samedi 31 août 2013

Appel à mes lecteurs parisiens et circumvoisins : deuxième billet du 31 août 2013

-
Le sinistre (du latin sinister : situé à gauche) Préfet de Police de Paris vient donc d'interdire toute marche des Veilleurs ce soir, au motif qu'il ne trouve pas d'interlocuteurs avec qui discuter. Une telle incompréhension de la part d'un homme chargé de tant de responsabilités est proprement incroyable : les interlocuteurs de monsieur BOUCAULT sont tous les Veilleurs, et c'est à nous tous qu'il doit venir expliquer les raisons de sa décision. Bien entendu, comme il est très courageux, il ne viendra pas.
-
Il est fort improbable que la circulation des piétons soit interdite sur l'esplanade de la Défense, l'avenue de  Neuilly, l'avenue de la Grande Armée et l'avenue des Champs Elysées. Nous avons donc toute latitude pour déambuler sur ces voies. En revanche, il est probable que les stations de métro de la ligne 1, entre Concorde et La Défense seront fermées. Qu'à cela ne tienne ! Il reste la ligne 2 qui peut nous laisser une ou deux stations avant l'Etoile, et la ligne 6, idem. Il faut venir sans signe distinctif, sans drapeaux, sans sweat ou tee-shirts de MPT. Non ! Il faut venir en simple citoyen soucieux d'exercer les droits constitutionnels de liberté de réunion, d'opinion et d'expression. Si nous ne pouvons marcher en groupe, il y a un autre moyen de déambuler. Le faire par petits paquets de 4 ou 5 personnes, rester absolument silencieux, et nous disperser sur le pourtour de la Place de la Concorde. S'il est impossible de se réunir sur l'esplanade, formons des petits paquets de Veilleurs tout au long du parcours prévu. Je doute qu'il y ait assez de CRS, gendarmes et gardes mobiles pour encadrer chacun de ces petits paquets. De plus, si des avocats conseillent les Veilleurs, ils peuvent toujours introduire un référé au Tribunal Administratif pour abus de pouvoir.
-
On aura rarement vu des responsables du maintien de l'ordre se comporter avec un tel amateurisme. Il se trouve qu'ils ont à faire à un ensemble d'animateurs dotés de qualités humaines et intellectuelles exceptionnelles ; je dis bien animateurs, et non point organisateurs ou responsables. Notre responsabilité est absolument collective. Et s'il faut laisser à des jeunes gens et jeunes filles remarquables le soin d'organiser le déroulé des veillées, il faut aussi remarquer qu'ils sont soutenus par un nombre croissant de citoyens plus âgés, lassés du vagabondage de la pensée véhiculés par des imbéciles (au sens de BERNANOS).
-
Donc voici mon appel : venez ce soir, par tous les moyens sur l'esplanade de la Défense, et suivez les consignes qui nous seront données sur place. Surtout, n'ayez pas peur, car la peur est très mauvaise conseillère.
-
Cher et sinistre (du latin sinister : situé à gauche) monsieur  BOUCAULT, si vous avez des insomnies ce soir, je vous conseille de prendre un somnifère. Il en est que l'on dispense sans ordonnance dans les Officines. Car du monde, il risque d'y en avoir par votre faute.
-
 

Nouvelles de la Résistance : que l'espace public appartient aux citoyens et non à monsieur le Préfet de Police, premier billet du 31 août 2013

-
C'est donc ce soir, sur l'esplanade de la Défense que commencera l'ultime déambulation des Veilleurs. Monsieur le Préfet de Police de Paris, dont l'absence de curiosité est absolument stupéfiante (il lui a fallu consulter les réseaux sociaux pour faire pondre par ses services, le 28 août, un communiqué prétendant interdire ce qu'il appelle une manifestation et qui n'est qu'un rassemblement de citoyens dans l'espace public, prévu pour le 31 août).
-
Des cités grecques à Hannah ARENDT, l'espace public a toujours été considéré comme le lieu où s'exprime la vie politique de libres citoyens. Nous sommes des citoyens, nous sommes libres, en tout cas dans nos têtes, dans nos coeurs et dans nos esprits, et ce n'est pas monsieur BOUCAULT qui va nous priver de cette liberté d'expression par un ukase grotesque, alambiqué et digne du grand guignol. Les Veilleurs ne sont pas une association, ils ne sont pas un syndicat, ils n'ont pas de Président ; monsieur le Préfet s'étonne de ne pas trouver devant lui un interlocuteur avec qui il pourrait discuter d'un nouvel itinéraire de déambulation et d'un lieu de rassemblement plus conformes à ses vœux ? Mais il n'a donc strictement rien compris. Les citoyens se rassemblent où ils veulent, parlent comme ils le désirent, et se déplacent dans l'espace public comme ils l'ont décidé. La seule limite à l'usage de cette liberté est le respect de l'autre, et l'absence de trouble à "l'ordre public", qui ici se transforme en une très élastique notion socialo-maçonnique ; l'ordre public risque de se confondre avec un ordre du sulfureux Ministre de l'Intérieur.
-
Nous nous rendrons donc sur l'esplanade de la Défense pour entendre des textes, de la musique, des témoignages. Et si l'ordre public, le vrai, risque d'être troublé, il ne pourrait l'être que par les "antifas". Je ne sais pas si vous avez déjà entendu ces jeunes abreuver d'injures obscènes et de crachats ceux qui n'ont pas l'heur d'assentir à leurs opinions, si vous les avez vu tenter le coup de poing contre des concitoyens qui eux restent non violents ? C'est terrifiant, au sens propre. Voilà où nous a amené un pouvoir qui est incapable de faire face aux graves problèmes économiques du pays, mais n'hésite pas à s'aligner sur les États-Unis pour faire une guerre très contestable, qui prend des lois sociétales rejetées par une partie des Français, mais ne sait répondre à leur désir que par des augmentations d'impôts. Le mouvements des Veilleurs permet aux citoyens de se réapproprier la politique ; il démasque l'hypocrisie d'une pseudo-démocratie inspirée (a) d'une part par des "élites" qui ont des comportements de vampires, encore infiniment plus condamnables que ceux de l'élite nobiliaire de l'Ancien Régime (elle faisait la guerre, elle et il en est mort dans les combats un peu plus que d'énarques en Afghanistan ou en Lybie), et (b) d'autre part par des courants de pensée antireligieux, libertariens, volontairement secrets, détenteurs de pouvoirs occultes usurpés par la ruse et le mensonge, aspirant à la domination mondiale d'une culture égalitaire, creuse, négation absolue de la nature humaine, pour instaurer durablement le règne de l'argent sur quoi une partie de leur pouvoir est assis.
-
Ils ont du souci à se faire !

vendredi 30 août 2013

Nouvelles de la Résistance : De la démocratie et de ses résultats... premier billet du 30 août 2013

-
Aujourd'hui, je ne ferai que vous citer les réflexions amères de Marcel GAUCHET. Et, pour faire plaisir à Charlotte (qui n'a pas répondu à mon billet d'avant-hier), il ne s'agira pas de la loi TAUBIRA, laquelle n'est que l'épiphénomène d'un mouvement plus profond d'aliénation démocratique du sujet :
-
"Dira-t-on ainsi que dans notre société, la liberté et la possibilité, jamais vues à l'échelle de l'histoire, de lire, de penser, d'écrire, de publier débouchent sur une féconde et diverse autonomie intellectuelle ? Jamais on n'a vu, au contraire, pareil suivisme, pareil conformisme, pareille dévotion envers des oracles de bas étage qui n'ont pas besoin de K.G.B. pour faire répéter les plus grotesques de leurs propos, à prétention par surcroît dénonciatrice et pseudo-subversive.. [...]. Voit-on la liberté de mouvement, de mœurs, d'opinion mener à des conduites indépendantes, personnelles, intérieurement libres en un mot ? La privatisation, on l'a cent fois observé (mais le sujet mérite plus que jamais d'être creusé), marche de pair avec une massification des comportements et des modes de vie. Les droits de l'homme d'un côté, mais point de sujet autonome de l'autre côté pour les exercer : telle paraît être la formule vers laquelle se dirige nos sociétés.
***
"L'émancipation de l'individu-homme et les droits qui la sanctionnent ne sont pas séparables d'une aliénation collective qu'ils tendent à alimenter : constat qu'il faut commencer par sérieusement méditer avant de se précipiter sur la formule magique des droits de l'homme comme la clé enfin trouvée du problème politique. Il est un envers menaçant - qui ne le sait à présent ? - d'une société libérée de toute oppression : la domination totale. Il peut y avoir aussi un revers à la lutte naïve pour l'accroissement de la sphère des droits de l'individu : le renforcement du rôle de l'Etat, l'approfondissement de l'anonymat social, l'aggravation encore du désintérêt pour la chose publique et la banalisation angoissée des conduites. Aliénation : c'est, en son sens précis, le terme générique qui s'impose ici. Car ce dont il s'agit en chacun de ces points, C'EST D'UNE DISJONCTION PRIVATIVE ENTRE LE POINT DE VUE INDIVIDUEL ET LE POINT DE VUE COLLECTIF (majuscules de votre serviteur). On est individuellement libre, mais à l'intérieur d'une société prise en charge par l'Etat ; on se sent soi, on se vit sur le mode de la particularité par devers soi, mais on est n'importe qui du point de vue d'ensemble de l'organisation où l'on s'insère. On est du dehors indépendant en tant qu'atome social, mais on est du dedans incapable, d'une part incapable de penser parmi les autres ; et, d'autre part, incapable de prendre ses distances et d'assumer sa différence par rapport aux autres."
 
