mercredi 19 juin 2013

Nouvelles de la Résistance, premier billet du 19 juin 2013

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Tout d'abord, allez voir cette vidéo qui donne un aperçu des graves incidents du 26 mai sur l'esplanade des Invalides. Je dirais des forces de l'ordre une chose, en voyant cette vidéo : braves mais pas téméraires :
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Jean, un ami, m'envoie ce lien et ce commentaire ainsi que des adresses d'autres vidéos.

http://www.youtube.com/watch?v=dHNtDFjj2PY&list=PLJVl1kDkrV0ThxzobvIeUgnZsWLBpgSh-&index=8 
(Incidents post Manif pour tous)
07:18-07:58 : flashball (le policier s'apprête à tirer au flashball sur un manifestant)
09:28-09:39 : des policiers lancent des bouteilles vides sur des manifestants
(deux autres vidéos faisant état des incidents du 26 mai ont été supprimées de Youtube)

http://www.ndf.fr/poing-de-vue/19-04-2013/lettre-a-celle-que-jaime-retour-sur-une-soiree-avec-les-veilleurs

http://www.bfmtv.com/societe/lagression-dun-anti-mariage-homo-sans-lien-engagement-militant-492076.html

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/ce-que-l-on-sait-de-l-agression-d-un-militant-anti-mariage-gay-a-paris_1240127.html

http://lepcd.fr/agression-de-samuel-lafont-le-pouvoir-doit-reagir/

http://www.youtube.com/watch?v=AYAbvwj9-SY
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Ensuite, quelques mots sur le document que m'a transmis par courrier Jean-Michel, un fidèle lecteur du Blog. Il s'agit d'une analyse du texte publié par monseigneur BOIVINEAU sur la franc-maçonnerie, par un journaliste dont je ne puis hélas voir le nom sur la photocopie, une analyse qui est un chef d'œuvre de mauvaise foi. Je n'ai pas trouvé la référence du texte (Jean-Michel pourra peut-être la donner en commentaire).
Rappelons d'abord les faits : l'évêque d'ANNECY demande au père VESIN, curé de MEGEVE, de choisir entre la maçonnerie, (obédience du Grand-Orient), et sa charge de pasteur de la paroisse savoyarde. L'abbé VESIN a choisi le Grand Orient.
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D'abord il convient de citer l'évêque :

