vendredi 31 août 2012

Le Monde nous la baille belle...

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Il n'est pire sourd que celui qui ne veut point entendre. Le Monde et ses journalistes font partie de la cohorte des idolâtres qui dansaient de joie dans l'avion, quand Françoise HOLLANDE rentrait à Paris au soir de son élection, et qui semblent atteints d'une surdité profonde à quoi s'ajoute une cécité définitive et irrémédiable. Souffrez que vous explique brièvement pourquoi.
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Dans le numéro daté du 20 août, en page 12, en bas à droite, le Journal publie une note sur l'immigration et un commentaire sur la circulaire concernant les Roms. Notons d'abord qu'en 15 jours, Monsieur VALLS a fait évacuer plus de camps illicites de Rom que ne l'a fait monsieur GUÉANT en six mois. Et les évacuateurs n'y ont pas été de main morte ; je l'ai vu de mes yeux vu au Journal Télévisé : des pelleteuses ont broyé les abris de fortune, et les baraquements illégalement installés, tandis qu'on renvoyait en Roumanie leurs habitants (pour le dernier camp évacué). Voilà pour les faits. Or donc, une circulaire sur l'évacuation des campements illicites vient d'être publiée. Les journaleux du Monde précisent : "Intitulée 'Circulaire relative à l'anticipation et à l'accompagnement des opérations d'évacuation des campements illicites', elle donne un cadre relativement précis aux préfets sur la façon dont les campements illégaux doivent désormais être démantelés. Un changement de ton comparé à l'époque SARKOZY".
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Ainsi, il y a des bonnes évacuations, celle qui se font à l'ombre des circulaires à changement de ton, et les mauvaises, celles qui exécutent elles aussi les décisions de justice mais à l'époque SARKOZY. Je vais commenter leur commentaire à ces faux-culs : parlent-ils du contenu de cette circulaire ? Que nenni ! Ils se bornent à dire que puisque circulaire il y a, anticipation, accompagnement des opérations d'évacuation, il y a par conséquent un changement de ton. Il me semble à moi, que le résultat est le même, et que plutôt de spéculer sur des mots, ils feraient mieux de voir la réalité : dans les deux cas, du temps de monsieur SARKOZY et de celui de monsieur HOLLANDE, on évacue et on renvoie. Et pour les habitants des campements illicites, il n'y guère de différence. Entendîtes-vous madame BALASKO, messieurs Yannick NOAH et Pierre ARDITI et tant d'autres supporters d'une idole qui commence à se fissurer (avant de s'effondrer ?) protester, proposer aux Roms de venir s'installer sur les pelouses de leurs propriétés ? Rien. Des mots, des mots, des paroles verbales, et la dure réalité : il n'est pas acceptable de laisser s'installer n'importe où des gens que l'on ne peut accueillir dignement dignement et à qui on ne peut assurer un revenu régulier.
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Voulez-vous un autre exemple de la partialité du Monde ? Dans la même livraison, page 9, l'incipit de l'article consacré au 150 000 contrats pour les jeunes est celui-ci : "Après la publication, lundi 27 août, des mauvais chiffres du chômage, LE GOUVERNEMENT REPREND LA MAIN !" On croit rêver. Il reprend la main ? Mais ils se moquent de nous, ces guignols. Le problème de la France est un problème d'insuffisance de production de richesses. Ce n'est pas en ponctionnant encore plus ceux qui les produisent et en tapant sur la patrons qu'on va stimuler cette dernière. Les richesses sont issues du secteur primaire (agriculture, mines, élevage) et secondaire (transformation, commerce, transport). Le secteur tertiaire fleurit comme les champignons de couche sur un substrat nutritif qui ne leur est en rien redevable : de la bonne terre, fumée par de l'engrais d'origine animale. On aurait pu penser que ces emplois allaient être mis au service des producteurs de richesse. Il n'en est rien. On les réserve au secteur public et notamment aux collectivités territoriales (déjà surchargées de personnels), et pour des emplois dont l'utilité ne peut être discernée qu'au moyen d'un microscope incantatoire très puissant. Nous nageons en plein dans un système qui nous enfonce dans la décadence, ôte aux citoyens la responsabilité de leur vie, et ne leur fait miroiter que les plaisirs de l'instant présent et de l'immédiateté. Le Monde, décidément, nous la baille belle.
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Si chacun d'entre nous, qui le pouvons, acceptions de parrainer un jeune en difficulté, en lui donnant des cours, en le recevant, en l'aimant tout simplement, mais de manière exigeante et simple, on avancerait un peu plus vite. Et 150 000 personnes bénévoles, ça se trouve. Les organisations qui pourraient recueillir les demandes existent. Il suffirait de leur confier cette tâche, au lieu de l'abandonner à un état de plus en plus totalitaire et irréaliste.
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C'est tout pour aujourd'hui.

dimanche 26 août 2012

Suite...

