lundi 29 octobre 2012

Lecture recommandée

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A tous ceux de mes fidèles lecteurs que les projets du Gouvernement (!!!???) actuel en matière de mariage homosexuel inquiètent, je recommande vivement la lecture du livre dont voici la référence :

Philippe ARIÑO. L'homosexualité en vérité. Briser enfin le tabou. Frédéric Aimard, éditeur, Le Plessis-Robinson, 2012.
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Philippe ARIÑO se sait homosexuel. Il a été un homosexuel pratiquant. Il lui a été donné une grâce de conversion, et il est rentré, avec joie, non point dans la continence qui aigrit et refoule le désir, mais dans la chasteté. Il vaut donc la peine de lire son témoignage.
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D'entrée de jeu, Philippe indique ceci : "[L'homosexualité] nous plonge au coeur des problèmes sociaux (et pas seulement homosexuels !). En plus, elle est le signe de la non-rencontre entre l'homme et la femme, de la rupture des Hommes avec Dieu."

Il justifie son intervention dans l'actuel débat de la manière suivante. S'il trouve important de parler d'homosexualité c'est pour nous interpeller : "Vous allez vite comprendre, dit-il à ses lecteurs, que derrière le sujet 'banal' de l'homosexualité, il y a beaucoup de souffrance humaine réelle. Et ça, ça ne peut pas nous laisser indifférents. Nous devons la dénoncer, sans misérabilisme, mais avec énergie. Nous sommes appelés à aider les personnes à sortir de la souffrance non d'être homosexuelle mais de pratiquer l'homosexualité". Et c'est pourquoi, notre auteur parle de "désir homosexuel". Il ajoute encore : "Et quand je vois comment les couples homosexuels ont du mal à durer, et à durer dans la joie, j'ai de bonnes raisons de croire que le désir homosexuel est un amour plus fragile, plus limité, moins comblant que le désir entre un homme et une femme qui s'aiment. Il est à la fois un élan d'amour et de violence, les deux à la fois." Il dit avec justesse que "c'est un désir qui n'est pas banal", un désir qui est la marque "d'un inachèvement".

Et puis Philippe ARIÑO expose les grandes caractéristiques de base du désir homosexuel.

(a) Le désir homosexuel est un désir de viol, voire (et selon lui, la chose est très fréquente) le signe d'un viol réel dont la personne homosexuelle a été victime pendant l'enfance. Il insiste sur le fait que le désir de viol n'est pas propre à la personne homosexuelle, qu'il est chez elle simplement exacerbé.
(b) Le désir homosexuel est un signe d'éloignement du réel qui s'appuie davantage sur les fantasmes et les pulsions que sur la réalité humanisante. Pour lui, le Réel humanisant et relationnel passe par le respect de trois différences, à quoi il ajoute une quatrième, moins objective : la différence des sexes, la différence des générations, la différence des espaces, la quatrième étant celle qui existe entre les créatures humaines et le Créateur.
(c) Le désir homosexuel reflète la peur d'être unique ; il s'agit d'une peur "typiquement androgynique, narcissique, romantique et adolescente".
(d) Le désir homosexuel est souvent le désir d'être objet.
(e) Le désir homosexuel se vit souvent comme le désir de se prendre pour Dieu.
(f) "Le désir homosexuel est un désir de fusion, exact jumeau (en bassesse et en violence) du désir hétérosexuel... mais distinct du désir femme-homme aimant et du désir entre un célibataire consacré et Dieu."
(g) Le désir homosexuel reflète souvent la haine de soi, le désir idolâtre (pour et contre lui-même) intrinsèquement homophobe.
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Philippe ARIÑO sait de quoi il parle, et c'est ce qui rend son analyse aussi percutante et lucide. Bien entendu, toutes ces caractéristiques du désir homosexuel ne cohabitent pas toutes ensemble pour un sujet donné, et elles ne s'expriment pas non plus avec la même intensité chez les un et chez les autres. Voilà pourquoi il est inepte de parler des "homosexuel(le)s" en général, et infiniment plus juste et respectueux de parler de "personnes homosexuelles".
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Dans la dernière partie de cet opuscule assez remarquable, Philippe ARIÑO conclut : "[Si je ne suis pas prêtre] (rappelons qu'il a vécu une grâce de conversion) [c'est parce que] je pense que mes tendances homosexuelles, sans être fondamentales, restent profondes, et parce que je défends l'existence de la culture homosexuelle. [En plus], je crois que, de par mon statut de personne homosexuelle, et ma fragilité structurelle, il n'est pas en soi souhaitable que je devienne prêtre. Et enfin, j'ai compris que je pouvais être autrement plus utile pour l'instant à l'Eglise en restant laïc."
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Il n'y a rien à ajouter à ce témoignage bouleversant de profondeur, de vérité, et d'humilité. Bien entendu, nul, chez les puissants et les imbéciles bernanosiens qui nous gouvernent, ne prendra le temps de lire cet ouvrage. Prenez-le, vous !
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Je voudrais dire aussi à tous mes amis de Tibériade qui me font l'honneur et l'amitié de me lire que je les porte profondément dans mon coeur, que je les aime et que, conformément à la parole de JESUS, il m'apparaît que nombre d'entre eux précèderont, ceux qui se prennent pour des justes (et je me mets dans le tas) dans le Royaume de Dieu.

samedi 27 octobre 2012

Inaptocratie

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Une amie parisienne, décidément très remontée, m'envoie ce petit poulet. Il me semble qu'il vaut la peine de vous le faire connaître. Il traduit l'avis de quelques hommes politiques des Etats-Unis.
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"Ça y est !!!! Le mot est enfin trouvé :

INAPTOCRATIE
Oui, bravo à ces américains qui ont enfin trouvé dans quel régime vivait la France .
INAPTOCRATIE en anglais INEPTOCRACY

Un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société, les moins aptes à subvenir à leurs besoins ou à réussir, sont récompensés par la confiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs en diminution continuelle.

TRÈS TRÈS BONNE DÉFINITION DU GOUVERNEMENT ACTUEL !!!
Espérons que les Français se rendent compte de la chance qu'ils ont d’ avoir Ayrault et MOI PRESIDENT." [Suit une photo inenarrable de monsieur HOLLANDE.]
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Mon commentaire sera très bref : La générosité exercée avec l'argent des autres est dépourvue de toute valeur morale. Demain ou dans quelques jours, je donnerai quelques indications montrant que la France est aujourd'hui dans le même état qu'elle l'était peu avant la Révolution : pourrissement des élites de cour, confiscation du pouvoir par une clique de notables, souvent affiliés à certaines sociétés de pensée (Ah ! Philippe Egalité !), et parfaitement irresponsables.
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vendredi 26 octobre 2012

L'égalisateur imbécile ou la faillite du socialisme

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Mon ami d'Avignon m'envoit cette histoire vraie, qui se passe aux Etats-Unis.
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"Un professeur d'économie dans un collège a annoncé qu'il n'avait jamais eu un étudiant qui avait failli son cours mais il s'est retrouvé à faillir une classe entière récemment. La classe entière avait insisté pour dire que le socialisme fonctionne et que, par conséquent, personne ne serait ni pauvre ni riche. Un égaliseur extraordinaire.

Alors, le professeur annonça : "D'ACCORD ! nous allons tenter une petite expérience en classe".. Je prendrai la moyenne de toutes vos notes. Vous aurez alors tous la même note, personne ne faillira ni n'aura un A.... ( En remplaçant les dollars par des notes, on aura un résultat plus concret et mieux compris par tous).

Après le premier examen, les notes furent moyennées et tout le monde obtint un B. Ceux qui avaient étudié fort étaient déçus et ceux qui avaient étudié peu étaient ravis. Lors du deuxième examen, ceux qui avaient étudié peu, étudièrent moins et ceux qui avaient étudié fort décidèrent de prendre la route du peuple libre et étudièrent peu.
La moyenne du deuxième examen fut un D! Personne n'était content.
Lors du troisième examen, la moyenne fut un F.
Pendant les examens ultérieurs, les notes ne montèrent jamais, les pointages de doigts commencèrent, les jugements dominaient les conversations et tout le monde se sentait mal. Personne ne voulut étudier pour le bénéfice de l'autre.

À la grande surprise de tout le monde, ils faillirent tous. C'est alors que le professeur déclara que le socialisme était pour faillir ultimement car lorsque la récompense est grande, l'effort pour réussir est grand aussi. Mais lorsque le gouvernement enlève toutes les récompenses, personne ne fournira l'effort ni voudra réussir.

Cela ne pourrait être plus simple.

Les 5 phrases qui suivent sont possiblement les meilleures conclusions sortant de cette expérience:

1. Vous ne pouvez pas ordonner aux pauvres d'obtenir le succès en ordonnant aux riches de ne plus en avoir.
2. Ce qu'une personne reçoit sans avoir à travailler , une autre personne doit travailler sans en recevoir la récompense.
3. Le gouvernement ne peut donner quelque chose à quelqu'un sans l'avoir enlevé à quelqu'un d'autre auparavant.
4. Vous ne pouvez pas multiplier la richesse en la divisant!
5. Lorsque la moitié du peuple perçoit l'idée qu'ils n'ont pas besoin de travailler car l'autre partie va s'occuper d'eux et lorsque l'autre moitié comprend que ça ne vaut pas la peine de travailler car quelqu'un d'autre récoltera ce qu'ils méritent par leur efforts, cela est le début de la fin de toute une nation.

Pouvez vous trouver une raison de ne pas faire suivre ce message ?

Un professeur d'économie et les impôts

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Un ami d'Avignon m'envoie ce petit chef d'oeuvre de pédagogie économique. Il n'est pas sûr que les imbéciles (au sens de BERNANOS, encore que...) comprendront.
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"Le principe des impôts, dit ce professeur, semble pouvoir s'expliquer par une logique assez simple. Mais beaucoup pourtant ne le saisissent toujours pas.

Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous l'expliquer en des termes simples que tout le monde peut comprendre.
Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l'addition totale se monte à 100 euros. (Normalement, cela ferait 10 euros par personne).
Mais nos dix amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s'inspire du calcul de l'impôt sur le revenu, ce qui donna à peu près ceci :
· Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne paieraient rien.
· Le cinquième paierait 1 euro
· Le sixième paierait 3 euros
· Le septième paierait 7 euros
· Le huitième paierait 12 euros
· Le neuvième paierait 18 euros
· Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 euros.

Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement.
Jusqu'au jour où le tenancier les plaça devant un dilemme :

« Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale. Vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros. »
Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20 euros de remise de façon équitable ?
Ils réalisèrent que 20 euros divisé par 6 faisaient 3.33 euros.
Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière.
Le tenancier du bar suggéra qu'il serait plus équitable de réduire l'addition de chacun d'un pourcentage du même ordre, il fit donc les calculs.
Ce qui donna à peu près ceci :
· Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (un pauvre de plus ? Ndt)
· Le 6ème paya 2 euros au lieu de 3 (33% réduction)
· Le 7ème paya 5 euros au lieu de 7 (28% de réduction)
· Le 8ème paya 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction)
· Le 9ème paya 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction)
· Le 10ème paya 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J'ai seulement eu 1 euro sur les 20 euros de remise », dit le 6ème, il désigna le 10ème « lui, il a eu 9 euros ». « Ouais ! dit le 5ème, j'ai seulement eu 1 euro d'économie » « C'est vrai ! » s'exclama le 7ème, « pourquoi aurait- il 9 euros alors que je n'en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction »
« Attendez une minute » cria le 1er homme, « nous quatre n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres ».
Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l'insultèrent..
La nuit suivante le 10ème homme (le plus riche ?!) ne vint pas.
Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quant vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition !
Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d'imposition.
Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe.
Taxez les plus fort , accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais.
En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger...,
Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire.
Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.

David R. Kamerschen, Ph. D.
Professeur d'économie



mercredi 24 octobre 2012

Un oursin dans le caviar "de gauche"

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Cher Philippe BOUVARD, si vous n'étiez point là, comment serait-il possible de vous inventer ? Une amie parisienne m'envoie votre petit chef d'oeuvre de lettre à monsieur HOLLANDE. Il serait criminel que je me refusasse à la faire connaître à mes rares mais fidèles lecteurs. La voici donc.
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"Je ne suis pas un héritier.
Je n'ai jamais disposé d'un franc, puis d'un euro que je n'aie gagné à la salive de ma langue ou à l'encre de mon stylo.
Je profite d'une aisance qu'il ne m'est possible de sauvegarder qu'en continuant de travailler - à 82 ans - dix heures par jour et 365 jours par an.
J'ai élevé de mon mieux mes enfants. J'aide mes petits-enfants à poursuivre les études qui n'ont pas été à ma portée.
J'ai toujours payé mes impôts sans un seul jour de retard et sans un mot de remerciement
J'ai financé des porte-avions que l'on ne m'a pas admis à visiter.
Et voilà qu'un énarque, entretenu depuis sa majorité par les contribuables, voudrait me faire honte de ce que je gagne avant de me déposséder de ce qui a échappé à la triple érosion du fisc, de l'inflation et des emplettes inutiles.
Je suis un créateur et un mainteneur d'emplois.
Je fais vivre des proches dont certains m'accompagnent depuis plus de trente ans et que le candidat socialiste (puisque c'est de lui qu'il s'agit) projette implicitement de les diriger vers les ASSEDIC.
Or, en quoi  N'ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelqu'un ? N'ai-je pas donné au fur et à mesure que je recevais, persuadé que la dépense constituait le plus efficace acte social ?
J'ai perçu quelques heures supplémentaires mais aucune subvention.
Je n'ai touché d'autre argent public que la maigre solde d'un sous-officier durant mes quinze mois de service militaire.
Je n'ai jamais bamboché aux frais d'une République qui examine à la loupe les additions de restaurants de ses dignitaires mais qui contribue à les régler.
Je n'ai jamais fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la plus petite niche chez moi depuis que j'ai cessé d'avoir des chiens.
Une seule fois, je me suis délocalisé dans le cadre de le loi PONS à la faveur d'un investissement hôtelier dans les DOM-TOM qui m'a fait perdre 100 % de ma mise.
A la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, j'ai toujours été oublié.
Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact. Je ne suis pas un damné de la terre.
Mais je ne suis pas non plus un profiteur ou un esclavagiste.
Je ne suis protégé de personne, sauf du public auquel je dois la longueur de mon parcours.
J'ai mes opinions mais je n'ai jamais adhéré qu'au parti des amoureux de la France.
J'ai versé à la collectivité davantage que je n'en ai reçu : pas un jour de chômage et une seule nuit d'hospitalisation en si décennies.
Je me situe sans honte mais sans fierté excessive dans cette classe moyenne que l'on essaye de faire disparaître en nivelant notre société par le bas.
Je refuse autant d'être culpabilisé par un politicien (qui voudrait que l'on prenne son inexpérience pour de la normalité) que la France accorde sa confiance à un homme que l'Europe prive de la sienne et qui, bien qu'ambitionnant de devenir le gardien de la constitution ne paraît pas s'être préoccupé de la constitutionnalité de ses propositions.
Quant à moi, j'aurai nourri mes enfants, bâti des maisons, planté des arbres.
Mission accomplie.

Et vous, monsieur HOLLANDE qu'avez-vous fait ? Sinon d'augmenter les impôts d'une classe moyenne pour favoriser les fainéants et les assistés de notre pays.

Philippe BOUVARD"
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Il est bien difficile d'ajouter à cette charge d'autant plus terrible qu'elle est assénée calmement et factuellement, et qu'elle concerne des dizaines de milliers de Français - dont je suis, à l'exception de mon statut d'enseignant et donc de fonctionnaire - qui ont essayé de participer par leur travail et leurs talents à la vie de leur patrie. Quand vous quitterez le pouvoir, monsieur HOLLANDE, et si vous le quittez "normalement" au terme de votre mandat, ce qui n'est pas acquis tant gronde la colère des pigeons que nous sommes, vous serez honni de ceux que vous avez spoliés (faute de savoir vous y prendre autrement qu'en regardant dans votre cerveau, votre système et votre idéologie) et de ceux à qui vous avez fait d'intenable promesse.

mardi 23 octobre 2012

Curieux

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Depuis quelque temps, j'éprouve les plus grandes difficultés à rédiger mes billets. Leur enregistrement automatique est perturbé et là où il y a quelques jours je mettais vingt minutes il m'en faut presque 40 aujourd'hui ! Me prendrait-t-on pour une pomme ? Merci à ceux qui par des cookies de suivi m'empêchent d'exprimer librement ma pensée. Il en faudra plus pour me faire renoncer.
J'en profite pour demander à Blogger.com de remédier à ces difficultés qui ne me paraissent point fortuites.
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A demain.

Espoir du côté d'une télévision libre

Je reçois d'un très cher ami alsacien cette note qu'il me paraît intéressant de vous faire connaître.
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« Nouvelles donnes, nouvelles cibles, nouveaux outils »

Samedi 13 octobre 2012
Intervention de Philippe Millau

"Les enfants dès 6 ans passent en moyenne 15 heures par semaine devant la télé et les plus petits, beaucoup plus. C’est énorme ! Si la télé peut permettre à l’enfant de s’éveiller, de s’amuser, elle peut aussi rapidement être responsable d’un échec scolaire. Aux parents de contrôler, tout en acceptant le rôle de ce media dans la vie de leurs enfants. » (SOURCE : Sofamille).

Ce qui est soulevé ici est hélas un phénomène connu. Mais que dire de l’impact de la télé sur les adultes ? Philippe Millau, dans sa présentation d’une télévision alternative, donne une partie de la réponse.

[Polémia]_______________________________________________________________________________________
Automne 2012, un grand projet en préparation: Notre Antenne, la chaîne de toutes nos identités.

Les Français sont rarement d’accord entre eux. Mais s’il est un point sur lequel ils sont de plus en plus nombreux à se retrouver, c’est sur la conviction que les médias officiels nous mentent et nous trompent. Pire : telle une prise quotidienne de drogue, ils altèrent nos facultés de jugement et d'esprit critique. Pire encore : ils concourent puissamment à l'édification de la haine de soi, de la haine de nous, de la culpabilisation de notre histoire, de nos valeurs, de notre civilisation… Or, cette haine de soi et cette culpabilisation sont les principaux obstacles qui empêchent les Français de reprendre en mains leur destin.

Face aux médias de l’oligarchie.

Mais une TV libre et indépendante, qui nous ré-informe face à la pensée unique, une TV dissidente, alternative, ayant le sens de l'intérêt général, qui donnerait la parole à ceux qui aiment nos racines, notre patrie, nos identités, est-ce trop demander ?
Mieux encore : une TV qui défendrait le bon goût et le bon sens, le classicisme, qui valoriserait nos origines gréco-romaines et chrétiennes, notre créativité, nos valeurs, notre fierté, bref, une TV qui donnerait du sens, remettrait les idées à l'endroit, redonnerait des perspectives à notre peuple, le tout avec professionnalisme et talent… Est-ce imaginable ?
Eh bien oui, cette télévision-là, qui nous fera du bien au lieu de détruire notre civilisation, est en construction, et elle porte un nom : Notre Antenne.

Vers la télé connectée

L'évolution des techniques est la première bonne nouvelle : jusqu’alors, la superclasse mondiale du gros argent et des idéologues de gauche réunis verrouillait, par des autorisations d'émettre, l'accès aux médiaaudiovisuels. Les droits d'entrée étaient tellement onéreux que seules des puissances finanères ou publiques pouvaient y faire face. C’est la paraphrase, mise au goût du jour, d’un slogan qui a jadis fait ses preuves : « TV-Paris ment, TV-Paris ment, TV-Paris est aux mains du Système mondialisant ».
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La Libération est arrivée – en tout cas elle n’est plus très loin –, grâce à une triple révolution technique :

•− La généralisation du haut débit rend possible l'existence de canaux de TV dont le signal est transmis paInternet. Plus besoin d'autorisations…
•− De nouvelles technologies d'enregistrement et de fonds mobiles divisent les coûts et abaissent la barrièrede l'argent.
•− Les nouveaux récepteurs de télévision seront en mesure de capter les « webTV », tout comme les portables, les tablettes et toutes sortes d'écrans ; c'est ce que l'on appelle la TV connectée.

Les corsaires de la réinformation

Ainsi, Notre Antenne se place-t-elle dans le peloton de tête de la course, à la pointe de l'évolution technique. De la même manière qu’une radio libre comme Radio Courtoisie a su le faire en son temps, ou comme F-desouche l’a démontré plus récemment dans le domaine des blogs politiques, la guerre asymétrique de l’information est possible. Les corsaires de la réinformation existent. Il ne manquait à notre camp qu’un média audiovisuel : le voici en gestation. Que demande le peuple ?
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Seconde bonne nouvelle : notre projet rencontre un accueil remarquable. Nous nous attendions à devoir convaincre pied à pied, mais nous réfrénons les ardeurs ! Face la chape de plomb de l'idéologie unique imposée par les médias du Système, un espace de liberté s'ouvre, où chaque esprit libre veut s’engouffrer ! Catholiques de tradition, ou agnostiques et laïcs, fédéralistes ou nationalistes, partisans de la libre entreprise ou étatistes, hommes d'ordre ou libertaires, les droites dans toutes leurs diversités mais aussi une certaine gauche patriotique savent qu'elles pourront s'exprimer, sans être blâmées, jugées ou, pire, muselées et censurées. Des dizaines de personnalités de premier plan, de journalistes professionnels et de donateurs-fondateurs soutiennent le projet. Mais ce n’est pas fini.
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Les étapes de la mise en place

La conception du projet et son cadre rédactionnel sont au point. Les supports associatifs et l'équipe constitutive sont rassemblés. A titre indicatif, la TV, dès son démarrage, produira 25 heures de programme par semaine, qui seront diffusées et rediffusées en continu. Production propre, mais également reprises et traductions de programmes étrangers libérés de notre politiquement correct ; production, également, d’actualité locale enregistrée par des « journalistes participatifs », comme on dit à gauche… Sauf que, cette fois, ils seront de droite.