In Marcel GAUCHET. La démocratie contre elle-même. Collection Tel, Gallimard, Paris, 2002.
-
Voilà le résultat de la démocratie contemporaine en général, et de la démocratie française actuelle en particulier, une aliénation du sujet dans sa dimension politique. C'est pourquoi, recouvrant l'autonomie chère à nos pères grecs, les Veilleurs dont je suis, redonne au civisme et à la politique leur dimension interpersonnelle, et cela contre les dictateurs prétendument démocratiques aux petits pieds qui entendent nous imposer leurs vues. Venez tous nombreux demain à 17 h 30, Esplanade de la Défense, pour déambuler dans l'espace public, en libres citoyens, pour participer au rassemblement des Veilleurs.
-

jeudi 29 août 2013

Nouvelles de la Résistance : monsieur le Préfet se réveille, il interdit le 28 la veillée du 31 ! Deuxième billet du 29 août 2013

-
Ce pauvre préfet de police ne sait plus où donner de la tête. Il vient de découvrir le 28 août 2013, "par les réseaux sociaux", dit-il, l'organisation du rassemblement des Veilleurs le 31 août sur l'esplanade de la Défense et leur déambulation  jusqu'à la place de la Concorde. J'utilise à dessein le mot de déambulation pour bien souligner qu'en aucun cas il s'agit de manifester avec des sifflets, des banderoles, des slogans, des drapeaux. Il s'agit simplement de lire des textes, d'écouter des témoignages ou de la musique, de chanter, et de passer la nuit dehors. Voilà qui trouble énormément l'ordre public. En fait, il ne peut être troublé que par les excités que l'on nomme "antifas", lesquels ont une drôle de façon de prôner la tolérance, comme ils l'ont montré à COUËRON et ont failli le montrer hier soir à NANTES. Toutefois, il faut reconnaître que le communiqué s'efforce de trouver des solutions, mais des solutions "à la française", en forçant de libres citoyens à passer sous les fourches caudines de l'administration, servile porte-coton du pouvoir, de tous les pouvoirs d'ailleurs. Le préfet n'a pas compris qu'il ne s'agit pas d'une manifestation, que les Veilleurs ne forment pas une association, qu'il n'y a pas de Président, de Responsables, de Secrétaire, etc. C'est un mouvement spontané ; à l'image de ce qui se pratiquait chez les Grecs, il entend occuper l'espace public qui appartient aussi bien à monsieur le Préfet qu'à ses concitoyens. C'est en cela qu'il est nouveau, imaginatif, porteur de sens, et disons-le crûment, subversif de l'ordre totalitaire qu'entend imposer l'Etat, l'administration, la police, à tous ceux qui ne pensent pas comme il faut. Et le constat s'adresse à tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la fondation de la Ve République.
-
Je vous fais connaître ci-dessous l'articulet paru sur le site des Nouvelles de France, commentant cette interdiction, avant de faire un commentaire.
-
"La préfecture de police de Paris vient de publier un communiqué dans lequel elle refuse aux veilleurs la possibilité de se rassembler comme prévu*.
 
 
On notera pourtant que les rassemblements des Veilleurs ont toujours été organisé sans demande d’autorisation préalable auprès de la préfecture. Rappelons en outre que d’après l’article 11 de la convention européenne des droits de l’homme :
  1. « Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
  2. L’exercice de ces droits ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à la sûreté publique, à ladéfense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. Le présent article n’interdit pas que des restrictions légitimes soient imposées à l’exercice de ces droits par les membres des forces armées, de la police ou de l’administration de l’Etat. »
 
* On remarquera à ce propos le savoir-faire de la préfecture qui vient seulement de se rendre compte que l’arrivée de la marche des veilleurs aura lieu à Paris le 31 août…"

-
 
 
[Ces étoiles indiquent le degré d'approbation de l'article par les lecteurs qui en ont pris connaissance.]
 
 
Voici mon commentaire.
 
Je vais vous livrer mon état d'âme. Je raffole de l'esplanade de la Défense surtout quand il s'agit d'y flâner le dernier jour du dernier vrai mois d'été. Le soleil n'a plus cette clarté incisive qui brûle les yeux sensibles. Les ombres commencent à s'allonger et dans les cœurs chante la complainte nostalgique de l'automne qui s'annonce à petits pas. C'est pourquoi je me rendrai vers 17 h 30, le 31, sur ladite esplanade pour y goûter le charme poétique de l'azur déclinant, la joie de me retrouver avec d'autres parisiens que j'inviterai doucement à descendre avec moi l'avenue de Neuilly, puis celle de la Grande Armée, et enfin les Champs Elysées. Le préfet aurait-il la cruauté d'empêcher ses concitoyens de gouter à des charmes qui n'appartiennent qu'à PARIS ? Certes non, et la loi n'interdit nullement aux citoyens de se promener où ils le veulent, quand ils le veulent. Elle n'interdit pas davantage de lire à haute voix en direction de la foule des textes enchanteurs. L'interdiction de monsieur BOUCAULT est nulle et non avenue, car il ne s'agit pas d'une manifestation, mais d'une réunion pacifique. Il lui revient d'empêcher que cette réunion ne tourne à la violence. Mais il est vrai qu'il a tout intérêt à laisser éclater les troubles afin de trouver un prétexte d'interdiction, de panier à salade, de gardes à vue, de stigmatisation, d'inculpation. Il va falloir rappeler d'urgence le Juge Nathalie DUTARTRE de ses vacances. Avec elle, c'est du tout cuit. Les peines de prison tombent dru ! Il faut bien satisfaire le Grand Orient.
-
 

