jeudi 31 janvier 2013

Sagesse de la Chine antique...

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LU JIA aida puissamment LIU BANG à prendre le pouvoir au tournant des années 225 d'avant l'ère chrétienne ; par son action il permit à ce dernier de devenir le premier empereur de la dynastie des HAN Occidentaux (encore appelés HAN Antérieurs). On lui attribue un ouvrage qui porte le titre de Nouveaux discours, et qui vient d'être traduit par Béatrice L'HARIDON et Stéphane FEUILLAS, puis publié dans la "Bibliothèque chinoise" [Directeurs de la Collection : Anne CHENG et Marc KALINOWSKI], Les Belles Lettres, Paris, 2012. Les traducteurs rapprochent LU JIA de MACCHIAVEL. En effet, dans ce livre, l'auteur traite de la manière de prendre le pouvoir, de le conserver et de le perdre.
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Voici deux extraits de cet ouvrage que, pour l'instant, je n'ai fait que compulser, deux extraits sur lesquels je suis tombé par hasard.

"Quand les bouches innombrables font et défont les réputations, les pierres flottent et le bois coule ! Quand la foule des déviants exerce ses violences, ce qui était droit devient tors ; quand on regarde sans chercher à y voir clair, le blanc peut devenir noir. Que le droit et le tors n'aient pas la même forme, que le blanc et le noir soient de couleur différente, voilà qui paraît évident aux yeux de tous. Si pourtant l'oeil s'y leurre et l'esprit s'y perd, c'est parce qu'ils sont trompés par la multitude des sujets pervers."

"Qui pratique le juste verra le peuple dans la joie, mais qui s'adonne à de mauvaises [voies] entendra les griefs de sa descendance même..."
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Aucune des ressemblances que vous pourriez détecter dans ces extraits avec une situation, un souverain, des ministres, un peuple que vous connaissez, n'est fortuite.
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Je vous laisse méditer là-dessus, en redisant cependant combien cette antique culture de la Chine est fascinante et mériterait d'être mieux connue des Européens auto-centrés que nous sommes devenus depuis les Lumières. (Tandis que la commune de PARIS tentait de prendre le pouvoir pendant la Révolution, Louis XVI dans sa prison  demandait si l'on avait des nouvelles de monsieur de LA PEROUSE, parti faire le tour du monde ; on a les préoccupations accordées à la taille de son esprit).

mercredi 30 janvier 2013

Quelques autres slogans élégants et réponse à Aerelon

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Une très chère (et très jolie) cousine parisienne m'envoie, photos des pancartes à l'appui, un certain nombre de slogans et d'inscriptions pancartaires entendus ou vues lors de la manifestation de dimanche dernier en faveur du mariage pour tous. Je commence donc par les slogans et les pancartes, avant de répondre très rapidement aujourd'hui et plus longuement demain au commentaire d'Aerelon.
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Un certain nombre d'entre elles vous ont déjà été données dans le précédent billet. Je les reprend quand même : il vous revient de situer à quel niveau se situe et le désir dec mariage et la hargne assez ciblée des manifestants.
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"Si Hollande recule, on l'encule"


"Homophobe on t'encule"

"Vivement l'inceste et la zoophilie"

"Oui à l'amour, non au goupillon"

"Jésus a 2 papas et 1 mère porteuse"

"Et le célibat c'est contre nature?"

"Frigide, suce ma frite!"

"Promis si on se marie, on s'habillera pas en drag queen"

"Je mets mes doigts partout pourquoi pas dans une bague"

"Nous au moins on respecte le gazon"

"Je suis gouine et je suis un excellent papa"

"Une sodomie c'est bon pour le moral"

"Lâchez-nous le CULte"

"Y a pas d'ovule dans les testicules, y a pas de cerveau dans Frigide Barjot"

"Sarko a eu 3 femmes, laissez-moi en avoir une"

"Moi aussi je veux rouler en Scénic"

"Il vaut mieux une paire de pères qu'une mère de merde"

"Priez pour nous, on baise pour vous"

"Les bébés grandissent dans l'amour, pas dans le sexe"

"Jésus a 2 papas et 1 mère porteuse"

"On est pédés mais pas curé! pas de danger pour les mouflets"

"Chère Boutin, tu as épousé ton cousin germain, alors garde tes leçons!! Comme quoi la consanguinité rend con."

"Benedict XVI - Queen of homophobia"

"Le cléricalisme voila l’ennemi"

"Marre de subventionner l'hostie des autres"

"Benoit tu te trompes de Fallope"

"Marie premier mère porteuse"

"Une vierge + un saint esprit + une opération = la première PMA"

"Célibat des prêtres: pédophilie dans l'église"

"Immaculée conception: C'est contre nature"

"20 ans qu'on discute: maintenant on s’exécute"

"Manifestement l'interdiction de capote rend con"

"vous nous faites des homos, nous vous ferons aussi des hétéros"
"Solidaires des nuits blanches: des bébés pour des pédés"

"Jésus est né d'une Procréation Miraculeuse Assistée: 1 vierge & 2 papas..."

"Moi aussi je veux épouser une chieuse, appeler mes gosses Kevin et Tyson et avoir un chien qui pue"

"Egalité PMA (Pour Moi Aussi)"

"François ne recule pas, les homos sont derrière toi"

"Touche a ton CULte, pas à mes droits"

"Moi, ma femme, elle n'aura jamais besoin de simuler, et la tienne??"

"Nous on n'abîme pas les pelouses, on les broute"

"Pas de messe pour nos fesses"

"Bite dans le cul ou pas, on veut l'égalité des droits"

"Laissons la zoophilie à Brigitte Bardot et l'homophobie à Frigide Barjot"

"Pour se faire chier comme les hétéros"

"Non a la messe en latin, Oui au mariage en latex"

"Moi aussi je veux épouser un con"

"André 23, occupe toi de ton culte"

"Un hétéro: une balle, une famille: une rafale"

"Les bébés dans les congélos c'est pas le privilèges des hétéros"

"La sodomie ça ouvre l'esprit"

"Promis Christine on touchera pas a nos cousines"

"Homophobes suicidez vous"
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Ce que vous ne voulez pas voir, cher Aerelon, c'est que les maux que vous dénoncez : insécurité, chômage, perte d'influence de notre Patrie dans le monde résultent d'une certaine manière de faire de la politique, laquelle consiste à prendre le pouvoir par tous les moyens, à s'y maintenir de même, en en profitant au maximum et en en faisant profiter au maximum les copains. Le résultat de cette conception qui prive notre patrie d'une ambition collective, c'est la complaisance envers tout ce qui n'est pas "normal" (sauf le monsieur HOLLANDE, le "Président" (!) qui, lui, revendique une normalité inoxydable, le pauvre !). Le mariage pour tous est l'aboutissement logique d'un processus de déliquescence entamé depuis plus de deux siècles, et qui s'est incrusté dans l'inconscient collectif de telle manière qu'il faudrait une autre révolution ou un cataclysme national pour qu'il cesse. En somme, ce projet de loi est le symptôme d'un mal très profond, son aboutissement. Et pendant ce temps, des milliers de gens perdent leur emploi, tandis que notre pays envoie des soldats au MALI pour défendre nos prétendus intérêts nationaux, lesquels ne sont autre chose que les intérêts de quelques grands groupes du CAC 40 : TOTAL ou AREVA par exemple. Le divorce entre le pays réel et la représentation politique est total, le divorce entre le peuple et les soi-disant élites est définitif. Et ça finira mal.
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Quelques formules élégantes...

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Vous pourrez juger de la hauteur de vue de certains manifestants favorables au mariage homosexuel en lisant les inscriptions de leurs pancartes. Libération qui fait le relevé de quelques slogans s'est bien gardé d'en faire état !
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« Si Hollande recule, on l'encule »,

« Frigide ton cul doit être jaloux de la merde qui sort de ta bouche »

« Jésus avait deux papas et une mère porteuse »

« On est pédés mais pas curés »...
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Voilà le niveau ! Et François-Normal Ier ne rougit pas d'avoir de tels supports !



lundi 28 janvier 2013

Un article intéressant

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En réponse au commentaire très référencé d'Arnaud à mon billet sur la méthode de PASTEUR, je vous donne ici le résumé d'un article fort intéressant sur la recherche de la filiation par des enfants de père inconnu. Il date de deux ans.
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Hum Reprod. 2011 Sep;26(9):2415-24. doi: 10.1093/humrep/der202. Epub 2011 Jun 26.


Offspring searching for their sperm donors: how family type shapes the process.
Beeson DR, Jennings PK, Kramer W.
Source
Department of Sociology and Social Services, California State University, East Bay, Hayward, CA 94542, USA. diane.beeson@csueastbay.edu

Abstract

BACKGROUND:

This study examines the findings from the largest survey to date of donor-inseminated (DI) offspring and focuses on respondents' learning of the method of their conception and their desire to contact their donor.

[Notez que les remarques de mon commentaire à Arnaud s'appliquent en totalité à cet article : Université américaine de la côte Ouest, couple homosexuel féminin pour ce qui est de l'étude de l'homoparentalité. Il me semble qu'il serait intéressant de comparer les enfants élevés dans des "familles" homosexuelles de femmes à des enfants nés dans des "familles" homosexuelles d'hommes. J'ai hésité à mettre des guillemets, sans pouvoir me résoudre cependant à les ôter. Je constate aussi que dans ces "familles" l'enfant a été voulu surtout par les "parents", et qu'il n'apparaît pas clairement en quoi la relation d'amour entre les membres du couple s'en trouve renforcée, puisque nécessairement l'un des deux "parents" est plus parents "social" que l'autre qui a donné ses gamètes (ici ovocytes, ou sperme dans des couples homosexuels masculins, dont il n'est ps question dans l'article) et est de ce fait un peu plus biologique.]

METHODS:

Online questionnaires were completed by 741 DI offspring, of whom 61.8% have heterosexual parents and 38.2% have lesbian parents. Respondents were recruited via the Donor Sibling Registry, a non-profit US-based international registry that facilitates communication between donor-conceived offspring and their non-biological and biological relatives. Data were collected on family composition, offspring's feelings regarding the method of their conception, communication within families, donor anonymity and their search for their donors. This investigation focuses on the relationship between family type (single or dual-parent and lesbian or heterosexual parent/s) and offspring's reactions to learning of their DI conception.