Télévision ouverte à toutes nos identités, Notre Antenne prévoit une grille de programmes comportant un grand nombre de débats de société, une ré-information au quotidien, des reportages sur notre France, notre art de vivre, nos familles, nos entreprises et associations, nos écoles et apprentissages, nos activités culturelles. La mise en valeur de notre histoire, nos traditions et nos philosophies seront pour une fois mises à l’honneur. Mais nous voulons aussi des jeux et documentaires, des émissions de cinéma et des divertissements… sans oublier la retransmission d'une, voire deux, messes dominicales.
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Devenir donateur-fondateur de « votre antenne »

La seconde étape du projet est déterminante : il nous faut rassembler les fonds nécessaires au lancement et à la pérennité de Notre Antenne.
Nous ne nourrissons guère d'inquiétudes quant à la capacité de récolter chaque année le montant de dons nécessaires à la vie courante, voire au développement de la chaîne. En revanche, la montée progressive de la récolte de dons étant étroitement liée à celle de l'auditorat, il est impératif de disposer de fonds importants pour permettre le lancement du projet et lui donner le plus grand impact possible. C'est donc avec clarté que nous vous sollicitons pour devenir « donateur fondateur » de Notre Antenne, la première vraie télévision de droite, outil indispensable aux combats politiques et métapolitiques des vingt prochaines années. Toutes les modalités pratiques sont à disposition sur simple demande.
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Vient enfin la troisième étape : le lancement et le développement de Notre Antenne. Nos concepteurs et journalistes regorgent d’idées originales et de talent ; les mettre en valeur, c'est nous assurer un succès réciproque et un impact sur la vie de notre pays. Nous allons surprendre, rendre à la France une télévision regardable par nous-mêmes, nos amis, nos enfants et petits-enfants.

L'objectif se situe par millions de téléspectateurs, de tous s, de toutes conditions. Dans la période de grande turbulence que vit notre pays, Notre Antenne osera poser les vrais problèmes, proposer les vrais débats et favoriser la construction d’une vraie élite culturelle et intellectuelle, pour que nos enfants et petits-enfants puissent vivre dans une France telle que nous l’aimons. A cet égard, Notre Antenne sera votre antenne.



Philippe Milliau

13/10/2012"
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dimanche 21 octobre 2012

Les grands font sentir leur pouvoir

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Le propre de ceux que "l'on regarde comme chefs des nations païennes", paganisme qui est très exactement celui de notre patrie, est de faire sentir leur pouvoir, jusques et y compris dans la manière dont ils vivent leurs propres contradictions. En ce qui concerne celui qui nous gouverne, on peut en relever au moins trois de première grandeur qui montre à quel point le discours et les actes sont, chez monsieur HOLLANDE, en total opposition. Ce qui faisait l'adhésion du peuple français au Général de GAULLE était justement qu'il percevait une certaine adéquation entre le discours et les actes - le traitement de l'affaire algérienne mis à part.
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Trois contradictions disais-je.
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(a)Nous apprenons (journal Les échos du mardi 16 octobre 2012) que "l'Elysée réaffirme les ambitions nucléaires d'une filière française unie en Chine". Voilà donc un monsieur qui affirme bien haut pendant la campagne électorale la nécessité de sortir du nucléaire pour notre pays, mais n'hésite pas à favoriser sa progression dans les pays étrangers. Ce qui est bon pour nous, pourquoi ne le serait-il pas pour la Chine ? Le danger y serait-il moindre ? Quand on connaît les catastrophes naturelles qui frappe l'Empire du Milieu, depuis les terribles inondations du Fleuve Jaune et de ses affluents jusqu'aux tremblements de terre qui affectent le centre et le sud du pays, on peut se poser très sérieusement la question de la sécurité des installations nucléaires. Certes, on peut imaginer qu'il y existe des régions propices à l'installation de ces usines. Mais, tenez-vous bien, nous coopérons en ce moment avec la Chine pour la construction d'une centrale nucléaire de type EPR à TAISHAN. Oui, vous entendez, une centrale de type EPR (celle de FLAMANVILLE si j'ai bonne mémoire), de celle qui a été attaquée, honnie, détestée, désignée par les écologistes comme l'hydre technique dont il fallait couper les têtes sans cesse renaissantes. Quand on exporte ce dont on ne veut pas, on se comporte comme un organisme qui se débarrassent de ses excréments par la défécation. Entendites-vous les protestations des écologistes ? Silence étourdissant. Décidément, les grands font sentir leur pouvoir, et la douceur des lambris ministériels vaut bien un reniement. 
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(b) On va donc taxer les retraites (0,15 % en janvier ; puis 0,30 % en 2014). J'aurais mauvaise grâce si je disais que je trouve la mesure inique ou idiote. Dans un très ancien billet, j'avais dit qu'il ne me paraîtrait pas anormal de voir ma retraite diminuer s'il s'agissait de sauver celle de mes concitoyens. Mais tout de même, monsieur HOLLANDE appartient à un parti qui s'est farouchement opposé à l'allongement du temps de cotisation voulu et mis en oeuvre par le précédent gouvernement, temps pendant lequel les caisses auraient été ou sont abondées par le travail des salariés, un parti dont les représentants élus n'hésitent pas aujourd'hui à taxer toutes les retraites, au motif, tenez-vous bien, "de la solidarité intergénérationnelle". Mais ils se foutent littéralement de nous. Quand nous étions en activité, nous avons cotisé pour ceux qui ne travaillaient plus, et nous avons exercé cette solidarité intergénérationnelle. Pourquoi faudrait-il utiliser ce motif pour justifier l'iniquité. Pourquoi ne pas dire la vérité ? Il n'y a plus moyen de payer les retraites sans creuser un gouffre financier. Croient-ils que les Français sont si bêtes qu'ils ne peuvent pas comprendre ? Les grands font sentir leur pouvoir, et ce pouvoir est malheureusement celui du mensonge.
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(c) Monsieur HOLLANDE a vécu de nombreuses années avec madame Ségolène ROYAL qui lui a donné quatre enfants. Ils n'étaient pas mariés, pas plus que le premier ne l'est aujourd'hui avec madame TRIEWEILER que la presse persiste à appeler "la première dame de France". Monsieur HOLLANDE a dit à plusieurs reprises qu'il ne croyait pas au mariage (lequel ? pourquoi ? nous l'ignorons). Pourquoi veut-il à toute force marier les homosexuels ? Tâchons d'aller un peu au fond des choses. Pour satisfaire le puissant lobby LGBT (Lesbiennes/Gays/Bi-/Trans) ? Pour ouvrir la procréation médicalement assistée notamment au couple de lesbiennes et pour gagner les élections aux marges en satisfaisant les minorités ? J'invite mes lecteurs à aller manifester le 18 novembre contre ce projet. Rendez-vous, pour ceux qui le peuvent, à 14 h 30 devant le ministère dit par l'actuel gouvernement de "la famille" (on rêve en accolant ce titre à celui du projet !), 8 avenue de Ségur, PARIS 7e. Nous ne voulons pas de cela, et nous nous sentons le droit de désobéir à ces apprentis sorciers, de ne pas suivre les consignes de ces incendiaires, et de les renvoyer le plus rapidement dans des foyers dont ils n'auraient jamais dû sortir. Les grands font sentir leur pouvoir, mais les petits résistent !
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vendredi 19 octobre 2012

Sages paroles d'un sociologue

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Une fois n'est pas coutume... Dans sa livraison datée du 28 octobre 2005, le très partial journal Le Monde publiait un article sur Zygmunt BAUMAN, sociologue internationalement connu sauf en France, disent ceux qui connaissent la question - ce qui n'est pas mon cas - un article intitulé : Zygmunt BAUMAN ou "l'instinct moral".
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Comme l'indique Régine PIETRA dans son petit livre intitulé La Chine et le confucianisme aujourd'hui (Le Félin, Paris, 2008), note 1, page 151, en commentant cet article, "BAUMAN porte sur la civilisation contemporaine un regard peu amène. Selon lui, la seule façon d'échapper au désastre d'un monde dominé par la rentabilité et l'efficacité serait 'de rapatrier au coeur de nos pratiques individuelles les émotions exilées ou rebelles, à commencer par les sentiments moraux, car l'instinct moral est LA SEULE SOURCE POSSIBLE D'UN COMPORTEMENT AUTONOME, dans la mesure même où il ne peut être ni contrôlé, ni codifié, ni exploité en VUE D'UN OBJECTIF ÉTRANGER A SES FINS' (fin de citation de BAUMAN)." (Fin de citation de la note). [Je crois bien que j'ai déjà cité ce chercheur dans un ancien billet.]
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Rien, pas même la loi, ne saurait me contraindre ou contraindre qui que ce soit à faire un acte contraire à ce que me dicte ma conscience. Près de 2000 maires de France ont déjà affirmé qu'ils refuseraient de célébrer des "mariages" homosexuels. Nous devons encourager nos maires à affirmer bien haut qu'ils ne les célébreront pas en effet. Les socialistes et leurs soutiens occultes peuvent menacer les réfractaires de toutes les sanctions possibles et imaginables, ils ne les feront pas plier. Je dis et redis ici qu'il y a d'autres formes de reconnaissance de cet état particulier qu'est l'homosexualité et la vie commune de deux homosexuels. Il ne s'agit pas de juger, mais de constater. Pour rejoindre mon ami Yves avec qui je continue d'avoir des discussions passionnantes sur le sujet, il me paraît possible de donner à deux personnes du même sexe vivant ensemble les mêmes droits en matière d'impôts, de réversion de pension et que sais-je encore. Appelons cela "Union". Il n'est pas nécessaire de l'inscrire dans l'Etat Civil. En vérité, ce que réclame les lobbies homosexuels en promouvant, soutenant, encourageant l'initiative du Gouvernement, c'est ouvrir le droit à la procréation médicalement assisté et/ou à l'adoption. Or un enfant n'est pas un objet que l'on désire pour soi-même mais pour lui-même ; c'est un don, non un dû ; il a droit à un père et une mère.
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Ceux qui connaissent des enfants nés sous X - comme j'en connais - devraient s'informer, et ressentir empathiquement la souffrance de ces personnes dont les origines se perdent dans l'anonymat d'un donneur de spermatozoïdes ou d'ovocytes, ou dans le souvenir imaginaire d'une relation sexuelle fugace et éphémère entre deux êtres animés par le seul désir et qui lâchement abandonnent le fruits de leurs pauvres "amours".
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Ces messieurs qui amusent la galerie avec leurs provocations, cherchent en réalité à faire diversion, incapables qu'ils sont de trouver la moindre solution concrète aux maux qui nous accablent : immigration incontrôlée, islamisme conquérant, abus des avantages sociaux par nombre de clandestins (ah ! les clandestins des COMORES qui font naître leurs enfants à MAYOTE pour leur faire avoir la nationalité française !), chasse symbolique à tous les créateurs de richesses, et par-dessus tout à ceux qui vivent librement, libérés du carcan du salariat (lequel, soit dit en passant semble être le désir le plus cher de nombre de nos concitoyens).
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Personnellement, je refuse d'obéir en conscience à un tel Gouvernement. Certes, je continuerai de contribuer par mes impôts ou mon activité à la vie de mon pays. Mais je ferai comme si nos gouvernants qui paradent dans les médias n'existaient pas. Il m'est impossible de faire autrement. Et je vous encourage, sans trop d'illusion, chers lecteurs, à en faire autant. Si un jour il fallait aller plus loin, nous irions jusqu'à la désobéissance civile. Car nul n'est tenu de plier devant l'injustice ou l'immoralité.