Lettre à Charlotte, premier billet du 29 août 2013

-
Chère Charlotte,

Nous nous sommes vus hier soir, et tu m'as donné à entendre que ça devenait lassant, ces billets consacrés à la loi TAUBIRA. En réalité, tous portent comme premier titre, certes : "Nouvelles de la Résistance" mais tous ne portent pas sur la critique de cette loi. Je vais m'efforcer d'expliquer les raisons de mon obstination à défendre ce que je crois juste et fondé en raison.
-
Je lutte, sans me faire d'illusion, et à la mesure de mes moyens, ma plume et mes lectures (et Dieu sait si je lis !), contre une civilisation aliénante dont les plus éminents défenseurs sont nos actuels gouvernants. De quoi s'agit-il :
-
Nous vivons dans une civilisation dans laquelle il semble que les nouveautés techniques tiennent lieu de réflexion, de pensée et de sens. Or (et Jacques ELLUL l'a très bien montré dans son ouvrage De la Révolution aux révoltes) (cf. "S'il y a 'problème' du technicien ce n'est pas parce qu'il devient une classe révolutionnaire mais parce qu'il détient les pouvoirs effectifs et qu'il progresse non par sa vertu ou sa prise de conscience mais porté par la croissance technique, et qu'il ECARTE LES AUTRES PARTICIPANTS etc.") Le sens de la vie est confisqué par ces élites techniciennes (qu'elles soient politiques, scientifiques ou industrielles) qui savent et qui pensent pour nous, nous abreuvent de normes, de traçabilité, de transparence, de savoir technique, de I-phone, de 3-G, de 4-G, de jeux vidéos, mais n'ont aucune idée de la légitimation du politique laquelle consiste à conduire tout homme à la fin qui lui est due. Du moment que c'est possible, c'est bon ! Or s'il est des nouveautés techniques qui sont des progrès, il en est d'autres qui ne le sont pas. C'est tout le problème du discernement.
-
C'est ainsi que nous avons cette loi inique, mais aussi la loi concernant la recherche sur l'embryon humain, sur l'euthanasie, sur la prétendue morale laïque ou la proposition de loi sur la "stérilité sociale", laquelle entend promouvoir PMA et GPA pour permettre aux paires homosexuelles d'avoir des enfants. En somme les nouveautés techniques tiennent lieu de morale. Elles sont promues dans un seul but : faire tourner les très grosses industries internationales, lesquelles ne se soucient que d'une chose, engranger des bénéfices, par tous les moyens. Pour y arriver, il est nécessaire de standardiser les comportements et les désirs, et de gommer les différences de sexe, de peuples, de races, de religion. De sexe par la théorie du gender, de peuples, par une immigration incontrôlée et complaisante, des races par la négation des différences culturelles (lesquelles n'induisent aucune hiérarchie de qualité : la culture asiatique n'est pas la culture européenne ou africaine, c'est tout. Alors on essaye de nous entuber du Justin BIEBER ou je ne sais quel chanteur coréen lesquels reprennent les canons esthétiques marchands des grandes boîtes internationales de production), de religion par l'effacement (surtout en France) de toutes références chrétiennes. Mais comme le pétrole est important pour faire tourner les industries du CAC 40, on ménage les pays musulmans arabes qui en sont les principaux producteurs.
-
En somme c'est toute une histoire, un ensemble de tradition, une culture qui sont en train d'être niés par nos gouvernants. Ils ne sont pas les seuls responsables. Ils sont simplement à la traîne des Etats-Unis, lesquels sont aux mains de la finance. Or il est avéré que les différences entre les hommes, leur maintien et leur expression sont des facteurs de paix, et que l'instauration de standard de comportement, de richesse, de culture engendre la violence. La rivalité mimétique est fondée sur le désir du désir de celui qui nous ressemble (cf. René GIRARD).
-
Si tu veux bien lire attentivement mes billets, tu verras que c'est cette lutte contre l'uniformité et ce combat pour la personne (et non pour l'individu) qui en guident l'esprit. Cela suppose de regarder les choses bien en face, de les nommer, de les juger. Je reviendrai dans un prochain billet sur un petit texte de Marcel GAUCHET qui parle des sources de la morale.
-
Je ne veux pas te lasser, très chère Charlotte. Nous aurons l'occasion de revoir cet aspect de la vie si nous arrivons à organiser les cours de philosophie dont je t'ai déjà parlé. A bientôt. Et avec mon amitié et mon affection.
 
Philippe

mercredi 28 août 2013

Nouvelles de la Résistance : récit de la veillée de Couëron par un journal breton, troisième billet du 28 août 2013

-
Voici le compte-rendu des violences qui se sont déchaînées hier soir à la veillée de COUËRON, fait par un journal breton. Voilà comment se comportent les soutiens ou les partisans de monsieur HOLLANDE, de madame TAUBIRA et de leur loi, des partisans curieux du reste puisqu'ils s'opposent au projet de l'aéroport de ND des Landes.
-
19h10. Après avoir ratissé Couëron en tous sens, y compris jusque la halle Tréfimétaux où devaient être les veilleurs depuis deux bonnes heures, les voilà enfin qui débouchent dans le centre-ville. C’est donc à l’ombre d’un bar accolé à une boulangerie, un peu au-dessus de  l’église, que nous rencontrons la marche des Veilleurs. Vingt-cinq marcheurs de tous âges, d’une jeune enfant de dix-huit mois à un gars de soixante ans, qui conduit aussi la voiture porte-sacs et ambulances du groupe.
Une partie d’entre eux marchent depuis Rochefort. Sans vraiment rencontrer de réactions hostiles. Marianne, qui a rejoint la marche à Pornic, note beaucoup d’indifférents. « Des gens qui nous prennent pour des doux rêveurs parce qu’on veut redonner la parole aux citoyens. Ce qui en dit long sur l’état de démocratie du pays ». Des sourires aussi, des mains tendues. Spontanément, des gens qui mettent à disposition leurs logements, ou un repas, sur le passage de la marche. La bonté et le sens de l’accueil des Bretons ne sont pas qu’un cliché pour guide touristique bon marché.
Chaque soir, la marche s’arrête dans une ville, pour bivouaquer et veiller en lisant, chantant, discutant et réfléchissant sur un thème donné, par exemple l’éthique et la loi à Couëron ou l’écologie à Nantes. Une veillée se prépare, explique Marianne. « Nous choisissons chaque soir un chef d’orchestre différent, qui établit une trame, choisit les textes qui doivent permettre une progression de la réflexion. Et après chacun intervient en fonction de ses compétences. On a une personne qui chante bien, moi, j’ai une formation philosophique donc je fais les distinctions entre notions, et ainsi de suite ». Le but ? Réfléchir en toute ouverture d’esprit, en collégialité et de façon horizontale. Contrairement aux apparences,  y a une réelle filiation entre les Indignés et les Veilleurs, et deux des membres du groupe de la Marche des Veilleurs viennent de l’extrême-gauche, des milieux alternatifs et des Indignés.
P1020394
Préparation studieuse d’une veillée
A Lyon, les veilleurs avaient ainsi donné la parole à un SDF, à une fille des Indignés ou même à des lesbiennes, pour qu’ils fassent connaître leurs point de vue et leurs conditions de vie et de lutte. Les Veilleurs, qui se sont lancés depuis cinq mois, ont réussi à essaimer dans deux cent villes françaises malgré un quasi-total silence médiatique. Le succès d’un mouvement jeune – mais qui associe tous les âges –, pacifique et réfléchi. « Nous sommes ouverts à toute personne qui vient pour dialoguer », explique l’une des marcheuses. C’est pourquoi les veilleurs regrettent de n’avoir pu aller dans la ZAD. Sans doute, l’hostilité nette d’une minorité de zadistes qui font aussi le coup de poing pour le compte des LGBT et des antifas était un argument suffisant pour que par prudence, tout le monde y refuse la présence des veilleurs.
 
Les Veilleurs n’ont pas abandonné leur idée de réfléchir sur l’écologie, à Nantes. Le cœur de la capitale bretonne est distant de 22 kilomètres de l’emplacement de l’ex-future aérogare, aux Domaines, à Notre-Dame des Landes. D’autant plus que « le gouvernement a tout abandonné », explique Marianne. « Sauf trois projets phares : le TGV Lyon-Turin, l’aéroport de Notre-Dame des Landes et la loi Taubira ». Qui ont entre eux un autre lien que d’être insufflés par l’équipe d’Ayrault. « On ne peut décemment s’opposer à la manipulation des végétaux et être favorable à celle des embryons et des cellules humaines », poursuit-elle, fustigeant l’incohérence idéologique de certaines personnes d’extrême-gauche qui arrivent à être pour la PMA et contre les OGM.
 
Finalement, ce soir, les veilleurs se sont installés devant la mairie, l’emplacement initial, devant la grande halle de l’ex-Tréfimétaux, étant encombré par des barrières de chantier. La commune, qui a fini par surmonter la disparition en 1988 de son entreprise phare, dont une grande partie de l’emprise est encore occupée par des entreprises, achève la transformation de plusieurs bâtiments historiques en médiathèque.
Et c’est sur cette place que les Veilleurs ont été littéralement attaqués par une délégation de militants d’extrême-gauche qui se réclamaient à la fois de la ZAD et de LGBT. Une vraie milice qui n’a pas hésité à charger dans le tas, nécessitant l’arrivée de renforts de gendarmerie vers 21h30, qui ont permis la poursuite et l’achèvement de la veillée. Demain soir, les Veilleurs seront à Nantes, devant la Préfecture, Cours des 50 otages. Un communiqué sur un site où s’expriment les militants d’extrême-gauche annonce un rassemblement de protestation (20h au Bouffay) contre cette « veillée puante » organisée par un « mouvement homo/lesbophobe […]  qui continue à propager une idéologie dangereuse » afin de « ne pas leur laisser l’espace ». Pas de doute, les signataires de cet appel se placent vraiment dans le camp de la réflexion, de l’ouverture d’esprit et de la tolérance. Ou pas ?
 