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Hier, je vous livrais quelques réflexions d'Hannah ARENDT. Elle avait compris l'essence même du message christique. Jésus n'a jamais dit qu'il fallait combattre la puissance publique, mais qu'il fallait ne lui rendre que son dû et le reste à Dieu. Tout le monde connaît le "Rendez à César". Et du reste, il ajoutait : "vous êtes dans le monde, mais vous n'êtes pas du monde". C'est en s'appuyant sur les commentaires qu'on fait depuis des siècles les théologiens chrétiens qu'Hannah ARENDT a pu développer son argumentation sur le refus des chrétiens à accepter que les relations interhumaines n'aient pour seul lieu d'expression que l'espace public, l'espace proprement politique.
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Sans le vouloir, encore une fois, je tombe sur cette prière, que dis-je ? ce cri de Mère TERESA, qui complète mon billet d'hier. Elle avait tout compris et elle a donné sa vie, littéralement, pour affirmer la vérité des paroles de Jésus. Là voici. Je vous la livre, en me disant que je suis bien loin de pratiquer ce qu'elle recommande avec tant de vigueur.
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"Quand je suis découragée, envoie-moi quelqu'un à encourager !
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne !

Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager !
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin !

Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer !
Quand je suis blessée, donne-moi quelqu'un à consoler !

Quand je n'ai pas le temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant !
Quand je suis humiliée, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge !

Seigneur, quand je suis affamée, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture,
Quand j'ai soif donne-moi quelqu'un qui ait besoin  d'eau !"
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Voilà à quoi les disciples sont appelés. En vous livrant cette prière, en vous parlant de cette femme qui a eu la force et l'audace de vivre ce que le Maître demandait, je m'interroge moi-même. Video méliora, deteriora sequor ! Et de nouveau, je m'efforce d'écouter.
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Oui, il y a urgence à créer ces cellules de vie saines et saintes. On y reviendra. Et comme une citation ne vient jamais seule, permettez-moi de conclure par cette remarque de notre cher Gustave THIBON : "Il est plaisant de voir que ce sont les hommes qui crient le plus que tout doit changer qui pensent le moins à se changer eux-mêmes ! Mais la vraie nouveauté [et c'est bien ce que détaille concrètement mère TERESA, me permettrai-je de remarquer dans ce billet] ne peut naître qu'en nous - c'est celle de 'l'homme nouveau' dont parle saint Paul. Le Christ a dit "Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait", et le seul progrès qui n'a pas de limite et pas de rançon, c'est celui qui va dans ce sens."
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Le seul programme, le seul chemin, la seule issue offerts à l'humanité est celui de la sainteté. Et ma foi, plutôt que d'y encourager les autres, exerçons-nous chacun à marcher sur ce chemin. Comme dit mon très cher Gustave,, "on est bien certain [d'y] marcher longtemps, de ne jamais s'arrêter, et de ne jamais y arriver... Mais hors de ce chemin, comme dit le Sage, que peut-il arriver de nouveau au vieil homme ?
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Je m'absente pour quatre jours.

samedi 25 août 2012

Nec ulla magis...

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Dans le livre d'Hannah ARENDT qui reprend des textes fragmentaires recueillis par Ursula LUDZ, et intitulé Qu'est-ce que la politique ? notre philosophe cite ce passage de TERTULLIEN tiré de l'Apologétique : Nec ulla magis res aliena quam publica (Rien  ne nous est plus étranger que la politique). ARENDT, avec une finesse d'analyse magistrale, indique que pour un chrétien, il s'agit d'offrir à tous les hommes, sans exception, la possibilité d'une liberté analogue à celle qu'elle appelle la liberté académique et qui, grâce à l'établissement d'un espace proprement politique et public, offert chez les Grecs à une multitude d'égaux, avait permis à un petit nombre de privilégiés de jouir d'une vraie liberté de pensée au sein de l'Académie.
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Bien plus, et avec autant de pénétration, elle indique ceci : "Pour les chrétiens, il ne s'agit pas d'établir un espace pour le petit nombre à côté de celui de la multitude : il s'agit bien plutôt du fait qu'un espace public, qu'il soit pour le petit nombre ou pour la multitude, est inacceptable en raison de son caractère public." Un peu plus loin, elle ajoute : "Une communauté d'hommes qui estime qu'il faut vraiment régler toutes les affaires humaines en termes de bonté, et qui, par conséquent n'est pas effrayée à l'idée d'aimer ses ennemis - fût-ce à titre d'expérience - de récompenser le mal par le bien, une communauté qui, en d'autres termes, considère que l'idéal de la sainteté est un critère - non seulement pour le salut de l'âme individuelle dans l'éloignement des hommes, mais pour la direction des affaires humaines elles-mêmes - ne peut se tenir qu'à l'écart de la sphère publique et de sa lumière. [...]. La question était bien plutôt que le message chrétien proposait une forme d'existence dans lesquelles les affaires humaines en général devaient être renvoyées de la sphère publique pour revenir à une relation personnelle d'homme à homme." D'ailleurs elle commentera avec vigueur le côté "apparence" et "hypocrisie" de cet espace public.
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L'idéologie socialiste, et je dirai même l'idéologie démocratique française, consiste à faire exactement tout le contraire : régler les relations humaines par une multitudes de lois, de décrets, de protocoles, de recommandations ; évacuer la question de la bonté dans les relations interpersonnelles pour les remplacer par la fumeuse notion de solidarité dont le seul médiateur, le seul organisateur, le seul inspirateur est l'Etat ; renvoyer la question de la morale à l'inspiration du moment, du désir et des plaisirs. Les Français sont individualistes dit-on ? Mais comment pourrait-il en être autrement quand le déploiement de la liberté personnelle est renvoyé à l'espace privé (celui qui jadis, chez les Grecs, était justement l'espace de l'esclavage).
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Je reviendrai donc sur le désintérêt que les chrétiens doivent manifester vis-à-vis des initiatives de nos actuels dirigeants ; il convient de vivre comme s'ils n'existaient pas, de les tenir dans le plus profond éloignement de nos pensées, sans haine, sans détestation, de faire comme il nous semble juste et bon, d'obéir aux lois que notre conscience ne réprouve pas, et de désobéir à celles qui ne cessent de la violenter. Je reviendrai aussi sur ces petites unités de vie saine dont je parlais il y a quelques semaines. Bref, aimons les êtres humains, et ne tenons point compte de ceux qui se croient investis du pouvoir de tout leur imposer.
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C'est tout pour aujourd'hui
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dimanche 19 août 2012

