mercredi 5 septembre 2012

Normalitude, platitude et suppressitude...

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Pour être normal, monsieur HOLLANDE est normal, au point que sa normalitude ressemble fort à de la platitude, et même à de la suppressitude. Je m'explique.
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Les seules mesures prises par le gouvernement depuis son entrée en fonction sont de deux ordres : (a) augmenter les dépenses (modifications apportées au régime des retraites instauré par le précédent gouvernement, augmentation de la prime de rentrée scolaire, diminution du prix de l'essence financée en partie par l'Etat, augmentation massive du nombre de postes d'enseignants [il y en a quand même 30 000 à l'heure actuelle qui, payés par l'Education Nationale, n'enseignent pas, pour différentes raisons que j'ai décrites dans un précédent et lointain billet] prétendument compensée par le non remplacement de fonctionnaires partant à la retraite, augmentation du SMIC, suppression de la TVA sociale), et revenir au bon vieux système ancien, dépenser plus pour imposer plus ; (b) défaire ce qui a été fait par le précédent gouvernement (suppression des soldes flottantes, suppression des peines planchers, suppression de la commission chargée d'explorer les économies que l'Etat pourrait faire, suppression de la TVA sociale et surtout - ce qui est scandaleux, il faut avoir le courage de le dire - suppression de la réforme des collectivités territoriales qui voulaient qu'un conseiller général devienne ipso facto un conseiller régional. Cette réforme a certainement coûté au Président SARKOZY la majorité du Sénat. Ainsi, grâce à cette généreuse et dispendieuse suppression, il sera possible de se répartir entre copains les postes d'élus, et d'en payer deux au lieu d'un, ou éventuellement deux indemnités à une seule personne : à toi le Département, à moi la Région, à nous deux la [les] bonne[s] soupe[s] des indemnité[s]. Plus qu'une erreur, c'est une faute, une faute impardonnable). Je ne parle pas de la démagogique taxe de 75 % sur les revenus les plus élevés. Elle ne servira en rien à combler un déficit que ces imbéciles (merci BERNANOS) sont en train de creuser en le transformant en gouffre ; oui, nous étions au bord du gouffre, nous avons fait un grand pas en avant
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Ainsi, fidèle à la bonne tradition jacobine, ils ne veulent voir qu'une seule tête : il s'agit pour eux d'assouvir la religion égalitaire des Français, laquelle depuis la Révolution, s'enracine dans une des passions les plus honteuses de l'être humain, l'envie. Je me souviendrai toujours de ce qu'une secrétaire de la Faculté m'a dit, (alors que moi-même, dans le secrétariat, je tapais mon courrier tant ladite secrétaire était incompétente, et passablement dysorthographique), au lendemain de la victoire de François MITTERRAND : "Ça m'est égal de gagner moins, pourvu qu'on gagne tous la même chose". Et moi de lui répondre : "Chère madame D..., je sais taper à la machine mieux que vous et sans faire de fautes d'orthographe, je doute que vous puissiez parler à mes étudiants de la multiplication des virus ou de leur structure. Voilà qui justifie la différence de traitement. Et j'ai travaillé dur pour pouvoir le faire, quand d'autres s'amusaient avec les copains ou les copines". Nous en sommes restés là.
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L'antisarkozysme n'est plus un argument ; nous attendons des réformes positives et non point des mesures qui suppriment, retranchent, taxent, briment. Je vais dire très clairement ce que je pense de ces gens : ce sont des emmerdeurs qui ne pensent qu'à satisfaire leur clientèle électorale en volant à ceux qui créent des richesses de quoi entretenir celle-ci.

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