Les Veilleurs dénoncent une attaque violente et démente
 
BreizhJournal a pu joindre les veilleurs attaqués, qui marchent actuellement d’un bon pas dans la Basse-Loire vers Nantes. Gauthier nous explique la scène de violence de la veille : « le but de ces militants, qui sont venus avec un tracteur John Deere tout neuf qui portait des baffles, était de nous interdire de prendre la parole sur la place publique. Une fois qu’ils l’ont ordonné par la parole, ils se sont mis à la violence. Nous avons essayé d’engager le dialogue avec eux ». Peine perdue, « les rares moments où un semblant de dialogue s’instaurait, c’était immédiatement de l’insulte, du ‘‘ta gueule sale homophobe’’, bref, une violence étrange ». Pourquoi étrange ? « Parce qu’il est curieux que pour des gens qui se disent anarchistes, ils nous traitent d’homophobes et de délinquants, donc se placent du côté de la la loi et du gouvernement – qui pourtant construit l’aéroport auquel ils s’opposent – et demandent ( !) à la gendarmerie de nous évacuer de la place ».
 
Les veilleurs dénoncent donc une attaque « démente et très violente », au cours de laquelle « un zadiste a fait tomber une baffle sur un veilleur », heureusement sans dommage. « Lorsque je suis intervenu pour le calmer », continue Gauthier, « j’ai pris des coups au visage. A un moment, il y avait cinq contre-manifestants qui tombaient à bras raccourcis sur Axel », le cofondateur des Veilleurs, qui est dans le groupe. « Il y a eu un IPhone brisé en morceaux, des lunettes arrachées et piétinées avec rage, du grand n’importe quoi ». Bref, les Veilleurs se sont faits tabasser en règle, sans rendre les coups que leurs donnaient ces bien peu pacifiques contre-manifestants.
 
Pendant ce temps là, les gendarmes, qui n’étaient que trois dans une camionnette vers 19 heures, puis cinq au début de la veillée, regardaient sans intervenir. Puis un renfort terrifiant de… sept gardes-mobiles est arrivé avec une heure de retard. Il y a pourtant des régiments de GM cantonnés autour de la ZAD, claironnait Ayrault en hiver. A croire qu’ils faisaient tous un méchoui quelque part dans le bocage breton. « On a un peu l’impression qu’on nous a laissé nous faire tabasser » explique Gauthier, « alors qu’on est en lien tous les jours avec le SDIG concernant les deux contre-manifs de Nantes [le 28 aout] et de Couëron » dont ils connaissaient l’existence. Les couëronnais sont sortis pour s’interposer calmement entre les veilleurs et les contre-manifestants déchaînés, tandis que les forces de gendarmerie finissaient par se décider à faire leur devoir. Pour ce soir, Cours des 50 Otages, les veilleurs ne changent rien, bien que les mêmes zadistes ont prévu de venir les empêcher une fois de plus de veiller et de réfléchir… en paix : « s’il faut qu’on fasse la veillée dans les mêmes conditions que hier, on la fera. C’est à la police de faire son travail, nous on pense que la place publique est à tout le monde ».
-
Courage les Veilleurs. Je ne puis hélas être ce soir avec vous. Comme je le regrette. Ne craignez rien. Car rien n'arrête la non-violence et la vérité. Tous, et pour les raisons que je m'efforce de vous exposer depuis des semaines, tous à la Défense, le 31 août à 17 h 30.

Nouvelles de la Résistance : violences à la veillée de Couëron, merci monsieur Hollande, deuxième billet du 28 août 2013

-
Je viens de trouver sur le site des veilleurs officiels cette mise au point ; nous sommes gouvernés par des ignobles, au sens étymologique du terme ; voilà où mène la division des Français. Nous ne voulons pas ça. Monsieur HOLLANDE se rend-il compte ? Il croit qu'intervenir en SYRIE (ce qui est une erreur capitale) fera oublier aux Français son inaptitude à gouverner ? Il croit que son replâtrage des retraites suffira à éviter l'inévitable choc avec la réalité ? Jamais nous n'avons eu un gouvernement aussi médiocre, aussi lâche, aussi idéologique, aussi peu humain au sens où l'entendent des sages venus de tous les coins du monde et de la profondeur des siècles. Il nous faut supporter - c'est paraît-il la règle de la démocratie - ces gouvernants encore trois ans et demi, à moins que nous ne nous décidions à les chasser par les méthodes que la loi nous donne, dont celle de la pétition.
Voilà donc comment s'est passée la veillée de Couëron :
-
"Retour sur les incidents d'hier 27 août à Couëron :

Les Veilleurs se réunissaient hier à Couëron pour la 18eme veillée de leur marche débutée le 10 août à Rochefort. 

Venus, pacifiquement, afin de recréer un espace de dialogue entre les Français, ils avaient choisi la place de l'Hôtel de Ville, lieu symbolique de la rencontre citoyenne. 

Ils déplorent qu'une quarantaine de manifestants, refusant toute main tendue, soient venus dans le seul but de perturber la veillée. Du matériel ainsi que des effets personnels (lunettes, téléphones, baffles, micros) ont été détériorés par ces manifestants. 

Ils constatent également le manque d'effectifs des forces de l'ordre, garantes de la protection de tous les citoyens, malgré les menaces de violence publiées sur internet ces derniers jours. La veillée a néanmoins pu aller à son terme sous les insultes et les crachats. Les Veilleurs remercient les habitants de Couëron venus se placer, calmement, autour d'eux pour maintenir à l'écart les manifestants. 

Les Veilleurs déplorent ces agissements qui font le jeu de la division, et desservent la société. Ils pensent, au contraire, que ce n'est que par la rencontre et le dialogue que peut se faire une juste recherche de l'intérêt général. 

Une veillée aura lieu, ce soir à 21h, cour des 50 otages à Nantes. 
Jeudi 29, la marche se poursuivra par une veillée à Sartrouville, puis le 30 à Bondy, et enfin pour tous : le #31Aout à Paris !"

Nouvelle de la Résistance : enseignement du Livre de la piété filiale, premier billet du 28 août 2013

-
Il s'est donc trouvé quatre sénateurs socialistes pour présenter au sénat une proposition de loi visant à lutter, tenez-vous bien, contre la "stérilité sociale", entendez par là l'incapacité pour des paires homosexuelles à engendrer des enfants par les voies ordinaires. J'utilise à dessein ce terme d' "ordinaire" pour ne pas tomber sous le coup du questionnement des imbéciles qui ne manqueraient pas de demander : "Que veut dire normal ?" ou "Que veut dire naturel ?". Mais c'est bien dans ces deux acceptions qu'il convient d'accueillir cette expression. Or donc, ces sénateurs, par le moyen de cette proposition entendent faire accepter par la loi la procréation médicalement assistées et la gestation pour autrui à quoi ne manqueraient pas d'avoir recours les dites paires, si la loi est votée. A supposer que la loi passe, il n'en demeurerait pas moins vrai que leur impossible désir d'enfant ne serait pas satisfait, quoi qu'en disent les imbéciles (bernanosiens) qui, décidément, foisonnent à gauche : il faudra toujours, je dis bien toujours un gamète mâle et un gamète femelle pour concevoir un petit d'homme.
-
Ces gens manquent totalement de culture ; ils s'imaginent qu'avec la philosophie des Lumières et la prétendue émancipation de l'homme quelle entend instaurer, ils travaillent pour  le bonheur universel. Ils négligent complètement ce que d'autres civilisations, d'autres cultures, ont pu dire du sujet. Il faut donc les éduquer. Je vais m'y employer dès maintenant.
-
Voici ce que dit le Livre de la piété filiale, attribué à ZENG ZI (Xiao4 jing1 ; 孝 經 en caractères traditionnels ;  孝 经 en caractères simplifiés) à propos du père et de la mère :
 