jeudi 18 octobre 2012

A méditer

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Dans la bouche d'ALCIBIADE, ces paroles que Simone WEIL rappelle dans un fragment de ses écrits politiques. A méditer, messieurs qui jugez que les grappes bien mures de la treille, haut placées, sont trop vertes et bonnes pour les goujats mais à qui ne viendrait pas l'idée de faire un effort pour les aller cueillir :
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"Il est juste que celui qui a de grandes ambitions ne veuille pas l'égalité. Car quand un homme est dans l'infortune, il ne trouve personne qui se fasse l'égal d'un malheureux. Ainsi, de même qu'on ne nous adresse pas la parole quand nous échouons, de même chacun doit supporter l'idée d'être traité en inférieur par ceux qui réussissent. Ou sans cela, qu'on accorde une considération égale dans les deux cas et qu'on reçoive en retour le même traitement."
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Je trouve la remarque admirable et désire la commenter brièvement :
(a) Monsieur HOLLANDE se dit lui-même "normal". Il n'a pas de grandes ambitions pour notre patrie. Qu'il veuille l'égalité est la conséquence (apparente) de cette normalitude annoncée à grands coups de trompettes. On ne saurait donc lui en vouloir. Normalitude et platitude des ambitions découlent de ce choix publiquement annoncé et sans doute assumé.
(b) Il en résulte, si l'on suit ALCIBIADE, que monsieur HOLLANDE doit accorder à son compétiteur vaincu, le Président SARKOZY, la considération que ce dernier lui a porté quand il a été élu et avant sa prise de fonctions. C'est l'application du principe de réciprocité, fondement de toute vie morale, et spécialement de toute morale politique. Il me semble qu'on en est loin. Le Président SARKOZY a un autre panache que monsieur HOLLANDE et une conception moins idéologique des rapports politiques. Dans un an, il sera difficile de mettre au compte d'un homme, à qui  malgré de nombreuses erreurs  la France doit beaucoup, les difficultés économiques, sociales et politiques dans lesquelles l'aveuglement actuel des pouvoirs publics va nous jeter.
(c) Pour se faire l'égal d'un malheureux, il faut entrer dans une autre logique fondée sur une disposition apparemment naturelle de l'être humain, l'empathie - mais elle demande à être entretenue - et sur la force qui est donné aux disciples de JÉSUS d'aimer les autres de la manière même dont Lui JÉSUS nous a aimés. La sainteté est la plus haute des vertus politiques.
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Merci ALCIBIADE, merci chère Simone qui, du balcon du ciel, regardez avec tristesse ce pays que vous avez tant aimé. Merci à tous les esprits libres qui refusent de plier l'échine devant le politiquement correct, et de se soumettre aux curés laïcs que sont les journalistes en place.
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mercredi 17 octobre 2012

Une bonne adresse électronique : polemia

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Un très cher ami d'Alsace m'envoie un lien vers un article qui explique comment fonctionnent ces curés laïcs que sont les journalistes bien-pensants, en général de gauche. Voici ce lien :
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Ceci n'est pas un billet, mais un conseil pressant. Nous en avons assez de cette morale journalistique qui n'a qu'un but : plaire aux actionnaires, en général des grossiums de la finance (ROTSCHILD, Matthieu PIGASSE, par exemple), pour alimenter leur canard en lecteurs, et donc en publicité, et donc en argent sonnant, trébuchant et puant de bêtise et de complaisance. Nous devons résister par la réflexion, l'ouverture d'esprit alimentée par une pensée ferme et le discernement, et ne pas laisser les imbéciles (au sens de BERNANOS) dire n'importe quoi dans leurs follicules.
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A tout à l'heure ; on parlera de la très grande cohérence nucléaire des Princes qui nous gouvernent. Vous allez vous en taper le derrière par terre.
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mardi 16 octobre 2012

Maître(s) en imposture, Roi(s) de la posture

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Je n'ai aucune raison de douter des informations que me transmet une amie parisienne et qui concernent le voyage de François HOLLANDE à NEW YORK. Je dois dire que je n'ai pu identifier la source originale de ces données. Mais leur précision donne à penser qu'elles sont exactes. Voici donc un petit résumé de ce qu'aurait coûté aux contribuables l'escapade de l'homme qui incarne la normalitude la plus absolue. Vous conviendrez avec moi que ça fait cher la minute d'allocution devant l'Assemblée du Grand Machin.
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"Hollande à New York :


Des gens simples , modestes et soucieux de leurs compatriotes !!!! Oyez, oyez chers compatriotes, que voilà un déplacement pour un 8 minutes de paroles "pas cher" Il y avait du monde pour cette grande aventure... un Président normal, comme le plus commun des mortels, un peu comme vous, comme moi et surtout pas comme son prédécesseur... Moi, je , moi, je, etc.... .

Hollande à New York: une facture de 930.000 euros pour deux jours.

INTERNATIONAL - le président normal dépense plus que Sarkozy.

Toujours est-il que le déplacement de Hollande, de Rottweiller et de toute son équipe 100% socialiste à New York aura coûté en tout 930.000 euros révèle Le Parisien, soit 100.000 euros de plus que Sarkozy l'année dernière qui lui est resté quatre jours.

Durant ce voyage officiel de deux jours à 6 heures de Paris avec deux avions (dont l'avion de Sarkozy), lors duquel le président s'est exprimé 8 minutes à l'ONU pour la première fois, les 61 personnes de la délégation auront notamment dépensé 216.000 euros pour la réception des 1500 Français de New York dans la prestigieuse salle de Broadway, le Roseland Ballroom. Avec au menu, du champagne.

Pour le précédent locataire de l'Elysée, la facture de la traditionnelle réception s'était élevée à 180.000 euros. Mille Français avaient certes été conviés, au Manhattan Center Studio avec menu sans champagne.

A noter que le clan Hollande, qui "s'attelle" depuis le 6 mai à réduire au maximum les dépenses liées au train de vie de l'Etat, s'est encore illustré en la matière.

Même si Hollande a occupé pendant deux jours la plus luxueuse suite de l'hôtel Setai sur la Cinquième avenue, il a pu en négocier le prix: 10 000 dollars la nuitée, contre 30 000 dollars pratiqué ordinairement...

Malgré tout, cette facture de 930.000 euros laisse un goût amer chez beaucoup d' internautes Patriotes Français, pour qui le président s'est montré encore ne fois moins "normal" que d'habitude lors de cette escapade luxueuse outre-Atlantique.

Pour information : ce petit voyage de LUXE de 2 JOURS du président( a)normal, coûte 760 années de travail pour un travailleur Français qui trime au SMIC..." (Fin du message transmis.)
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Je ferai deux remarques. (a) Je ne partage pas la relative discourtoisie de ce texte qui ne dit pas "monsieur HOLLANDE", mais n'utilise que son patronyme. Je n'emploierai jamais pour le désigner le mot de "Président", car je considère que l'élection de monsieur HOLLANDE est un hold-up aussi bien contre les hommes de son propre camp que contre le corps électoral français. Mais il a droit à notre respect, ne serait-ce que parce qu'on le veuille ou non, les faits l'ont placé l'a où il est.  (b) Je n'approuve pas non plus l'usage du sobriquet appliquée à la compagne de monsieur HOLLANDE. Je préférerais qu'il nous expliquât pourquoi il veut que les homosexuels se marient alors que lui-même ne s'engage pas et ne s'est jamais engagé dans le mariage. Il serait intéressant qu'il nous dise ce qu'est à ses yeux cette disposition qui pour lui semble n'être que sociale et juridique.
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Je constate simplement, pour l'avoir vu de mes yeux, que monsieur HOLLANDE navigue (si je puis m'exprimer ainsi en parlant d'un aéronef) très à l'aise dans l'avion que le Président SARKOZY avait fort sagement acheté (pour éviter les escales et l'entretien permanent de deux équipages ; un avion acheté d'occasion, et semble-t-il à des conditions avantageuses). Mais il n'a pas eu de mots assez durs, et ses comparses avec lui, pour condamner cet achat, l'homme qui incarne la normalitude. Mais il semblerait qu'il ait commandé deux voitures blindées pour son usage présidentiel, alors que monsieur CHIRAC et le Président SARKOZY avait gardé la voiture de leur prédécesseur immédiat ou lointain. Je me demande si ce ne sont pas nos concitoyens qui vont être blindés devant tant d'incohérences. Il est vrai que celui qui prétend nous diriger n'a jamais exercé de métier et n'a jamais été ministre.  Bref, les socialistes sont des Maîtres en imposture et des Rois de la posture (cf. la location très dispendieuse de tableaux impressionnistes par l'ex-"premier plus jeune premier ministre", l'homme du non à l'Europe, qui est chargé de défendre nos intérêts nationaux à l'étranger, notamment auprès de nos partenaires européens. Toujours la posture, non ?
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C'est tout pour aujourd'hui.









lundi 15 octobre 2012

Le progrès et les idoles...

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De Simone WEIL encore, et tiré de l'ouvrage dont j'ai donné hier la référence, voici un petit extrait d'un fragment qu'elle destinait pour publication aux Nouveaux Cahiers dans la rubrique que ceux-ci consacraient aux Pouvoirs des mots. Il ne semble pas que ce fragment, putativement daté de 1937, ait été publié. Le voici.
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"Nous vivons dans un âge éclairé, qui a secoué les superstitions et les dieux. Il ne reste attaché qu'à quelques divinités qui se réclament et obtiennent la plus haute considération intellectuelle, telles que Patrie, Production, Progrès, Science. Par malheur, ces divinités si épurées, si affinées, tout à fait abstraites comme il convient à une époque hautement civilisée, sont pour la plupart de l'espèce anthropophage. Elles aiment le sang. Il leur faut des sacrifices humains. ZEUS était moins exigeant. Mais c'est qu'on aurait pas accordé à ZEUS plus que quelques gouttes de vin et un peu de graisse de boeuf. au lieu que le Progrès - que ne lui accorderait-on pas ? Aussi riait-on parfois de ZEUS, tandis qu'on ne rit jamais du Progrès. [...].