"Le relativisme est au fondement de la franc-maçonnerie. Les francs-maçons nient la possibilité d'une connaissance objective de la vérité. On demande à un franc-maçon d'être un homme libre, qui ne connaît aucune soumission à un dogme, ce qui implique le rejet fondamental de toute position dogmatique." L'évêque cite le dictionnaire franc-maçon international de LENNHOFF-POSNER (Vienne, 1975) : "Toutes les institutions reposant sur un fondement dogmatique et dont l'église catholique peut être considérée comme la plus représentative, exercent une contrainte de la foi."
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Mgr BOIVINEAU poursuit : "Pour le franc-maçon, les règles morales sont appelées à évoluer sans cesse sous la pression de l'opinion publique et des progrès de la science. La morale évolue au gré des consensus des sociétés. S'il est exact que l'homme se situe toujours dans une société particulière, il faut toutefois admettre que l'homme ne se définit pas tout entier par cette culture et qu'il n'est pas le 'produit' d'une culture. Il existe en l'homme quelque chose qui transcende les cultures."
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Comme je l'ai déjà dit dans un précédent billet, je me sens le droit d'examiner, de critiquer, et le cas échéant de combattre le point de vue maçonnique qui me paraît être une croyance. Je constate d'abord que l'analyse du journaliste est celle d'un partisan du relativisme moral ; en somme il est dans l'air du temps. Il donne pour titre à son article : "Divine surprise : l'évêque d'ANNECY publie son Syllabus", c'est tout dire du jugement préalable qu'il porte sur un document qui mérite un peu mieux que ce constat d'imbécile bernanosien (l'intellectuel affranchi qui parle de Syllabus, comme si tous ses lecteurs savaient de quoi il s'agissait). Il dit dans le premier paragraphe : "La leçon de philosophie que nous administre le diocèse d'ANNECY n'est peut-être pas à la portée de tout le monde". Pourquoi Syllabus ? Pourquoi "administre" cher journaliste. Ne pourriez-vous pas avoir un œil bienveillant et vous demander si la question posée, celle du relativisme, mérite qu'on s'y arrête autrement que par un jugement sans appel ? C'est vous qui administrez, jugez, assenez ! Et si le relativisme est la règle du comportement des individus, pourquoi n'admettez-vous pas qu'il y en ait qui, en conscience (dont vous affirmez les droits prééminents) aient une foi qui ne soit pas la vôtre ? Je vous rappelle pour vous rafraîchir la mémoire, qu'un Père de l'Eglise d'Orient a clairement affirmé ceci qui va vous ravir : "Même si je dois être excommunié, je dois suivre la voix de ma conscience" (Saint Jean-Chrysostome).
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La question qui me semble devoir être posée est la suivante : Est-il vrai que l'homme est en possibilité de s'auto-construire ? Est-il exact que les francs-maçons échappent à tout dogme ? Il est permis d'en douter. Leurs dogmes ne sont pas ceux de l'Eglise catholique, mais ils en ont ; leurs tables de la loi,  c'est la déclaration des Droits de l'Homme (ce qui n'est pas une tare, loin de là !) ; elle figure en bonne place dans la pièce antichambre précédant le temple où se tiennent les tenues. J'ai pu le constater moi-même lors d'une conférence qu'un ami franc-maçon m'a demandé de faire dans une tenue blanche ouverte, une conférence consacrée aux rapports de la science et de la foi. Pour des raisons de confidentialité, je ne dirai ni où ni quand. J'ajoute que la reproduction qu'il m'a été donnée de voir dans cette antichambre est celle, bien connue, qui est reproduite dans les manuels d'histoire sur ce qui ressemble aux tables de la loi mosaïque. Les francs-maçons ont une posture dogmatique dans l'affirmation de leurs valeurs. Ne leur en déplaise. Et si les droits de la conscience sont absolument imprescriptibles, on peut se demander quand même comment elle est éclairée : par la raison ? par l'obédience ? par la nature ? par la loi ? par la constitution ? par une constitution hormonale idiosyncratique ? Et d'où vient ce sentiment d'appartenance très particulière qui semble être le propre des francs-maçons que j'ai pu rencontrer ? Qu'est-ce qui les soude, si leur conscience est la seule instance à dicter leur conduite ? Échappent-ils aux déterminations politiques, sociales, familiales, linguistiques ? Où est le contact avec le réel ? Car je vois bien le contact avec les idées mais je ne vois pas bien celui qu'ils devraient entretenir avec le réel (par exemple avec les centaines de milliers d'opposants à la loi TAUBIRA). Ils veulent nous formater ? Ils auront bien du mal ! Heureux caractère des Français, rebelle à tout embrigadement ! Gaulois, pas morts !
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Le combat que nous menons, avec les Veilleurs et tant d'autres, est un combat contre le relativisme. Il n'est ni obscurantiste, ni rétrograde. Et ce ne sont pas les remarques apparemment badines ("mâle critique", "citation pas très convaincante", "chef d'œuvre d'anti-modernisme") du journaliste dont je viens de vous parler qui vont me convaincre que ce combat est perdu ou sans objet. La franc-maçonnerie est une croyance ; les francs-maçons reprochent aux chrétiens d'être dans une croyance. Soit ! C'est croyance contre croyance. Je préfère une croyance en l'amour qu'une croyance dans des chimères dont on a vu les fruits vénéneux apparaître ici et là avec les totalitarismes de tous bords justement fondés sur le relativisme moral.
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Veillée, ce soir à PARIS, Esplanade des Invalides, à 21 h 30. Parapluie, sac de couchage dans un sac à dos, bienveillance et non violence dans le cœur, longanimité, patience... Comme  le dit l'ange de l'Apocalypse à l'Eglise de THYATIRE : "Le vainqueur, celui qui restera fidèle à mon service jusqu'à la fin, je lui donnerai pouvoir sur les nations. [...]. Et je lui donnerai l'Etoile du matin" (Ap 2, 26, 28b). Ajouterais-je un mot très personnel, et même intime. C'est exactement ce qui m'est venu au cœur quand je veillais avec mes frères et sœurs ma maman qui se mourait et avait donné tout au long de sa vie un exemple de bonté, de persévérance et de modestie.
 

