mardi 25 juin 2013

Eugène Boudin, le maître des ciels, deuxième billet du 25 juin 2013

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Je dédie ce billet à Nicolas BERNARD-BUSSE dont je rappelle ici l'adresse d'incarcération :

Nicolas BERNARD-BUSSE,
404247//D-4,
M.A. de Fleury,
7 avenue des Peupliers,
91700 FLEURY-MEROGIS.

Ecrivez-lui ; envoyez-lui des livres (couverture souple) et des timbres en en mentionnant le nombre dans votre lettre pour éviter les vols. Le courrier est ouvert par l'administration pénitentiaire : donc pas de réflexions sur les juges ou sur le jugement. Pas de confidences trop personnelles. De l'amitié droite et désintéressée. Pas de critiques sur la prison.
 
Je vous rappelle aussi, sans commentaire, la réflexion d'un ignoble dont je donne ici le nom, monsieur Stéphane GUILLON, à propos de Nicolas (je cite de mémoire la réflexion de cet horrible) :
 
"Quand il aura été prendre sa douche demain matin, il comprendra pourquoi il aurait mieux valu ne pas aller en prison."
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Je suis allé voir, en compagnie de mon plus vieil ami, (qui m'est plus qu'un ami, un frère) et de sa femme, l'exposition qui se tient au musée JACQUEMARD-ANDRE. Elle est consacrée à Eugène BOUDIN, celui que BAUDELAIRE (je crois) appelait "le Maître des ciels". Vous allez comprendre pourquoi je dédie ce billet à Nicolas ;  dans les ciels les plus tourmentés, peints au-dessus de mers déchaînées, on devine toujours derrière la nuée, un pâle soleil et des rayons de pluie qui tombent sur les eaux, mais des rayons tout irisés de lumière, vibrants de vie. Bien avant que l'hymne de l'espérance eût été écrit et mis en musique, et qu'il soit murmuré par la petite foule des Veilleurs, BOUDIN avait compris que le plus noir nuage a toujours sa frange d'or. Scènes de plage, où grouille une foule d'élégantes et d'enfants, marines superbes, bords de mer, femmes à la pêche ou lavandières, et toujours les ciels, celui à qui MONET doit tant est un peintre exceptionnel. Nous comparions - mais n'est-ce pas une activité dépourvue de signification en matière d'art ? - les tableaux contemporains de peintres allemands, exposés jusqu'à hier au LOUVRE, et nous voyions bien la différence d'inspiration : romantisme, puissance, nostalgie, symboles antiques et mêmes païens, solennité des peintres allemands, lumière, légèreté, suggestivité, instantanéité, couleurs et mouvements du peintre français et de ses amis, TROYON, MONET, JONGKIND. Dans ces formes d'art se révèle le génie d'un peuple. Merveilleuse diversité que celle de l'Europe ! Attendez-vous à une renaissance de ce continent qui, avec la Chine, est la matrice et la mère de tous les arts, de toutes les armes, et de toutes les lois (jusqu'à l'avènement de qui vous savez). Le monde ancien est en train de s'en aller, un monde nouveau est en train de naître dans le silence et la germination intérieure, et il ne finira pas de nous étonner.
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Quelqu'un peut-il me donner le nom du magistrat (pas de féminin même si c'est une femme qui a prononcé la sentence) qui a condamné Nicolas et émis un mandat de dépôt à l'audience ?
 
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Tiens bon, Nicolas ! Nous pensons à toi ! Garde intacte ton enthousiasme et modère ta fougue pour garder intact ce dernier. A bientôt !

2 commentaires:

tippel a dit…

La justice de la République Populaire Française comme l'aime le journal LIBERATION.
Les bons délinquants eux, ont bien compris que le changement, c'était maintenant !



le 8 mai 2013 à Evreux : un individu qui a passé à tabac sa femme et sa fille reçoit 8 mois de prison dont 2 mois ferme mais repart libre en attente d’un aménagement de peine;

le 24 mai 2013 à Laon : un homme de 21 ans qui a déjà eu à faire à la Justice est condamné à 8 mois ferme pour car jacking : il sort libre du tribunal;

le 5 juin 2013 : un homme déjà condamné reçoit 6 mois ferme pour avoir incendié un bâtiment public : il n’est pas écroué;

le 11 juin 2013 : un homme coupable de mise en danger de la vie d’autrui et de violence à l’encontre des policiers à Trappes est condamné à 8 mois de prison avec sursis;

le 12 juin 2013 : pour l’attaque du RER D et de ses passagers, agressés, frappés, volés à Grigny : aucune peine de prison ferme n’est prononcée et relaxe pour la quasi-totalité des participants;

le 12 juin 2013 : agression sexuelle sur une fille de 11 ans dans les Ardennes : 18 mois avec sursis;

le 14 juin 2013, un homme qui a violé sa voisine pendant 2 mois a été condamné à 18 mois ferme, sans être incarcéré à l’issue de l’audience.

claude a dit…

on appelle cela la justice indépendante socialiste