Réveil

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Aujourd'hui, billet très court, mais très instructif.
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Le philosophe ALAIN faisait remarquer que l'homme qui s'endort incline la tête comme pour dire oui. Il me semble que les dernières élections illustrent parfaitement ce mouvement d'acquiescement. Mais il ajoutait aussitôt, avec malice, que l'homme qui se réveille agite la tête de droite et de gauche, comme pour dire non. Je crains fort que le réveil douloureux qui s'annonce, après une anesthésie faite de bonnes paroles, de promesses, de vacances et de canicule, ne s'accompagne d'une vigoureuse protestation contre le mensonge et l'hypocrisie politiques. Si l'on savait comment résoudre la quadrature du cercle, ça se saurait. Ils prétendaient connaître la solution de cette énigme. Qu'ils la mettent en oeuvre ou qu'ils s'en aillent...
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C'est tout pour aujourd'hui.

jeudi 16 août 2012

Des propos qui laissent rêveur...

Objet : Interview d'une député fraîchement élue... QUEL CHARISME ! Et quelle franchise !
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Un correspondant me transmet par courriel l'interview d'une députée socialiste fraîchement élue. Je ne peux pas imaginer que cet entretien soit fidèlement retransmis, mais il y a des références. Toutefois, il n'existe pas de journal portant ce titre, mais un journal titré Le Berry républicain. Je n'ai pas pu trouver les archives de ce journal pour le 18 juin. Je vous livre donc la chose avec tous les bémols nécessaires quant à l'authenticité totale de ce dialogue surréaliste. Toutefois, si non e vero...
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"Entretien d’Emilia Sanchez, nouvelle députée socialiste. « Les dernières nouvelles du Berri », 18 juin 2012.
Q : Vous venez d’être élue députée de la République française, quel est votre sentiment ?

D : « Oui, je suis très heureuse. Je vais enfin pouvoir quitter mon emploi d’employé de bureau (rires) ! » 

Q : Vous allez toucher fin juillet 2012, votre salaire de député de mi juin à fin juillet (soit un mois et demi) ainsi que la prime de représentation de 7000 euros par mois, soit un versement fin juillet de 19500 euros environ. Cela ne vous impressionne t-il pas ?

D : « Oui, un peu mais c’est la récompense d’une campagne électorale de près de deux mois pour laquelle je n’ai pas été payée et qui a été difficile. Avec le salaire et la prime du mois d’août, cela fait quand même, d’après les calculs de mon mari, près de 30.000 euros ! »

Q : Le salaire d’un député et la prime de représentation de 7000 euros par mois, plus les autres mandats et fonctions, cela représente tout de même près de 14.000 euros par mois, ne trouvez vous pas cela trop élevé ?

 D : « Pas vraiment. D’après les calculs de mon mari, sur les soixante prochains mois (un mandat de cinq ans), cela représente en capitalisant tous ces gains près de un million d’euros. Vous savez, je ne m’intéresse pas beaucoup à l’argent mais j’ai un mari comptable… ».

Q : « Que pensez-vous des prochaines mesures que doit prendre le gouvernement ?

D : « Le gouvernement a raison. Il faut taxer les riches et notamment les entrepreneurs qui touchent des dividendes sans rien faire. Nous proposons d’aligner les impôts sur le capital sur ceux du travail ».

Q : Et vous, accepteriez vous de reverser une partie de vos indemnités et primes de député ? D : « Cela n’a rien à voir. Arrêtez de me parler d’argent. Parlez moi plutôt des capitalistes qui exploitent les pauvres gens ! »
Q : Sur la question du Smic, le gouvernement doit il faire un geste ?