2 commentaires:

tippel a dit…

Prends l’oseille et tire-toi ! »

C’est le titre d’un célèbre film de Woody Allen sorti en 1969.

Une femme de 32 ans a fait mieux encore : elle s’est tirée avec l’oseille et l’enfant tout à la fois. Payée 15.000 € pour servir de mère porteuse à un couple de Saint Brieuc, elle a finalement disparu à quelques semaines de l’accouchement. Ah, vraiment, pourquoi s’embêter à regarder des films quand la réalité nous offre son lot d’extraordinaire ?

Face à cette double escroquerie, le couple a décidé, malgré l’illégalité de l’accord conclu avec cette femme, de déposer une plainte contre elle. Ils sont parvenus à retrouver sa trace et celui du petit garçon né entre temps. La mère porteuse n’avait en fait jamais eu l’intention de confier l’enfant au couple. La maligne avait même eu la prévoyance d’effectuer une reconnaissance prénatale. Tel est pris qui croyait prendre : le mari n’était pour elle qu’un simple donneur de sperme destiné à féconder son ovule esseulé.

Et voilà bien sûr que les deux camps s’écharpent autour de ce nouveau-né qui appartient un peu à tous, à aucun véritablement. Un enfant en pièces détachées qui pourra, dans notre époque avide de diversité et d’abondance, s’enorgueillir d’avoir trois parents.

Cet enfant n’a pas à se plaindre : notre siècle aime l’originalité. Quel bonheur pour le marmot de se démarquer de ses petits camarades à l’école ; il pourra dessiner une maison avec son papa et sa maman officielle, puis cacher sa mère biologique quelque part dans le dessin. Le professeur pourra jouer à « Où est Charlie ? » et trouver la mère illégitime pour se divertir entre deux copies.

L’enfant a finalement été confié au père biologique — donc au couple. Mais qu’importe qui est parvenu à arracher le gamin comme l’on décroche la peluche au carrousel, celui-ci demeurera un être à la filiation aussi désordonnée qu’indéfinie, tiraillé entre deux mamans.

Le 4 juillet se déroulera le procès en délibéré. La mère porteuse est accusée d’« insémination artificielle par sperme frais provenant d’un don » et le couple de « complicité par fournitures de moyens ». Les deux femmes risquent six mois avec sursis, le père huit.

Certains partisans de la Gestation pour Autrui ne manqueront pas de le faire remarquer : contrairement au cas ici évoqué, une mère porteuse ne devrait avoir aucun lien génétique avec l’enfant ; elle prête son ventre, pas son ovule, qui doit être celui d’une autre femme.

Ces mêmes gens semblent oublier que la vie apparaît dès la conception de l’enfant : ces neuf mois lui seront essentiels pour construire un lien avec sa mère. Sans le savoir, en séparant le nouveau-né de celle qui l’a porté, vous faites déjà un semi-orphelin et taillez une vive blessure dans la chair innocente.

Ah, quelle dommage ! Le père biologique et la mère porteuse auraient pu avoir la bonne idée de tomber amoureux et se réunir autour de l’enfant. Tout serait rentré dans l’ordre et le malheureux serait entouré de ses deux parents véritables comme le veut la sage nature. C’est une chose qui arrive parfois dans les films. Pourquoi notre époque éprise de romance n’en prend-elle pas de la graine ?

A lire sur "boulevard voltaire".

Philippe POINDRON a dit…

Merci, cher Tippel, pout cette information. je vais en chercher plus en détail les sources, et ferai part à mes lecteurs du résultat de mes investigations !