"Notre corps et nos membres, nos cheveux et la peau, nous les avons reçus de notre père et de notre mère ; nous ne devons pas oser les détruire ou les mutiler : tel est le commencement de la piété filiale.
Élever notre personne, pratiquer la morale, transmettre notre nom aux génération futures, pour illustrer notre père et notre mère : telle est la fin de la piété filiale."
-
Bien entendu, ces gens s'en foutent complètement. Tout à l'ivresse d'un pouvoir qu'ils entendent conserver par tous les moyens, ils s'en donnent à cœur joie. Ils ne connaissent ni la sagesse des Nations, ni l'expérience humaine accumulée depuis des siècles ; ils ne connaissent que les élucubrations de leur cerveau, leurs théories dont AUCUNE N'A REÇU LA MOINDRE PREUVE SCIENTIFIQUE. Ils ne voient que leur nombril. L'auto-ombiloscopie est un art très pratiqué par les sénateurs socialistes. Ils feraient mieux de réviser à la baisse les avantages scandaleux dont ils profitent et s'occuper un peu plus de la misère qui gangrène notre pays, de la détresse de nombreux jeunes bien formés qui ne voient d'avenir que dans l'exil ou le déclassement, du chômage qui galopent, de la désinsdustrialisation de notre pays, des injustices sociales et fiscales de toutes sortes et des avantages indus accordés à leur clientèle. Ils s'en foutent complètement. Nous sommes là pour leur rappeler que nous entendons faire vivre la démocratie sans eux qui la bafouent et nous opposer par tous les moyens, si possibles légaux, à leur folie.
-
Tous à PARIS, le 31 août à la Défense pour la grande veillée nationale organisée par les Veilleurs. Je suggère également que pour combattre l'enseignement de la théorie du genre à l'école, au collège et au lycée, des piquets de parents résistants s'organisent tous les jours de la semaine, toutes les semaines, pendant toute l'année académique : silencieux, non-violents, bienveillants mais résolus, portant une simple banderole indiquant les raisons de leur présence.

mardi 27 août 2013

Nouvelles de la Résistance : à propos de la veillée de Saint-Nazaire, premier billet du 27 août 2013

-
Le ciel est d'une pureté absolue. Le crépuscule s'étend lentement sur le majestueux estuaire de la Loire. Devant la sous-préfecture de SAINT-NAZAIRE une petite foule, une centaine de personnes, s'apprête à rentrer en veillée. Nous pensions nous installer sur le quai, devant un monument, sans doute le monument aux morts. Mais, réflexion faite, il a paru plus judicieux aux animateurs de la soirée de nous installer sur la plage, au bas d'un escalier dont les parapets serviront de siège pour les veilleurs au dos récalcitrant (ce qui est mon cas). Les lumières des bourgs qui bordent l'estuaire commencent à briller ainsi que les phares qui jalonnent la côte. Je suis un peu inquiet. En effet, lors de la préparation de la veillée qui s'est faite autour d'un pot dans un bistrot du bord de mer, il m'est demandé de parler des limites de la science dans le domaine du corps. Ce n'est pas ce qu'il avait été convenu puisque je devais parler de la procréation. Tant pis, j'improviserai.
-
En arrivant aux abords de la sous-préfecture, j'avais rencontré un groupe de veilleurs-marcheurs. Beaux échanges, notamment avec Adrienne, et avec un jeune homme dont j'ignore le prénom. Pendant que nous bavardons, une voiture de police s'arrête devant nous. Deux policiers fort courtois et souriant viennent déposer une enveloppe dans la boîte aux lettres ; curieusement, je n'y vois pas inscrit d'adresse. Mes yeux m'ont-ils trompé ? Nous engageons une conversation amicale ; ils ont mission non point de nous surveiller, mais de passer de temps en temps. En fait, nous ne les verrons pas.
-
La veillée commence. Chant de l'espérance, puis très belle intervention d'un veilleur sur la liberté d'expression. Son dernier point porte sur la liberté d'expression en France. Il apparaît qu'elle n'est guère respectée... De très belles lectures aussi. Vient mon tour. On me présente d'abord sous mon prénom, ce qui me convient tout à fait. Et puis (ce qui me gène un peu), on précise mon "titre" et mon nom. Je commence par cette citation dont je ne connais point d'origine. Un de mes lecteurs, peut-être, me la précisera : "Si j'étais Dieu, je redonnerai aux mots leur sens". Et, avant d'exposer ce que sont la procréation médicalement assistée, et la gestation pour autrui, j'insiste bien sur la différence entre l'éthique (qui définit les comportements socialement acceptables en un moment donné d'une civilisation et de l'histoire, ce qui n'exclut pas, bien sûr, que l'éthique se désintéresse des valeurs ; elle est simplement extérieure aux consciences des personnes) et la morale qui est la science de la vie bonne et se propose de donner des réponses à la question "Qu'est-ce qu'avoir une vie bonne ?" ou "Comment puis-je avoir la vie bonne ?". SENEQUE ou KANT ont donné chacun des réponses différentes, et d'autres philosophes aussi, mais tous font intervenir la délibération intérieure, le libre arbitre, la relation à l'autre. Je fais aussi la différence entre connaissance et technique. Et puis j'embraye sur la PMA et la GPA. Il m'a été demandé dans une seconde intervention de faire état de mon expérience personnelle en matière d'utilisation d'embryons humains, puisque j'ai parlé de cette expérience lors de la réunions de préparation.
-
Au terme de cette première intervention, un ministre qui est venu incognito à la veillée, et a tenu à le demeurer, vient me saluer et me dit merci. Marianne nous lit un superbe texte. J'admire la maîtrise de Gauthier en manière de conduite d'assemblée, j'admire l'activité de Jean-Baptiste, de Charles, la méticuleuse préparation de la veillée par Emmanuelle et Annabelle. Et je me dis aussi qu'il n'y a pas de hasard. Parmi les veilleurs-marcheurs, il y a Philippe, que je n'avais pas vu depuis... 60 ans, et qui, entendant mon nom patronymique (alors qu'on buvait une bière) me dit qu'il connaissait à MAISONS-LAFFITTE une famille de ce nom. Que le monsieur était pharmacien - c'était mon père lui dis-je - lequel avait un fils qui était etc... - c'est moi, lui redis-je ! Nous tombons dans les bras l'un de l'autre !
-
Au cours de ma deuxième intervention, je parle de cette expérience terrifiante pour moi et mes collègues du laboratoire. Nous avions demandé au comité nationale d'éthique l'autorisation d'utiliser des embryons humains de 12 semaines, obtenus par des méthodes abortives non délabrantes. Quand nous recevons ces embryons (les mamans savaient que  l'enfant en puissance qu'elles ne pouvaient ou voulaient garder pourrait servir à des recherches scientifiques, sans en avoir la certitude), aucun de nous n'a le courage d'en prélever la moelle épinière que nous pensions mettre au contact de cellules musculaires humaines en culture, déjà fusionnées en myotubes ; jusque là nous utilisions des explants de moelle épinière d'embryons de rat. Celui qui n'a jamais vu un petit être en puissance, peut, tant qu'il veut, faire des lois. Il regarde dans son cerveau, pas dans la réalité. De ce jour date mon opposition absolue à toute recherche sur les embryons humains. (Cette opposition est antérieure à un événement qui a bouleversé ma vie et n'appartient qu'à moi.) Je parle encore de la réduction embryonnaire, du tri préimplantatoire, des perspectives d'eugénisme qu'ouvre la maîtrise des techniques de biologie moléculaires. Guillaume, du Journal des Veilleurs me demande mes coordonnées, Charles fait de même : il est impliqué dans la préparation de la veillée du 31 août à PARIS. Il se pourrait qu'il me demande une intervention. Je reste ouvert à cette perspective, sans la souhaiter ni la refuser ; la Providence pourvoira, sans aucun doute.
-
A 23 heures, nous nous dispersons en silence. J'espère que Jean-Baptiste aura pu récupérer son pull ; il me l'a gentiment prêté car il fait frais. Un veilleur marcheur m'a dit qu'il le lui rendrait, car il voyait que je cherchais mon généreux prêteur. Expérience inoubliable de fraternité, de vérité (le premier intervenant a parlé merveilleusement des rapports de la liberté et de la vérité).
-
Rendez-vous sur l'esplanade de la Défense le 31 août à 17 h 30 pour une marche jusqu'à la Concorde. J'y serai (un peu en retard, car j'aurai auparavant dit au-revoir à mon fils, et sa famille qui parte pour un an faire le tour du monde).
-

mercredi 21 août 2013

Nouvelles de la Résistance : gagner quelqu'un à sa cause, quelle belle victoire, premier billet du 22 août 2013