RESULTS:

Offspring of lesbian parents learned of their DI origins at earlier ages than offspring of heterosexual parents. In the latter families, disclosure tended to occur earlier in single-parent than in dual-parent families. Disclosure was most likely to be confusing to offspring of heterosexual parents, particularly when it occurred at an older age. The vast majority of offspring in all types of families desired contact with their donor; however, comfort in expressing curiosity regarding one's donor was lowest in dual-parent heterosexual families, with about one-quarter reporting an inability to discuss their origins with their social father. (La remarque est importante, comme si dans une famille hétérosexuelle, l'enfant conçu par insémination avec donneur anonyme ne voulait pas heurter ou blesser ou attaquer le père social.)

CONCLUSIONS:

Although the findings are not based on a random sample, the desire among offspring surveyed here is for greater openness and contact with their donor. A variety of strategies are needed for offspring of heterosexual couples to benefit optimally from the general trend toward openness in gamete donation.
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Vous noterez que la recherche du père biologique de l'enfant, est l'inquiétude des enfants nés par insémination artificielle avec du sperme de donneur anonyme, aussi bien dans des familles hétérosexuelles (où les difficultés de discussions avec le père social semblent plus grandes que dans les autres cas de figure), que monoparentales, qu'homoparentales. Le point est important, car il semble souligner l'importance que revêt aux yeux de ces enfants de connaître leur origine.

La méthode de Pasteur

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A l'occasion du centième anniversaire de la mort de PASTEUR, l'Université qui l'avait pris comme éponyme et dans laquelle j'ai eu l'honneur d'enseigner, organisa un cycle de conférences sur ce savant. On m'avait demandé d'en faire une sur la méthode très originale qu'il avait développée et qui est fondé tout entière sur la dissymétrie. On se souvient peut-être que PASTEUR ne se résolvait pas à admettre l'absolue identité d'une solution d'acide tartrique déviant la lumière polarisée et d'une solution de ce même acide incapable de la dévier. C'est ainsi qu'il fut amené à découvrir la dissymétrie moléculaire. Résumons : l'acide tartrique était le système, la lumière polarisée, le signal entrant, appliquée à ce système (input) et la déviation de la lumière le signal sortant, issu du système (output). Les signaux de sortie étaient différents, donc les systèmes étaient différents.
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Il est utile d'appliquer ce raisonnement à la famille telle qu'elle est envisagée par la loi dite TAUBIRA. Cette loi postule que la famille est un système (par définition, une réalité complexe, fait d'un réseau de relations internes au système, un réseau dont il est difficile de déterminer toutes les mailles, il faut en convenir par honnêteté et cohérence intellectuelles). La loi postule aussi que la famille homme-femme-enfant(s) est identique au système homme-homme- ou femme-femme-enfant(s). Selon l'algorithme de PASTEUR, la loi est signal entrant appliqué au système ; le signal sortant est le sort ou devenir de l'enfant ou des enfants. Si ces devenirs ou sorts sont différents, alors les systèmes ne sont pas identiques. Ce n'est pas une question d'égalité des droits qui est en cause et que postule de manière idéelle la loi, c'est une question de réalité sociale et psychique.
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Existe-t-il des travaux qui se sont appliqués à étudier le sort et le devenir d'enfants élevés dans des familles classiques en comparaison du sort et du devenir des enfants élevés dans des familles homosexuelles ? La réponse est oui. Ces travaux ont été conduits, de manière longitudinale (avec un suivi dans le temps), notamment, aux États-Unis, sur des séries de familles de taille suffisamment grande (environ deux groupes de 500 familles) pour ne prêter à aucune critique de nature statistique. La réponse est sans appel : suicides, addiction à la drogue, troubles du comportement, troubles psychiques sont significativement ou très significativement augmentés dans le cas des enfants élevés dans des familles homosexuelles. La conclusion qui s'impose me paraît claire : les familles "classiques" ne sont pas des systèmes identiques au familles homosexuelles.
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Mais ça, le législateur taubirien s'en fout. Périssent les enfants pourvu que mon idée demeure...

dimanche 27 janvier 2013

Je défends la cause de celui qui ne parle pas !

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Des amis très chers, qui se partagent entre l'Alsace et la capitale, m'envoient ce dialogue imaginaire entre un enfant et son père qui vit en couple avec un autre homme. On doit ce dialogue à Maurice VIDAL, que par ailleurs je ne connais pas. L'intérêt du texte vient de ce qu'il se place du point de vue de celui que l'on n'interroge jamais, l'enfant (infans : celui qui ne parle pas), que jamais il ne met en doute l'amour de père homosexuel pour son enfant ("mon chéri" dit ce père à son fils, et il n'y a pas lieu de douter de ce chérissement), ni l'amour du père pour son compagnon, amour que du reste reconnaît le fils ; ce texte soulève les questions essentielles que peut se poser un enfant et que nous nous sommes sans doute posées quand nous étions nous-mêmes un enfant, nous interrogeant sur l'amour de nos parents pour nous et que nous sondions le mystère de nos origine et de notre naissance. Et que l'on vienne pas me parler des enfants qui ne seraient pas aimés, des enfants de famille dites "monoparentales", des enfants maltraités (le juges savent que la maltraitance n'enlève rien à l'attachement de l'enfant pour ses géniteurs, mais ne fait que mettre en évidence le manque cruel d'amour). La question, la seule, la vraie question à poser est celle-ci : quelles sont les conditions qui font qu'un petit enfant se développent harmonieusement dans une famille classique ? Et à quoi cette harmonie, cet équilibre, ce bonheur manifeste sont-ils dus ? Le fait que ces bonheurs ne soient pas toujours au rendez-vous de la famille n'enlèvent rien à celui qu'ils peuvent l'être et plus souvent qu'on ne l'imagine.
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Voici le dialogue, que je persiste, avec mes amis, à trouver poignant.
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"- Dis, papa, c’est qui mon papa ?
- C’est moi, mon chéri
- Mais alors, pourquoi j’ai deux papas ?
- Parce que ton papa aime ton deuxième papa, et que tes deux papas s’aiment tellement qu’ils se sont mariés, pour pouvoir t’élever ensemble.
- Mais pourquoi tu me dis que c’est toi mon papa ? Mon second papa, c’est pas mon papa ?
- Si, mon chéri, c’est ton papa, comme moi.
- Mais tous mes copains, à l’école, ils ont qu’un papa !
- Ton second papa, c’est ton papa, qui t’aime autant que moi, mais moi je suis celui qui t’a conçu.
- Ça veut dire quoi «conçu» ?
- Ça veut dire que ton papa a déposé dans le ventre d’une dame la petite graine qu’il porte en lui, et c’est comme ça qu’il t’a eu. C’est très difficile à comprendre quand on est petit, tu sais, mais bientôt on te l’apprendra à l’école, et tu verras alors que c’est simple.
- Dis-moi, papa, c’est qui cette dame ?
- Cette dame, c’est celle qui t’a mis au monde. C’est comme ça que tu es né.
- C’est ça qu’on appelle une maman ?
- Oui, mon chéri.
- Mais alors c’est ma maman !
- Oui, mon chéri.
- Et pourquoi elle est pas avec moi, ma maman ? Elle m’aime pas ? Tu m’as dit que les parents qui aiment leurs enfants sont toujours avec eux, qu’ils les abandonnent jamais, même quand ils vont travailler. Elle m’a abandonné ma maman ? Elle travaille tout le temps ?
- Tu sais, mon chéri, on peut aimer quelqu’un même quand on n’est pas avec lui.
- Ça veut dire que tu aimes ma maman ? Mais alors pourquoi tu es jamais avec elle ? Tu es bien tous les jours avec mon deuxième papa, que tu aimes ? Peut-être que tu l’aimes pour de faux ma maman, mais moi je l’aime pour de vrai parce que c’est ma maman.
- …
- Je pourrais voir une photo d’elle pour voir comment elle est ? J’aimerais la connaître ma maman. A l’école, j’ai plein de copains qui ont tous une maman. A la sortie, moi je les regarde les mamans : elles sont jolies, tu sais. La mienne aussi doit être jolie… J’aimerais tant qu’elle vienne me chercher ! Tu sais quoi, papa ? J’aimerais être comme mon ami Paul : il a une vraie maman, et aussi un papa ! Il a de la chance, lui, tu crois pas ? Même que Brigitte, ma copine de classe, elle m’a dit la même chose que pour Paul, parce qu’elle aussi elle a deux mamans, et qu’elle voudrait connaître son papa. Elle m’a même dit qu’on lui avait dit que pour avoir un enfant il faut un papa et une maman. Même toi tu me l’as dit. Alors, tu vois, c’est pour ça que moi je comprends pas pourquoi j’ai deux papas ! Je trouve que c’est pas juste, parce que moi, je l’aime maman, même si elle est pas avec moi.

Maurice Vidal."

vendredi 25 janvier 2013

Lecture pour madame Taubira

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Puisque madame TAUBIRA ne veut pas entendre ses compatriotes, peut-être sera-t-elle sensible à la sagesse de l'Orient, et plus exactement à celle de l'Inde ? Voici quelques proverbes tirés du Grand Livre des Proverbes de l'Inde, présenté Jean-Claude CARRIERE (Presses du Chatelet, Paris, 2008). N'oubliez pas de lire le billet sur la mort de Louis XVI vue par Albert CAMUS
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"Une mère est divine, un père un trésor". (Tradition télougou.)

"Un enfant sans mère est comme un curry sans oignons". (Idem.)

"On peut tout acheter sauf un père et une mère". (Tradition tamoule.)

"Un enfant sans mère devient un filou". (Idem.)

"Sa propre mère et la terre natale sont plus grandes même que le paradis". (Sanskrit.)

"Un fils peut être vraiment mauvais, mais une mère ne l'est jamais". (Tradition hindi.)

Et, in fine :

"L'adulte juge les faits, l'enfant juge l'amour".
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Il me semble que ça se passe de commentaires

Albert Camus parle de Louis XVI

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Ceci n'est pas encore une réponse à Aerelon sur la décadence de la France (je dirai la France légale ; car je vois se lever une jeunesse magnifique et se dépenser des dizaines de femmes et d'hommes murs pour leurs prochains dans mon entourage proche ou un peu plus lointain) depuis la Révolution. C'est un éclairage qui vient compléter mon billet intitulé "Révolution pas morte".
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"Le 21 janvier 1793, il y a 220 ans, le roi Louis XVI était exécuté. En mémoire, voici ce texte d’Albert Camus, prix Nobel, écrivain humaniste, infatigable combattant contre les totalitarismes, extrait de son livre L’homme révolté :

« Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s’est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s’accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme. Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ.

