vendredi 28 juin 2013

Nouvelles de la Résistance : préfet tête à claques, premier billet du 28 juin 2013

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Oyez, chers lecteurs, l'histoire du curé de SAINT-CYR-AU-MONT D'OR. Et tirez vous-mêmes les conclusions qui s'imposent sur le haut niveau de courtoisie du corps préfectoral français :
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"Lundi 24 juin, alors que le ministre de l’intérieur Manuel Valls et le premier ministre Jean-Marc Ayrault étaient à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (Rhône), pour la sortie de promotion des élèves commissaires de l’École nationale supérieure de la police (ENSP), une quinzaine de personnes ont manifesté pour réclamer la libération de Nicolas B. [...]. Le curé de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, le P. David Pirrodon, se trouvait dans les gradins, invité à la cérémonie de l’ENSP, comme tous les responsables de culte de la ville, chaque année. « Mais cette fois, Saint-Cyr était quadrillé par les forces de l’ordre comme jamais », raconte-t-il.

Pendant la cérémonie, il reçoit des SMS de paroissiens. « Ils me prévenaient qu’il y avait des contrôles d’identité à la sortie de l’église, explique-t-il à La Croix. Des familles étaient aussi retenues près de la poste. » À la fin de la cérémonie, alors que les ministres s’en vont, le P. Pirrodon va trouver le maire, en bas des gradins, pour lui faire part de son mécontentement devant ces contrôles à la sortie de l’église. « Le préfet, qui avait entendu ce que je disais au maire, m’a demandé de me taire, raconte le P. Pirrodon. “Vous ne seriez pas curé, je vous foutrais deux baffes” m’a-t-il dit devant témoin ! Manuel Valls, qui avait entendu ce que disait le préfet, est revenu et m’a traité comme un petit garçon. »

Le curé de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or fait alors part de son « indignation » devant les contrôles, avant d’être lui-même emmené au poste de l’école de police pour un contrôle d’identité. « Ce qui est très étonnant, c’est qu’on ne puisse rien dire sans que cela prenne une tournure colérique », déplore-t-il, disant avoir senti une « tension terrible ». « Je ne sais pas qui étaient les gens qui sortaient de l’église et qui ont été contrôlés, ni si c’étaient des manifestants, ajoute-t-il. Mais on n’arrête pas les gens juste parce qu’il y a deux ministres ! Surtout que l’école de police était suffisamment protégée pour empêcher toute intrusion. »

Source : La Croix (via le Salon Beige)
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"Rien ne ressemble plus à une claque qui porte qu'une porte qui claque", disait je ne sais plus quel humoriste. En claquant symboliquement la porte de l'école de police par sa protestation, le Père PIRRODON a fait œuvre de courage et de civisme. Il a défendu ses paroissiens contre l'arbitraire d'un régime en train de tourner à la tyrannie. Je vais lui envoyer un mot de soutien et vous invite à en faire autant. Oh, je sais un ami avocat (que j'ai contacté pour mon éventuelle défense dans la nuit du 26 au 27 juin) trouve qu'à mon âge il y a mieux à faire que de s'investir dans une cause perdue d'avance. Je ne partage pas son point de vue, et je déplore qu'il ne comprenne pas - pour des raisons qui s'expliquent - qu'il s'agit de la défense des obligations de la conscience contre la "force injuste de la loi", si bien décrite par feu le Président (un vrai Président, lui, même si on peut ne point l'apprécier) MITTERRAND.
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