jeudi 20 septembre 2012

Où est le respect ?

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Nombre de chrétiens ont été choqués par l'exposition du Piss Christ ou la pièce de théâtre intitulée Golgotha Picnic, toutes manifestations prétendues artistiques et qui ne faisaient que blesser dans leur foi ceux qui croient en Jésus-Christ. Le principe de réciprocité, fondement d'une relation de charité avec les autres, devrait pousser toutes les consciences droites à condamner sans réserve les provocations de Charlie Hebdo et ses caricatures de MAHOMET. Ce que nous, pauvres croyants de chrétiens mous, nous avons laissé faire, nous ne pouvons le laisser faire pour des croyants convaincus qui ne partagent pas notre foi. Ces atteintes à la religion musulmane ne servent pas la paix civile ni les bonnes relations entre croyants de différentes confessions. Nous avons suffisamment d'occasion de divergences et d'affrontement sans en rajouter par d'inutiles imbécillités. Les dessinateurs de Charlie Hebdo sont des imbéciles au double sens de BERNANOS et de la langue française.
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Ce sont précisément des provocations de ce genre qui poussent nombre de musulmans, jusqu'ici paisibles, à se radicaliser. Des données historiques et rationnelles me donnent à penser que la foi très respectable des musulmans reposent sur des données en partie erronées, mais je pense aussi à des hommes comme Christian de CHERGE, le prieur de TIBHIRINE, enlevé et exécuté dans des conditions encore mystérieuses, qui priait avec de pieux fidèles de MAHOMET. Voilà le bon exemple, voilà le charité en acte, voilà la vraie manifestation d'une confiance absolue en Jésus. Voulez-vous connaître le début de l'une des prières qu'il disait avec ses amis ? La voici :
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"Seigneur unique et tout puissant,
Seigneur qui nous vois, toi qui unit tout sous ton regard,
Seigneur de tendresse et de miséricorde,
Dieu qui es nôtre, pleinement, apprends nous à prier ensemble,
Toi le seul maître de la prière,
Toi qui attire le premier ceux qui se tournent vers toi !"
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C'est moins vendeur que les caricatures de Charlie Hebdo, certes. Mais qui de nous, au fond de son coeur, ne voit que c'est infiniment plus juste, plus respectueux des vrais croyants musulmants (je ne parle pas des fanatiques qui déshonorent l'islam et son prophète), plus humain, et finalement plus tolérant que l'intolérante tolérance que ne cessent de prôner ces pauvres incendiaires ?

6 commentaires:

tippel a dit…

Quand le sage montre les causes du problème, l'idiot dit que Charlie Hebdo a sorti les caricatures pour renflouer ses caisses.

Quand le sage montre le bilan, l'imbécile lance des polémiques.

tippel a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Philippe POINDRON a dit…

Je refuse totalement l'amalgame entre l'ensemble des musulmans et ceux d'entre eux qui exploitent cette religion à des fins politiques. Hélas, je crains fort que des initiatives du genre de celle de Charlie Hebdo ne renforcent l'animosité des fidèles musulmans.
Ce n'est pas ainsi que l'on combat le fanatisme.
J'ajoute que je ne prétends pas que ce journal a voulu renflouer ses caisses. C'est un effet collatéral de sa publication. S'attaquer à MAHOMET, c'est passer à côté des très réels abus de certains musulmans (burqa, prières dans la rue, exigences spécifiques des maris pour leurs femmes quand elles vont se faire soigner à l'hôpital, exigence de viande hallal, etc.).
Mais je dois être un imbécile pour faire une telle séparation entre l'acceptable et l'inacceptable !

claude a dit…

reviendrions nous au temps où certain chevalier fut décapité pour ne s'être pas découvert devant le saint sacrement ???

Philippe POINDRON a dit…

Réponse à Claude.

Je ne vois pas bien le rapport, encore que les auteurs des caricatures aient été effectivement menacés de décapitation. Il s'agit de tout autre chose, en effet. Un journal, connu pour son art de la dérision s'attaque à celui que les musulmans tiennent pour un prophète. Charlie Hebdo aurait, comme d'autres médias l'ont fait, moqué des coutumes ou des rituels musulmans, la chose eût été différente. Si l'on se moque des catholiques en les traitant de culs-bénis, de niais, de ringards, de tout ce que l'on veut, ça m'est parfaitement égal, et il se peut même que j'aclate de rire (certaines caricatures du pape m'ont vraiment amusé), mais s'attaquer à la personne de Jésus est une autre affaire. Le discernement est chose difficile. Je ne prétends pas avoir toujours raison, mais sur ce point-là, si ! On ne se moque pas impunément de ce qui fait le fond de la foi de dizaines de millions d'êtres humains. Mais, comme le suggère Tippel, je dois être un imbécile.

tippel a dit…

Non cher monsieur Philippe Poindron je ne pense pas que vous êtes un imbécile. Mais parfois sur des événements je trouve une petite naïveté,qui est une caractéristique des électeurs de gauche ou des cathos de gauche. Voici une partie du billet de P BLIGER sur les caricatures, sa vision me convient, je ne pourrais écrire mieux, je transmets :
« Si on cède, si on ne choisit pas de s'échapper de cet étau fatal par le haut, par la réitération obstinée, répressive s'il n'y a pas d'autre issue, de nos principes, si on murmure quand ils crient, proclament et défient, si on prend Charlie Hebdo pour le coupable et non pas ceux qui nous obligent vaille que vaille à le soutenir, on est mort. Symboliquement mort. Si on ne triomphe pas grâce à la résistance demain, on sera écrasé et on l'aura mérité. »
« Non, Charlie Hebdo n'est pas à vitupérer pour son imprudence ou sa provocation. La liberté s'use et disparaît si on ne s'en sert pas. On ne la sort pas de sa boîte quand tout va bien pour la remiser quand cela va mal alors que précisément, dans l'épreuve, elle est plus que jamais un viatique de sauvegarde. »
« Devant ces exemples de l'irrécusable singularité de cette religion portée si rapidement, si naturellement, aujourd'hui, au comble de la frénésie, qu'on arrête aussi de se gorger de mots et de pensées douces en se persuadant qu'à la longue tout cela deviendra irénique! C'est un remède fictif pour un avenir risquant d'être fait de la même pâte que le présent : beaucoup de tensions pour peu de fraternité, un univers condamné à demeurer bouche cousue ou à exploser.»

Assez de bisounours, si ils ne sont pas heureux de notre façon de vivre, qu'ils partent et vite.