mardi 4 juin 2013

Principes et moyens de la résistance à l'oppression

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Le Président de la République et son entourage ont agi de manière machiavélique, oppressive et anti-démocratique. Nous ne devons pas tomber dans le piège qu'ils ont tendu à une opposition bien pâle et timide, en voie de déchirement en raison de la mollesse de ses chefs dans le combat contre les lois dites  "sociétales". Nous ne pouvons donc pas compter sur eux pour renverser la vapeur sur ce point.
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Voilà des semaines que je réfléchis à la manière d'organiser la résistance à une oppression qui ne dit pas son nom. Voici l'état actuel de ma réflexion. Elle porte à la fois sur les principes et sur les moyens de la résistance.
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1. Principes.
 
Notre résistance n'est pas de nature politique mais fondamentalement spirituelle. Il en résulte que chacun demeure libre de ses choix au moment des élections, avec certes une préférence pour ceux des candidats qui s'engagent à supprimer ou à modifier des lois scélérates. Le piège tendu par monsieur HOLLANDE et ses acolytes consiste justement à mélanger les deux sphères. Nous ne devons pas y tomber. Et nous supplions les responsables de l'actuelle opposition de n'y pas tomber. Monsieur Nestor AZEROT, homme de gauche, illustre fort bien la séparation des deux domaines, quand il expose avec courage devant ses collègues les raisons de son refus.
 
La résistance doit commencer par une modification de notre regard sur nous-même. Il s'agit en effet de retrouver notre identité profonde d'homme ou de femme, d'époux ou d'épouse, de père ou de mère, de fils ou de fille. Ce n'est pas pour rien que l'on essaye de faire passer l'enseignement obligatoire sur la théorie du gender. Il s'agit de déboussoler l'homme pour le mieux réduire en esclavage, celui de la mondialisation, celui de la marchandisation, celui du matérialisme, celui du grand bazar médiatique et consommateur organisé au profit de quelques grossiums de la finance et de l'industrie. En retrouvant un accord profond avec notre identité, c'est-à-dire notre réel, nous pouvons témoigner de l'importance de cet accord avec nous-même pour notre bonheur, et nous soustraire totalement à l'influence de ces mauvais maîtres (ou qui se croient maîtres).
 
La résistance doit aller jusqu'à une certaine forme de désobéissance civile si l'obéissance engage notre conscience (dilemme posé aux maires).
La résistance doit être non violente.
La résistance doit être visible pour les citoyens et pour les gouvernants.
La résistance doit être durable.
La résistance doit être résolue.
La résistance doit expliquer ses motifs à l'opinion publique.
La résistance doit montrer le lien qui existe entre ces dérives et l'état de crise dans lequel le monde est plongé.
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2-Moyens.
 
Le premier des moyens consiste, me semble-t-il, à nous rallier les exécuteurs des ordres violents, c'est-à-dire les policiers, gendarmes et autres agents d'autorité. Partout où cela est possible, il faut écrire aux commissaires de police, aux commandants de gendarmerie, distribuer des tracts, discuter calmement et paisiblement avec le personnel chargé de surveiller nos manifestations, leur faire connaître notre indignation devant les ordres donnés par les supérieurs hiérarchiques, et les faire basculer de notre côté ; ils ne sont pas tenus d'obéir à des ordres juridiquement infondés. En effet, le pouvoir joue sur la force ; il l'utilise maladroitement, abusivement et illégalement. En démocratie, c'est inacceptable. Nous ne devons pas céder à cette violence, mais la dénoncer, paisiblement mais résolument. Je connais un peu le jeune homme que l'on voit sur la vidéo prise par Me Jérôme TRIOMPHE et dont je vous ai donné le lien il y a quelques jours. Je puis vous dire qu'il est remarquable à bien des égards, non seulement par ses aptitudes intellectuelles, mais encore par son engagement personnel dans la cause que nous défendons.
 
Le second des moyens consiste à organiser et structurer le mouvement non violent et priant des Veilleurs. Il y a bien des formules que l'on peut essayer. Mais il convient d'étendre ce mouvement à toutes les grandes et moyennes villes, comme du reste il semble que cela se fasse. Je rêve d'une organisation qui aurait des antennes dans tous les chefs-lieux de canton ! Les veillées pourraient être nationales : un jour par mois, partout en France ; ce pourrait être des veillées surprises décidées en dernière minute ; elles pourraient avoir lieu un soir, aléatoirement choisi, devant la mairie. Elles durerons tant que nous serons sous le joug des négateurs des droits de la conscience. C'est notre détermination qui est fondamentale dans cette résistance, et par définition la détermination est durable.
 
