samedi 12 janvier 2013

Une analyse intéressante

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Dans sa livraison du vendredi 11 janvier, le Figaro publie un article de Hugues MOUTOUH, avocat, un article qui porte le titre tout à fait significatif que voici : Valeurs, quelles valeurs ?
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Il me paraît intéressant de vous citer, avant de les commenter, deux paragraphes de cet article :
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"La vérité est que notre République est devenue, à force de n'assumer aucun choix sur la vie bonne, sur le meilleur genre de vie, sur les vertus qui méritent d'être estimées, honorées et récompensées, une simple auberge espagnole, où l'on ne trouve que ce que l'on y apporte. Sans même proposer un retour à ARISTOTE et au modèle de la cité antique, qui n'en est pas un à bien des égards, il faut déplorer, dans nos sociétés libérales contemporaines, la perte de sens de concepts aussi essentiels pour une communauté humaine que la vertu, la morale et la politique.

En refusant de se se prononcer à l'égard des conceptions du bien, de promouvoir un modèle d'excellence ou de vertu, ce qui se traduit par le rejet de tout décalage entre la société telle qu'elle est et la société telle qu'elle doit être, les gouvernants commettent une double erreur. D'une part, ils contribuent directement à l'appauvrissement de la vie civique et de la vie humaine, si l'on s'accorde à penser que l'homme est un animal politique qui ne peut pleinement accomplir sa nature profonde que dans la cité.
D'autre part, leur abstention traduit un choix par défaut, parce que la neutralité de la puissance publique est illusoire. Ce chois subi est bien, à terme, le pire qui soit ; celui du relativisme qui conduit inéluctablement au nihilisme moral."
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Trois petites remarques. En premier lieu, l'auteur par le de la vie bonne, qui est exactement le but de toute vie morale, et il associe à cette vie bonne, la pratique de la vertu et la vie civique.
En second lieu, et comme illustration ténébreuse de ce propos, un petit témoignage. Match au Parc des Princes hier. Les voitures sont garées n'importe comment, idem pour les motos et les scooters. Il y en a partout jusques et ey compris les bretelles de sortie et d'entrée du Périphérique. Je traverse ce matin le joli jardin qui unit la rue Ferdinand Buisson à la Porte de saint-Cloud. Des dizaines de canettes de bière vides, de boissons alcoolisées, de bouteilles, d'emballages de sandwich jonchent les allées et la jardinière que des agents de la ville de Paris ont plantée avec amour et compétence au printemps dernier... Passages des supporters du PSG dont tous n'étaient pas à jeun.
En troisième lieu, petite anecdote supplémentaire. Dans un très grand lycée de Paris, un professeur, prétextant qu'il est en avance sur le programme, entame un panégyrique du projet de mariage pour tous. Il faut aller avec son temps ; la société a changé, etc. Il sollicite l'avis de ses élève. Une seule a le courage de dire qu'elle est contre ce projet. Et le professeur de lui dire : "De toute façon, je connaissais déjà votre opinion". Ses condisciples sont tétanisés. Est-cela la laïcité et le respect des enfants, monsieur....? Non je ne le nommerai pas. Ce serait lui faire trop de publicité, et peut-être même lui valoir un avancement.
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Ainsi va notre patrie...

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