D : « C’est difficile en ce moment. Les gens doivent comprendre que l’on doit se serrer la ceinture » 

Q : Mais vous aviez promis une hausse du Smic ! 

 D : « Laissez-moi tranquille. L’entretien est fini »

Q : Attendez, j’ai encore une question !

D : « Je vais signaler votre comportement au responsable du Parti socialiste. Vous serez sanctionné. Vous n’êtes qu’un larbin ! »

Q : Revenez, j’ai encore une question…

La jeune députée a quitté précipitamment la salle d’entretien…"
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Que dire ? Rien ! On reste pantois.

mardi 14 août 2012

Deuxième billet du jour

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Les Entretiens de CONFUCIUS ont été traduits en français notamment par S. COUVREUR, Pierre RYCKMANS (alias Simon LEYS), Anne CHENG et très récemment par Charles DELAUNAY. J'achève la lecture de la traduction de RYCKMANS. Et en pensant à nos hommes politiques, je ne puis m'empêcher de leur rappeler ce que le sage disait du comportement digne de l'humain, en m'appuyant sur cette traduction qui - je dois le préciser - ne semble pas avoir fait l'unanimité chez les sinologues :
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Au livre IV, section 7 :
"Le maître dit : vos fautes vous définissent. C'est à vos fautes que l'on reconnaît votre vertu."

Alors, beaucoup de fautes, peu de vertu ?

Au livre IV, section 16 :
"Le maître dit : l'honnête homme envisage les choses du point de vue de la justice, l'homme vulgaire du point de vue de son intérêt."

Est-il juste de prélever 75 % d'impôts à quoi s'ajoute CSG et autres prélèvements ?
Est-il juste de ne jamais opérer de contrôles auprès des personnes qui bénéficient de l'aide publique (travail au noir des chômeurs, par exemple ; utilisation frauduleuse de carte Vitale, etc.).
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Chers politiques, si vous envisagiez les choses du point de vue de CONFUCIUS, qui nous dit encore, parole toujours actuelle, au livre II, section 16 :
"Attaquer un problème par le mauvais bout, voilà qui est désastreux."

A bon entendeur...

On vit très vieux en Algérie...

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Une amie me transmet ce message qui répond (en partie) à la critique que fait Aerelon dans un commentaire de mon billet d'hier, à savoir l'absence de références sur quoi s'appuie Le Grincheux pour conforter ses affirmations. En tout cas, pour les centenaires algériens, voici une source autorisée qui confirme les abus commis par les familles et les proches d'ayant-droit à une pension de retraite, lesquels ont quitté ce monde depuis très longtemps. Il suffit de ne point déclarer son décès pour que la France, bonne vache à lait continue de payer indûment des retraites à des cotisants disparus.
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"Savez-vous que l’on vit plus vieux en Algérie que partout ailleurs dans le monde ? C’est l’intéressante découverte faite par la Cour des comptes qui, en épluchant les comptes de la CNAV (caisse nationale d’assurances vieillesse), l’organisme qui paye les retraites a constaté que le nombre de retraités centenaires algériens (plus de 50.000) était particulièrement important.  Ce nombre est même très très supérieur au total des centenaires recensés par l’état-civil en Algérie.

Rolande Ruellan, présidente de la 6e chambre de la Cour des comptes qui a présenté le 9 juillet dernier un rapport sur la fraude sociale devant une commission parlementaire reconnaît le problème (document que chacun peut consulter pour vérifier cette info) : « Il y a des retraités qui ne meurent plus dans les pays étrangers » dit-elle, insistant, en particulier, sur le nombre de retraités centenaires algériens. Pourquoi ? Comment ? C’est ce qu’a tenté de savoir la commission.

« Il suffit de ne pas déclarer à la caisse de retraite le décès de l’ayant-droit » précise la magistrate.  « Mais il n’y a pas de contrôle ? » s’étonne un membre de la commission.

« En Algérie nous n’en avons pas les moyens. Il faudrait mettre des contrôleurs itinérants dans tous les pays. Ce n’est pas évident ! » , souligne-t-elle. En résumé clair : les algériens bi-nationaux, ayant travaillé en France deviennent immortels à partir du moment où ils se retirent en Algérie pour leur retraite.   Ce sont leurs enfants, voire leurs petits-enfants qui continuent à percevoir la pension de retraite, bien après leur décès. Et il ne faut évidemment pas compter sur les autorités algériennes pour faire la chasse aux fraudeurs. 

