jeudi 19 septembre 2013

A Louis, à Georges, à Bernard...

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Comme tous les ans depuis quatre ans, nous avons le plaisir et la joie de nous retrouver au beau milieu de septembre, pour passer deux ou trois jours ensemble. C'était au tour des Lorrains d'organiser les retrouvailles annuelles. Nous avons été reçus magnifiquement par Louis et son épouse. Ces rencontres sont des moments précieux pour nous qui ne rajeunissons pas physiquement, mais qui avons gardé, à l'encontre de bien des jeunes, une joie de vivre et un optimisme increvables.
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Louis ainsi que Georges (qui lui est toulousain), lecteurs fidèles de mes petits billets, me disaient donc à NANCY, dont je rentre, que j'étais monomaniaque, que je racontais toujours la même chose, que j'exagérai le trait ; bref ils semblaient ne pas approuver l'insistance avec laquelle j'exprimais ici une vigoureuse opposition à nos actuels gouvernants. Je voudrais leur répondre que cette insistance oppositionnelles est volontaire ; leur dire que si je supprimais du titre de mes billets "Nouvelles de la Résistance", ils verraient que je ne parle pas toujours du même sujet (le mariage pour tous, comme ils semblent l'insinuer) ; je combats une expérience de mutagenèse sociale qui nous conduit à la ruine. Nous avons à faire à des hommes politiques tyranniques, violents, d'un incommensurables orgueil, e surcroît incapables de faire face à la crise de civilisation dans laquelle nous nous enfonçons. Ils n'en sont pas responsables, ils ne sont que des ludions dans une tempête que leurs pères philosophiques ont contribué à faire se lever. On peut résumer en quelques mots les effets de la tempête : transformer la personne en un individu et les communautés naturelles (dont la famille est la première et irremplaçable expression) en collectivités faites d'atomes sociaux agglutinés au moyen des prestations sociales, ou de la catégorisation en classes du même tonneau (les riches, les plus démunis ; les exploiteurs, les exploités). Il n'y a plus de lien social, il n'y a que la volonté politique de satisfaire les désirs d'individus rendus neurasthéniques par la perte du sens de leur vie, sans aucun moyen de peser sur des décisions qui concernent leur avenir ou celle de leurs proches. Il s'agit d'une confiscation de la belle idée de démocratie.
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Non je n'exagère pas. Si nous n'agissons pas, chacun où nous sommes placés, ne fût-ce que dans la sphère limitée de nos connaissances, nous allons nous retrouver enserrés dans des filets dont nous ne pourrons plus nous dépêtrer. Ce n'est pas pour nous que nous nous battons ; nous savons bien que nous avons eu une vie plus facile que celle de nos très jeunes concitoyens, une vie plus responsable aussi, et nous avons vécu plus qu'il ne nous reste à vivre. Nous nous battons pour que nos enfants et nos petits enfants ne soient pas coupés d'un passé qui les a fait ce qu'ils sont, [par exemple pour qu'ils ne soient obligés de surfer sur internet en quête de savoir qui étaient ABRAHAM ou SALOMON ou HOMÈRE ou pour qu'ils se sentent chez eux lorsqu'ils visitent une cathédrale (exemples schématiques, bien sûr)].
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Voilà pourquoi cher Bernard, je n'ai pas la prétention de bouleverser le monde ni mon pays avec mes billets, mais je suis absolument persuadé que si chacun d'entre nous argumentons et expliquons les raisons de notre refus à nos proches, à nos amis, alors les choses peuvent changer. Il faut utiliser les bons arguments, dialoguer sans complaisance, revenir sans cesse sur les incohérences philosophiques d'un parti qui prétend vouloir le bien commun, mais ne satisfait que les volontés des minorité, dont certaines sont infimes, et ne craint pas pour parvenir à cette fin-là de faire payer un nombre croissant de nos concitoyens.
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Cher Louis, cher Georges, cher Bernard, ne vous cachez pas la tête sous l'aile protectrice d'une retraite bien méritée, non ! Allez-y ! Dénoncez les folies, approuvez ce qui est juste ! Discutez ! Parlez ! Opposez-vous avec une ferme modération. Vous aller vous gausser certes, si je parle de modération ! Mais royez-moi, mettre en mots une juste colère vaut mieux que les révolutions violentes. Mots contre maux !
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A plus !

1 commentaire:

tippel a dit…

C’est vrai, Il y a des monomaniaques éveillés, des idiots utiles hypnotisés,des borgnes de l’œil droit non dépistés.