dimanche 7 juillet 2013

Nouvelles de la Résistance, une policère et une journaliste témoignent, premier billet du 7 juillet 2013

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Voici deux témoignages, celui d'une policière et celui d'une journaliste. Malheureusement j'ai omis de relever leurs sources, mais je pense qu'on pourrait les retrouver sur internet.
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(a) Témoignage de la policière :

CONSTAT DESABUSE D'UNE POLICIERE SUR SES COLLEGUES:


"Leur comportement n’est que lâcheté. Ajoutez-y la peur des (immanquables) sanctions en cas de non-exécution des ordres émanant des officiers, un zeste de volonté de se défouler sur des gens qui ne sont généralement pas très virulents, une bonne dose de panurgisme, un soupçon de peur de ne pas être muté en province et vous obtenez de parfaits serviteurs prêts à taper, interpeller, mettre en garde à vue leurs semblables.
Je suis un électron libre dans cette administration maintenant. Je suis en désaccord avec tout ce que fait cette grande mafia politique. Et je la quitterai dès que possible (?) Le contrat de service à l’État est nul et non-avenu maintenant."
 

(b) Témoignage de la journaliste :


Voici le témoignage de Claire


"Journaliste en presse écrite, je suis depuis quelques mois les manifestations des opposants au mariage et à l’adoption pour les personnes de même sexe. Au cours de ces événements, il m’est arrivé de parler aux manifestants, autant qu’aux forces de l’ordre, aux commerçants, prenant note de tout ce qu’ils me disaient avec le plus grand intérêt. De ce que je rapportais de ces témoignages, quelle ne fut pas ma surprise de constater que ma hiérarchie ne voulait pas en entendre parler. Ce comportement m’a poussé à m’intéresser davantage à ce mouvement qui semblait déranger.
Qui sont-ils ? Des étudiants, des jeunes pros, réunis autour de leurs convictions, mais aussi et surtout animés d’une joie et d’une paix jamais rencontrées lors de mes précédentes couvertures de mouvements sociaux. Mais aujourd’hui je prends ma plume car il m’a paru important et de mon devoir d’informer et de faire connaître ces informations que j’avais glané, en particuliers auprès des policiers. Les forces de l’ordre, tout en obéissant aux ordres qui leur sont donnés à l’encontre des manifestants glissent souvent un petit mot laissant penser qu’ils ne sont pas si éloignés des causes que ces jeunes défendent. « Ne vous inquiétez pas, nous votons bien ». « Encore quatre ans à tirer ». « Ne lâchez rien ». ou encore : « Qui vous dit que ma femme n’est pas en train de manifester avec vous ? ».
L’un d’eux va plus loin et se confie : « Déjà le 13 janvier on avait l’ordre en début de manifestation de ne communiquer les chiffres sous aucun prétexte, mais les manifestants étaient bien plus d’un million deux cents mille, ça nous a été confirmé plus tard ». « Ca fait plus de dix ans que je fais ce métier, je n’avais jamais vu autant de monde, d’ailleurs le 24 mars, quand j’ai vu la marée arriver, j’ai pensé qu’on était foutu ».