La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l’échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt, mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. » "
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CAMUS a tout vu, et l'a dit admirablement. Il n'y a pas lieu que la République s'enorgueillisse de sa naissance sanglante. Tout n'est qu'une ignoble continuité depuis ce meurtre qui n'a rien résolu. Et François-Normal Ier s'inspire des mêmes principes que ceux que hommes trop aveugles ont mis en oeuvre pour condamner Louis XVI. Lui et ceux qui nous gouvernent (monsieur PEILLON ou madame DELAUNAY pour ne citer que les plus a- ou anti-chrétiens) avec lui, ne voient pas que le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu de l'incarnation ("Le Verbe s'est fait chair") et qu'ils sont, eux, les divinités éthérées des idées et des  systèmes, insensibles au sort des hommes concrets qu'ils ont à gouverner. A propos, avez-vous entendu ce qu'a déclaré un syndicaliste à la radio ? Je crois qu'il était de FLORANGE. C'est flatteur pour messieurs SARKOZY et FILLON, et assassin pour monsieur HOLLANDE.

Je n'ai pas pu, en raison de mon absence, faire mémoire, le 21 janvier, de ce Roi qui fit s'étrangler MARAT de rage (sic) quand il vit la dignité, la maîtrise et l'admirable grandeur, celle d'un vrai roi, d'un souverain au-dessus de la misérable haine de ce tueur, à l'annonce de sa condamnation à mort (MARAT la lui avait portée). J'ai fait, il y a quelques années un billet sur ce MARAT et la relation qu'il a faite de sa rencontre avec Louis XVI à la veille de son exécution. Je vous jure que ça vaut la peine de voir où se situent la justice et la bonté : pas du côté de celui qui devait prendre des bains en permanence en raison d'une sorte de maladie de peau et d'un prurit rebelle. Que voulez-vous, je préfère Louis XVI à MARAT.

jeudi 24 janvier 2013

Révolution pas morte...

J’ai achevé, il y a quelques jours, la lecture du livre que Jacques SOLÉ a consacré à la Révolution en s’appuyant notamment sur les travaux d’historiens anglais ou américains, dont Donald SUTHERLAND. Je suis frappé par la ressemblance de la situation de la France révolutionnaire (1792 – 1794) avec la situation de la France d’aujourd’hui. Voici des extraits de ce livre intitulé La Révolution en question. (Collections Points, série Histoire, N°H 18. En rouge, vous trouverez les commentaires relatifs à la situation contemporaine. Désolé d’être un peu long. Mais ces éléments permettront de mieux comprendre la réponse que je ferai à Aerelon sur le déclin historique progressif de la France depuis 1800, un déclin qui s’accentue depuis le début du XXe siècle et se précipite au début du XXIe. Je signale par honnêteté que le présent exercice a les limites propres à toutes les décontextualisations.


À propos de la Loi sur le mariage homosexuel.

Beaucoup d’historiens admettent que la Constitution civile du clergé, votée par l’Assemblée en 1790 et qu’elle commença à imposer dès l’année suivante, représenta un tournant capital dans le déroulement de la Révolution. En s’opposant à la majorité des évêques et à la moitié au moins des prêtres et des fidèles, ses dirigeants heurtèrent la conscience d’une bonne partie de leurs compatriotes, préparèrent un schisme et favorisèrent la naissance d’une guerre civile. S’il est facile de le constater, il l’est moins de l’expliquer.

À propos de la prétendue déliquescence actuelle de l’Eglise catholique.

Le schéma classique de curés opposés à leurs évêques et acquis au Tiers-États est remis en cause par J. SOLÉ. "Ce schéma, dit-il, néglige une étude en profondeur de l’’Eglise française du XVIIIe siècle par rapport à la société dont elle fait partie. Toujours omniprésente et fort puissante, en liaison étroite avec l’État, Elle y a pris un nouveau visage, plus conforme à la réforme catholique inaugurée à la fin du XVIe siècle. Mieux formés, ses prêtres y font l’admiration de tous pour leurs sens de leurs devoirs moraux et sociaux. Leur pastorale, à la fois active et austère, contribue à une christianisation des masses qui semble en accord avec les valeurs bourgeoises et populaires du temps. On sait que la ferveur ne manquait pas dans la France des Lumières. Jean QUÉNIART s’est demandé si celle-ci n’avait pas vu s’établir, en fin de course, un certain nombre de malentendus entre son évolution et l’état de l’Église gallicane. L’individu tendait souvent à s’y émanciper par rapport à ses enseignements, la pensée à s’y laïciser, le clergé à s’isoler dangereusement, au moins d’une société urbaine d’un type nouveau. Au demeurant, les pauvres de PARIS, à la fin du XVIIIe siècle, restaient attachés aux formes anciennes de leur dévotion et de leurs croyances. Longtemps admirateurs des miracles jansénistes, ils n’étaient pas encore devenus des militants de la déchristianisation.

À propos de la haine contre les « riches » et de la chasse aux sorcières menée contre eux.

La mentalité du terroriste « moyen », selon Richard COBB, est caractérisée par un faible sens de l’humour et une immense crédulité politique, née d’une grande ignorance des réalités. Faisant de la dénonciation la première des vertus civiques, les sans-culottes ont divinisé la répression par souci de régénération nationale.

À propos des bobos énarques et de leur terrorisme intellectuel et de la manière dont ils profitent de la République.

Telle fut la toile de fond de l’activité des militants jacobins. Peu, comme l’a noté Marie-Thérèse LAGASQUIÉ à propos du cas toulousain, se soucièrent des « classes vraiment déshéritées de la société », dont la lutte contre la faim les avait pourtant portés au pouvoir. 55 des 293 « buveurs de sang » répertoriés à TOULOUSE étaient de grands bourgeois, dont 21 négociants. 133 artisans, sans doute, les entouraient, mais il n’y avait aucun pauvre parmi eux. Ces terroristes méridionaux avaient été dirigés par de riches notables, souvent préoccupés de s’enrichir encore au moyen de la Révolution.

À propos des petits groupes locaux de militants (genre Jeunes socialistes qui entendent dresser une carte de France des élus qui, selon eux, auraient tenu des propos homophobes).

La Terreur trouve son explication, sur le plan local, dans la vengeance de groupes ou d’individus autrefois exclus, soldats à LILLE, domestiques à VERSAILLES, commerçants à BORDEAUX.

À propos de la révolte actuelle des agriculteurs qui se voient obligés de se soumettre au diktat des culs-de-plomb à manche de lustrine qui règnent dans les couloirs (surtout les couloirs ; c’est là où circulent les bruits et se font les réputation) des palais européens de Bruxelles.

Les campagnes en payèrent les prix [rationnement et boulangeries publiques ; menaces envers les spéculateurs], même en dehors des zones de guerres. Les prix agricoles avaient été fixés en dessous du prix de production et le papier monnaie recommença à perdre de sa valeur en janvier. Cela vicia l’application du maximum par les fournisseurs mal payés.

À propos de madame DUFLOT et de ses menaces de réquisition des locaux qui seraient vides, et appartiendraient au Diocèse de Paris ; à propos de la morale laïque de monsieur PEILLON ; à propos des propos (si je puis dire) violemment anti-chrétiens tenus dans les médias ou au gouvernement (ah ! l’obscure madame DELAUNAY et sa charge imbécile contre l’opinion qu’elle prête aux catholiques actuels sur la Sainte Famille s’ils avaient vécu à son époque !)

Ce processus [de déchristianisation active], inauguré en 1792 réapparut avec force à l’automne de 1793. Il se compliqua cette fois d’iconoclasme et d’anticléricalisme. Si les églises furent transformées en casernes ou en arsenaux, la destruction, en cérémonie, des objets du culte dépassa les préoccupations militaires. L’apogée du mouvement vint avec la démission, contrainte ou non, du prêtre, son abjuration éventuelle ou son mariage. Cette suppression de l’ancien ordre religieux s’accompagna d’efforts pour en créer un nouveau, sous forme de différents cultes révolutionnaires et d’une désacralisation radicale de la vie quotidienne. Les noms des rues et des villes, les prénoms, le calendrier perdirent toute référence au passé chrétien. Les dimanches ou jours de fêtes furent remplacés par les décadis, qui enlevèrent un ou deux jours de repos par mois.

Deux conclusions : (a) La démarche de l’actuel gouvernement est parfaitement cohérente et tire son inspiration d’au moins trois ou quatre sources : l’idéologie parfaitement élitiste des Lumières qui a inspiré la franc-maçonnerie (rappelons-nous que dans les années 1780, le Grand-Maître des Francs-Maçons était le duc d’Orléans, et que la malheureuse princesse de LAMBALLE dont on promena la tête au bout d’une pique en 1789 occupait dans cette organisation une place éminente) ; l’hégélianisme relooké à la sauce de papa MARX ; l’enthousiasme révolutionnaire fondamentalement terroriste sur le plan intellectuel. (b) La France est dans cette situation. Il y a au moins trois sources de soulèvements révolutionnaires possibles, propices au déchaînement d’une véritable guerre civile : celui des chômeurs, des personnes en situation précaire, des classes moyennes qui s’appauvrissent ; celui des résistants au « changement de civilisation » que veut instaurer madame TAUBIRA (ce sont ses propres paroles) ; celui des banlieues où vivent de nombreux immigrés. Plutôt que de diviser les Français, François-Normal Ier devraient les rassembler autour de la lutte contre la pauvreté, autour de l’amour de la patrie, et autour d’un sérieux retroussage de manches pour relever celle-ci. François-Normal Ier a préféré faire la guerre, comme les révolutionnaires !

mercredi 23 janvier 2013

Madame Taubira aurait-elle menti ?

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Je reçois d'un correspondant l'analyse qu'a faite un juriste, un citoyen français qui a lu le projet de madame TAUBIRA. Je vous la livre en attendant de répondre de manière indirecte à Aerelon sur la décadence française depuis la Révolution. Donc, voici le texte de Jean VERMEER.
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Tribune libre de Jean Vermeer*


J’accuse Madame Christiane Taubira, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, d’avoir sciemment trompé les Français le dimanche 13 janvier 2013 sur TF1 au journal de 20 heures de Claire Chazal.

Je vous accuse, Madame, d’avoir sciemment menti aux Français en leur disant ce soir-là, je vous cite : « Le Code civil ne bouge pas sur la filiation, il n’y a pas une ligne de modifiée au titre VII qui concerne la filiation », alors qu’en fait, l’article 2 de votre projet consiste bel et bien à remanier ce titre VII.

Mais votre mensonge ne s’arrête pas là, vous qui avez dit ce soir-là : « C’est un texte de loi qui n’enlève strictement rien à personne, qui ne supprime pas les mots de « père » et de « mère »

Quel mensonge énorme ! L’avez-vous donc lu, votre projet de loi ? Il comporte 9 pages, 23 articles. Eh bien, les pages 2 à 9, les articles 4 à 21, consistent en la chasse aux mots « père » et « mère » dans tout le corpus juridique français avec un effrayant esprit de système.

