jeudi 16 août 2012

Des propos qui laissent rêveur...

Objet : Interview d'une député fraîchement élue... QUEL CHARISME ! Et quelle franchise !
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Un correspondant me transmet par courriel l'interview d'une députée socialiste fraîchement élue. Je ne peux pas imaginer que cet entretien soit fidèlement retransmis, mais il y a des références. Toutefois, il n'existe pas de journal portant ce titre, mais un journal titré Le Berry républicain. Je n'ai pas pu trouver les archives de ce journal pour le 18 juin. Je vous livre donc la chose avec tous les bémols nécessaires quant à l'authenticité totale de ce dialogue surréaliste. Toutefois, si non e vero...
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"Entretien d’Emilia Sanchez, nouvelle députée socialiste. « Les dernières nouvelles du Berri », 18 juin 2012.
Q : Vous venez d’être élue députée de la République française, quel est votre sentiment ?

D : « Oui, je suis très heureuse. Je vais enfin pouvoir quitter mon emploi d’employé de bureau (rires) ! » 

Q : Vous allez toucher fin juillet 2012, votre salaire de député de mi juin à fin juillet (soit un mois et demi) ainsi que la prime de représentation de 7000 euros par mois, soit un versement fin juillet de 19500 euros environ. Cela ne vous impressionne t-il pas ?

D : « Oui, un peu mais c’est la récompense d’une campagne électorale de près de deux mois pour laquelle je n’ai pas été payée et qui a été difficile. Avec le salaire et la prime du mois d’août, cela fait quand même, d’après les calculs de mon mari, près de 30.000 euros ! »

Q : Le salaire d’un député et la prime de représentation de 7000 euros par mois, plus les autres mandats et fonctions, cela représente tout de même près de 14.000 euros par mois, ne trouvez vous pas cela trop élevé ?

 D : « Pas vraiment. D’après les calculs de mon mari, sur les soixante prochains mois (un mandat de cinq ans), cela représente en capitalisant tous ces gains près de un million d’euros. Vous savez, je ne m’intéresse pas beaucoup à l’argent mais j’ai un mari comptable… ».

Q : « Que pensez-vous des prochaines mesures que doit prendre le gouvernement ?

D : « Le gouvernement a raison. Il faut taxer les riches et notamment les entrepreneurs qui touchent des dividendes sans rien faire. Nous proposons d’aligner les impôts sur le capital sur ceux du travail ».

Q : Et vous, accepteriez vous de reverser une partie de vos indemnités et primes de député ? D : « Cela n’a rien à voir. Arrêtez de me parler d’argent. Parlez moi plutôt des capitalistes qui exploitent les pauvres gens ! »
Q : Sur la question du Smic, le gouvernement doit il faire un geste ?

D : « C’est difficile en ce moment. Les gens doivent comprendre que l’on doit se serrer la ceinture » 

Q : Mais vous aviez promis une hausse du Smic ! 

 D : « Laissez-moi tranquille. L’entretien est fini »

Q : Attendez, j’ai encore une question !

D : « Je vais signaler votre comportement au responsable du Parti socialiste. Vous serez sanctionné. Vous n’êtes qu’un larbin ! »

Q : Revenez, j’ai encore une question…

La jeune députée a quitté précipitamment la salle d’entretien…"
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Que dire ? Rien ! On reste pantois.

1 commentaire:

Aerelon a dit…

Philippe,
Je ne trouve malheureusement pas d'Emilia SANCHEZ sur le site de l'assemblée nationale.

http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/liste_alpha.asp?legislature=14

Du coup, quant à l'email de votre ami, je ne sais pas trop quoi penser.

Mais nous pouvons conclure hâtivement sur le fond de la chose qui ne change pas:

- il y a trop de députés
- ils bavardent trop (trop de monde, trop de consensus)
- travaillent peu (à n'en juger qu'à leur présence, comme le suit le site internet: www.nosdeputes.fr)
- touchent beaucoup trop
- ont des cabinets pléthoriques

Et je ne parle pas de la maison de retraite qu'est le sénat. C'est pire.

J'irai même jusqu'à dire que le Parlement dans son ensemble ne sert plus trop à rien dans la mesure où il est élu en même temps que le président et son gouvernement et que dès lors il ne fait qu'avaliser les décisions de ce dernier. Dans des temps plus reculés de la république nous avions au moins la possibilité d'une cohabitation. Ce n'est plus le cas.

Au plaisir de vous lire