Le troisième moyen consiste à être présent, si cela est possible, aux déplacements de nos gouvernants. Massivement présents ! Et silencieux. Sans applaudissements, sans injures, mais présents ! Le silence, la dignité ! Expression d'un refus définitif et absolu, et surtout dépourvu de mépris ou de sentiments de haine qui seraient tout à fait contre-productif.
 
Un autre moyen consiste, très certainement, à porter des tee-shirts, des vestes de survêtements, des cache-nez de la Manif pour tous, des signes distinctifs. Ainsi, nous pourrions nous reconnaître. Mais il ne faut pas sous-estimer la possibilité que des policiers en civil puissent arborer aussi ces pièces de vêtement pour mieux coincer les récalcitrants et en infiltrer les groupes informels. Les régimes totalitaires ont eu recours à ces expédients.
 
Il faut également écrire sans se lasser aux médias, aux élus (locaux ou nationaux) pour leur faire part de notre refus. Celui-ci est irrévocable, définitif, total, absolu, je l'ai déjà dit. Je ne trouve pas assez d'adjectifs pour qualifier cette résistance citoyenne à l'oppression d'une loi inique.
 
Enfin, et c'est la réjouissante nouvelle que je tiens de la bouche de monsieur Patrick OLLIER lui-même, député-maire de RUEIL et ancien ministre : la modification du code civil va être promulguée par ordonnance, mais celles-ci doivent être approuvées par une loi de ratification qui devrait faire l'objet d'un débat au parlement début d'octobre. Il faut absolument et dès maintenant organiser une autre manifestation nationale à PARIS à cette date. L'expression de la résistance est ici ponctuelle mais essentielle.
 
Nous avons encore le 14 juillet. On ne saurait nous interdire l'accès au Champs Elysées. On peut toujours y aller avec les signes vestimentaires distinctifs de la Manif pour tous et nous taire au passage de la voiture présidentielle, nous figer dans une immobilité absolue, en témoins muets de la manière dont il nous a traités.
 
Enfin et surtout, pour ceux d'entre nous qui avons reçu la grâce de croire en JESUS, ne pas nous lasser de prier pour notre patrie, entraîner notre entourage à le faire de manière privée ou publique, en petits groupes familiaux, amicaux, paroissiaux, mais le faire, car tout ce qui est demandé en vérité au Père, au nom de son Fils, nous l'obtenons. Il nous faut purifier notre intention dans cette activité de prière. Ne pas ostraciser l'adversaire, ni lui vouloir du mal, ne pas l'ignorer non plus et demander que la conscience des responsables de tous bords soit éclairée par ce refus venu de notre cœur profond.
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Allez voir aussi cet article dont le lien m'a été transmis par mon ami François, que je remercie.

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin-Mariage-pour-tous.

Les-opposants-denoncent-la-repression-policiere_6346-2198788-fils-tous_filDMA.Htm

2 commentaires:

Laurence a dit…

Bonjour Philippe
Bravo pour ce billet.
Je n'arrive pas à ouvrir le lien Ouest France
Par ailleurs j'ai trouvé un tract amusant, l'idée est bonne mais il faudrait être très discipliné !
Les CRS se déplacent toujours en masse, hier à Montparnasse sont passés une dizaine de véhicules sirènes hurlantes, policiers et gendarmes se posent beaucoup de questions et à part quelques irréductibles ne demandent pas mieux que d'entrer en conversation pour vous expliquer qu'ils font tout cela malgré eux, aidons les à réfléchir.
Je vous envoie copie du flashmob sur votre boîte, impossible de le copier ici, zut !





tippel a dit…

L'enseignement catholique doit instruire, éduquer et proposer la foi, ce qu’il ne fait pas !
Le travail, la résistance est partout et vous autres catholiques vous avez une part de responsabilité sur ce qui se passe dans ce pays.
Le secrétaire général de l'enseignement catholique, Éric de Labarre : (découvre)
"Du milieu des années 1970 au début des années 1990, la sécularisation a profondément affecté le fonctionnement de nos établissements, qui ont eu tendance à se rapprocher, par un mimétisme délibéré, du modèle public (...) "
Ceci explique celà. Combattre avec l'UMPS "les fachos et les racistes", était plus important que de défendre les valeurs nationales et chrétiennes.