Dans le Code civil, le mot « père » (et « mère ») est effacé plus de 97 fois !!! Et vous dîtes devant des millions de Français, dimanche dernier sur TF1, que le projet « ne supprime pas les mots de « père » et de « mère » » ! Votre mensonge est stupéfiant.

Votre projet est en fait essentiellement une chasse aux mots « père » et « mère », aux mots « homme » et « femme », « mari » et « femme » qu’il s’agit de faire disparaître dans tout le droit français. Et même les mots « beau-père » et « belle-mère ». Et les mots « paternel » et « maternel ». Un comble.

Faire disparaître ces mots de tout le corpus juridique français, c’est l’objectif caché de votre projet, c’est pourquoi vous avez menti aussi effrontément. En effet, votre projet ne concerne pas seulement le Code civil, mais aussi douze autres codes, comme le Code de procédure pénale, le Code des transports, et quatre autres grandes lois (l’ordonnance de 1945 relative à l’enfance délinquante ; la loi sur la fonction publique hospitalière ; la loi sur la fonction publique de l’État ; la loi sur la fonction publique territoriale) car les mots désormais honnis qui ont le toupet d’y figurer doivent en disparaître aussi… (articles 5 à 21 de votre projet).

Par exemple, les mots « paternelle ou maternelle » figurent-ils à l’article 399 du Code Civil ? Votre projet, article 4, 25° est ainsi rédigé : « L’Article 399 est (…) modifié : (…) c) Au dernier alinéa, les mots : « , paternelle ou maternelle, » sont supprimés ; ». Ces mêmes mots figurent-ils aussi aux articles 747 et 749 du Code Civil ? C’est l’objet du 45° du même article 4 de votre projet : « Aux articles 747 et 749 les mots : « entre ceux de la branche paternelle et ceux de la branche maternelle » sont remplacés par les mots : « entre chaque branche » ; ».

Vous n’avez pas craint de supprimer le beau mot de « maternel » de tout le droit français. Vos électrices apprécieront.

Ainsi, ce n’est pas seulement l’accès des homosexuels au mariage que vise dans votre projet de loi. Il veut en réalité enclencher un bouleversement de la société française. Et parce que les Français commencent à s’en apercevoir, vous leur avez menti en leur affirmant le contraire de ce que vous aviez mis dans votre projet de loi.

Madame Christiane Taubira, ministre de la Justice, Garde des Sceaux : dimanche soir sur TF1, vous avez abusé de manière à vrai dire effrayante de la confiance de millions des Français. Maintenant, vous êtes démasquée. Vous êtes prise en flagrant délit. Il ne vous reste plus qu’à retirer votre projet de loi et à démissionner.

*Jean Vermeer est un citoyen français qui s’est donné le mal de lire votre projet de loi.

Monsieur HOLLANDE se trompe s'il croit que les adversaires du "changement de civilisation", proposé par madame TAUBIRA (ce sont ses propres mots) baisseront les bras. Eh oui ! La France diesel en a marre de voir que l'on augmente les impôts, que l'on remet 99,5 % de la dette de la Côte d'Ivoire (3,5 milliards d'euros) et de plusieurs dizaines de pays émergents, que tout étranger venant en France, et âgé de plus de 60 ans a droit à une pension de presque 750 euros (plus de 1100 euros s'il est marié), alors qu'il n'a pas cotisé, tandis que des personnes âgées, nos compatriotes, qui ont travaillé toute leur vie sont au bord de la misère et n'ont qu'à peine 500 euros mensuels pour vivre. Nous voulons du travail pour tous, et d'abord pour tous les Français ; il y a plus urgent que de faire une loi pour 2000 personnes : du travail pour tous et non le mariage pour tous, suicidaire, injuste et inacceptable. Et pour commencer, nous demandons la démission de madame TAUBIRA, prise en flagrant délit de mensonge.  

dimanche 20 janvier 2013

Deuxième billet de ce dimanche : lettre à Bertrand...

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Comme je m'absente quatre jours et que je ne veux pas vous faire languir trop longtemps quant à la suite du dangereux feuilleton du mariage homosexuel, je vous invite (a) à à lire le bille intitulé "Les petits pieds de la grosse Bertha", et (b) à envoyer vos dix centimes d'euros à monsieur DELANOE pour la remise en état de la pelouse du Champ de Mars, avec une lettre d'accompagnement qui pourrait être ainsi libellée :
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"Cher Monsieur Delanoé,

Dimanche 13 janvier 2013, comme environ un million de personnes, j'étais au Champ de Mars.

Je comprends effectivement que la pelouse ait été abîmée par notre nombre (vous avez chiffré sa remise en état à 100 000 euros), c'est pourquoi je vous envoie ma participation à la remise en état de ladite pelouse et vous remercie de bien vouloir me délivrer un reçu. Je crains fort du reste d'avoir à rééditer ce geste, car nous reviendrons très probablement.

En attendant de nous revoir, veuillez croire, cher Monsieur Delanoé, en l'assurance de mes salutations distinguées."
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Il faut que ce pauvre Bertrand se rende compte du ridicule sectarisme de cette demande. J'envoie aujourd'hui mon chèque.
Amicalement à vous chers lecteurs. N'omettez pas de ridiculiser le ridicule sectarisme du maire de Paris

Les petits pieds de la grosse Bertha

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Il vous en souvient sans doute, chers lecteurs dont à ma grande joie le nombre augmente depuis quelques jours : je consacrais il y a peu un billet aux trois types d'obus que la Grosse Bertha du pouvoir en place entendait faire pleuvoir sur l'opinion publique : les relais de l'éducation nationale, les médias et le monde de la culture. Il vous souvient sans doute aussi de l'agression verbale dont le professeur d'un grand lycée parisien s'était rendu responsable vis-à-vis d'un lycéen dont il connaissait la foi et l'opinion sur le mariage homosexuel. Il aurait pu en rester là. Que nenni. C'est un récidiviste.
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Au lendemain de la manifestation, il interpelle ce jeune : "Alors c'était bien ? Avec ces chars (!!!) ridicules ?", et de dégoiser à nouveau sur les manifestants. Puis d'un seul coup : "Savez-vous qu'aux États-Unis les prêtres sont des magiciens ? Ils transforment une hostie en corps du Christ ! C'est ridicule ! Oui, des magiciens.". Le jeune lui répond calmement : "Il me semble que les bornes sont dépassées". Tout piteux, le professeur enfin se tait. (Mais on se demande pourquoi aux États-Unis ? Et pas ailleurs ?)
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Plusieurs remarques.
(a) Je garantis l'absolue authenticité de la scène, dans ces moindres détails. Je connais le Lycée, je connais le lycéen. Je connais le nom de ce professeur.
(b) Monsieur PEILLON ne se prive pas d'envoyer des circulaires enflammées et comminatoires aux recteurs pour qu'ils contrôlent, surveillent, et éventuellement sanctionnent les supposés, prétendus, et hypothétiques propos homophobes qui pourraient être tenus dans les débats organisés sur le projet de mariage homosexuel dans les établissements catholiques. C'est un jugement par prétérition. Que ne le fait-il AUSSI pour rappeler aux enseignants qui dépendent de son ministère les principes de la laïcité, et le respect que l'on doit aux jeunes dans leurs opinions religieuses ?
(c) Je dois dire que cette scène m'avait mis en colère. Eh bien savez-vous ce qu'a suggéré un jeune, qui en a été le témoin indirect ? De prier pour ce professeur. Ceux des jeunes qui ont entendu cette proposition l'ont acceptée et pendant cinq minutes silencieuses, ils ont prié pour que ce professeur revienne sinon dans la lumière, du moins dans les clous de la loi. Je me suis efforcé de prier avec eux.
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Finalement, la grosse Bertha a de petits pieds. Et nous ne pouvons que plaindre, sans commisération ni pitié méprisante, mais avec foi, un homme qui se comporte ainsi. Je ne sais s'il lira ce billet. Ce serait bien. Ce serait mieux s'il prenait connaissance de cette parole : "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elles juge des intentions et des pensées du coeur. Pas une créature n'échappe à  ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes." (Épître aux Hébreux 4, 12-14).
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PS (quelle abréviation horrible !) : Je m'absente pour quatre jours. Reprise mercredi ou jeudi.

samedi 19 janvier 2013

Pauvre Bertrand (bis)...

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Vous avez certainement lu le commentaire de Théo à mon billet d'hier. Il me paraît plein de sagesse. Effectivement, il y a dans les rues de Paris, dans le métro, sous les porches des immeubles un nombre croissant de pauvres qui ne savent pas où ni comment se loger. Et plutôt que de payer à leur intention des nuitées, fort chères, dans des hôtels souvent miteux, Bertrand DELANOE ferait mieux de mettre en acte ses bonnes paroles et ses beaux projets : des logements sociaux assurant une réelle mixité sociale, de façon que toutes les couches de la population puissent se rencontrer, se connaître et s'estimer, car la connaissance est l'antichambre de l'amour. Pauvre Bertrand qui pense qu'il suffit de délivrer des incantations et des "paroles verbales" pour loger les SDF, qui trouvent l'argent pour faire Paris Plage, organiser les nuits blanches, refaire les quais (pour obéir aux diktats des écologistes), mais ne peut pas acheter et réhabiliter tels ou tel immeuble pour y loger les SDF. Bien sûr, il y aura toujours dans cette population de nos concitoyens une proportion d'entre eux qui refusera un toit. Mais je ne crois pas que ce soit la généralité. Pauvres Bertrand...
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Je vous suggère également d'envoyer à monsieur le Maire de Paris, si vous avez manifesté dimanche dernier, un chèque de 10 centimes d'euros, en demandant un accusé de réception. Si le million de manifestants le fait, le pauvre Bertrand rentrera dans ses sous et pourra livrer de nouveau le Champ de Mars à des manifestants mieux disposés à son égard. Pauvre Bertrand qui pleure pour ce qu'il considère comme "sa" pelouse ravagée par 340 000 (disent les médias stipendiés) manifestants... Il convient d'assortir votre chèque d'une lettre, si possible humoristique et dépourvue de hargne. Plus nous serons nombreux, et plus le pauvre Bertrand deviendra riche de nos sourires et, je vous le demande expressément, d'un recul bienveillant à son égard.
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Mais par-dessus tout, pauvre Bertrand qui regarde dans son cerveau avant de regarder la réalité, et se comporte en vérité exactement comme ceux d'entre les chrétiens qui consultent le catéchisme avant d'écouter Jésus, leur coeur et leur conscience. Loin de moi de négliger les analyses politiques des JAURES, BARBUSSE, MARX et autres, et j'en lis des passages. Pourquoi le pauvre Bertrand ne regarde-t-il pas de temps à autre l'Evangile, la Bible, les grands textes d'un saint Ignace, les fioretti de saint François d'Assise, et le catéchisme aussi pendant qu'on y est ? Ce n'est pas des oeillères qu'il a, mais une très ample visière qui l'empêche de regarder EN HAUT. Pauvre Bertrand qui ne veut pas voir la Lumière.
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Je répondrai au dernier commentaire d'Aerelon de mon avant-dernier billet ; il s'interroge sur le déclin de la France depuis le début du XIXe siècle (c'est-à-dire de puis la Révolution) : frileuse, conservatrice, beauf, mesquine (d'après lui) !

vendredi 18 janvier 2013

Pauvre Bertrand...

