jeudi 5 septembre 2013

Une deuxième lettre à Charlotte, deuxième billet du 5 septembre 2013

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Chère Charlotte,

Hier encore tu me faisais savoir par courriel que tu te demandais si le combat que nous menons, et que je poursuis à ma façon, en valait la peine, alors que des millions d'homme crèvent de misère dans le monde et n'ont pas la joie de connaître JESUS. Tu me disais aussi que nous ne pouvons rien contre les francs-maçons, la presse, les hommes politiques en place, etc.
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Je voudrais répondre en abandonnant aujourd'hui la pauvre cape de l'histrion pamphlétaire, et en revêtant autant qu'il m'est possible la tunique des invités au Banquet du Royaume, te dire ceci et le dire à tous ceux qui viendraient à lire cette lettre. La mort et le péché sont définitivement vaincus et l'Agneau de l'Apocalypse le dit de manière abrupte : "C'est fait". Nous n'avons pas à craindre la victoire du mal sur le bien, car le Prince des Ténèbres sait qu'il a mordu la poussière, pour toujours. "J'ai vu Satan tomber comme l'éclair" dit Jésus.
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Ensuite, il faut bien voir que la loi dite TAUBIRA est une loi faite pour les riches, et que cette richesse, nous l'avons souvent volée aux pays pauvres. Tout se tient. Il faut des milliers d'euros pour faire faire une PMA ou une GPA. Cette loi est un luxe de nantis, de gavés ; elle est faite pour une minorité de Français ; elle est une offense à la justice. Je me souviens de ce témoignage d'une cliente du Club Med. Elle passait des vacances en Afrique (je crois que c'était au Sénégal). Il y avait là des buffets splendides pour les déjeuners et les dîners : des poissons rares, des entrées, des gâteaux, des fruits, des boissons de toutes sortes. Les vacanciers se pressaient, se piétinaient pour se servir goulûment, quitte à jeter ou à abandonner ce qu'ils ne pouvaient avaler quand ils s'étaient déjà empiffrés. Et derrière les barrières ajourées qui entouraient le club, il y a avait des petits enfants, au ventre ballonné par la malnutrition, aux yeux remplis de mouches, fiévreux, malades, qui les regardaient, ces ripailleurs sans pudeur. "Il aurait bien voulu manger les miettes qui tombaient de la table du riche, mais personne ne lui donnait rien, et les chiens venaient lécher ses plaies" dit l'épisode évangélique du pauvre LAZARE. Notre confort, notre développement, et l'immigration incontrôlée contre quoi nous pestons est la conséquence de notre absence de sobriété, de tempérance, de compassion et de fraternité. Accepterions-nous, employé du Club Med en Afrique ou en Asie, d'être payé au tarif en vigueur dans ces pays ? Ce que nous ne voulons pas pour nous, pourquoi l'acceptons-nous pour les autres ? Ma conscience se révolte aussi bien contre les menteurs qui nous gouvernent (combien coûte un missile que l'on s'apprête à tirer sur la Syrie ?) que contre les injustices qui rongent le monde. Et plutôt que de donner le droit de vote aux étrangers, ce qui ne coûte rien, il vaudrait mieux augmenter substantiellement l'aide que nous accordons aux pays émergents, en prenant bien garde de n'y pas alimenter la corruption qui les rongent.
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Lors de notre prochaine rencontre, je proposerai à notre groupe de devenir le parrain d'un enfant abandonné de l'Inde. Oh, goutte d'eau infime dans l'océan de misère qui baigne notre humanité, mais si 1 million de Français parrainaient chacun un enfant des foyers accueillant en Inde des petits indiens abandonnés par leur famille dans les gares, notamment celle de BOMBAY (300 euros par an), alors notre combat pour le justice serait incarné, prendrait racine dans la terre fraternelle ! Car celui qui dit qu'il aime Dieu qu'il ne voit pas, et qui n'aime pas son frère qu'il voit, celui-là est un menteur.
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A bientôt chère Charlotte. Avec mon affection et mon amitié.
 
Philippe

1 commentaire:

agnes a dit…

Qu'elle belle idée que ce parrainage...