On peut s’étonner, tout de même, qu’un organisme comme la CNAV qui verse chaque année 4 milliards d’euros de retraite à l’étranger, dont plus d'1 milliard pour l’Algérie, ne soit pas en mesure d’effectuer un minimum de vérifications :
- soit en demandant, tous les deux ans par exemple, aux bénéficiaires de donner une preuve de leur existence - comme cela se fait en France pour les professions libérales, notamment.
- soit, en les invitant à se présenter dans les consulats de France pour percevoir leurs pensions (plus compliqué peut-être… Mais après tout pour percevoir la pension rien n'est impossible... surtout pour leurs enfants qui ne manquerons pas d'accompagner leurs vieux... pour récupérer une partie de la pension due et perçue....normalement).
Alors que le dossier des retraites est au cœur des préoccupations des Français, il serait bon que nos gouvernants se penchent aussi sur cette question... ne pensez-vous pas...
Et qu'en pensent les "braves" syndicats... Là, ils n'ont pas réagi... on ne les a pas entendus... Quand on vous dit que les syndicats... ou les élus responsables nous prennent pour des IMBÉCILES(notamment nos "super ministres de gauche ou de droite car ce problème ne date pas d'hier...)

En attendant une réaction qui ne viendra peut être jamais.
PENSEZ A DIFFUSER LARGEMENT CETTE INFO (vérifiable sur document officiel) SUR LES CENTENAIRES ALGÉRIENS, C'EST UNE PERFORMANCE A SALUER..."
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Je désire préciser ceci : il est tout à fait normal qu'un salarié binational algérien ayant cotisé en France dans les conditions prévues par la loi touche sa retraite, même s'il vit en Algérie. Il n'y a pas à contester ce point de justice et d'équité. Mais nous aimerions bien qu'en retour les citoyens algériens, les citoyens franco-algériens et les jeunes français descendants d'Algériens venus s'installer en France cessassent de cracher dans la soupe. Le respect n'est pas à sens unique. Et à supposer que notre patrie ait beaucoup à se reprocher, il ne faudrait pas oublier que la réciproque est tout aussi exacte. En d'autres termes cela n'excuse pas ceci : que des harkis aient été torturés, ébouillantés, dépiautés littéralement, dès l'indépendance algérienne, sous les yeux impuissants des officiers en qui ils avaient mis leur confiance et remis leur vie ne doit pas plus s'oublier que les massacres perpétrés à ORAN par les Français peu après la fin de la deuxième guerre. Une pitié réciproque serait le prélude de la justice, pour reprendre une expression de JAURES.

lundi 13 août 2012

Les critères d'une action politique efficace

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Dans son ouvrage intitulé Thoughts on the cause of the present discontent (Réflexions sur les causes de l'actuel mécontentement, 1770), Edmund BURKE (qui par ailleurs a écrit de très belles pages sur la Révolution Française) - cité par Hanna ARENDT dans Qu'est-ce que la politique ? - qualifie ainsi l'action des Whigs qui gouvernaient sous la reine Anne : "Ils estimaient que personne ne pouvaient agir de façon efficace, s'il n'agissait de concert ; que personne ne  pouvait agir de concert s'il n'agissait pas de confiance ; qu'aucun homme ne pouvait agir de confiance s'il n'était lié aux autres par des opinions communes, affections communes et des intérêts communs."
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Il me semble qu'il y a dans ce constat une très grande leçon pour les Gouvernants. Nous vivons en démocratie et c'est une règle admise par tous nos concitoyens que prennent le pouvoir le parti, ou un ensemble de partis qui emporte la majorité des suffrages. Soit. Mais à y regarder de près, c'est bien là où le bât blesse. Monsieur HOLLANDE a été élu, certes, à la majorité des suffrages des votants, mais pas à la majorité des électeurs inscrits. Première remarque. Seconde remarque, son élection ne s'est pas faite dans des conditions qui indiquent un soutien massif de la population à sa politique ou à sa personne, et c'est malheureusement trop souvent le cas dans les élections présidentielles. C'est une élection de rejet, non d'adhésion. On aurait pu imaginer un projet politique plus consensuel, une meilleure prise en compte des électeurs qui n'ont pas voté pour le PS, un appel à la conscience patriotique. Rien de tout cela. On commence par mettre les "riches" au pilori en sachant pertinemment que c'est la classe moyenne ou moyenne supérieure qui va faire les frais de la nécessaire austérité et des augmentations d'impôts. Les riches ont déserté. On laisse les médias critiquer sans recul, sans connaissances réelles des faits, sans culture, sans profondeur historique, tout ce qui touche aux moeurs, à la conception de la famille, au sens profond du mariage, à l'organisation de la société (au sens où la société est un organisme), à la maîtrise de la sexualité, tout ce qui va dans le sens d'un effort au service de l'autre. Le résultat est qu'une partie des Français, dont je suis, rejette catégoriquement ce parti arrogant, marxisé jusqu'à l'os dans ses conceptions politiques, qui transforment en ennemis (et non en adversaires) ceux qui ne partagent pas ses vues et qui érigent l'homme (son homme à lui) en mesure et critère du droit, des valeurs et de la vie.
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La liberté est d'abord la liberté de se déplacer, et la liberté de parler. Il semble que nous l'ayons. Mais j'ai de bonnes raisons, des raisons personnelles très précises, d'affirmer que le Grand Oeil de l'Etat voit tout et qu'il tient un grand fichier de ceux des citoyens qui essayent de penser par eux-mêmes, et qu'il le leur fait payer. Cet Etat, en réalité, n'a de pouvoir que celui que nous lui accordons. Il se pourrait bien qu'un jour la conscience civique du plus grand nombre des Français se réveillât et qu'elle ne respectât plus ce grand monstre de papier, que dis-je, de paperasses. Et qu'on ne vienne pas me seriner que je suis bien content, comme fonctionnaire, de toucher une pension de retraite de cet Etat abhorré. C'est avec une partie de mon traitement que l'on a financé celle des retraités au temps de mon activité. Et si j'avais eu comme ressource la totalité des sommes que l'on m'annonçait sous le titre de "Traitement brut", je pense que j'aurais épargné avec plus de sagesse que ne le font les dispendieux anonymes des administrations.
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Plus je vais, et plus j'aime Etienne de la BOETIE et son Discours de la servitude volontaire.