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Pauvre Bertrand DELANOE ! Il réclame au Ministère de l'Intérieur 100 000 euros pour remettre en état les pelouses du Champ de Mars, charge au ministère de se retourner contre les organisateurs de la 'Manif pour tous'. Mais comment est-il possible que les 340 000 personnes dénombrées par la Préfecture aient fait tant de dégâts ? C'est à n'y rien comprendre. Il doit y avoir une erreur quelque part. J'en vois au moins une qui peuple le cerveau de monsieur DELANOE, c'est l'aveuglement sectaire. Monsieur DELANOE est homosexuel. C'est son choix et son droit. Nul ne le lui reproche. Mais pourquoi faudrait-il que seule une manifestation dirigée contre un projet qu'il soutient fasse les frais (parfaitement illusoires, car cette pelouse n'est pas dégradée) de sa hargne ? Et pourquoi ne fait-il pas payer les dégâts de la Gay Pride, ou de toutes manifestations qui vont dans le sens de son idéologie ? Il y a au moins des responsables à qui il devrait demander de payer le nettoyage des abords du Parc des Prince, ainsi que celui du parc qui longe l'Avenue Ferdinand Buisson, ou celui de la Porte de Saint-Cloud, les lendemains de match qui opposent le PSG à d'autres clubs. Non ? Ce nettoyage doit être fait de manière récurrente, autant de fois qu'il y a de matchs. Et ce n'est pas une mince affaire, croyez-moi. Superficiellement jugé, cette attitude est insupportable.
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Pauvre Bertrand...
Il ne voit pas qu'à lui tout seul, il illustre le sectarisme propre au PS, à ses membres et à ses relais médiatiques, culturels et prétendus éducatifs ?

Pourrait-il prendre à son compte ce que dit Michel de CERTEAU (car l'ayant cité à partir d'un texte qui n'était pas de lui, dans un précédent billet, et n'aimant pas parler de ce que je ne connais pas bien, j'ai acheté et suis en train ce livre remarquable intitulé : L'étranger ou l'union dans la différence (Collection Points, série Essais, N°537. Editions du Seuil, Paris, 2005 ; 8 euros), le prendrait-il à son compte, ce que, me joignant à Michel de CERTEAU, je m'efforce de faire en vérité :

" 'Lui aussi est fils de Dieu et me parle de mon Dieu.' Deus meus : le conflit purifie l'adhésion et dissout l'instinct captateur qu'impliquait simultanément l'adjectif possessif - [remarquez ce que j'ai dit hier à la fin de ma réponse à Aerelon sur l'usage du possessif ; je n'avais pas encore lu ce passage] - Peu à peu, éduqué par tant d'oppositions, le chrétien dit : 'Mon Dieu, oui, parce que je lui appartiens, mais non plus parce qu'il m'appartient. Tant d'autres sont de lui, qui ne sont pas comme moi ; tant d'autres sans lesquels je ne serais pas avec Dieu et avec lesquels pourtant je ne puis être d'accord'."

Voilà qui a une autre allure, un autre élan, une autre beauté ! Et il est est infiniment dommage que Michel de CERTEAU soit mort prématurément. Il avait encore tant de choses à nous dire !

Pauvre Bertrand qui vous privez de la Lumière venue en ce monde. Pauvre Bertrand... Êtes vous capable, sinon d'aimer, du moins de respecter ceux qui ne pensent pas comme vous ? 

jeudi 17 janvier 2013

Réponse à Aerelon, deuxième billet de ce jour

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Cher Aerelon,

J'ai lu avec intérêt votre commentaire dont les lecteurs de ce Blog pourront prendre connaissance. Si j'ai bonne mémoire vous l'avez fait à propos du billet "Sonotone, paire de lunette et cours du soir".

Vous habitez, je crois, aux Etats-Unis. A moins que vous n'ayez pris l'avion pour venir constater de visu comment se déroulait la manifestation, ce dont je doute, je conclus que vous vous êtes documenté à partir de ce que disaient les médias. Vous êtes en communication directe avec Jésus, dites-vous, et, enseigné par lui, vous voyez, dans les manifestants des haineux, des diseurs de chapelets, des ringards, brefs des "sépulcres blanchis" que Jésus aurait vertement rappelé à l'ordre, celui de la charité. Alors nous allons voir.

Ce que vous dites avoir constaté ou vu, et ceci, j'insiste, indirectement, ou, pire, imaginé, c'est une petite partie de la manifestation, celle qui était organisé par l'Institut Civitas, dont le Président, Alain ESCADA, a pris à partie les organisateurs de la 'Manif pour tous', et notamment Frigide BARJOT. Cet Institut revendique 50 000 participants, massés place PINEL dans le XIVe. Je ne puis ni confirmer ni infirmer ce chiffre.

Pour les centaines de milliers d'autres, et je demande expressément à ceux de mes lecteurs qui auraient participé à la "Manif pour tous" de le confirmer par un commentaire, il n'y a jamais eu de "je vous salue Marie", de chapelets, de slogans dont vous soulignez l'inadaptation ou l'offense à la charité, de propos homophobes, ou de lazzi déplacés. La manifestation a été d'une grande dignité. Vous portez des lunettes à champ visuel réduit. Ne tombez pas dans le travers du Préfet de Paris. Vous avez parfaitement le droit de dire de ces manifestants "normaux" que vous ne partagez pas leurs analyses et les raisons de leur opposition, mais vous n'avez pas le droit - par simple probité intellectuelle - de dire que ce quasi million de manifestants n'est qu'un ramassis de cathos réacs. Il y avait des laïcs, des musulmans (j'ai vu arriver plusieurs dignitaires musulmans), des juifs, des professionnels (avocats en robe, magistrats), des élus, de droite comme de gauche. Certes, il y avait des catholiques, mais "pas que", comme le dit Francis Blanche à Lino Ventura dans les "Tontons flingueurs" (à propos d'un calva qui semble frelaté et dont le contenu en alcool de pomme est questionnable ; "y a d'la pomme mais pas que").

Je voudrais pour terminer, cet puisque vous êtes en lien direct avec Jésus, ce dont je vous félicite, lui demander de confirmer qu'il a bien dit à ses disciples, le soir du Jeudi Saint, tandis que Judas s'enfonçait dans la nuit (Jean 15, 18-19) :

"Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous.
Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien ;
mais parce que vous n'êtes pas du monde,
puisque mon choix vous a tiré du monde,
le monde vous hait."

Telle est, in fine, la raison profonde, cachée, et maligne du projet de loi, et des mensonges de la presse, de la télévision, de nombre d'hommes politiques se réclamant de la gauche : rendre à leur insu un culte au Père du mensonge, à l'Homicide dès l'origine, à l'Accusateur des frères, en croyant qu'il est vraiment Porteur de Lumière (Lucifer). Mais le Prince de ce monde sait qu'il a perdu la partie, définitivement et c'est bien ce qui lui fait déchaîner une véritable haine contre ceux qui ne se prosternent pas devant lui. 

Et puisque je soupçonne que vous avez été l'un de mes étudiants (je n'aime pas ce possessif, mais ici il s'impose si je veux faire une phrase courte), vous pouvez témoigner que je n'ai jamais, pendant mes cours, donné des avis et opinions qui auraient pu choquer vos convictions.

Allez ! Bien amicalement.

La France diesel

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Plusieurs lecteurs et amis m'ont fait parvenir ce texte dû à Gabrielle CLUZEL que nous remercions.
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Tout le monde s'accorde à le dire, et même, du bout des lèvres, certains membres du gouvernement : la manif de ce 13 janvier est un immense, un inespéré succès. Un succès d’autant plus grand qu’elle a fait descendre dans la rue la France des taiseux, la France qui ne fait pas de bruit, la France bien élevée qui ne veut pas déranger, celle qui bosse et paie sans moufeterses impôts, celle qui n’a jamais commis plus gros délit que de dépasser le temps imparti par un horodateur, celle qui cède sa place dans les transports en commun et aide les vieilles dames à monter leurs bagages dans le train.


La France dont on ne parle pas au 20 heures, parce que ses enfants ne dealent pas, ne squattent pas, ne brûlent pas les voitures et necassent pas la gueule aux profs, la France qu’aucun gouvernement ne cherche à ménager tant on la sait docile, respectueuse des lois et de l’ordre établi. La gentille France familiale, catholique ou pas, qu’on prend quelquefois, il faut bien le dire, pour toutes ces raisons-là, au choix, pour une bonne poire ou pour une vache à lait.

Et c’est cette France-là qui est venue manifester en masse, avec ses poussettes surchargées, ses innombrables jeunes perchés sur les chars,ses enfants ravis pour une fois d’échapper aux devoirs du dimanche, cette France-là qui est venue protester, crier, tempêter : « François, ta loi on n’en veut pas ! », « Taubira, t’es foutue, les familles sont dans la rue !»

Fallait-il, pour que ces gens-là sortent de leurs gonds, que la cause les ait scandalisés, touchés, indignés. Parmi eux, pas de professionnels de la manif, de vieux routards syndicalistes que l’on voit fondre sur Paris comme les oiseaux migrateurs dès que la saison des conflits sociaux arrive et qui, entre grèves et cortèges,vous bloquent et vous prennent en otage un pays. Si innocents, ces manifestants du dimanche, qu’il a fallu leur expliquer quelques vieilles ficelles :que, pour le comptage de la police, par exemple, il fallait se déployer surtout le boulevard, et ne pas rester scotchés les uns aux autres, ou que malgré le nombre, il ne fallait pas céder à la tentation d’envahir le trottoir qui,lui, ne serait pas considéré comme « manifestant ».


es CRS eux-mêmes, d’ailleurs, n’avaient pas leur tête tendue habituelle,conscients sans doute que gaz lacrymogènes et vitrines brisées étaient hautement improbables avec ces manifestants placides dont les longues heures d’attente à faire le pied de grue, non plus les affiches provocatrices sur les balcons ici et là n’arrivaient à entamer la bonne humeur. On vit même l’un d’eux sourire lorsqu’un appel au micro signala à quelques minutes d’intervalle la perte d’un iPhone, puis sa restitution. Dans une foule si compacte, un objet si prisé sagement rapporté aux objets trouvés, cela ne s’était jamais vu.