On peut tout accorder au Progrès, car on ignore tout à fait ce qu'il demande. Qui a jamais tenté de définir un progrès ? Si l'on proposait ce thème dans un concours, il serait sans doute instructif et amusant de comparer les formules. Je propose la définition que voici, la seule à mon avis pleinement satisfaisante et qui s'applique à tous les cas : on dit qu'il y progrès toutes les fois que les statistiques peuvent, après avoir dressé des statistiques comparées, en tirer une fonction qui croit avec le temps. S'il y a en France - simple supposition - deux fois plus d'hôpitaux qu'il y a vingt ans, trois fois plus qu'il y a quarante ans, il y a progrès. S'il y a deux, trois fois plus d'automobiles, il y a progrès. S'il y a deux, trois fois plus de canons, il y a progrès. S'il y a deux, trois fois plus de cas de tuberculose... mais non, cet exemple ne conviendra que le jour où l'on fabriquera de la tuberculose. Il convient d'ajouter à la définition ci-dessus que la fonction doit exprimer l'accroissement de choses fabriquées."
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Admirablement drôle, si l'on prend le temps de réfléchir. Nous sommes dans le monde du quantitatif (je l'ai déjà dit dans un ancien billet), du matériel. Où est l'esprit dans tout cela ? Où est l'empathie ? Il n'y a de véritable progrès que moral (et attention encore : la morale n'est pas un code d'interdits et d'obligation ; c'est la science du discernement qui permet d'avoir la "vie bonne", d'être heureux en d'autres termes). Avec leurs pourcentages, leurs nombres de postes créés, de kilomètres d'autoroute construits ou encombrés d'embouteillage, ils ne voient que l'écume des choses, ceux qui nous gouvernent. Ils s'imaginent qu'il suffit d'augmenter le nombre de poste d'enseignants pour que les enseignants ne soient plus agressés par des sauvageons inéduqués ; il suffit qu'ils constatent une augmentation du pourcentage de chômeurs pour créer X postes d'emplois aidés, lesquels ont de fortes chances d'engendrer plus de frustration que de succès, et ainsi du reste.
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Leurs prédécesseurs pensaient de même et il serait injuste de n'accuser que la courte vue des actuels pouvoirs publics. Il n'empêche : j'approuvais, en la bémolisant quelque peu, la décision de monsieur PEILLON d'enseigner à l'école la morale prétendue laïque. Je fais marche arrière quand je l'entends approuver la création de lieux où l'on pourrait consommer de la drogue. Il est philosophe, monsieur PEILLON, il n'est pas pharmacologue, que je sache. Et s'il aime ses semblable (ce qui me paraît être au centre d'une vie morale authentique), il ne peut pas vouloir pour eux la création d'opportunités ou de facilités qui achèvent de détruire leur cerveau et les transforment en esclaves.
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NB : ma seule interrogation porte sur l'idole que serait selon Simone la Patrie. Simone WEIL pensait sans doute à la Nation et elle avait en arrière plan l'affreuse et inepte tuerie de la guerre de la Première Guerre mondiale. La Patrie n'a aucune connotation politique ou étatique. Nous lui devons notre langue, l'idiosyncrasie de notre culture et de notre façon denvisager le monde. C'est un lieu sur quoi planent l'histoire de nos pères, un lieu où ils dorment pour toujours. Et en son temps comme aux nôtres, elle semble bien oubliée. L'amour des siens l'a désertée. C'est justement par ce que l'on a confondu la NATION avec elle.

dimanche 14 octobre 2012

Quand Simone Weil méditait sur un cadavre

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Peu après la fin du Gouvernement du Front Populaire, Simone WEIL, dont à l'époque les sympathies allaient sans aucun doute aux ouvriers dont elle avait partagé le sort pendant un an, écrivit un petit texte plein de mélancolie, intitulé Méditation sur un cadavre et qui se termine ainsi :
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"On peut tout trouver dans les rangs de la social-démocratie, sauf des esprits véritablement libres. La doctrine est cependant souple, sujette à autant d'interprétations et modifications qu'on voudra ; mais il n'est jamais bon d'avoir derrière soi une doctrine, surtout quand elle renferme les dogmes du progrès, la confiance inébranlable dans l'histoire et dans les masses. MARX n'est pas un bon auteur pour former le jugement ; MACHIAVEL vaut infiniment mieux." (Extrait  des Écrits historiques et politiques. Collection Espoir, fondée par Albert CAMUS. Gallimard, Paris, 1979.)
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Elle n'a pas vécu assez longtemps pour nous faire part de ses analyses politiques percutantes. Elle avait une intelligence exceptionnelle, et une exigence absolue de vérité. Si elle était de ce monde - je reconnais bien sûr qu'il est difficile de faire parler un mort -, elle aurait certainement des commentaires pleins de hauteurs de vue, mais d'une implacable lucidité sur les petits esprits qui sont à l'heure actuelle au pouvoir, pour le malheur de notre Patrie. Elle a tout dit quand elle affirme qu'il n'est jamais bon d'avoir derrière soi une doctrine, surtout quand c'est la doctrine du progrès et de la confiance inébranlable dans l'histoire. Elle n'a rien de mécanique, l'histoire, et l'esprit cher à papa HEGEL ne s'y révèle pas plus que l'horizon insurpassable de la délivrance, incarné selon SARTRE par le marxisme. Je reviendrai demain sur l'analyse drolatique et profonde que notre immense Simone fait du Progrès.
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Bonne soirée. 

vendredi 12 octobre 2012

Les grands taiseux ou le honteux silence...

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Les médias qui passent leur temps à encenser les hommes qu'ils ont contribué par leurs mensonges, leurs outrances et leur esprit de vengeance à porter au pouvoir, se montrent pour une fois riches d'une pudeur de rosière.
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Avez-vous entendu un journaliste s'indigner du vote récent des Députés concernant les avantages accordés aux employés de l'EDF ? Un amendement présenté par l'opposition prévoyait de ramener à 50 % la réduction à eux octroyée sur le montant total de leur facture d'électricité. A l'heure actuelle, cette réduction est de plus de 90 % (vous avez bien entendu, de plus de 90 %). Cet amendement a été rejeté par les 48 voix  des députés socialistes présents en séance au moment du vote contre 10 voix de députés de l'opposition, au motif que cet avantage avait été consenti lors d' un accord historique, datant, tenez-vous bien de 1946 !
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Dans notre bonne république où les écologistes veulent supprimer l'électricité nucléaire, où des imbéciles d'une cellule de réflexion socialiste proposaient de diviser la consommation des ménages en tranches indispensables, de confort, ou de luxe, et de faire payer la facture en fonction de la nature de ces tranches, selon un barème dont la logique aura du mal à émerger d'une mer de démagogie, il se trouve donc des fanatiques de l'égalité, des gens qui ne cessent de mettre en avant les honteux avantages accordés aux riches, mais qui trouvent normal d'accorder cette réduction léonine au seul motif que les bénéficiaires font partie de leur clientèle électorale. On peut donc se chauffer à l'électricité (pensons à ceux qui se chauffent au gaz ou au fuel), éclairer a giorno, faire briller les lumières autant qu'il plaît aux enfants peureux, pratiquement sans bourse délier. L'iniquité d'une telle disposition en cette période de crise, sans compter le réchauffement climatique, est justifiée par ces messieurs de la manière suivante : c'est un accord historique ! Ils se moquent de nous quand ils défendent un accord passé dans des conditions politiques qui mettaient la France au bord du communisme moscoutaire et qui n'a été concédé que sous la pression des syndicats, que dis-je d'un syndicat.
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Ils n'aiment pas l'argent, disent-ils les syndicats. Et mon oeil ! La CGT qui a en main le Comité d'Entreprise d'EDF touche 1 % du CHIFFRE D'AFFAIRE de celle-ci pour ses activités "socio-culturelles". Il semble bien, et j'en ai parlé dans un billet ancien, que la justice se soit intéressée de très près à la manière dont ces fonds ont été utilisés. Curieusement, on n'en parle plus de cette enquête. Et l'on voudrait nous faire estimer ces guignols ?
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Je m'étrangle de colère devant cette hypocrisie, ce penser faux et cette arrogance dans laquelle se drappent les médiocres quand ils arrivent au pouvoir.
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C'est tout pour aujourd'hui. Mais je trouve que les journaux, Marianne, Libération, Le Monde, Les Inrockuptibles et tant d'autres sont bien taiseux... Honteux silence !

jeudi 11 octobre 2012

A l'assaut...

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Je continue donc de répondre à Yves.
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La note qui figure en bas de page du texte de Paul dans la Bible de Jérusalem et commente le passage incriminé dit ceci qui permet de replacer l'implacable réquisitoire de l'Apôtre des Gentils dans le contexte de sa pensée. (Je confesse que, dépourvue de commentaire et d'intertextualité, l'affirmation de Paul est violente en effet et que s'il n'y avait pas le reste de ses écrits, je la condamnerais sans hésiter.)
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"La formule biblique 'Dieu les a livrés' va souligner à trois reprises comment l'erreur religieuse coupable entraîne les pires désordres sociaux et moraux. En lui-même le péché porte déjà son fruit et sa sanction. Paul juge et condamne le monde païen, non les intentions des personnes dont Dieu seul est juge (cf Romains 2, 16 ; 1Corinthiens 4, 5 ; 5, 12-13). Romains 5, 12-13 suppose que plus d'un païen observe la loi naturelle inscrite dans son coeur, mais l'homme doit se reconnaître pécheur."
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Voilà pour la note explicative. Il vaut la peine de replacer le texte de Paul dans le contexte historique. Je vous conseille de lire la Vie des douze César de ce bon SUETONE pour voir à quel point de bassesse morale et sexuelle en était arrivé TIBERE (pour ne citer que lui), ou les épigrammes de MARTIAL pour prendre juste mesure des dépravations de la société romaine impériale. A dire vrai, les choses n'ont guère changé, comme l'indiquent les mésaventures récentes d'un homme politique qui a failli être Président de la République. Le peuple, au sens noble du terme, a bien vu ce qu'elles signifiaient et il ne les approuvent pas. Les parties fines sont le privilège des riches et des puissants. C'est à cette fraction puissante de la société que Paul s'adresse essentiellement.
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Mais ce même Paul dit ailleurs (Ephésiens 1, 2-8) : "Béni soit Dieu le Père de notre seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux dans le Christ. C'est ainsi qu'il nous a élus en lui dès avant la création du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour, déterminant d'avance que nous serions pour lui des fils adoptifs par Jésus-Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce. EN LUI NOUS TROUVONS LA RÉDEMPTION PAR SON SANG, LA RÉMISSION DE NOS FAUTES, SELON LA RICHESSE DE SA GRÂCE, QU'IL NOUS A PRODIGUÉE. [...]. Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, ce dessein bienveillant qu'il avait formé en lui par avance, pour le réaliser quand les temps seraient accomplis : RAMENER TOUTES CHOSES SOUS UN SEUL CHEF, LE CHRIST [...]". Franchement est-ce là les paroles d'un homme qui voue les pécheurs en général et les homosexuels en particulier à l'exécration ?
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Et de Jean, le disciple bien-aimé de Jésus (1Jean, 1-2 et 8-9) :
"Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons vu et entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie [...], nous vous l'annonçons."

