lundi 10 juin 2013

L'adolescent, une proie facile pour les agitateurs..., deuxième billet du 10 juin 2013

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De Marcel DE CORTE dans L'intelligence en péril de mort (Collection du Club de la Culture française, Paris, 1969), ce constat sur la manipulation des adolescents par les agitateurs, manipulation dont nous voyons aujourd'hui les fleurs vénéneuses s'épanouir et finalement tuer de leurs exhalaisons empoisonnées (en rouge mes remarques) :
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[...] l'adolescent qui se sépare du monde social de l'enfance et accède au monde social de l'homme est une proie facile pour l'agitateur ou pour l'informateur qui profite de l'inévitable moment de prise de conscience qu'engendrent les perturbations provoquées par ce passage. On maintient l'adolescent dans ce repliement sur soi-même et dans cette prise de conscience de cette privation [DE CORTE fait allusion à la privation du lien avec les autres, à la rupture du lien social, lié à l'individualisme idéaliste] pour introduire en son âme des maux imaginaires et des remèdes imaginaires dont il est incapable, faute d'expérience et de maturité, de reconnaître l'efficace [Les Veilleurs justement nous invitent à cette prise de distance critique, à ce retour au réel, à cette communion entre les hommes]. Tout l'art de l'information est d'enfermer l'être humain dans sa crise de puberté jusqu'à sa mort et le doper de "chimères". Le citoyen des démocraties modernes est particulièrement exposé à la réclusion définitive : séparé des "communautés" naturelles, il tente en vain de s'insérer dans une "société nouvelle" dont l'édification est sans cesse reportée vers l'avenir. La démocratie  ["moderne" sous-entendu par le contexte de tout le chapitre] est une crise de puberté politique perpétuée.
 
C'est en incitant le moi à s'éloigner davantage des autres et à s'isoler collectivement dans une juxtaposition pure et simple avec ceux qui sont dans la même situation que lui, comme le grain de sable à côté du grain de sable, que la prise de conscience s'effectue le plus commodément. Le moi et ses émules souffrent de cette séparation. Ils ne tardent pas à en prendre une conscience plus ou moins nette. On en profite alors pour assigner à cette prise de conscience un objet imaginaire : "La cause de tous vos maux c'est autrui. Ce sont les autres qui vous font souffrir. Ce sont tous ceux qui ne sont pas comme vous. Opposez-vous à eux. Luttez contre eux. Eliminez-les de la vie politique et sociale, voire de la vie tout court [Ô Hitler, Ô Staline, Mao, Lénine, Pol Pot, Castro, Khadafi, et j'en passe !]. Ainsi délivré de vos maux, vous constituerez avec vos semblables une société désormais paisible, une collectivité sans fissure, une communauté exempte de toute  tribulation et de toute infirmité." "
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Rien n'est plus pertinent que cette analyse acérée. Clément MERIC est mort pour avoir cru à ces mensonges, en toute bonne foi et c'est ce qui rend cette mort encore plus tragique. Demain je poursuivrai la publication d'un paragraphe très éclairant de cet auteur. Mais retenons que nombre des slogans, des concepts, des idées véhiculés par les médias n'existe que dans l'imagination de leurs pauvres créateurs.

1 commentaire:

tippel a dit…

Admettons que MERIC soit l’angelot de la démocratie sauvagement tué par un assassin identitaire. Je force le trait pour arriver à falsifier la situation.
D'après certains, aucune assimilation n'est possible entre le poing levé et le salut nazi, plus quelques autres références du même acabit, qui n'hésitent pas à pratiquer l'assimilation de situations radicalement différentes. Admettons tout de même.
Mais les cent millions de victimes du communisme, poing levé, sont-ils différents des cinquante millions du nazisme, déportés compris pour l'un et pour l'autre ? En admettant que le nazisme fût de droit, il était aussi un socialisme.

Les vies de Gabriel Chahine, de Georges Besse, du Général René Audran valaient-elles moins pour la gauche que celle de Méric (ainsi que deux tentatives contre Guy Brana et le général Henri Blandin). ?

Et Aérelon avec cette phrase participative aux hurlements des hyènes huileuses « J’AI HONTE DE LA FRANCE. »

Quand on adhère à une idéologie extrême, on sait qu'il faut en découdre, on ne peut s'abstraire de la violence et il est même un peu répugnant d'entendre parler de cet ange comme s'il devait dépasser de la tête et des épaules l'humanité languissante en raison de son anti- tout. Il s'est engagé, il a provoqué avec ses quatre soudards l'affrontement contre trois, il s'est battu, il a perdu, ce n’était pas prévu dans leur programme, c'est affligeant pour ses parents, personne n'est heureux, mais il a assumé le risque de son engagement cagoulé.
Si on n'adopte pas cette équité, il faut faire comme l'assistant parlementaire (son tweet) d'un sénateur qui a suggéré qu'on tire sur la foule des partisans du printemps français. Rien que ça !
Il faut se souvenir de la « France apaisée » qu’ils prétendaient vouloir faire.
Ce n'est pas l'hystérie de ceux qui nous gouvernent ou qui nous ont gouvernés récemment qui l'y aidera, avec leur malhonnêteté, leur haine démontrée chaque jour chaque soir contre ceux qui ne pensent pas comme eux.
Un peuple, abusé, drogué, racialement soutenu, religieusement excité, n'a que faire de l'objectivité il passe à la violence.
Ouvrez vous yeux hommes du pays du royaume des Francs, car d'autres dans l’ombre travaillent à notre soumission.