Pour être honnêtes, ces manifestants-là ne sont cependant pas complètement abrutis. Et quand ils entendent parler du chiffre officiel de 340 000 manifestants quand certains d’entre eux, pour avoir organisé les JMJ par exemple, savent pertinemment que le Champ de Mars, très vite saturé ce dimanche et dans lequel nombre demanifestants n’ont pu entrer, peut contenir plus de 800 000 personnes, ils sentent bien « comme une embrouille ».

Il faut se méfier de la France bien élevée et de son côté « diesel » : un peu longue à chauffer, mais lorsqu’elle est lancée, son moteur est increvable.


Et là, c’est le gouvernement qui risque bien d’en baver un peu."

Gabrielle Cluzel, le 13janvier 2013


mercredi 16 janvier 2013

Demande de référendum

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La Constitution prévoit qu'il est possible d'organiser un référendum sur toute question pourvu qu'il soit demandé par 10 % du corps électoral. Il nous faut 4 500 000 signatures.

Voici l'adresse où vous pourrez signer la demande de référendum adressé au Président de la République. Si j'utilise, pour la première fois, ce titre pour désigner monsieur HOLLANDE, c'est par respect pour la magistrature suprême et pour la solennité de la démarche.

Je vous demande deux choses : la première est de faire suivre cette adresse à tous vos contacts. La seconde est d'indiquer (en appuyant sur commentaires) que vous avez pris connaissance de ce message. Par exemple en mettant : "message reçu".


Que les Princes réalisent une chose : nous ne céderons pas.  

La grosse Bertha

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Non content de faire pilonner par nos soldats les positions islamistes au Nord Mali, François-Normal  Ier (je ne peux plus l'appeler autrement depuis dimanche dernier ; il s'est comporté comme un monarque) entend bien pilonner l'opinion publique au moyen de la grosse BERTHA, pour faire passer sa loi sur le mariage pour tous. Il serait discourtois de traiter de ce nom madame TAUBIRA, mais enfin on peut prévoir que les obus qu'elle entend faire pleuvoir sur l'opinion publique sont entassés dans les entrepôts d'où ils doivent être lancés.
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Essayons de décrypter. Petit entrefilet en page 5 de Direct matin, intitulé : "Loi sur la mariage homosexuel. Pédagogie à gauche." Puis : "Le gouvernement tire une conclusion de la grande manifestation (Ah ! Tiens ! Mais n'y avait-il pas seulement 340 000 personnes ? Ils ont dû réviser leurs chiffres) contre le mariage homosexuel : il va devoir jouer les pédagogues pour défendre son projet de loi. 'Les propos que j'ai entendus montrent que nous avons encore des explications à fournir (C'est le moins qu'on puisse dire !!!). Ce sont des choses que nous allons éclaircir' a expliqué hier la ministre de la justice, Christiane TAUBIRA, à l'origine de ce teste gouvernemental.' 'S'il y a des inquiétudes, des interrogations à lever parmi une partie des manifestants (Pourquoi une partie, vous y étiez à la manifestation, Najat ? Les manifestants étaient unanimes, et ce pour des raisons très diverses. C'est bien ce qui chagrine nos princes. Et vous essayez une bonne vieille tactique : diviser pour régner. Vous allez avoir du mal. Je n'ai jamais vu des manifestants aussi déterminés dans leur refus), nous les lèverons' à abondé sur Europe 1 la porte-parole du Gouvernement Najat-VALLAUD-BELKACEM, notre si joli et doux perroquet, qui dénonce les 'contre-vérités' de certains manifestants. En déplacement à LYON, la garde des Sceaux l'a répété : si le texte va bien entraîner des modifications de terminologie dans les code civil, 'les termes père et mère ne disparaîtront pas'. Elle a également redit que l'idée d'un référendum 'ne correspond pas à notre droit actuel'. La Constitution exclut en effet les questions sociétales des consultations possibles." (Elle ne dit plus, notez le changement de terminologie, que ce serait anticonstitutionnel.)
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(a) Si la loi est votée, elle entraîne des changements dans le champ des affaires sociales (allocations familiales par exemple ; sécurité sociale). Or la Constitution prévoit expressément que le peuple français (c'est nous, et François-Normal Ier en a peur)  peut être consulté sur toute affaire tenant aux questions sociales. Bien évidemment, ce texte ne touche pas que les affaires sociales, mais la société tout entière. Mais par ce biais-là, il est parfaitement possible de soumettre ce texte à l'approbation des citoyens.
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(b) Cette loi n'est pas réclamée par la totalité des personnes homosexuelles, mais par les militants de l'association LGBT que François-Normal Ier a reçu, la mine piteuse, au lendemain du jour où il avait reconnu un droit à l'objection de conscience chez les maires, officiers d'état civil par délégation de l'Etat. Elle ne vise pas l'intérêt général, mais l'intérêt particulier d'individus (et non pas de personnes, par définition des sujets sociaux engagés dans une relation à autrui en qui on reconnaît un AUTRE). Elle repose sur un corpus d'idées, dont celui de l'égalité des droits. Le rabbin Gilles BERNHEIM a parfaitement analysé la fausseté de cette notion. Il en a fait litière. Du reste, la différence des sexes est tellement reconnue que l'on a cru bon d'inscrire dans la loi la notion de parité homme-femme. Si un homme vaut pour une femme ou une femme pour un homme, il faut abolir cette disposition.
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(c) On objecte qu'il existe de nombreuses familles homoparentales avec enfants. Combien ? Ont-elles été inquiétées pour cette raison ? Et est-il nécessaire de faire une loi pour mettre en accord le droit et la pratique ? La vérité est tout autre. Les socialistes sont des partisans du darwinisme social et ils pensent qu'il suffit de changer l'environnement social pour changer l'homme. Il est évident que la société évolue, dans ses moeurs, dans la manière de s'habiller, dans ses habitudes alimentaires ou dans ses croyances. Il est non moins évident (merci à Michel de CERTEAU) que tout discours à prétention universelle, y, compris du reste celui des Eglises, ne peut jamais dire l'indicible, mais seulement tendre vers. Cela justifie-t-il que l'on change une institution qui a fait ses preuves depuis des millénaires ?
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(d) Les obus de la grosse BERTHA vont s'abattre sur nous ; il faut le savoir. Ils sont de trois calibres : l'éducation nationale, la presse et le monde de la culture. Attendons-nous à voir fleurir des circulaires pondues par monsieur PEILLON, des articles (ça commence dans le Nouvel Observateur) et des interviews de vedettes du show-biz notamment à la télévision.
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Ensuite, je répondrai aux commentaires qu'Aerelon/Ionisys a fait de l'un de mes récents billets un peu plus tard. Il y a beaucoup de passions dedans et quantité d'affirmations à quoi j'ai beaucoup à objecter.
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Pour terminer une question : quel est l'autre nom que l'on donne à la HOLLANDE ? N'est-ce pas PAYS-BAS ?


mardi 15 janvier 2013

Les cinq points du peintre

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Un ami très cher qui habite la région de PARIS me fait parvenir ce texte qu'il a lui-même reçu d'un proche. Avec la permission de son auteur, Api (nom sous lequel ce proche signe ses toiles), je vous fais connaître ce beau texte où, sans agressivité, est exprimée une opinion mesurée, détermininée et juste.
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"Cinq choses parmi d’autres qui me venaient à l’esprit, hier soir, 13 janvier 2013.


1. La France est quand même vraiment belle de sa diversité et de son identité culturelle. Elle a conservé intact ce génie propre qui l'amène (au moins...) à se poser à l'avance de bonnes questions là où d'autres pays préparent, inconscients, leur effacement moral et politique (Hier dans la rue, j'ai trouvé qu'y flottait comme un parfum de joie et de confiance retrouvées. Plus qu’en faisant les soldes, non ?).

2. Donner à notre pays une vision - bonne - à partager suscite inévitablement au sein de son peuple une envie de rassemblement qui le rend plus aimable (au sens premier du terme) et influent (Merci à 'La Manif pour Tous' d'avoir eu le courage de nous la proposer sans attendre l'appel à la mobilisation de nos autorités politiques et morales!).

3. Il n'est pas nécessaire d'appartenir au cénacle des soi-disant 'puissants’ et ‘influents' pour réussir de grandes choses et faire bouger les lignes (J'ai presque envie de dire : 'au contraire' ... donc, au boulot !).

4. Prophétique (Lc 12-2) : Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu". Le nombre de participants à cette incroyable manifestation de rue par exemple; mais aussi les agendas secrets de certains responsables politiques, les singeries conformistes et peurs mimétiques des médias, le terrorisme intellectuel de multiples lobbies qui nous fabriquent progressivement le "Meilleur des Mondes" si justement décrit par Aldous Huxley (si vous n'avez pas le temps de le lire ou de le relire, une rapide visite sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes - vous fera frémir. On y parle vraiment de nous …).

5. ‘Catho’ est devenu un disqualificatif rentré dans le vocabulaire courant. Tout comme le mot ‘crétin’ qui est étymologiquement l’équivalent franco-provençal (Valais, Savoie) de chrétien ; mot de compassion devenu péjoratif comme benêt, fada, innocent, etc. Frigide Barjot est donc une ‘humoriste catho’. La pauvre ! ‘Que peut-il donc sortir de bon d’une humoriste catho?’ : entendons-nous entre les lignes. L’affaire est entendue et elle se diffuse à grands pas sans qu'on n'y prenne garde. C’est d’abord par le terrorisme du langage (y compris et surtout quand il dégouline de bons sentiments et de nobles desseins : ‘progrès’, ‘égalité’, ‘modernité’, ‘lutte contre l’homophobie’, etc…) que se prépare l’asservissement de la pensée, puis celle d’un peuple tout entier.

Merci à tous les inspirateurs et organisateurs visibles ou plus discrets de ‘La Manif pour Tous’. Votre magnifique investissement personnel ne restera pas sans récompense.

Merci à tous ceux et toutes celles qui s’étaient joints à nous, dimanche. Surtout, si vous êtes venus de loin pour arpenter le bitume parisien.

Nous avons vécu ensemble un moment historique et sympathique.