-
Je m'absente jusqu'au 26 août inclus, et reprendrai mes billets le mardi 27. Comme je l'ai dit déjà, je ferai une petite intervention sur la procréation, à la veillée qui aura lieu à SAINT-NAZAIRE, le dimanche 25 au soir. Souvent j'ai pu donner ici l'impression que je combattais farouchement les opposants à mes vues. Je me suis efforcé, bien mal, d'argumenter, et quelquefois d'ironiser. Mais en pensant à cette veillée du 25, j'ai dans le fond de mon cœur cette pensée de KIERKEGAARD dont nous pourrions, nous les Veilleurs, faire notre charte, et qui, je vous demande de me faire le crédit de la bonne foi, ne m'a jamais vraiment quitté, même dans les charges les plus virulentes :
-
"... Gagner un vaincu ! Quel bel usage du mot gagner ! Ecoute un peu ! Quand nous disons qu'on 'gagne' une victoire, tu entends aussitôt la violence du combat ; mais si nous disons qu'on gagne quelqu'un, qu'on le gagne à sa cause : quelle douceur infinie règne dans cette expression ! Qu'y a-t-il de plus flatteur que ce mot et cette pensée de 'gagner' quelqu'un ? Qui pourrait penser ici à une lutte ? Pour toute lutte il faut en effet deux adversaires et, à ce moment, il n'y a qu'un seul en lui : l'homme sans amour ; car l'amant est, dans son esprit de conciliation, son meilleur ami et veut gagner à lui le vaincu."
 
S. KIERKEGAARD. Vie et règne de de l'amour. Traduit du danois par P. VILLADSEN, Editions Aubier, Paris, 1946. (Je n'ai pas consulté le livre dans son entier mais est trouvé cet extrait dans un ouvrage consacré au DAO DE JING de LAO ZI.)
-
Je désire commenter ce texte dans la perspective qui est celle des Veilleurs : la non-violence, l'argumentation, le respect de l'autre, la culture, la générosité. La vérité n'est la propriété de personne. Elle se fait jour petit à petit dans l'esprit des hommes qui la cherche. Et elle se trouve à plusieurs (c'était une des grandes idées maîtresse d'Edith STEIN, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, co-patronne de l'Europe et disciple de HUSSERL). Si nous acceptions de discuter dans le souci de cheminer vers la clarté de la vérité, et non point dans celui de prendre le pouvoir, ou de s'y maintenir, d'avoir raison d'un adversaire, voire d'un ennemi honni, nous pourrions trouver sinon un accord, du moins un apaisement des conflits. Il faut bien reconnaître que ce gouvernement et monsieur HOLLANDE n'ont rien fait dans ce sens. Et c'est pourquoi, ils sont déjà vaincus, car "si l'on a pour arme la charité on est sûrement victorieux. Celui qui pratique cela est invincible, le Ciel le secourt et il est protégé par sa miséricorde" (DAO DE JING, chapitre 67).
-
A tous les Veilleurs, cet appel urgent au combat du cœur et de la raison, de la persévérance et de la fermeté, de la douceur et de la patience. Et je dis à ceux d'entre vous qui seront là à SAINT-NAZAIRE : merci d'être là.
-
Pour des raisons de départ en voyage, je publie ce billet ce soir, 21 août.
-

Nouvelles de la Résistance : que le jugement repose sur une relation authentique avec le passé, premier billet du 21 août 2013

-
Il y a quelques jours, j'ai fait allusion dans un billet au livre remarquable qu'Hannah ARENDT a consacré à la philosophie politique de KANT (Juger. Sur la philosophie politique de Kant). A dire vrai, KANT n'a jamais élaboré de philosophie politique, et tout le travail d'Hannah ARENDT consiste à déduire cette philosophie de ce que KANT a dit du jugement esthétique. Ronald BEINER consacre un essai à cet ouvrage. L'abord en est difficile. Néanmoins, il jette quelques lumières fulgurantes sur la faiblesse de la pensée politique de nos actuels gouvernants, monsieur PEILLON en tête.
-
Rappelons d'abord ce que dit le ministre de "l'éducation nationale" que je préférerai appeler le ministre de "l'endoctrinement national". Pour lui l'histoire de France commence avec la Révolution et il est inutile, dangereux et politiquement improductif (pour son clan, cela va sans dire) de faire la moindre allusion à ce qui se vivait en France sous l'Ancien Régime. Cette manière de voir, partagée par ses collègues du gouvernement, une manière qui nous a valu la loi que nous combattons, prive les personnes du pouvoir de juger, c'est-à-dire d'attribuer une valeur à telle action, tel acte, telle initiative.
-
Ronald BEINER explique lumineusement en quoi ce point de vue est gros de danger. "L'ascendant croissant du pouvoir de la volonté (analysé par HEIDEGGER) est cause du concept moderne de progrès historique, qui, à son tour, constitue une menace pour la faculté de juger : car le juger repose sur une relation authentique avec le passé. Dans la mesure où l'on épouse l'idée d'un progrès de l'humanité et où l'on subordonne, de ce fait, le particulier (l'événement) à l'universel (le cours de l'histoire), on renonce à la dignité qui provient de ce qu'on juge le particulier pour lui-même, indépendamment de sa relation à l'histoire universelle du genre humain." Et BEINER note que le travail d'Hannah ARENDT sur KANT se termine sur l'idée que croire au progrès veut dire "qu'il n'est pas de lieu où nous puissions nous arrêter pour poser sur le passé le regard rétrospectif de l'historien".
-
Il est très important de souligner qu'Hannah ARENDT a énormément travaillé la question du totalitarisme. Sa conclusion éclaire tout à fait les raisons pour lesquels les "progressistes" font passer par profits et perte les horreurs révolutionnaires des guerres de Vendée ou du 10 août 1792 (où des émeutiers on cloué à coup de baïonnette sur le corps de son père assassiné un enfant de 10 ans) au regard de l'immense avancée que constitue selon eux la conquête de la liberté (!), de l'égalité (!!) et de la fraternité (!!!). La même myopie explique pourquoi l'on encense CHE GUEVARA qui fumait le cigare pendant qu'on fusillait sous ses yeux des dizaines d'opposants cubains à FIDEL CASTRO). La même considération progressiste fait ignorer à madame TAUBIRA les leçons du passé, sur la famille, la filiation, la paternité, la maternité. Or la culture, n'en déplaise aux adeptes de la "modernité", c'est bien l'ensemble des savoirs, des techniques, des pratiques artistiques, des conduites sociales, etc. que nous ont transmis nos ancêtres pour nous éviter d'avoir à refaire le même chemin qu'eux. En somme, nos gouvernants veulent nous empêcher de penser en nous empêchant de juger. Eh bien je ne marche pas dans la combine ! Et la pensée d'Hannah ARENDT me paraît autrement plus profonde et articulée que les fumeuses idées de nos ministres.
-

mardi 20 août 2013

Nouvelles de la Résistance : cultivons la culture et lisons les auteurs oubliés, premier billet du 20 août 2013

