mercredi 31 juillet 2013

Nouvelles de la Résistance, les principes fondateurs des Veilleurs, premier billet du 31 juillet 2013

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Les principes fondateurs des Veilleurs sont les suivants :

non-violence, culture, lumière, espérance, ouverture, générosité, engagement.

Notre résistance aux conceptions de ce Gouvernement est fondée sur ces principes. Je vais m'efforcer d'en commenter trois pour en montrer la force et la pertinence :
 
Non-violence. On ne peut rien contre la non-violence. Napoléon le tyran l'avait bien compris qui disait à son entourage : "On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus". J'ai bien vu l'embarras des gendarmes ou des policiers qui ne savaient comment s'y prendre pour faire partir des gens assis par terre, silencieux, écoutant avec attention des textes ou des chants que les animateurs proposaient. Cette non-violence suppose une grande maîtrise de soi, une sorte de désappropriation de son ego, une plongée au plus intime de soi-même, en ce lieu habité par l'Esprit de Dieu.
 
Culture. Antoine avec qui je vais aux veillées m'a prêté un livre époustouflant dont je recommande la lecture à tous ceux qui veulent percer le secret mortifère de nos gouvernants des trois dernières décennies. Un petit extrait de ce chef d'œuvre qu'est Fahrenheit 451 de Ray BRADBURY, montrera, mieux qu'une longue explication ce qui est en cause. Il s'agit d'une sorte de monologue que l'auteur met dans la bouche d'un certain BEATTY, le responsable des pompiers d'une ville imaginaire, des pompiers chargés de brûler tous les livres qu'ils peuvent trouver : "[...]. Les magazines sont devenus un aimable salmigondis de tapioca à la vanille. Les livres, à en croire ces fichus snobs de critiques, n'étaient que de l'eau de vaisselle. Pas étonnants que les livres aient cessé de se vendre, disaient-ils. Mais le public, sachant ce qu'il voulait, tout à la joie de virevolter, a laissé survivre les bandes dessinées. Et les revues érotiques en trois dimensions, naturellement. Et voilà, MONTAG [Montag est l'interlocuteur de Beatty]. Tout ça n'est pas venu d'en haut. Il n'y a pas eu de décret, de déclaration, de censure au départ, non ! La technologie, l'exploitation de la masse, la pression des minorités, et le tour était joué, Dieu merci. Aujourd'hui, grâce à eux, vous pouvez vivre constamment dans le bonheur, vous avez le droit de lire des bandes dessinées, les bonnes vieilles confessions ou les revues économiques." Cette ville de fiction que nous décrit Fahrenheit 451 est en train de naître sous nos yeux, dans notre civilisation de repus. BRADBURY était un visionnaire et un prophète ? Faisons-le mentir quand il est encore temps !
 
Lumière. "La lumière est douce et il plaît aux yeux de voir le soleil" dit QOHELET, l'auteur de l'Ecclésiaste (Qo 11, 7). Et je ne puis m'empêcher de rappeler ici les paroles de JESUS : "Moi, la lumière, je suis venu dans le monde pour que quiconque croit en moi ne marche pas dans les ténèbres" (Jn 12, 456). En JESUS, il n'y a pas de ténèbres (cf. I Jn 1, 4). Et ce n'est pas pour faire joli que Jn l'évangéliste note, au moment où Judas quitte le Cénacle pour faire sa besogne de trahison : "Dehors, il faisait nuit" (13, 40). La lampe intérieure ne peut briller que si nous acceptons le réel, et l'accès au réel suppose que nous acceptions de faire mourir notre ego, de faire taire notre mental, pour accéder à une réalité supérieure qui ne se laisse pas mettre en mot, certes, mais s'expérimente au prix de cette ascèse.
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C'est tout pour ce matin. Mon deuxième billet de ce jour sera consacré au déraillement de BRETIGNY, et aux questions que soulève cette catastrophe.
 

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