Quelques jours plus tôt, devant le Palais de justice, à la rencontre des veilleurs debout, un des CRS lance en raccompagnant quelques jeunes au métro : « Vous pensez bien que ce que l’on fait est clairement politique, et encore vous n’imaginez pas les bêtises qu’on entend dans les couloirs à votre égard ». Un autre confirme : « On sait qu’on est borderline lorsqu’on raccompagne ces jeunes au métro puisqu’ils n’ont aucun signe distinctif ni slogan. On sait juste que ce sont eux, mais ce n’est pas un critère en soi ». Autrement dit du « délit de bonne gueule ». Comme si ces témoignages n’étaient pas assez convaincants, un policier m’a confirmé il y a deux heures que lors d’une manifestation, les ordres étaient de communiquer par téléphone puisque les conversations radios sont enregistrées. Sourire gêné, le malaise est évident. A ma question : « Pourquoi n’avertissez-vous pas les grands médias de façon anonyme », il répond : « On n’est pas encore en dictature, mais j’ai une femme et des enfants, je ne peux pas me permettre de perdre mon travail ». Leur inquiétude majeure les prochains jours : « Comment identifier ces opposants le 14 juillet… »
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Il me semble que ces témoignages rendent bien compte du malaise croissant des forces de l'ordre. Le danger, pour nous opposants,  vient de ce que les actuels gouvernants sont de purs idéologues et qu'ils ont décidé, coûte que coûte, de changer la société dans le sens qui est le leur et qui est la prétendue libération des individus, laquelle n'est que l'asservissement à un état qui veut s'occuper de tout, réglementer tout, exiger, taxer, persuadés qu'ils sont de faire le bonheur de l'humanité malgré elle. Ils sont prêts à tout, y compris à tordre le sens des lois pour arriver à leurs fins. Au point qu'on peut se demander si certaines de leurs initiatives ne frôlent pas la forfaiture. Ils sont même prêts à nous accuser de subversion et de tentative de renversement de la République, un des derniers arguments juridiques en leur possession. Qu'ils le fassent ! Ce serait intéressant.
J'ai parlé de forfaiture. Mot fort. Mais quand monsieur DELEVOYE refuse de prendre en compte la pétition citoyenne, il interprète dans un sens restrictif et éminemment discutable les dispositions constitutionnelles qui régissent ce type d'initiative ; quand monsieur BEL, au mépris du règlement du Sénat qui exige un vote secret pour les affaires importantes met au vote à main levée un projet de loi censée changer la civilisation, il donne l'exemple d'un homme prêt à tout pour arriver à ses fins ; quand monsieur HOLLANDE fait exiger que l'on mette un fauteuil derrière le sien, aux Invalides, lors de l'hommage rendu aux soldats morts en Afghanistan, pour madame TRIERWEILER (présentée comme son "épouse" par le protocole, au recteur de la basilique qui s'était opposé à ce qu'on disposât ce fauteuil et se l'est vu imposer par la nonciature pour éviter de faire des vagues), il offense les lois du code civil, y compris du code civil modifié. Madame TRIERWEILER, aux yeux de la loi, n'est rien. On n'en finirait pas de relever les arrangements et les passe-droits que s'adjugent ces messieurs. Et c'est insupportable pour nous qui nous faisons embarquer, parquer, garder à vue, simplement parce que nous sommes là, présents, sans faire d'autre bruit que celui du silence. Il faut être fou pour ne pas voir que ces manières de faire exaspèrent le peuple, qu'il soit de droite ou de gauche.
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Ces messieurs comptent sur les vacances pour que tout rentre dans l'ordre. C'est une erreur de plus. Et la marche estivale des Veilleurs, qui s'annonce comme un énorme succès, et à laquelle je me fais un plaisir de participer, leur montrera que quand une conscience est éclairée, qu'elle a choisi la voie de la non violence déterminée, rien ne l'arrête, pas même la force des compagnies de CRS (sans doute spécialement choisies pour leurs opinions), et notamment de celles qui dans la nuit du 3 au 4 juillet ont tabassé de paisibles résistants au motif qu'ils n'avaient pas le droit de s'asseoir sur la chaussée devant le Palais de l'Elysée. Ordre public troublé à 3 heures du matin ? Mon œil ! Reportez-vous au témoignage de Madeleine que j'ai donné dans un précédent billet. Rarement, un Président de la République aura autant déchiré un pays, et opposé les Français les uns aux autres pour des raisons idéologiques, alors qu'il est incapable de faire face aux questions du chômage, des retraites et de la dette autrement qu'en augmentant les impôts.
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1 commentaire:

tippel a dit…

Action antifasciste à Nantes:
À Nantes un petit groupe d’« antifas » s’est retrouvé devant la préfecture, avec la volonté affichée de s’en prendre aux Veilleurs.
Ces derniers étant absents, ils ont dû se contenter de lancer des slogans en faveur de la procréation médicalement assistée promue pour l’occasion grande cause antifasciste. Pierre Bergé et « antifas », même combat !
Les « antifas » ont donc trouvé une nouvelle cause à défendre.