"Si nous disons : 'Nous n'avons pas de péchés', nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est assez fidèle et juste pour remettre nos péché et nous purifier de toute injustice. Si nous disons : 'nous n'avons pas péché', nous faisons de Lui un menteur, sa parole n'est pas en nous."
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Il convient de faire une nette distinction entre foi et croyance. Il me semble (en tout cas j'essaye) que je me place sur le terrain de la foi, alors que beaucoup, dans l'affaire qui nous préoccupe, se place sur celui de la croyance (c'est notamment l'affirmation selon laquelle il revient à la société de sanctionner l'amour mutuel de deux personnes du même sexe). La foi a des prémisses rationnelles ; la croyance est fondée sur les passions (au sens de DESCARTES : les ébranlements du psychisme par la stimulation des sens). C'est un des grands débats qui fait la difficultés de dialoguer avec les théologiens musulmans. Pour eux, Dieu n'est pas tenu par la vérité ni la raison ; il peut nous induire en erreur ; il faut donc nous soumettre (islam = soumission). Pour un disciple de JÉSUS, c'est tout le contraire, d'où le rappel de Paul : "ce qu'on peut connaître de Dieu est [...] manifeste. Ce qu'il a d'invisible depuis la création du monde se laisse voir à l'intelligence à travers ses oeuvres, [...] en sorte qu'ils sont inexcusables., etc."
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Mais il y a encore beaucoup de choses à dire.


Ultimes retranchements ? Vraiment ?

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Yves est incorrigible ; il  m'a gentiment fait remarquer qu'Elisa m'avait, dit-il, poussé dans mes derniers retranchements à propos du mariage homosexuel. Je tiens à faire ici litière de cette remarque.
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J'ai fait allusion, pour attaquer l'inepte disposition d'imbéciles arrivés par hasard au pouvoir et incapables de régler les énormes problèmes qui se posent à notre patrie, à des arguments anthropologiques. J'ai notamment avancé que dans toutes les civilisations, toutes les cultures et toutes les époques, il existait des rituels sociaux destinés à marquer l'union stablesocialement reconnue d'un (ou plusieurs) hommes avec une (ou plusieurs femmes). La polygamie se déployait en Chine dans des raffinement inouïs de hiérarchie entre l'épouse principale, les épouses secondaires et les concubines. Il y avait pour désigner ces différentes sortes d'épouses et compagnes des mots spécifiques. CONFUCIUS considérait qu'il était très grave moralement pour un mari de traiter différemment ces diverses catégories de femmes. Une telle disposition sociale répondait d'une part à la nécessité d'avoir une descendance mâle pour assurer le culte des ancêtres ; l'homme s'essayait à procréer jusqu'à engendrer enfin celui qui l'honorerait après sa mort, et d'autre part au principe de plaisir ; le même CONFUCIUS n'hésite pas à dire : "Je n'ai jamais rencontré d'homme qui aimât la vertu autant que le sexe".
Disposition contraire chez les Tibétains, où l'on pratiquait la polyandrie ; une femme tibétaine pouvait avoir plusieurs maris, ceci pour des raisons économiques. Chez les Grecs, on se mariait pour avoir des enfants, et les relations homosexuelles étaient souvent pratiquées pour la seule satisfaction de la libido. On en finirait pas de broder sur les diverses formes de mariage à travers l'histoire et les pays.
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A ma connaissance, le seul peuple chez qui il n'existe pas d'institution rituelle socialisée du mariage, encore aujourd'hui est celui des NA (cf. CAI HUA. Une société sans père ni mari, les NA de Chine. Presses Universitaires de France, collection Ethnologies [pluriel sic ], Paris, 2000 (pour la 4e édition, celle que je possède). Peut-être y en avait-il d'autres. CAI HUA évoque les NAYAR. Je n'ai pas pu retrouver les coutumes de ce peuple. 
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Je dois vous dire tout de suite que le titre du livre de CAI HUA est trompeur. Car s'il est vrai qu'il n'y a pas de cérémonie rituelle de mariage, il est faux de dire qu'il n'y a pas pour l'enfant de représentant symbolique du père, et qu'il n'y a pas pour la femme de représentant symbolique de mari. Du reste, dès l'Introduction de ce livre, page 17, l'auteur cite un ethnologue américain. Que dit celui-ci ? :"Le mot père est inconnu, et c'est presque insultant de demander à un enfant [...] où se trouve son père. Ils disent tous qu'ils n'ont pas de père. Ils ont tous un A-gv ; il est soit le frère de leur mère, soit leur père biologique, sans qu'ils sachent avec certitude qui est leur véritable père. De plus les coutumes matrimoniales qui ont cours parmi la population laïque sont l'inverse de celles des Chinois. A YONGNING, c'est la fille qui reste à la maison, et elle choisit elle-même pour mari un garçon qu'elle gardera aussi longtemps qu'il travaillera et aussi longtemps que sa présence lui plaira. Elle peut le renvoyer à tout moment, et choisir pour elle-même un autre mari. Son  frère, si elle en a un, peut rester avec elle, et il occupe la place du 'père', c'est lui qui est appelé A-gv. [...]." L'observation de ce J.-F. ROCK manque de rigueur surtout dans son vocabulaire. Il importe seulement de noter que chez les NA, la lignée est matrilinéaire, qu'il y a bien une figure masculine, appelé A-gv à qui peuvent se référer les enfants, et qu'il existe une certaine fidélité sexuelle laquelle ne trouve ses limites que dans celle de la satisfaction ou du plaisir, mais dans le fond ne diffère guère de ce qui se passe chez nous avec le divorce. Si je cite ce livre et parle de ce peuple, c'est qu'on a brandi son exemple comme preuve de la non-universalité du mariage. Hors certains rites (comme celui d'indiquer que la maison de la femme reçoit la visite d'un homme), l'existence de l'A-gv révèle bien la structure sous-jacente à tout développement humain : une figure maternelle féminine, une figure masculine comme représentant la fonction paternelle, le plaisir sexuel et la procréation. Ce qu'il y manque pour être l'exact équivalent d'un mariage à l'occidental, c'est le sceau juridique de l'engagement mutuel. Mais, et ROCK le souligne, la relation d'une femme et d'un homme de l'ethnie NA peut être durable. La liberté des moeurs est très grande chez elle, mais il n'est pas fait mention de pratiques homosexuelles.
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Alors permettez-moi de citer ici René GIRARD. Dans une conférence consacrée à l'origine des religions, des mythes et des rituels, René GIRARD discute avec d'autres très grands chercheurs, comme Walter BURKERT ou Jonathan SMITH et d'autres encore de ces questions d'anthropologie religieuse. Au cours de la discussion générale, où il se trouve en opposition sévère avec SMITH, René GIRARD s'exclame : "Le respect des singularités culturelles est certes essentiels, mais il n'est pas correctement conçu s'il paralyse la réflexion théorique. Si toutes les notions universelles doivent être condamnées au motif qu'elles sont 'monolithiques', l'anthropologie ne deviendra jamais une science, et l'intérêt qu'elle présente sera du coup très limité. La recherche d'une flexibilité maximale et de définitions 'larges' est légitime dans le cadre d'un travail purement descriptif, mais l'anthropologie ne peut se résumer à des descriptions. si la recherche d'un RESSERREMENT DES DÉFINITIONS et d'outils intellectuels applicables à plus d'une seule culture se trouve a priori découragée, la pratique actuelle ne peut déboucher que sur la stérilité intellectuelle. Même dans le champ des études littéraires, la quête d'universaux n'a jamais cessé." (In Sanglantes Origines, Flammarion, Paris, 2011.)
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CONCLUSION : le recours à l'anthropologie pour dénoncer les imbécillités et ceux qui les élaborent est parfaitement légitime ; le cas des NA qui privilégient le sentiments, les qualités, la valeur, indique, et ce n'est pas le moindre des paradoxes, qu'il n'est pas besoin de rituel social de mariage pour reconnaître de la légitimité de ces motifs à l'union sexuelle et à la procréation. Cela veut tout simplement dire que le mariage remplit une autre fonction qui dépasse le simple cadre des personnes singulières. Et c'est cela qu'il faut trouver. A quoi sert le mariage ? Voilà la vraie question.
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Par ailleurs, Yves s'étant montré choqué de mon recours à la terrible malédiction que Paul de TARSE fait peser sur les homosexuels, je vais non pas me justifier de l'avoir fait, mais situer la condamnation dans le contexte de l'époque, d'une part, et dans le corpus paulinien, de l'autre.

mercredi 10 octobre 2012

Madame Taubira et le sondage secret

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"Madame TAUBIRA brandit un sondage secret" affirme  Direct matin dans sa livraison du 8 octobre. Voilà qui me donne l'occasion de commenter la petite note acide que je vous ai transmise hier, à propos de la normalitude de Qui vous savez. Vous pourriez en effet m'accuser d'incohérence quand j'avance que monsieur HOLLANDE fait dans le consensuel et le poncif.
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De quoi s'agit-il ? Il s'agit d'un sondage commandé en 2009 par le ministre de la Justice d'alors. Ce sondage affirme que 77 % des personnes interrogées "considèrent que la prison ne permet pas de lutter contre la récidive ni de la prévenir". Soit. Madame TAUBIRA considèrerait donc que c'est vrai puisque l'opinion publique le pense.
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Et voilà le poncif et l'esprit platement consensuel. La question en effet n'est pas de savoir ce que pense l'opinion, mais de savoir si la prison prévient ou non la récidive ou permet de lutter contre elle. Or tous les spécialistes de la délinquance sont formels. Il est indispensable de sanctionner les délinquants A LA PREMIERE INFRACTION. Vous pouvez lire l'analyse de cette affirmation dans les travaux de Jean-Marie PETITCLERC, ce prêtre qui s'occupe des jeunes du VAL D'ARGENT près d'ARGENTEUIL.  Je ne prétends pas que la prison soit la meilleure solution, et on peut supposer que madame TAUBIRA pense la même chose. Mais j'affirme que la suppression des peines planchers (quelle qu'en soit la nature : amende, prison, travaux d'intérêts généraux, confiscation des biens comme voiture, téléphone portable, etc.) est démagogique et pousse au crime ces jeunes qui, faute de perspectives, et baignant dans la délinquance qui submerge les quartiers où ils habitent, gagnent leur vie à coup de trafic, de violence et d'intimidation.
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Nous crevons de cette lâcheté. Et il y a fort à craindre que le Français de base, un jour ne se révolte devant l'incapacité idéologique de nos gouvernants à prendre en compte le réel plutôt que leurs idées !




mardi 9 octobre 2012

A qui pensez-vous ?