samedi 11 août 2012

La justice sociale du parti socialiste vue par Le Grincheux

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Une amie parisienne me retransmet cette analyse faite par un essayiste qui se donne le nom de Grincheux. Je ne partage pas forcément la totalité des opinions. Mais enfin il y a beaucoup de vrai.

"-Le PS ose parler de justice sociale, quand les Français modestes sont victimes de sa préférence immigrée

Justice sociale, justice sociale, nos politiques n'ont que ce mot à la bouche alors que leur politique est de plus en plus inique. C'est le cas avec la préférence étrangère que nos élites ont hissée au rang de dogme incontournable, véritable contre modèle de justice et d'égalité républicaine.

- Où est la justice sociale quand on repousse l'âge légal de la retraite alors que tout étranger de 65 ans n'ayant jamais travaillé ni cotisé en France, a droit à une retraite de 780 euros par mois dès son arrivée ?

- Où est la justice sociale quand une femme de paysan ayant travaillé 50 ans à la ferme, n'a pas droit à ces 780 euros au prétexte que son mari et elle dépassent le plafond de 1200 euros de minimum vieillesse pour un couple ?

- Où est la justice sociale quand la sécu en faillite continue de payer à l'étranger, sans le moindre contrôle, des retraites à d'innombrables centenaires disparus depuis des lustres ?

- Où est la justice sociale quand l'Aide Médicale d'Etat soigne 220000 sans papiers chaque année, à raison de 3500 euros par malade, alors que la sécu ne dépense « que » 1600 euros par affilié qui travaille et cotise ?

- Où est la justice sociale quand des étrangers bénéficient de la CMU et d'une mutuelle gratuite, alors que 5 millions de Français n'ont pas de mutuelle, trop riches pour bénéficier de la mutuelle CMU mais trop pauvres pour s'en payer une ? 30% des Français ont différé leurs soins en 2011 !

- Où est la justice sociale quand on sait que 10 millions de fausses cartes Vitale sont en circulation et permettent de soigner des milliers d'étrangers sous une fausse identité, au détriment des ayant droit ?

- Où est la justice sociale quand la France entretient des milliers de polygames, certains d'entre eux percevant plus de 10000 euros par mois sans travailler, alors que la polygamie est interdite et que nos comptes sociaux sont dans le rouge ?

- Où est la justice sociale quand une famille nombreuse étrangère est prioritaire pour un logement social, alors qu'un jeune couple français doit attendre sept ou huit ans son premier logement pour avoir un enfant ?

- Où est la justice sociale quand on sait qu'un million de faux passeports, donnant droit à la manne sociale, sont en circulation sur les sept millions de passeports biométriques soi-disant « infalsifiables » ?


- Où est la justice sociale quand un Français né à l'étranger doit prouver sa nationalité à l'administration, ce qui se traduit souvent par un véritable parcours du combattant, alors qu'on brade chaque année la nationalité française avec des milliers de mariages blancs ? (je confirme qu'un Alsacien né sous l'occupation allemande est obligé de fournir un certificat de REINTEGRATION s'il veut bénéficier d'un certain nombre non seulement de prestations, mais aussi obtenir cetains papiers officiels !)

- Où est la justice sociale quand on veut donner le droit de vote aux étrangers, alors que nos élus ont confisqué aux citoyens leur « non » au référendum sur la Constitution européenne et que des millions d'électeurs, de droite ou de gauche, ne sont pas représentés au Parlement ?

- Où est la justice sociale quand on accueille chaque année plus de 200000 étrangers non qualifiés, dont notre économie na nul besoin, alors que la pauvreté augmente, que nous avons près de 5 millions de sans emplois et que le chômage atteint déjà 40% chez la population immigrée ?

- Où est la justice sociale quand le contribuable finance des associations qui ne combattent que le racisme à sens unique alors que le racisme anti français est systématiquement ignoré et les plaintes classées sans suite ?

