mardi 14 août 2012

On vit très vieux en Algérie...

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Une amie me transmet ce message qui répond (en partie) à la critique que fait Aerelon dans un commentaire de mon billet d'hier, à savoir l'absence de références sur quoi s'appuie Le Grincheux pour conforter ses affirmations. En tout cas, pour les centenaires algériens, voici une source autorisée qui confirme les abus commis par les familles et les proches d'ayant-droit à une pension de retraite, lesquels ont quitté ce monde depuis très longtemps. Il suffit de ne point déclarer son décès pour que la France, bonne vache à lait continue de payer indûment des retraites à des cotisants disparus.
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"Savez-vous que l’on vit plus vieux en Algérie que partout ailleurs dans le monde ? C’est l’intéressante découverte faite par la Cour des comptes qui, en épluchant les comptes de la CNAV (caisse nationale d’assurances vieillesse), l’organisme qui paye les retraites a constaté que le nombre de retraités centenaires algériens (plus de 50.000) était particulièrement important.  Ce nombre est même très très supérieur au total des centenaires recensés par l’état-civil en Algérie.

Rolande Ruellan, présidente de la 6e chambre de la Cour des comptes qui a présenté le 9 juillet dernier un rapport sur la fraude sociale devant une commission parlementaire reconnaît le problème (document que chacun peut consulter pour vérifier cette info) : « Il y a des retraités qui ne meurent plus dans les pays étrangers » dit-elle, insistant, en particulier, sur le nombre de retraités centenaires algériens. Pourquoi ? Comment ? C’est ce qu’a tenté de savoir la commission.

« Il suffit de ne pas déclarer à la caisse de retraite le décès de l’ayant-droit » précise la magistrate.  « Mais il n’y a pas de contrôle ? » s’étonne un membre de la commission.

« En Algérie nous n’en avons pas les moyens. Il faudrait mettre des contrôleurs itinérants dans tous les pays. Ce n’est pas évident ! » , souligne-t-elle. En résumé clair : les algériens bi-nationaux, ayant travaillé en France deviennent immortels à partir du moment où ils se retirent en Algérie pour leur retraite.   Ce sont leurs enfants, voire leurs petits-enfants qui continuent à percevoir la pension de retraite, bien après leur décès. Et il ne faut évidemment pas compter sur les autorités algériennes pour faire la chasse aux fraudeurs. 

On peut s’étonner, tout de même, qu’un organisme comme la CNAV qui verse chaque année 4 milliards d’euros de retraite à l’étranger, dont plus d'1 milliard pour l’Algérie, ne soit pas en mesure d’effectuer un minimum de vérifications :
- soit en demandant, tous les deux ans par exemple, aux bénéficiaires de donner une preuve de leur existence - comme cela se fait en France pour les professions libérales, notamment.
- soit, en les invitant à se présenter dans les consulats de France pour percevoir leurs pensions (plus compliqué peut-être… Mais après tout pour percevoir la pension rien n'est impossible... surtout pour leurs enfants qui ne manquerons pas d'accompagner leurs vieux... pour récupérer une partie de la pension due et perçue....normalement).
Alors que le dossier des retraites est au cœur des préoccupations des Français, il serait bon que nos gouvernants se penchent aussi sur cette question... ne pensez-vous pas...
Et qu'en pensent les "braves" syndicats... Là, ils n'ont pas réagi... on ne les a pas entendus... Quand on vous dit que les syndicats... ou les élus responsables nous prennent pour des IMBÉCILES(notamment nos "super ministres de gauche ou de droite car ce problème ne date pas d'hier...)

En attendant une réaction qui ne viendra peut être jamais.
PENSEZ A DIFFUSER LARGEMENT CETTE INFO (vérifiable sur document officiel) SUR LES CENTENAIRES ALGÉRIENS, C'EST UNE PERFORMANCE A SALUER..."
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Je désire préciser ceci : il est tout à fait normal qu'un salarié binational algérien ayant cotisé en France dans les conditions prévues par la loi touche sa retraite, même s'il vit en Algérie. Il n'y a pas à contester ce point de justice et d'équité. Mais nous aimerions bien qu'en retour les citoyens algériens, les citoyens franco-algériens et les jeunes français descendants d'Algériens venus s'installer en France cessassent de cracher dans la soupe. Le respect n'est pas à sens unique. Et à supposer que notre patrie ait beaucoup à se reprocher, il ne faudrait pas oublier que la réciproque est tout aussi exacte. En d'autres termes cela n'excuse pas ceci : que des harkis aient été torturés, ébouillantés, dépiautés littéralement, dès l'indépendance algérienne, sous les yeux impuissants des officiers en qui ils avaient mis leur confiance et remis leur vie ne doit pas plus s'oublier que les massacres perpétrés à ORAN par les Français peu après la fin de la deuxième guerre. Une pitié réciproque serait le prélude de la justice, pour reprendre une expression de JAURES.

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