On recommencera tant que les responsables de notre pays – quelles que soient leurs appartenances, leurs orientations et leur fallacieuse bonne volonté - persévèreront dans leur autisme dogmatique d’un autre siècle."
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Merci à vous, cher Api, pour cette analyse. Oui nous continuerons. Et je me demande si, emportés par leur exaspération, un certain nombre de nos concitoyens n'iront pas jusqu'à investir l'Assemblée Nationale, comme le dit Tippel dans un commentaire de mon dernier billet. Le peuple, ce n'est pas ce petit clan d'imbéciles (au sens de BERNANOS), c'est nous ! Pauvres François-Normal Ier ! Pauvre Jean-Marc ! Pauvre Christiane ! Vous quitterez le pouvoir en étant honnis de tous.

lundi 14 janvier 2013

Sonotone, paire de lunettes et cours du soir

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Chers lecteurs et amis, je lance, comme on lancerait une bouteille à la mer, une souscription nationale pour offrir à François-Normal Ier un sonotone, une paire de lunettes au préfet de PARIS, et des cours du soir en mathématiques pour les personnels qui, sous l'autorité de ce haut fonctionnaire, étaient chargés de dénombrer les manifestants qui ont participé à la grande rencontre d'hier. Vous n'êtes point très nombreux, certes, mais si chacun donne dix centimes, et en utilisant l'arme redoutable du crédit , nous pourrions remédier aux déficiences auditives du premier, aux aberrations visuelles du second, et aux retards scolaires des troisièmes.
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La manifestation n'avait pas encore pris fin ; l'entourage de François-Normal Ier faisait pourtant savoir, urbi et orbi, que leur maître ne changerait rien au calendrier prévu pour l'examen de la loi TAUBIRA. C'est, sans doute, qu'il n' a rien entendu, leur maître. Il n'a pas entendu la protestation venue du plus profond du peuple français. Il lui faut un sonotone, vous dis-je, et s'il est nécessaire, nous utiliserons aussi des porte-voix à proximité de l'Elysée pour qu'il comprenne et nous entende. Non, monsieur BARTOLONE, ce ne sont pas des ringards qui protestaient, et je me demande si le ringard ce n'est pas vous qui confondez  nouveauté et progrès, idéologie et réalité, mode et modernité, passion et bon sens. Les Français ne veulent pas de cette loi. Et si elle est votée, c'est parce que la prétendue représentation nationale majoritaire par surprise est plus soucieuse de son clan que des électeurs. Madame TAUBIRA m'a rempli de compassion, tant son discours hier soir sur les ondes de TF1 était convenu et mensonger. Car il est parfaitement possible de soumettre cette loi au peuple par la voix du référendum. Monsieur WAUQUIEZ l'a fort bien rappelé dans une émission de France 5 hier soir, alors qu'il venait de quitter la manifestation. On ne fait pas une loi pour répondre aux exigences des 2 000 membres du mouvement LGBT, fraction ultra-minoritaire des personnes homosexuelles, elles-mêmes minoritaires dans la population, on ne fait pas une loi pour faire plaisir à monsieur BERGE, dont les propos indignes devraient heurter toute personne soucieuse de respect de l'autre. Il faut, vous dis-je, offrir un sonotone à François-Normal Ier. Nous ne cèderons pas et il faudra bien qu'il nous entende. 
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Le préfet de PARIS, lui, a besoin de lunettes, ne serait-ce que pour contrôler par le moyen de ses propres yeux le bien fondé des chiffres avancés par ses services. Il aurait dû louer un balcon donnant sur le Champ de Mars pour constater par lui-même qu'une foule ininterrompue  a envahi cet espace entre 14 h 30 et 18 h (au bas mot). Je sais bien que pour avoir de l'avancement, il faut courber l'échine, mais pas au prix de la vérité. Dire la vérité, etiam in perilium ! Monsieur le prefet, il vous faut changer vos lunettes roses pour des vrais lunettes, des lunettes qui permettent de voir de près et de loin, mais aussi, je prophétise, plus loin que le bout de votre nez.
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Quant au personnel de la préfecture, il lui faut prendre des cours du soir en maths. Le Champ de Mars fait 24 ha, rien que pour la pelouse. Hier, il était noir de monde, de l'école militaire à la tour Eiffel. Sachant que dans ce genre de rassemblement, on compte quatre personnes par mètre carré, calculez le nombre de présents, très chers et nullissimes amis : 960 000. J'ai recueilli (indirectement il est vrai) les estimations de deux policiers et d'un gendarme, et ça donne 900 000, 800 000 et 1 300 000. Les organisateurs eux, ont choisi le chiffre le plus bas. Et du reste, il est facile, en regardant les photos du rassemblement ou celles qu'ont prises de nombreux visiteurs de la tour Eiffel, depuis le premier étage, de vérifier cette densité et le bien fondé de ce calcul (à moi communiqué par de très chers amis). Et le Prince le sait. A supposer même qu'il n'y ait eu que deux personnes par mètre carré, ça fait encore 480 000, et non point 120 000, puis 340 000 et enfin et ridiculement 345 000 (on affine, on affine dans le mensonge).
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Dites-moi si vous êtes d'accord pour lancer cette souscription, et adressez vos dons à l'armateur du nouveau Radeau de la Méduse  qui transmettra. N'omettez pas de dire à quel dispositif vous destinez ce don. Je crois deviner que ce sera le sonotone.
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Et laissez monter en vous l'exaspération ! Elle est parfaitement légitime. Du travail pour tous, oui ! et pas seulement pour les copains. Un effort de tous, et pas seulement de ceux qui font tourner le pays ! Et un peu de respect pour nous qui ne voulons pas nous laisser traiter de ringards par une clique d'imbéciles. (Ce mot-là, monsieur BARTOLONE, vous le paierez très cher, en perte d'estime et de considération. Et si ça pouvait être en terme de mandats électifs, ce serait encore mieux. Mais vous, comme vos semblables, vous vous accrochez à votre pitance, et c'est nous, les ringards, qui vous la servons.)

dimanche 13 janvier 2013

J'y suis allé

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Je suis allé manifester contre le projet de loi dit TAUBIRA. Au point où les choses en sont, je vais rassembler dans ce billet vespéral quelques observations que j'ai faites ces dernières 48 heures.
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Nous dînions hier soir en compagnie de deux amis, au Café du Commerce, rue du Commerce. Eux, comme moi, vont manifester. Nous échangeons sur l'importance du sujet. A la table à côté, deux quadragénaires, manifestement des étrangers, nous écoutent. A un moment, l'un d'eux se penche vers nous et nous dit : "Je suis journaliste et écrivain, et je viens de FINLANDE pour participer à la manifestation." Le Français de notre interlocuteur est absolument parfait, teinté d'un indéfinissable accent étranger. Nous apprenons qu'il a été élève à l'école Polytechnique, à Massy... Tout se comprend. L'autre convive est un mathématicien espagnol qui vit à Paris et qui parle notre langue merveilleusement bien avec cet accent délicieux qui vient d'outre-Pyrénées. Il ira manifester lui aussi. Il ne me semble être ni ringards, ni rétro(s), ni cathos !
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Vers 13 h 30, aujourd'hui, le cortège de Paris-Ouest arrive à la Porte de la Muette. Nous nous apprêtons à prendre la direction du Trocadéro. Une dame, venue de CAEN, vient de recevoir un coup de téléphone de son frère, lui aussi venu de CAEN en bus. Il est bloqué sur l'autoroute de l'Ouest, à hauteur de VERSAILLES. Des dizaines de bus remplis se manifestants potentiels se suivent à la file, et il faut que la police de la route canalise et organise le flot. Il semble bien que tout soit fait pour empêcher une partie de ces bus d'arriver à PARIS.
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Dans le cortège encore, une dame a demandé à un policier à combien de manifestants il estimait la foule : la réponse est nette, 900 000 (neuf cents mille). La préfecture nous dit 340 000 vers 16 heures. Un mensonge de plus. Je suis arrivé au Champ de Mars aux alentours de 15 heures, un peu avant. Nous apprenons que des manifestants sont encore Place Denfert-Rochereau, ou Place d'Italie alors que la tête de leur cortège est arrivée sur le Champ de Mars, et un manifestant me dit qu'il vient de recevoir un coup de téléphone ; un correspondant lui dit que la foule a dû aller jusqu'à la Place de l'Etoile, faute de place Porte Maillot, pour participer à la manifestation. Je suppose que seuls les trottoirs étaient envahis, car je ne pense pas que la manifestation ait eu le droit d'utiliser la chaussée de l'Avenue de la Grande Armée. Mais enfin il faudrait vérifier. Transi de froid, j'ai quitté le Champ de Mars vers 17 h 30 et la foule continuait d'arriver. Et ben voyons ! Nous étions 345 000 (sic) rectifie la préfecture vers 17 h 30. Cinq mille de plus ! Ma parole, il nous prend pour des crêpes, le (nouveau) Préfet.
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Peu avant d'arriver sur le Champ de Mars, une dame d'une soixantaine d'années, m'explique les raisons de sa présence. Elle était enseignante dans un Lycée parisien. Pour des raisons de confidentialité je ne puis en dire plus. Mais elle me disait que dans chacune de ses classes (25 élèves), il y avait tous les ans 4 ou 5 jeunes, ouvertement homosexuels et en très grande souffrance et que souvent il y avait dans leurs familles une absence de père.
Divers calicots de soutien à la manifestation ornent des balcons dont l'un que je trouve délicieux : une affiche ventant les qualités d'un film dont le titre a été relooké : "La Gloire de mon parent 1". Humour ravageur.
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Comme la presse ne sait pas où donner de la tête, tantôt, faisant chorus avec monsieur BARTOLONE qui traite de ringards une partie des manifestants (on attendait mieux de la part d'un Président de l'Assemblée Nationale), elle impute aux catholiques réactionnaires la responsabilité de l'opposition au projet TAUBIRA, tantôt, reprenant le jugement de monsieur Ludovic PAUCHANT de France Info qui avait jugeant hétéroclite la manifestation du 17 novembre, elle présente ce mouvement comme composite. Or il est fait de diverses sensibilités politiques, religieuses, sexuelles, qui, dépassant des clivages partisans ou religieux sont unies sur l'essentiel : une certaine vision de l'homme. Nous avons entendu plusieurs porte-paroles des mouvements organisateurs, dont les Poissons roses (socialistes), et des élus socialistes, ainsi que divers représentants d'associations homosexuelles farouchement opposées au projet. Nous avons aussi entendu le cri de l'aînée d'une famille de sept enfants, tous adoptés, qui disait le besoin des orphelins ou des enfants abandonnés d'avoir un père et une mère. Ce cri là était poignant.
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Pendant ce temps, François-Normal Ier fait diffuser un communiqué dans lequel il affirme qu'il ne changera rien au calendrier, et que ce projet de loi sera examiné à la date prévu malgré l'opposition qu'il suscite. Qu'il se souvienne de la dernière phrase des Essais de MONTAIGNE : "Si haut que soient les trônes, on n'y est jamais assis que sur son cul". Et ma foi, à quoi sert-il ce dernier si ce n'est à recevoir parfois des coups de pieds ?
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François-Normal Ier a été élu parce que moins de la moitié des électeurs ayant exprimé un suffrage validé ne voulait pas reconduire monsieur SARKOZY. Elle pensait, cette pauvre moitié, que François-Normal Ier donnerait à tous du travail. Et non point le mariage. Si mariage pour tous il veut, qu'il commence par donner l'exemple. En tout cas il aurait tort de négliger la voix du peuple. Car le peuple (dont de très nombreux jeunes, adolescent(e)s et jeunes gens-jeunes filles) est déterminé. Et s'il faut encore manifester, le peuple manifestera, ne serait-ce d'ailleurs que pour combattre la bassesse des propos d'un Pierre BERGE qui ne voit pas de différence entre le fait de louer son ventre pour porter l'enfant d'un autre, et le fait de louer à un employeur sa force travail... Que voulez-vous, les socialistes claniques et officiels (je ne parlent pas de ceux qui suivent la voix de leur conscience et qui sont venus dire leur opposition) ont les soutiens qu'ils méritent. Je n'ose dire où ils les recrutent, mais ça n'est pas loin du caniveau.
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Pourquoi je vais manifester