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"Il s'ébrouait dans des platitudes qui le reposaient des idées neuves et des entreprises originales de ses professeurs, appartenant à la race inquiétante des intellectuels.  On ne se maintient pas au pouvoir, à quelque place que ce soit, si l'on devient pas un orfèvre en poncifs, un virtuose de la pensée consensuelle et un pense-petit de  choc."
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In Jacques NEYRINCK. La révélation de l'Ange. Pocket N°12437. Desclées de Brouwer, Paris, 1999.
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Sans rire, à qui pensez-vous ? 

dimanche 7 octobre 2012

Elisa a raison...

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Je recommande à mes lecteurs de prendre connaissance du dernier commentaire d'Elisa, posté ce matin semble-t-il.
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Je ne veux pas faire d'apologétique et défendre la position du diocèse de PARIS. Si le monde était perméable à la parole de Dieu, il serait possible, en effet, de la lui annoncer. C'est donc une prudence humaine, mais discernée, qui a poussé au développement de cet argumentaire. Il a sa valeur, mais dans son ordre propre, celui du monde. Alors, et puisque je n'ai jamais caché que ma propre vie avait été chamboulée, bouleversée, parfois de manière fort incommode, par la rencontre de JESUS dans son humanité parfaite, signe indubitable de sa divinité, je vais, chère Elisa, vous la faire connaître cette parole. Et puis vous me direz si vous la recevez et comment vous la recevez.
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De Paul de TARSE (saint Paul) dans l'épitre aux Romains :
"Ce qu'il y a d'invisible depuis la création du monde se laisse voir à l'intelligence à travers ses oeuvres [note : il s'agit ici des oeuvres de Dieu], son éternelle puissance et sa divinité, en sorte qu'ils [note : les hommes] sont inexcusables ; puisqu'ayant connu Dieu, ils ne lui ont rendu comme à un Dieu ni gloire, ni actions de grâce, mais ils ont perdu le sens dans leur raisonnement et leur coeur inintelligent s'est enténébré. [...]. Aussi Dieu les a-t-il livrés selon les convoitises de leur coeur à une impureté où ils avilissent eux-mêmes leurs propres corps. [...]
Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé les rapports naturels par des rapports contre nature ; pareillement, les hommes délaissant l'usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétuant l'infamie d'homme à homme et recevant en leurs personnes l'inévitable salaire de leur égarement. [...].
[...] ; connaissant bien pourtant le verdict de Dieu qui déclare dignes de mort [note : il s'agit ici de la mort spirituelle , qu'on soit bien clair sur ce point] les auteurs de pareilles actions, non seulement il les font, mais ils approuvent encore ceux qui les commettent." (Ro 1, 18-30, passim)

De Simon Bar JONAS autrement dit saint Pierre dans sa deuxième lettre :
"Si à titre d'exemple pour les impies à venir, Il [note : Dieu] a mis en cendres et condamné à la destruction les villes de SODOME et GOMORRHE, s'il a délivre LOT le juste, qu'affligeait la conduite débauchée de ces hommes criminels, - car ce juste qui habitait au milieu d'eux torturait jour après jour son âme à cause des oeuvres coupables qu'il voyait et entendait, - c'est que le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux et garder les hommes impies pour les châtier au jour du jugement, surtout ceux qui, par convoitise impure, suivent la chair et méprisent la Seigneurerie. [....].
[Les impies] sont des fontaines sans eau et des nuages poussés par un tourbillon ; l'obscurité des ténèbres leur est réservée. Avec des discours gonflés de vide, ils allèchent par les désirs charnels, par les débauches ceux qui venaient à peine de fuir les gens qui passent leur vie dans l'égarement. Ils leur promettent la liberté, mais ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car on est esclave de ce qui nous domine. [...].  (2P 2, 6-9, 17-19).
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Voilà en effet ce que les chrétiens doivent dire. Et je rougis moi-même de n'avoir pas eu le courage de le faire savoir. Oui, la nature est l'oeuvre du Créateur. Oui, elle le laisse voir à travers bien des beautés. Et elle a à nous dire ; elle nous parle. C'est du reste parce qu'elle nous parle qu'est née l'écologie. Le mouvement écologique, dévoyé, a conduit au terrorisme intellectuel d'une petite poignée de fanatiques lesquels justement ne veulent pas voir en Qui la nature s'origine, et mettent en elle de la biologie, de la génétique, du babacoolisme et autres sciences dont justement vous me faites reproche d'avoir fait l'usage dans mes réponses.
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Je crois que les paroles de Paul et de Pierre sont vraies. Je crois que ces paroles sont porteuses de vie. Que voulez-vous, je n'y peux rien. Et je confesse volontiers que vos remarques m'ont ouvert le chemin à cette profession publique de foi.
Dites-moi, ces paroles de Paul, ces paroles de Pierre, peuvent-elles être acceptées dans ce monde-ci ? On ferait un procès au cardinal de Paris s'il avait osé rappelé l'énergique et terrible condamnation de l'homosexualité par Paul. (Mais le même, [cf. Eph 1], rappelle la miséricorde infinie de Dieu pour les pécheurs ; il ne s'agit pas de condamner les homosexuels. Et je puis vous dire que cette pensée ne m'est jamais venue à l'idée. Mais je n'ai jamais dit à nos accueillis que j'approuvais l'homosexualité. Et je vais vous dire une chose : il m'en sont reconnaissant. Je ne me fais aucune illusion sur cette importante distinction entre l'acte et la personne. On me dira que c'est de l'hypocrisie. Non, cela ne fait que reprendre la parole de JESUS : "Ne jugez pas et vous ne serz pas jugé" )
La France était chrétienne. Elle a renié son baptême. Et comme le dit Pierre (2P 2, 22-23) : "Le chien est retourné à son propre vomissement ; la truie, à peine lavée, se roule dans le bourbier." Nous avons des renégats ou des descendants de renégats aux commandes de notre patrie.
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J'attends de pied ferme vos réactions. J'ajoute que par plus tard que la semaine dernière j'ai eu l'occasion de lire ces textes à l'un de nos acceuillis de TIBERIADE qui cherchait une âme soeur, un compagnon à qui, par la vertu de l'alliance passée au doigt, il soit donné de se sentir, disait-il "appartenir". Vous conviendrez avec moi que c'est, dans ce cas particulier, une curieuse façon d'envisager le mariage.

vendredi 5 octobre 2012

Un essai de réponse...

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J'ai dit à Élisa que je répondrai à ses commentaires dans la journée. Avant de le faire, je voudrais exposer ici quelques remarques. J'invite Élisa à relire soigneusement et sans parti pris l'ensemble de mon propos d'hier : je suis infiniment plus nuancé qu'elle ne semble l'avoir entendu, puisque je constate même qu'il peut exister un amour authentique entre deux personnes du même sexe et qu'il convient de le reconnaître et même de le bénir.

Je voudrais ensuite lui faire remarquer que la question du mariage homosexuel ne se pose pas en termes de revendications féministes. Il est vrai qu'au tout début des temps historiques, la femme mariée a été considérée d'abord comme reproductrice. SOCRATE lui-même distinguait l'eros - et il semble bien que cet eros eut été pour lui de nature homosexuelle - et l'agape, amour moins physique qu'il réservait à sa femme XANTHIPPE ; il ne semblait la porter terriblement dans son coeur. Il considérait certainement que la fonction essentielle de la femme était de faire des enfants. Les choses changent, n'en déplaise à de possibles détracteurs, avec l'irruption du christianisme dans l'histoire ; quoi qu'on puisse en dire, PAUL de TARSE tient sur l'épouse et l'époux des propos dépourvus de toute équivoque ; s'il est vrai qu'il dit : "Femmes soyez soumises à vos maris", il ajoute immédiatement : "et vous maris, aimez-vos femmes comme vous-mêmes". Pour la première fois dans l'histoire, apparaît avec la Parole de JESUS, la notion d'amour sponsal (ou conjugal) et ce n'est pas pour rien que l'on considère l'Eglise comme l'épouse du Christ. Peu à peu s'est dégagée au fil des temps historiques (et je reconnais à Yves l'initiative de la remarque qui consiste à inclure les institutions humaines dans l'histoire) la notion que le mariage unit un homme et une femme qui s'aiment d'amour (Elisa a raison sur ce point), mais d'un amour de don et qui se désirent. (Cette perspective est massivement présente dans le Cantiques des Cantiques, un magnifique poème d'amour de l'Ancien Testament); Je n'ai jamais vu de jeunes gens sur le point de se marier et qui s'aiment de cet amour-là ne pas exprimer ouvertement ce désir d'enfant. Du reste, c'est une grande souffrance pour un couple que de voir leur union stérile. Bien entendu, la fécondité peut n'être pas au rendez-vous de la rencontre. Il n'en demeure pas moins qu'au centre de celle-ci, il y a la DIFFÉRENCE, et l'attirance sexuelle.
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Comme je l'ai déjà dit, en tant que bénévole dans une association qui accueille des séropositifs, j'ai eu l'occasion de discuter souvent de ces sujets avec nos accueillis. A de très rares exceptions, aucun d'eux ne réclament pour lui le mariage ; il en est même qui y sont farouchement opposés.
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Finalement, Elisa, pour vous, qu'est-ce que le mariage ? Pouvez-vous répondre à cette question toute simple, sans tomber dans les théories post-modernes ? Merci d'avance.
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jeudi 4 octobre 2012

A mon ami Yves

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Cher Yves,

Nous avons eu une discussion assez vive hier à propos du mariage homosexuel que tu défends au nom de l'égalité des droits. Avant toute chose, je désire te dire que j'admire ta finesse et ton intelligence, et par-dessus tout ta droiture d'esprit.

Commençons donc par le commencement. Nous regardions ensemble un exemplaire du magazine La Vie, et je t'avais fait remarquer que nombre des intervenants (lecteurs écrivant au courrier, ou intervenants dans les articles) faisaient référence (au moins 5 fois pour ce que j'ai pu lire) à l'anthropologie pour justifier leur refus du mariage homosexuel. Avant d'aller plus loin, il me semble important de définir ici l'anthropologie : "C'est, dit l'encyclopédie Wikipedia la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs) et culturels (socio-religieux, psychologiques, géographiques). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles".

Ainsi, dans l'anthropologie, la variable indépendante est l'homme en tant que membre de l'humanité. Les variables dépendantes sont tous les aspects sous lesquels l'être humain est examiné et étudié. Il est très important de faire cette distinction. Si le propre d'une science est de découvrir sous la multiplicité des apparences les lois qui les gouvernent, alors on peut dire que le but de toute science est la recherche des invariants (transhistoriques et transgéographiques) qui gouvernent la variable indépendante, ici l'homme. Toute la question est donc la suivante : le mariage est-il un invariant de toute société humaine ? A cette question, il semble bien que l'on puisse répondre oui.