-
J'ai l'intime sentiment que ce que j'intitule "Les Nouvelles de la Résistance" est une petite goutte d'eau dans le fleuve immense et pour l'instant silencieux de l'opposition de nos compatriotes à la conception de l'homme que veulent nous imposer des penseurs parfaitement minoritaires, déconnectés du réel, éloignés du peuple auquel ils prétendent apporter leurs prétendues lumières. Voilà des lumières me rappellent les tremblotantes bougies que je vis un jour en Allemagne allumées par des mains inconnues dans le cimetière d'un village qui dominait le Rhin. Elles veillaient les morts ; ils ne font pas mieux, ces éclaireurs des abîmes humaines, ces explorateurs sulfureux des ténèbres porteuses de malheur. Ils errent dans les cimetières de la pensée.
-
Contre ces "philosophes" dont le raisonnement doit être pris en considération avec sérieux pour être démonté, (car parler est toujours énoncer une certaine vérité), il faut cultiver la culture et  se plonger dans des lectures réjouissantes par leur fraîcheur. Ce matin, tandis que je cousais le volume V des Cahiers de Maurice BARRES (je suis un fanatique de la reliure), je suis tombé sur cette citation que le fougueux député a emprunté à Henry-Thomas BUCKLE. [Cet historien anglais (doctus cum libro  pour ce qui me concerne ; j'ai trouvé ces renseignements en cherchant sur internet et sur Abebook), amateur éclairé d'échec, mort à DAMAS en 1862 à l'âge de 40 ans, a écrit notamment un ouvrage en deux volume intitulé History of civilisation in England. (J.W. Parker and Son, London, 1857-1861). Il a été traduit en français et il en existe une édition en 5 volumes, publiée en 1881 aux éditions Marpon et Flammarion.] Revenons à la citation de BUCKLE, emprunté certainement à cet ouvrage. Je la dédie à monsieur PEILLON et à tous ceux qui veulent, contre nos propres sentiments, faire de nous, de nos enfants et de notre patrie, des hommes et un pays qui n'existe que dans leur imagination ! (Ah ! Le séminaire sur la France de 2025 ! Est-il une initiative plus ridicule ? Parlons de la France de 2013 !)
-
"La simple idée de la formation d'un nouveau système de gouvernement suffit à nous remplir de dégoût. Nous souhaitons n'avoir droit à tout ce que nous possédons que comme un héritage de nos ancêtres. Nous avons eu soin de ne greffer sur cette société aucun rejeton qui ne fut de la nature de la plante originaire. Toutes les réformes que nous avons faites jusqu'à ce jour sont provenues des rapports qu'elles avaient avec ce qui existait autrefois... Nous ne fondons pas la réclamation de nos franchises sur des principes ABSTRAITS comme les DROITS DE L'HOMME   (majuscules de votre serviteur), mais sur les droits des Anglais et un patrimoine provenant de leurs ancêtres. Pour des raisons dignes de cette sagesse pratique qui l'emportait sur leurs théories, ils ont préféré ce titre positif, authentique, héréditaire, au droit VAGUE et SPECULATIF (Id) qui aurait exposé leur héritage certain AU GASPILLAGE et à LA DEPRESSION DE TOUS LES ESPRITS EXTRAVAGANTS ET LITIGIEUX.(Id)"
-
J'ignorais jusqu'à ce matin l'existence d'Henry-Thomas BUCKLE. Mais j'ai trouvé un libraire qui possède l'édition française en 5 volumes de cette Histoire de la civilisation en Angleterre. Il la cède à un prix avantageux. Je vais me plonger dans la lecture que je pressens délectable de l'historien champion d'échecs. Son discours roboratif, plein de bon sens, digne de l'esprit anglais, est de ceux qui ont permis à ce peuple de tenir bon contre HITLER lors de la bataille d'Angleterre, alors qu'il était seul, sans aucun allié et que les bombes pleuvaient sur LONDRES et d'autres grandes villes. C'est qu'il défendait son héritage, le peuple anglais, et qu'il n'entendait pas céder aux spéculations extravagantes du nazisme. Eh bien, nous n'entendons pas davantage céder aux spéculations délirantes des philosophes de la déconstruction qui, curieusement, ont donné naissance aux philosophies du CONSTRUCTIVISME. Pas besoin de mettre de grands mots là-dessus. Nous défendons nos villages, nos bourgs, nos accents, nos particularités régionales, nos différences contre leur grande tentative d'uniformisation sociale, et d'individualisme civique et moral. 
-
Je conclus. Il est intéressant d'observer que BARRES fait état du passage de BUCKLE dans une période troublée de la République. On y discute de la loi de séparation, et les propos tenus à la chambre sur les chrétiens, sur la foi, sur l'Eglise, sont proprement hallucinants. Bien des propos contemporains leur ressemblent, que ce soient ceux de Vincent PEILLON ou de ses frères maçons. Allons, monsieur PEILLON, vous êtes agrégé de philosophie. Vous n'êtes point borgne je suppose  ? Cessez de regarder toujours du même côté et soumettez vos théories au feu de la critique. A vos marques ! Prêts ! Partons.
-
 

lundi 19 août 2013

Nouvelles de la Résistance : accueil de Manuel Valls à la gare de Lyon, deuxième billet du 19 août 2013

-
Je n'arrive pas à importer sur ce Blog une vidéo fort intéressante. Elle montre l'accueil sonore que réservent à monsieur VALLS, à 23 h 45, Gare de Lyon, des opposants à la loi TAUBIRA. Je vous joins ici le lien qui vous permettra de vous faire une idée de cette réception, qui met en cause les francs-maçons.
 
-
On peut discuter du bien-fondé de cet accueil. Mais il faut vraiment que l'exaspération soit grande, et l'arrogance du pouvoir insupportable pour que l'on en arrive là. Manuel VALLS dit-on est le chouchou des Français. Apparemment, il y a des exceptions.
-
J'ajoute que, pour ce qui concerne, si j'aime bien polémiquer, autant par jeu que par désir de convaincre, je pense profondément que le débat mérite une prise en considération sérieuse des théories (et non pas des études) du gender, du constructivisme, de l'autonomie absolue su sujet. Ce sont des questions très importantes qui sont agitées et elles exigent un examen critique dépourvu de complaisances autant que de préjugés. Je m'efforcerai de faire ce partage lors de la courte intervention que je ferai le dimanche 25 à SAINT-NAZAIRE dans le cadre de la marche des Veilleurs. Je ne parlerai que de la procréation dans ses aspects génétiques (c'est-à-dire du sexe biologique),  mais j'entends bien ne pas me dérober aux questions, s'il en est, que l'on pourrait poser sur le sexe construit (sexe social choisi). Il y aurait sur ce point beaucoup de travail à faire sur le vocabulaire, et notamment sur la structure, les fonctions, les rôles, etc.
-
A demain matin. Je vous conseille fortement de prendre connaissance du prochain billet de demain matin.

Nouvelles de la Résistance : la Manif pour tous en vacances, premier billet du 19 aoû 2013

-
De Pierre SAINT-SERVANT, cet article au vitriol publié dans Poing de vue (orthographe sic) :
-

"Populisme ? De la défense de la famille à la lutte contre le Grand Remplacement




Les mois d’été approchant, la mobilisation massive contre la loi Taubira semble persister, bien que cela se fasse plutôt sur les lieux de vacances – dans une ambiance moyennement révolutionnaire comme le dirait Alain de Benoist – que sur le goudron de nos villes. C’est également le temps des commentateurs qui peuvent disserter de longues heures sur les réussites et les échecs de cette mobilisation, sur ce qu’il aurait fallu faire, ou ne pas faire, à quel moment et sous quelle bannière. Félicitons-nous de cette mobilisation qui survit au « temps médiatique », si superficiel et éphémère.

Les joyeuses agitations de drapeaux roses et bleus sur les plages ou les principaux cols français ne doivent pourtant pas nous faire oublier que nos villes s’enfoncent chaque jour un peu plus dans la barbarie. Et qu’au-delà de cette très belle mobilisation pour la défense du mariage et donc de la famille, il se trouve un problème préoccupant, très inquiétant même. Celui d’un ensauvagement de la France, sous l’effet des conquêtes de territoire auxquelles se prêtent des masses chaque jour plus importantes de Français de papier, peu ou pas intégrés, et qui « féodalisent » progressivement des pans entiers de nos villes et de plus en plus, de nos villages.

Aldo Sterone, blogueur d’origine algérienne, très lucide, nous avertissait déjà en avril 2012 :

« Pour les Français le train de l’Histoire est arrivé à son terminus. C’est fini. Il faut ramasser ses bagages et se préparer à descendre. Quand la Seine Saint-Denis a commencé à pourrir, les Français de souche ont quitté la Seine Saint-Denis transformée depuis en coupe-gorge. De la même manière, ils quittent Lille, Marseille, Roubaix, les quartiers nord de Paris… Progressivement, viendra le jour où changer de ville ne résoudra pas le problème. Il faudra alors s’écraser ou bien quitter le pays. »

Jérémie est mort un vendredi du mois d’août, dans une rue de Marseille, la carotide tranchée par un « déséquilibré ». Comme lui, des milliers de Français et de Françaises, trop seuls ou trop pâles, continueront de subir ce que nos élites complices nomment « un sentiment d’insécurité ». Dans les transports en commun, en rentrant du cinéma, à la piscine municipale, en prenant le train des vacances… C’est la boule au ventre que nos enfants, nos fils et nos filles, apprennent désormais à vivre.

Habiter Saint Germain-en-Laye n’a rien de honteux, partir en vacances à Arcachon n’est pas scandaleux. Ce qu’il l’est en revanche, c’est refuser de voir les problèmes rencontrés par ceux qui ne vivent pas dans ces lieux préservés. De nier leur angoisse, leur cauchemar quasi quotidien. Le Grand Remplacement est souvent évoqué du bout des lèvres par les centaines de milliers de manifestants anti-Loi Taubira. Une pudeur malsaine couvre ce douloureux sujet.

