jeudi 30 mai 2013

Considérer la sagesse passée pour préparer l'avenir

Dans la confusion actuelle des esprits, il est bon de se tourner vers les enseignements des antiques sagesses pour préparer l’avenir d’une part, et de puiser son énergie dans la Parole de Dieu, pour ceux d’entre nous qui désirons être des disciples de JESUS d'autre part. Deux parties donc dans ce premier billet du jour. Il est long, mais je vous demande d'avoir la patience de le lire jusqu'au bout. Comprenez bien que je ne désire pas faire  aujourd'hui, ni hier, ni demain, le cuistre ou le pédant, mais agir en chercheur de la vérité de l'homme et que disposant de temps je ne cesse de lire et de réfléchir.
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Sagesses anciennes.
 
 Depuis très longtemps je vais au Collège de France suivre les cours du Pr KELLENS sur les langues et civilisations iraniennes anciennes. J’ai suivi les cours d’avestique récent, langue ancienne dans laquelle l’Avesta, le livre liturgique des Zoroastriens a été partiellement rédigé (l’autre partie l’ayant été en avestique ancien). Notre jeune professeur, Céline R… est absolument formidable. La langue est épouvantablement difficile ; elle nous la fait aimer.
 
Il existe un texte avestique, le Hadoxt Nask, qui faisait probablement partie il y a des siècles, d’une cérémonie dérivée de la liturgie dite longue ; il s’insérait dans le récitatif ordinaire avec d’autres textes. On ne possède plus aujourd’hui que le texte totalement découplé de la liturgie proprement dite et l’on ignore donc où et comment il s’y intégrait. Voici comment le Hadoxt Nask fait parler l’âme féminine qui va quatre jours après la mort à la rencontre de l’entité masculine subsistant. La traduction est celle du Pr KELLENS :
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"Alors que j’étais aimée, tu m’as rendue plus aimée ;
Alors que j’étais belle, tu m’as rendue plus belle ;
Alors que j’étais admirée, tu m’as rendue plus admirée ;
Alors que j’étais assise en avant, tu m’as fait asseoir encore plus avant.
Ce sont des choses que tu as bien pensées, que tu as bien dites et que tu as bien faites."
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Il me semble que ce texte parle merveilleusement de la rencontre de la féminité et de la masculinité, et qu’il s’inspire très simplement des réalités humaines et de l’attirance naturelle qui porte l’homme vers la femme et la femme vers l’homme. Ce sont ces réalités-là que la folie de nos gouvernants, obéissant à d’obscurs motifs qui nous échappent en partie et pourraient bien dépasser le cadre pur de l’idéologie, s'efforcent de démolir. Il est bon de se rappeler que l'homme pauvre et simple voit les choses comme elles sont, sans élucubrations cérébrales, avec poésie et sensibilité.
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Poursuivant mes lectures, et sans l’avoir cherché, j’ai trouvé ce poème chinois (traduction de Jacques PIMPANEAU) :
 
 "Ayant longtemps dormi dans le sein de l’obscur,
L’esprit partait en rêve, toujours vers d’autres rêves.
Tandis que ma personne demeurait sans bouger,
Mille vues dans le vide pour moi se déployaient.
Depuis l’automne trompeur apparaissent des lois,
En fait n’est là personne ; soudain voici quelqu’un.
Très loin au fond de moi réside la conscience ;
Les rêves dispersés, je vois le vrai du ciel."
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L’intérêt du texte vient de ce qu’il fait surgir au milieu du vide et de l’obscur, depuis l’automne trompeur et ses lois baignant dans la tromperie, la voix de la conscience qui apparaît comme une personne, apte à voir le ciel. C’est, en changeant ce qui doit être changé (l’époque et le contexte chinois), ce qui est en train de se passer dans notre patrie (n’en déplaise à monsieur Guillaume GAVEN). Le nez sur le guidon, nos journalistes et nos hommes politiques ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont donnée à la force de la conscience et à la liberté de juger, de penser et d’agir, notamment contre la tyrannie de l’argent et du sexe. Il y a des sphères auxquels l’homme-personne aspire, et ce ne sont pas celles dans lesquelles naviguent à vue les apprentis sorciers.
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Parole de Dieu.
Comment alors ne pas terminer sur ce passage de l’épitre aux Romains que nous devons au génial Paul de TARSE (Ro 5, 1-5) :
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 "Frères, Dieu a fait de nous des justes PAR LA FOI ; nous sommes ainsi en PAIX avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a donné, par la foi, l’accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c’est d’espérer avoir part à la gloire de Dieu. Mais ce n’est pas tout : la détresse elle-même fait notre orgueil, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; la persévérance produit la valeur éprouvée, la valeur éprouvée produit l’espérance ; et l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit saint qui nous a été donné."
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La conclusion est claire : espérance, non-violence, témoignage public, persévérance, humilité. C’est pourquoi il faut continuer le mouvement des Veilleurs. Il ne sert à rien de lancer des imprécations contre les personnes, comme je l’ai fait peut-être de manière un peu trop appuyée. Nous rentrons dans un autre cycle, celui de la résistance spirituelle. Nous devons pouvoir répondre de ce qui nous anime à ceux qui nous interrogent, le feraient-ils avec ironie, de le faire sereinement, rationnellement, charitablement. Ne nous inquiétons pas de ce que nous aurons à dire. « L’Esprit Saint nous enseignera à ce moment-là ».

 

 

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