- Où est la justice sociale quand on condamne un journaliste pour avoir énoncé une vérité sur la délinquance étrangère, alors que des rappeurs incitant à la haine ne sont jamais inquiétés au nom de la liberté dexpression ?

- Où est la justice sociale quand la délinquance explose et que les droits des voyous passent avant ceux des victimes ?

Car si l'intégration a totalement échoué, c'est tout simplement parce que nos dirigeants ont confondu anti racisme et acceptation de l'autre, avec le renoncement à nos valeurs. Il ne fallait rien changer au moule républicain qui a permis depuis des siècles à des millions d'immigrés de devenir des citoyens français. Les règles d'intégration qui ont fait leur preuve avec des générations d'immigrés, étaient la force de la République. La faute majeure de nos élus est de les avoir ignorées."
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Je vais quand même donner mon opinion. Le PS a intérêt a augmenter le nombre de Français partisans des thèses du FN. C'est un pur calcul, dans lequel ne rentre que l'intérêt électoral. Le PS croit que les Français ne donneront jamais la majorité au FN. Qu'il se méfie le PS, qu'il se méfie ! Les injustices sociales dénoncées par le Grincheux sont hélas en majorité très exactes. Mais le PS ne connaît comme clients que les salariés du privés ou du public, et les personnes d'origine étrangère comme s'ils étaient les seuls créateurs de richesses, les seuls penseurs légitimes de ce qu'ils appellent pompeusement LA REPUBLIQUE. Oui, qu'il se méfie le PS. Il y a des chiens qui peuvent devenir enragés : Cave canem. Personnellement, je ne regarde plus la télévision. Monsieur HOLLANDE m'indiffère. je vous conseille de faire de même ; de ne plus regarder France (!) 2 et France 3, de ne plus écouter France Info, de ne jamais plus acheter le Monde et de commencer à créer ces cellules sociales saines dont je parlais dans un billet récent. Ceci n'exclut nullement l'accueil bienveillant de l'étranger. Mais il ne nous est pas demandé de nous comporter comme des couillons.

jeudi 2 août 2012

Tradition et nouveauté ou la jeunesse de Confucius

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Je dois à la délicieuse Professeur Anne CHENG dont je suis avec passion les cours sur l'histoire de la pensée chinoise au Collège de France, la découverte de ce philosophe américain. Herbert FINGARETTE, puisqu'il faut le nommer, a complètement bouleversé l'interprétation que nombre d'auteurs avaient donné aux Entretiens (en anglais Analects) de CONFUCIUS. Il l'a fait du reste dans un ouvrage de très modeste taille. Il ne fait pas 100 pages. Je possède l'édition anglaise et la traduction française de ce petit bijou d'herméneutique. Je viens d'achever (ou presque) la lecture de la traduction française par Charles LEBLANC, Les Presses de l'Université de Montréal, Montréal, 2004. FINGARETTE avait donné à son ouvrage le titre très évocateur de Confucius - The Secular as Sacred. La traduction française du titre, Confucius, du profane au sacré, rend très imparfaitement l'intention de l'auteur et le contenu du livre. Tout ça pour en arriver à ce que je vais vous transmettre :
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"La réanimation constante du Vieux, dit FINGARETTE, comme manière de connaître ce qui est nouveau n'est pas un idéal chauvin. Elle est pertinente pour tous les hommes, et le sera toujours. Car elle est l'expression d'une intuition valable de ce qu'est l'humanité. Le pouvoir et la dignité propres de l'homme découlent de sa capacité d'agir intelligemment et de manière conventionnelle plutôt que par instinct ou par réflexe conditionné seulement (bon nombre de nos philosophes les plus influents aujourd'hui n'en disent pas moins). Les formes de la vie, même considérées sous l'aspect de conventions intelligentes, NE PEUVENT PAS ÊTRE INVENTEES ET ACCEPTEES EN BLOC ; elle repose d'abord et avant tout sur l'héritage qu'a chaque époque d'un vaste ensemble de langue et de pratiques conventionnelles provenant de l'époque précédente. C'est seulement si nous grandissons authentiquement façonnés par les traditions que nous pouvons être humains ; c'est seulement en réanimant la tradition lorsque de nouvelles circonstances les rendent désuètes que nous pouvons préserver l'intégrité et la direction de notre vie. Une tradition partagée rapproche les hommes, les rend capables d'être des hommes. Chaque abandon de la tradition est une séparation des hommes. Chaque réanimation authentique de la tradition est une réunion des hommes."
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C'est très exactement ce que la Révolution Française (dans sa deuxième phase, car dans la première, - et BERNANOS l'a bien dit, comme TAINE d'ailleurs- il y avait dans l'aspiration au changement du peuple français, précisément le désir de réanimer la tradition ; TAINE a trouvé dans les cahiers de doléances des demandes tout à fait explicites sur ce point), donc, la Révolution Française dans sa deuxième phase a détruit et physiquement et symboliquement tout ce que les générations passées avaient construit aux prix de tant d'efforts. Et ça continue, comme si le progrès ne pouvait être autre chose que le nouveau. L'art qui se prétend moderne est sans doute la manifestation la plus outrancière, la plus ridicule, la plus cuistre de cette vacuité de l'inspiration, de cet orgueil incommensurable à vouloir se créer soi-même, en reniant ou en ignorant l'héritage. (Voilà une erreur que les Chinois - sauf sous MAO ZEDONG - ne commettent pas.)
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Toujours les mêmes maux : le refus de se reconnaître une origine qui nous dépasse... Oui encore une fois, misère de l'homme sans Dieu ou, pour les Chinois, d'un monde sans rites et sans sacralité.