Dès lors tout le problème consiste à définir ce qu'est le mariage. Est-ce un contrat ? Est-ce une institution sociale purement inscrite dans l'histoire ? Est-ce une institution qui caractérise la nature humaine et elle-seule, par opposition aux couples souvent transitoires, folâtres, parfois incestueux, qui se forment chez les animaux (les cygnes semblent faire exception à cette règle de la frivolité) ? Est-ce une institution à la fois sociale, inscrite et dans l'histoire et dans la nature humaine, et dans ce cas, n'est-elle pas destinée à inscrire tout être humain dans un lignage de façon à le rassurer quant à ses origines ? N'est-il pas destiné à donner au petit d'homme, le seul de tous les êtres vivants à naître parfaitement démuni, la sécurité durable ? Toute ces questions méritent d'être posées. Il ne suffit pas de prononcer un mot pour désigner une réalité dans sa vérité factuelle.

Comme le dit une lectrice qui commentait mon billet d'hier, pour nombre de nos contemporains, le mariage est la reconnaissance sociale de l'amour que deux êtres se portent l'un à l'autre. Mais c'est une définition restrictive et qui néglige l'un des aspects du mariage qui est la perpétuation de l'espèce humaine dans des conditions qui assurent la plus grande dispersion des gènes et minimise (par la monogamie, forme très fréquente mais non exclusive du mariage) - aux mutations spontanées aléatoires près -, la propagation des maladies génétiques héréditaires.

Pour toi, Yves, le mariage est soumis aux aléas de l'histoire, et il se réduit à cet aspect que je viens de signaler. Pour moi, il est un invariant indispensable au maintien de l'équilibre psychique et génétique de l'espèce humaine. Et cet équilibre est maintenu par les deux composantes qui font qu'un homme et une femme décident de se marier : l'amour de don et le désir sexuel.

En toutes choses, je cherche la vérité factuelle. La fréquentation que je fais comme bénévole à  l'Association Tibériade - elle accueille des personnes séropositives - m'indique à l'évidence que deux êtres de même sexe peuvent éprouver l'un pour l'autre un amour authentique. Il me paraît nécessaire de le reconnaître, de le constater, et je dirai même de le bénir. Faut-il pour autant déclarer que ces personnes sont aptes au mariage ? Je ne le pense pas pour les raisons que je viens de dire. Tu remarqueras que dans la présente analyse je m'appuie autant sur des réalités biologiques (la procréation et la perpétuation de l'espèce) que psycho-sociale, (le droit de l'enfant qui vient de naître à être protégé, sécurisé sur ses origines, qui, quoi que l'on fasse, incluent toujours un homme ET une femme). En somme, le mariage est une structure, ou ensemble de relations non quelconques entre des objets quelonques, et dans ces objets quelconques, il y a un objet mâle et un objet femelle. C'est même une des structures les plus nettes, les plus tranchées qui se puissent rencontrer en ce bas monde.

La suite demain.  

mercredi 3 octobre 2012

Non au mariage homosexuel, non et non !

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Une très chère amie qui habite maintenant en Bourgogne, me fait parvenir l'argumentaire non confessionnel, purement juridique et laïc, élaboré par le Diocèse de Paris et qui démontre l'erreur absolue qu'est le mariage homosexuel. Je vous le livre.
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1. Le mariage : une forme de vie précise mais pas exclusive

Le mariage est une forme particulière de vie commune. C’est le nom et l’institution juridique correspondant à l’engagement durable d’un homme et d’une femme qui souhaitent fonder une famille. Mais le mariage n’est pas un modèle universel. Il y a des célibataires, des concubins. Respecter vraiment les personnes homosexuelles, c’est les respecter aussi dans le fait de ne pas se plier au seul modèle du mariage, présenté ou perçu comme universel ou dominant.

2. Le mariage n'est pas la reconnaissance publique des sentiments
C’est se tromper sur la nature et la définition du mariage que de le considérer comme la reconnaissance sociale de l’amour, à laquelle pourraient aspirer tous ceux qui s’aiment sincèrement. On ne voit pas bien d’ailleurs l’utilité et la légitimité de la reconnaissance par les pouvoirs publics d’une relation amoureuse, la réalité la plus intime qui soit. Le mariage est en fait l’inscription de la filiation dans une institution stable, notamment pour protéger la mère (matri-monium) : il est en effet présumé que l’enfant d’une femme mariée a son mari pour père, avec les droits et les devoirs qui en découlent.


3. Le statut économique du mariage est lié à sa fonction sociale
Si le mariage est perçu comme un modèle attractif, c’est en particulier en raison des facilités économiques qui y sont liées. Mais celles-ci ne sont justifiées que par le soutien que la société estime devoir apporter à ceux qui contribuent à son renouvellement par la transmission de la vie et le travail éducatif.Il ne s’agit pas d’une « niche » fiscale et sociale, mais d’une prise en compte de l’apport spécifique de ce mode de vie à l’effort collectif. Détachées de cette justification, les contours économiques du mariage n’ont plus de raison d’être. Les célibataires devraient alors avoir exactement les mêmes droits que les « mariés ».

4. Le mariage entre personnes de même sexe entraînerait en fait la fin du mariage civil
L’orientation sexuelle n’a pas l’objectivité de l’identité sexuelle. L’expérience prouve qu’elle peut changer au cours de la vie et elle n’apparaît pas sur les cartes d’identité. Compte tenu de l’extrême souplesse de fait des obligations juridiques liées au mariage, rien n’empêcherait le cas échéant que deux hommes ou deux femmes totalement hétérosexuels se « marient » pour des raisons fiscales ou en vue d’un « regroupement » professionnel… Le mariage ne serait plus en réalité qu’une association contractuelle d’intérêts privés. On ne serait donc pas passé du PACS au mariage mais on aurait résorbé le mariage, institution sociale, dans le PACS, contrat privé. L’ouverture du mariage aux partenaires de même sexe reviendrait finalement à supprimer le mariage civil.

5. Conséquences logiques d’une déstructuration du mariage
Pourquoi le mariage unit-il deux personnes ? Parce qu’il s’agit d’un homme et d’une femme, en vue notamment de la procréation. Si l’on sort de ce modèle, pourquoi limiter à deux le nombre de partenaires ? C’est ainsi qu’un mariage à trois a été célébré au Danemark récemment. Dans le contexte français, la polygamie est devenue une question sociale sensible. Elle fait partie de l’expérience culturelle de certaines populations immigrées. Mais elle est aussi paradoxalement, certes sous une forme non juridique, le mode de vie assumé d’une frange de la population qui revendique ce droit aux partenaires multiples et simultanés. Le cas échéant, quels seraient donc les arguments probants qui permettraient de restreindre les ouvertures d’un « mariage » désormais détaché de son lien objectif avec la procréation ? Se posent d’ailleurs non seulement la question des partenaires multiples mais aussi celle des relations intrafamiliales ou intergénérationnelles.

6. Le mariage entre personnes de même sexe aggraverait le communautarisme
Le tout nouveau « code de la laïcité et de la liberté religieuse » justifie l’obligation de ne marier religieusement que ceux qui se sont mariés civilement par un souci d’ « intégration dans l’espace public ». Si le mariage civil devenait totalement équivoque par rapport à ce que l’ensemble des religions entendent par mariage, cette lourde obligation du code pénal leur deviendrait inacceptable et elles demanderaient vraisemblablement sa suppression. Dans le contexte sensible de la montée des communautarismes en France, il y aurait là un facteur de désintégration sociale.

7. Privilégier les droits « de » l'enfant plutôt que le droit « à » l'enfant
L’adoption consiste fondamentalement à donner des parents à des enfants qui en sont dépourvus et non l’inverse. Ce qui est premier dans ce processus n’est donc pas le désir des parents mais le besoin des enfants. Faire en sorte que leurs parents adoptifs remplacent au plus près leurs parents biologiques est donc une priorité.

8. L'adoption par les célibataires : un faux argument
La possibilité de l’adoption par des célibataires remonte aux lendemains de la guerre et s’explique au départ par un déficit de partenaires masculins pour les femmes et par une recrudescence du nombre des orphelins. On dira aujourd’hui que permettre l’adoption par le partenaire de même sexe d’un parent adoptif, c’est « sortir de l’hypocrisie ». En réalité, même si un parent adoptif a un partenaire de même sexe, le désigner comme un deuxième père ou une deuxième mère ne correspond pas à la réalité et constitue donc un mensonge. Il peut être légitime et opératoire en revanche d’établir un dispositif circonscrit de « délégation de l’autorité parentale pour les actes de la vie courante ».

9. Le mariage entre personnes de même sexe fragiliserait l'adoption internationale
On dira souvent qu’il vaut mieux qu’un enfant soit adopté par des partenaires de même sexe plutôt que de ne pas être adopté de tout. Chacun sait qu’en réalité cette question ne se pose pas puisque le nombre d’enfants adoptables est moins important que les demandes de parents adoptifs. En revanche, comme l’évoque un film récent, un certain nombre de pays refusent que leurs ressortissants soient adoptés par des parents provenant de pays où l’adoption par des partenaires de même sexe est autorisée. S'il y avait une légalisation en France, un grand nombre de pays interrompraient l'adoption internationale vers notre pays, ce qui diminuerait considérablement les possibilités d’adoption pour les familles françaises.

10. Le recours à la GPA largement identifié comme une atteinte à la dignité des femmes
L’aide médicale à la procréation peut sembler changer les règles de la parenté. Mais qu’on le veuille ou non, tout enfant, même s’il est né grâce à une insémination artificielle ou une fécondation in vitro, n’a pas deux pères ou deux mères : il a un père et une mère biologiques. Certains hommes vivant avec un partenaire de même sexe souhaiteraient, pour adopter des enfants, recourir à la gestation pour autrui. Celle-ci est actuellement rejetée et par la majorité (position du Gouvernement pendant la révision de la loi de bioéthique) et par l’opposition (vote du Conseil National du PS en décembre 2010) comme gravement attentatoire à la dignité des femmes. La coïncidence des revendications appelle en retour une cohérence du discernement."
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Cette analyse est assez remarquable, et je demande à ceux de mes lecteurs qui la partagent, de la diffuser et de la faire connaître. Nous sommes gouvernés par des esprits faux pour ne pas dire tordus, et nous n'avons pas à obéir à des lois qui heurtent le sens commun, la dignité humaine et qui violent les droits de la conscience. J'expliquerai tout à l'heure en quoi l'idéologie socialiste (et maçonnique) est mortifère et grosse de violence. Nous demandons aux maires de refuser de marier des homosexuels au nom des droits inviolables de la conscience !