérés), qu'il en fera une. Voilà deux exemples récents de dissonance. Elles datent de moins de 8 jours.
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Monsieur FABIUS a traité monsieur HOLLANDE "d'opposition caoutchouc" ; il est devenu le ministre des affaires étrangères de celui qui disait de lui que c'était "le pire de tous, notre pire adversaire. Il ne pourra jamais être ministres des affaires étrangères (...) à cause de son 'non' au référendum".

Monsieur MONTEBOURG a surnommé François HOLLANDE de "FLANBY" ; il est devenu le ministre du redressement productif de celui qui le traitait de "paon qui fait la roue et s'admire".

Monsieur PEILLON s'est douloureusement plaint de ce que "François ne travaille pas, il ne lit rien, il n'y a que les dépêches AFP qui l'intéressent". Il est devenu le ministre de l'éducation nationale de celui qui le présentait comme "sournois comme un serpent".
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Sans forcer le trait, il est évident que tous ces gens se détestent ou se combattent, et que ces mésententes visibles n'augurent rien de bon pour notre patrie. Entendons-nous bien. Je ne mets nullement en doute le désir qu'ont toutes ces personnes de servir aussi les intérêts de la France. Il en est même qui ont du talent. Je doute simplement qu'ils sachent dépasser leur idéologie pour regarder la réalité en face. Tant qu'ils confondront l'argent avec la richesse, la patrie, avec le parti, les électeurs socialistes avec les Français  il n'y aura aucun moyen de sortir du cercle vicieux dans lequel nous a enfermé leur présentement très pauvre analyse de l'économie, de la société et de l'homme. On peut penser qu'ils seront ramenés sur terre par les faits qui eux ne mentent pas. C'est vraiment ce que je souhaite.
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3 commentaires:

Aerelon a dit…

Philippe,
Dans quel état allons nous récupérer la France lorsque les socialistes partiront?

Avec du recul, j'ai déjà beaucoup de mal à partager les valeurs actuelles de ce pays qui pourtant m'a éduqué.

Je vois des amis partir, en expatriation, et ne jamais revenir. Je les comprends...

Alors bien sûr l'espoir n'est pas perdu, tout n'est pas noir, mais cela correspond t-il à la vision de la France que je me fais? Non bien sûr, malheureusement.

Philippe POINDRON a dit…

Cher Aerelon, je n'arrive pas à trouver votre Blog à l'adresse indiquée ! J'y mettrais sinon les commentaires que vous êtes en droit d'attendre.
Amicalement

Aerelon a dit…

Philippe,

Je poste certaines de mes idées sur deux sites:

http://nemeso.blogspot.fr/
et
http://heraldii.blogspot.fr/

Bien à vous