Un livre sur le mensonge

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Reçu de Philippe RANDA (FrancePhi.diffusion), le compte-rendu d'un entretien fort instructif avec Maurice Bonnet, sur le mensonge politique dans lequel nous sommes enfermés depuis des années. Je vous le livre tel quel et me réserve de revenir sur tel ou tel aspect de ces opinions :
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"« Vivant sous le règne d’une pensée monochrome et obligatoire, le délit d’opinion étant inscrit dans la loi, la parole n’est plus libre. Et le grand Mensonge, c’est justement de prétendre le contraire avec un certain succès »

Entretien avec Maurice Bonnet, auteur de « L’Empire du mensonge » (éditions L’Æncre) (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Pourquoi un titre si violent ?

Je ne suis pas le seul à m’être avisé que nous sommes abreuvés de mensonges, mais je suis, peut-être, le premier à envisager ce problème dans son origine et sa globalité. À le présenter sous l’aspect totalitaire qui est aujourd’hui le sien. Je parle bien entendu du mensonge répandu dans l’espace public sous l’angle politique et sociétal. La plupart des mensonges, quelle que soit la forme qu’ils prennent (arguments biaisés, témoignages à sens unique, fausses représentation, etc.) ne sont pas perçus comme des mensonges par les gens et participent du Mensonge global qui constitue notre atmosphère et forme nos mentalités. C’est de cela qu’il est question, très au-delà de cas particuliers, même graves, qui peuvent être ou sont déjà dénoncés ici et là.

Il y aurait un Mensonge global surplombant tous les mensonges particuliers ?

D’une certaine façon, oui ! Je soutiens et je montre qu’à notre insu le mensonge s’insinue partout aujourd’hui grâce à un système médiatique et des méthodes qui ne cessent de se perfectionner et que le climat dans lequel nous vivons est tout entier mensonger, de plus en plus mensonger, l’empire du mensonge étant conquérant.

C’est un complot ?

Non, un phénomène aux origines déjà lointaines, accéléré par le progrès foudroyant des techniques, la monopolisation des médias, le grand nombre et l’immensité des conflits d’intérêts. Certains débats sont devenus impossibles, sauf en cercle restreint, et encore convient-il d’être prudent. Vivant sous le règne d’une pensée monochrome et obligatoire, le délit d’opinion étant inscrit dans la loi, la parole n’est plus libre. Et le grand Mensonge, c’est justement de prétendre le contraire avec un certain succès. Ce qui m’anime, c’est naturellement le désir de réveiller le plus possible de nos compatriotes, et ce qui me désole, c’est de constater combien peu réalisent à quel point ils sont infantilisés, inconscients d’évoluer dans une ambiance fabriquée et donc mensongère. Toute l’information qui déferle ruisselle de « bonne foi ». J’explique les méthodes du mensonge et leurs implications. Et le rôle considérable des « idiots utiles ». Il est difficile de combattre à la fois l’indifférence, la paresse, la lâcheté, la sottise et l’incrédulité.

Vous vous attaquez aussi à la démocratie…

C’est un plaisir que je ne me suis pas refusé. Il faut dire qu’elle est si contente d’elle-même, notre démocratie, si donneuse de leçons, dans le temps même où, lamentable, elle se montre incapable de rien résoudre, se contentant d’expédients à la petite semaine. Dans le conte, le Roi est nu. Notre démocratie, elle, est tout simplement une imposture. C’est la seule partie de mon essai où je reconnais avoir cédé à la veine polémique, mais mon opinion est étayée par quelques ouvrages que je mentionne à la fin de mon livre dans mes suggestions bibliographiques.

Et puis, aussi, vous semblez en vouloir beaucoup au féminisme.

Je connais beaucoup de femmes intelligentes et merveilleuses, et je crois qu’aucune ne me donnerait tort. J’appelle un chat un chat et l’état où s’enfonce notre société un désastre, cela par le jeu du mensonge égalitaire, du venin de la mixité, du stupide principe de parité, et autres sottises du même tonneau. La situation est gravissime. L’envahissement de toutes les fonctions par les femmes, jusqu’à la police et aux armées, devrait nous alerter. La folie nous gagne. Ce monde, ces gens, qui ne cessent de parler de leurs « valeurs », sans jamais préciser en quoi elles consistent vraiment, ont perdu la plus précieuse des valeurs, celle du simple bon sens. Cet essai est très fourni en références et arguments…"
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