Pourtant parmi ces manifestants, nombreux sont ceux qui vivent au quotidien l’ensauvagement de notre pays. Qui sont confrontés au double choc de leur appauvrissement progressif et de la destruction de l’environnement qui leur était jusqu’alors familier (quartier, commerces, population).

Qui n’a pas déjà eu peur pour une fille, une sœur, une amie qui allait rentrer un peu tard d’une soirée entre amis ?

Que ceux qui ne comprennent pas, ou feignent de ne pas comprendre – [...] – qu’un printemps français ne peut se lever pour la défense de la famille sans se dresser en rempart contre la disparition programmée de notre peuple, soient abandonnés aux jours sombres.

Il est grand temps que cette vague de « populisme chrétien » – comme l’a résumée plus ou moins adroitement Patrick Buisson – devienne réellement populiste et incarne la minorité agissante qui diffuse dans la population le réveil de notre identité, contre les assauts répétés de ceux qui ne désirent qu’une seule chose : la mort de ce que nous sommes.

Notre devenir, la possibilité même de pouvoir concevoir un futur, dépendent du courage de quelques-uns, de la détermination sans réserve de ceux qui veulent pouvoir regarder, demain, leurs enfants dans les yeux."
-
Ce texte appelle à la réflexion. Il est évident que monsieur HOLLANDE est socialiste comme moi je suis archevêque ! Il est le libertarien, libéral, mondialiste par essence. Pour lui et ses soutiens rapprochés, il ne doit plus y avoir de frontière, ni entre les peuples, ni entre les nations, ni entre les sexes. Tout doit se dissoudre dans tout ; rien ne doit être spécifié, identifié (au sens étymologique) : tous égaux, tous pareils, tous mangeant la même malbouffe, regardant les mêmes crétineries télévisuelles, fréquentant les mêmes supermarchés. Il réserve à sa personne et à ses très proches les délices de la particularité. C'est insupportable et c'est très dangereux. Faut-il lui demander, que dis-je le supplier de lire, relire et méditer les travaux de René GIRARD qui prouvent que l'indifférenciation ne peut mener qu'à la violence en exaltant le désir mimétique ? Nous y sommes, nous y sommes en plein.
-
Nous réclamons le droit de faire vivre les communautés naturelles que sont les familles ordinaires, les communes, les groupes divers (en exemptant ces derniers du dépôt de statuts qui autorise un contrôle de l'état sur leurs activités), sans que l'administration tatillonne, aveugle et violente ne vienne fourrer son nez dans leurs affaires, et en les laissant développer leur propre spécificité culturelle, historique et sociale. (Il suffit en outre d'adopter les mêmes mesures que celles du gouvernement norvégien ou du gouvernement australien pour éviter le développement incontrôlé d'associations ethniques ou religieuses violentes.) Vous voulez un exemple des interventions de l'administration dans nos vies ? En voici un, celui de la pratique du sport. Il est parfaitement inacceptable de devoir payer une licence à une fédération Théodule ou Hippolyte pour exercer un sport dans un club. Cet état totalitaire veut tout contrôler, dans tous les domaines de la vie de l'homme. Il nous étouffe, et en outre il nous impose des fardeaux que nous ne pouvons ni ne voulons porter (l'immigration incontrôlée par exemple). Tout cela devient intolérable.
-
Mais y aura-t-il donc un Français suffisamment désintéressé et charismatique pour nous faire prendre une autre voie ? Non pas une voie de facilité, mais de sobriété (cf. Pierre RABHI), une voie d'effort. Non pas une voie d'exclusion, mais une voie d'aide véritable aux pays émergents, à leur population, et non une bouillie à l'eau de rose concoctée par les caciques de la Rue de Solferino qui ne cesse de clamer : "Armons-nous et partez !". Je précise, afin d'être bien compris, qu'il ne s'agit pas de stigmatiser les étrangers. Nombre d'entre eux travaillent dur dans notre patrie et contribuent largement à créer des richesses pour tout le monde. Ce que nous ne voulons plus, c'est  le silence des politiques, la complicité des médias, et le credo du politiquement correct quand il s'agit de traiter des "quartiers sensibles" (les ghettos ethniques), des "jeunes en difficultés" (des bandes ethniques organisées), des "plus démunis" (des profiteurs de tous poils et de toutes origines). Ou alors, il faut que ces gens annoncent la couleur : oui à une France coupée de ses racines, de son histoire, oui à une France dans laquelle les familles françaises de longues dates devront laisser la place aux familles étrangères, oui à une redistribution massive des richesses produites par les premières aux profit des secondes. La justice exige la compassion, sans aucun doute, mais elle ne s'exerce que dans la clarté de la vérité. Et la vérité passe par la parole.
-
 

dimanche 18 août 2013

Nouvelles de la Résistance : à propos de pères

-
En cherchant bien, on trouve sur divers sites internet des informations de première importance dont nos serviles média ne signalent pas toujours l'existence. Sur le site de Nouvelles de France, voici un articulet fort explicite.

-

"Un livre démontre l’importance du père pour l’enfant et… de l’enfant pour le père !

http://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=httpwwwndffr-21&l=as2&o=8&a=0231160682
Dans Gender and Parenthood: Biological and Social Scientific Perspectives,Brad Wilcox (directeur du National Marriage Project à l’Université de Virginie) et Kathleen Kovner Kline analysent la tendance culturelle actuelle qui dépeint le père comme une figure optionnelle de la famille et lui opposent les résultats de nombreuses études.

Ainsi, on apprend par un compte-rendu de la Fondation Heritage qu’en l’absence d’un père engagé, les garçons sont plus susceptibles d’adopter des comportements « compensatoires » agressifs et, par conséquent, de prendre le chemin de la délinquance ou de la violence et, donc, passer du temps en prison. De même, les filles ne bénéficiant pas d’un engagement paternel sont beaucoup plus susceptibles d’être sexuellement actives et de tomber enceinte à l’adolescence (même Le Plus du NouvelObs.com l’admet). En outre, pour les garçons et les filles, le facteur « père » diminue la probabilité de souffrir de dépression à l’âge adulte.

L’investissement du père aide l’enfant à mieux gérer ses émotions et son corps, ce qui a un impact en matière de comportements et de relations sociales. Il est aussi prouvé que l’interaction paternelle implique un élément de défi : le père encourage les enfants à prendre des risques, à être ouverts à de nouvelles expériences et à se défendre. Comme par hasard, c’est au moment où le père n’a plus sa place dans la famille que l’État devient obèse, que les populations, notamment celles touchées par le phénomène monoparental (cf. le graphique infra), en redemandent, que 77% des jeunes rêvent de devenir fonctionnaires, etc. Gender and Parenthood: Biological and Social Scientific Perspectives revient aussi sur l’apport du père en matière d’autorité.

Plus original, l’essai aborde les effets de la paternité… sur le père ! En effet, devenir père entraîne une diminution du niveau de testostérone (associée à un comportement agressif et une libido accrue), un changement qui l’encourage à s’installer et le prépare à remplir son rôle, qui consiste à ramener de quoi nourrir ses enfants et à les orienter dans la vie. Les études montrent que le père voit sa capacité de travail augmenter, va davantage se rendre au lieu de culte, moins au bar. Il aura également moins tendance à faire une dépression.

Il n’y a cependant pas de « prime à la paternité » pour les pères célibataires, c’est-à-dire ne vivant pas de manière stable (=marié) avec la mère de leur(s) enfant(s) et ce(s) dernier(s).

Aux États-Unis, quatre enfants sur dix naissent d’une mère qui n’est pas mariée. En France, c’est 55%.

Un tableau  (que je n'arrive pas à insérer ici) montre que plus la population a des enfants hors mariage, plus son vote est favorable à un accroissement de l’État qui a pour fonction de tenter (évidemment sans succès) de se substituer au père. L’étatisme se nourrit des malheurs touchant les familles et qu’il doit aggraver pour subsister."
-
J'ai omis de vous dire, dans mon premier billet du 17 août, que vous pouvez avoir accès grâce aux liens "hypertexte" à toutes les informations supplémentaires figurant en bleu dans le texte. Mais vous le saviez déjà sans doute.