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Je vais manifester contre l'injuste et suicidaire projet de loi dite "du mariage pour tous". A de nombreuses reprises, j'ai essayé d'en démontrer l'absence de fondement juridique, politique, social ou moral, sans succès et sans que mes contradicteurs apportent de réponses à mes questions, dont la plus centrale : sur quel principe surplombant la Constitution, hormis la volonté d'un petit groupe de pression, de l'affirmation de la subjectivité de ses membres, et de la conception démiurgique qu'ont les socialistes, du droit, ce projet est-il fondé ?
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Je n'oblige bien entendu personne à partager ce à quoi je crois. Mais tout de même, je rappelle aux chercheurs de vérité ce que dit saint Jean, celui qui posa sa tête sur la poitrine de Jésus au soir du Jeudi Saint, dans sa première lettre :
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"Mes petits enfants, prenez garde de ne pas vous mettre au service du mensonge" (1 Jn 5, 21).

S'il y a des parlementaires socialistes chrétiens, qu'ils n'oublient pas cette mise en garde avant de voter !
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Qu'est-ce que chercher la vérité, si ce n'est entendre tous les avis et notamment ceux qui ne sont pas conformes à la volonté du prince ? J'ai pu prendre connaissance de la discussion qui, sous la houlette d'Olivier MAZEROLLES, a eu lieu sur BFM TV entre Nadjet VALLAUD-BELKACEM et l'abbé de La MORANDAIS, ancien aumônier des parlementaires. La première, dont j'apprécie le jolie minois, avoue au second avec ingénuité qu'elle n'a pas lu l'analyse qu'a faite le rabbin Gilles BERNHEIM du texte pondu par madame TAUBIRA. Ceci revient à dire qu'elle puise dans l'obéissance à la  parole de son maître,  les arguments qui lui permettront de défendre (bien mal) ce projet. Certes, elle est tenue par la solidarité gouvernementale ; mais j'ai du mal à comprendre, qu'elle,  le joli porte-parole du Gouvernement, elle n'ait pas pris le temps de s'informer, ne serait-ce que pour argumenter. Voilà où nous en sommes réduits : au psitaccisme. Mais nous avons tout de même un joli perroquet. A défaut du ramage, rendons hommage à son plumage, et je dis cela sans méchanceté ni malice, car elle paraît assez douce cette jeune femme.
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Jean dit dans cette même lettre : "Nous savons que le Fils de Dieu est venu nous donner l'intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai, et nous sommes en celui qui est vrai, dans son Fils Jésus-Christ. C'est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle." Voilà ce qui fonde mon jugement. Et Jésus vaut bien François-Normal Ier (sans méchanceté non plus, ce sobriquet)
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Tous à la manif, chers et rares lecteurs ! Tous à la manif. Il ne s'agit pas d'une manifestation confessionnelle comme tendent à nous le faire croire les médias stipendiés depuis quelques jours (France Info en tête !) mais d'une réaction de bon sens et du service de la vérité. Bonne journée. N'oubliez pas de prendre un parapluie et quelques morceaux de sucre pour vous donner courage !

samedi 12 janvier 2013

Une analyse intéressante

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Dans sa livraison du vendredi 11 janvier, le Figaro publie un article de Hugues MOUTOUH, avocat, un article qui porte le titre tout à fait significatif que voici : Valeurs, quelles valeurs ?
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Il me paraît intéressant de vous citer, avant de les commenter, deux paragraphes de cet article :
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"La vérité est que notre République est devenue, à force de n'assumer aucun choix sur la vie bonne, sur le meilleur genre de vie, sur les vertus qui méritent d'être estimées, honorées et récompensées, une simple auberge espagnole, où l'on ne trouve que ce que l'on y apporte. Sans même proposer un retour à ARISTOTE et au modèle de la cité antique, qui n'en est pas un à bien des égards, il faut déplorer, dans nos sociétés libérales contemporaines, la perte de sens de concepts aussi essentiels pour une communauté humaine que la vertu, la morale et la politique.

En refusant de se se prononcer à l'égard des conceptions du bien, de promouvoir un modèle d'excellence ou de vertu, ce qui se traduit par le rejet de tout décalage entre la société telle qu'elle est et la société telle qu'elle doit être, les gouvernants commettent une double erreur. D'une part, ils contribuent directement à l'appauvrissement de la vie civique et de la vie humaine, si l'on s'accorde à penser que l'homme est un animal politique qui ne peut pleinement accomplir sa nature profonde que dans la cité.
D'autre part, leur abstention traduit un choix par défaut, parce que la neutralité de la puissance publique est illusoire. Ce chois subi est bien, à terme, le pire qui soit ; celui du relativisme qui conduit inéluctablement au nihilisme moral."
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Trois petites remarques. En premier lieu, l'auteur par le de la vie bonne, qui est exactement le but de toute vie morale, et il associe à cette vie bonne, la pratique de la vertu et la vie civique.
En second lieu, et comme illustration ténébreuse de ce propos, un petit témoignage. Match au Parc des Princes hier. Les voitures sont garées n'importe comment, idem pour les motos et les scooters. Il y en a partout jusques et ey compris les bretelles de sortie et d'entrée du Périphérique. Je traverse ce matin le joli jardin qui unit la rue Ferdinand Buisson à la Porte de saint-Cloud. Des dizaines de canettes de bière vides, de boissons alcoolisées, de bouteilles, d'emballages de sandwich jonchent les allées et la jardinière que des agents de la ville de Paris ont plantée avec amour et compétence au printemps dernier... Passages des supporters du PSG dont tous n'étaient pas à jeun.
En troisième lieu, petite anecdote supplémentaire. Dans un très grand lycée de Paris, un professeur, prétextant qu'il est en avance sur le programme, entame un panégyrique du projet de mariage pour tous. Il faut aller avec son temps ; la société a changé, etc. Il sollicite l'avis de ses élève. Une seule a le courage de dire qu'elle est contre ce projet. Et le professeur de lui dire : "De toute façon, je connaissais déjà votre opinion". Ses condisciples sont tétanisés. Est-cela la laïcité et le respect des enfants, monsieur....? Non je ne le nommerai pas. Ce serait lui faire trop de publicité, et peut-être même lui valoir un avancement.
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Ainsi va notre patrie...

vendredi 11 janvier 2013

Tenez bon madame

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Avant d'exposer les attaques dont vous avez été l'objet, madame, je voudrais dire deux choses. (a) J'ai entendu l'interview au cours de laquelle vous avez fort justement déclaré que vous étiez responsable mais non coupable dans l'affaire du sang contaminé. Et je suis heureux que vous-même, ainsi que messieurs FABIUS et EVIN aient été lavés de tous soupçons quant à la possible mauvaise gestion de cette affaire. (b) Il se trouve que j'enseignais la virologie et que dès janvier 1983, nous avons fait, dans le laboratoire dont j'étais le responsable, des essais d'inactivation thermique de virus dits "enveloppés. A cette époque, et sans que, pour des raisons de confidentialité je puisse donner plus de détails, le plus grand doute régnait encore sur le nom du virus responsable. On se souvient de la polémique entre MONTAGNIER et GALLO. La réaction de monsieur FABIUS a été des plus rapides, et si l'incertitude peuple le cerveau des spécialistes, on ne peut accuser les hommes politiques d'ignorance. Ils ont réagi en fonction des informations partiales, partielles et incomplètes qu'on leur transmettait. Le Centre de Transfusion de STRASBOURG a été l'un des premiers à étudier la question de l'inactivation thermique du virus du SIDA, et à l'époque, le Pr OBERLING (aujourd'hui disparu), onco-hématologistes a été traîné dans la boue par les associations d'hémophiles pour avoir continué à prescrire des cryoglobulines (à conserver au froid) plutôt que des fractions préparées par les nouvelles méthodes. C'est pourquoi, en Alsace, le nombre de cas de SIDA transfusionnel est très, très faible. Et puisque nous citons des noms, hommage au Pr Jacques MALGRAS, lui aussi disparu, qui dirigeait le Centre de Fractionnement. C'était un collègue merveilleux.
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Donc, ce jeudi , vous aviez rendez-vous avec le Collectif organisateur de la Manif pour tous. Las, c'était sans compter avec Act Up qui vous poursuit de sa haine et ose dire dans un tract  : [Vous] êtes coupable, le mot est juste de contaminations VIH, de prises de risques et de suicides chez les LGBT [...] particulièrement parmi les plus jeunes. Après avoir provoqué la contamination de milliers d'hémophiles, l'ancienne ministre socialiste entend aujourd'hui participer à celle de milliers de pédés."
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Ils ont voulu vous empêcher de parler, et il fallu que des policiers viennent sécuriser le lieu de la rencontre (le centre d'accueil de la presse étrangère). On ne voit pas bien le rapport entre l'opposition au mariage homosexuel et la contamination des milliers de pédés... Ce sont les propres mots du tract, et je les trouve peu respectueux des personnes homosexuelles. Si vous n'aviez pas été socialiste, ancien ministre, chrétienne engagée et contre ce mariage,  je ne suis  pas certain que ces comportements bas et ignobles auraient germé dans la tête des responsables parisiens d'Act UP. Tenez bon madame. Nous sommes avec vous.